16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre

Finding Wolastoq Voice, Aria Evans. Andy Moro, conception des éclairages et scénographie; Sherry Kinnear, costumes. © Fred Cattroll
‘da Kink in My Hair. © Trudie Lee
I Lost My Talk © Milan Podsedly
The Unnatural and Accidental Women, Monique Mojica et PJ Prudat. © Justin Tang
ShoShona Kish © Ratul Debnath
Ghosts of Violence, Atlantic Ballet Theatre of Canada © Sasha Onyshchenko

Du 25 novembre au 10 décembre, le Centre national des Arts (CNA) se joint à la communauté pour témoigner de la force et de la résilience des personnes affectées par la violence basée sur le genre en participant à la campagne 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre.

Pendant seize jours, la Lanterne Kipnes diffusera des images de récits qui, racontés à travers la musique, la danse et le théâtre, nous conduisent à réfléchir à la violence et à agir pour y mettre fin.

Cette campagne internationale se déroule annuellement du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, au 10 décembre, Journée internationale des droits de la personne. Le 6 décembre, Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, nous nous souvenons des vies perdues lors de la tragique fusilladecommise à Polytechnique Montréal il y a plus de 30 ans.

Cette année, la campagne d’éducation publique souligne que #NosActionsComptent dans la lutte pour prévenir la violence fondée sur le sexe dans nos communautés. En travaillant ensemble pour accroître la sensibilisation, nous souhaitons diminuer la violence faite aux femmes, filles, personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queer, bispirituelles (LGBTQ2S+) et en questionnement.

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Les récits

‘da Kink in my Hair

De Trey Anthony | Une coproduction du Théâtre anglais du CNA et du Theatre Calgary 

« Je te crois. Je crois. Tu me crois. On devrait croire ce que disent toutes les femmes, toutes les petites filles. Le crois-tu? » 
Trey Anthony, ‘da Kink in My Hair


Spectacle électrisant et sans fioritures, ‘da Kink réunit huit femmes fascinantes et complexes qui parlent sans détour de leur sexualité, de leur famille et de leurs pensées les plus intimes. Ce kaléidoscope théâtral est ponctué de musiques rhythm ‘n’ blues et gospel jouées sur le vif.

« ‘da Kink a fait sa marque en passant directement, en 2005, du festival Fringe de Toronto à la scène principale du Mirvish Theatre. Le texte est si divertissant, et touchant à la fois, que j’ai saisi au bond l’occasion qui s’offrait de collaborer avec le Theatre Calgary pour redonner aux auditoires canadiens cette œuvre tant aimée. » – Jillian Keiley, directrice artistique, Théâtre anglais du CNA

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I Lost My Talk 

I Lost My Talk, Rita Joe C.M. aînée et poétesse mi’kmaq | Musique de John Estacio | Prestation de l’Orchestre du Centre national des Arts dirigé par Alexander Shelley 

« L’écriture était sa thérapie. Elle avait besoin de donner une voix à ses souvenirs douloureux. »​
Ann Joe, fille de l’aînée et poète mi’kmaq Rita Joe, C.M.


I Lost My Talk est basé sur le texte du même nom de l’aînée et poète mi’kmaq Rita Joe, C.M. Dans son poème, l’auteure exprime non seulement le chagrin et la souffrance de son expérience au pensionnat Shubenacadie, en Nouvelle-Écosse, mais aussi son espoir et sa conviction de pouvoir inspirer, par ses mots, les peuples autochtones et non-autochtones de tout le Canada en les accompagnant vers un lieu de ressourcement et de guérison. John Estacio, compositeur lauréat du CNA, a créé une riche trame musicale, jouée en synchronie avec les images de la célèbre cinéaste Barbara Willis Sweete.

Cette œuvre a été créée le 14 janvier 2016. Commandée pour l’Orchestre du Centre national des Arts par la famille du très honorable Joe Clark, C.P., C.C., A.O.E., en l’honneur de son 75e anniversaire.

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Finding Wolastoq Voice

Texte de Samaqani Cocahq (Natalie Sappier) | Mise en scène Thomas Morgan Jones | Une production de Theatre New Brunswick en association avec Prairie Theatre Exchange

« Je pleure. Je chante avec la sœur wolastoq qui éveille ses chants en moi. »Samaqani Cocahq (Natalie Sappier), dramaturge wolastoqiyik


Finding Wolastoq Voice est une première pièce forte de l’artiste visuelle autochtone et maintenant dramaturge Samaqani Cocahq (Natalie Sappier). Originaire de la Première Nation de Tobique, Cocahq est une figure marquante de la florissante scène artistique autochtone du Nouveau-Brunswick.

Avec l’expressive chorégraphie de la danseuse Aria Evans, cette magnifique fusion de danse-théâtre est le récit éminemment personnel du passage à l’âge adulte d’une jeune femme wolastoq (malécite) qui est réveillée par les voix de ses ancêtres. Evans puise dans ses expériences de femme métisse (Mi’kmaq/Noire/Britannique) pour transmettre élégamment les sensations de chagrin, de grâce et d’espoir. Andy Moro a créé un univers organique, naturel, qui se déplace et se transforme de façon fluide, et qui sert de fondement à cette œuvre inspirante.

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Ghosts of Violence

Conçue et chorégraphiée par Igor Dobrovolskiy, directeur artistique fondateur et chorégraphe du Ballet-théâtre atlantique du Canada

« C’est notre responsabilité à tous de contribuer à éradiquer le silence qui permet à la violence fondée sur le sexe de se perpétuer. »
Susan Chalmers-Gauvin, CEO, Atlantic Ballet Atlantique Canada


Le ballet Ghosts of Violence, du Ballet-théâtre atlantique du Canada, une œuvre unique et chargée d’émotions faisant revivre l’histoire de femmes décédées des suites de la violence conjugale, était présenté en première mondiale au Théâtre du CNA le 15 février 2011.

Dans ce ballet spectacle, le mouvement, le théâtre, la musique et la vidéographie sont mis en œuvre pour saisir un souvenir de ces victimes silencieuses, leur détresse, leurs espoirs, leurs joies et le deuil d’une société à leur disparition. Conçue et chorégraphiée par Igor Dobrovolskiy, directeur artistique fondateur et chorégraphe du Ballet-théâtre atlantique du Canada, l’œuvre veut mettre cet important enjeu en lumière à l’échelle nationale.

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ShoShona Kish (Digging Roots)

« Il y a une immense blessure dans le cœur de nos nations, qui ne peut être guérie que par [notre force et notre volonté d’agir.] »
ShoShona Kish, artiste anishnaabe lauréate d’un prix JUNO


ShoShona Kish et Raven Kanatakta forment le noyau musical de Digging Roots, dont le son amalgame les influences les plus diverses, du blues au reggae, du hip-hop au rock indie. Le duo a interprété des chansons de son album For The Light à la Quatrième Salle du CNA en 2014.

Inspiré de leurs voyages, For The Light est un kaléidoscope musical teinté de musiques du monde et de blues, une collection de chansons issues des centres-villes, des petites routes de campagne et de tout ce qu’on peut trouver entre les deux. Les 12 chansons de l’album, coécrites par Raven et ShoShona, témoignent aussi d’un art raffiné du conte, à la fois lumineux et complexe. Riche tissu d’allusions subtiles à leurs racines autochtones, les paroles racontent des histoires de voyageurs, de fauteurs de troubles, d’amoureux et de héros. Tapisserie éclectique de sons légers et lourds, For The Light comporte des histoires de résistance et de résilience, de plaisirs simples et de vastes espaces.

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The Unnatural and Accidental Women

Texte de Marie Clements | Mise en scène Muriel Miguel | Une coproduction du Théâtre anglais et du Théâtre autochtone du CNA

« Nos femmes sont fortes, ce sont des survivantes, et elles sont en tout à la fois belles et complexes. »
Marie Clements, auteure, The Unnatural and Accidental Women  


Œuvre tendre et provocatrice, The Unnatural and Accidental Women de la dramaturge métisse-dénée primée Marie Clements nous exhorte courageusement à ne jamais oublier la crise toujours d’actualité des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées au Canada. Dans cette pièce marquante, les esprits de dix femmes témoignent de la vie et de la mort les unes des autres, s’unissant pour aider Rebecca à trouver des réponses sur le sort de sa propre mère, qui un jour partit en promenade et ne revint jamais.

À travers l’humour et un savoir ancestral profondément enraciné, The Unnatural and Accidental Women sillonne hardiment les quartiers du centre-ville et de l’est de Vancouver, nous rapprochant à chaque pas de la vérité et du souvenir


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