Première mondiale d’Ombres de violence
du Ballet-théâtre atlantique du Canada,
au Centre national des Arts
Le ballet s’inspire des femmes décédées des suites de la violence conjugale
(Ottawa, 24 janvier 2011) Le ballet Ombres de violence du Ballet-théâtre atlantique du Canada, une œuvre unique et chargée d’émotions faisant revivre l’histoire de femmes décédées des suites de la violence conjugale, sera présenté en première mondiale au Théâtre du Centre national des Arts à Ottawa, le 15 février 2011 à 19 h 30.
Dans ce ballet spectacle, le mouvement, le théâtre, la musique et la vidéographie sont mis en œuvre pour saisir un souvenir de ces victimes silencieuses, leur détresse, leurs espoirs, leurs joies et le deuil d’une société à leur disparition. Conçue et chorégraphiée par Igor Dobrovolskiy, directeur artistique fondateur et chorégraphe du Ballet-théâtre atlantique du Canada, l’œuvre veut mettre cet important enjeu en lumière à l’échelle nationale.
« En recréant ce drame humain, le ballet nous permet de voir la violence conjugale sous un éclairage inusité », souligne M. Dobrovolskiy. « Les gens porteront un regard nouveau sur la question. C’est bien l’une des missions de l’art : déclencher des discussions et des conversations. »
Anya Nesvitaylo, qui joue le rôle principal dans Ombres de violence, affirme que l’œuvre est un hommage à l’âme des victimes et avoue ressentir une énorme responsabilité à évoquer leur souvenir. « Ce n’est pas le sujet le plus facile à aborder, à imaginer et encore moins à danser. »
Le point de départ d’Ombres de violence a été une demande faite auprès d’Igor Dobrovolskiy par le Comité des Témoins silencieuses du Nouveau-Brunswick, membre du mouvement nord-américain qui rend hommage aux femmes ayant perdu la vie dans des actes de violence conjugale, voulant qu’il crée un ballet sur ce sujet entouré de tabous.
« Ce ballet va porter avec lui la voix des témoins silencieuses, afin qu’elles puissent être entendues », explique Therese Murray, directrice générale de la Fondation Muriel McQueen Fergusson et membre du Comité des Témoins silencieuses.
Mme Murray et Igor Dobrovolskiy se sont rencontrés il y a deux ans, au gala de la Fondation à Moncton, alors que le Ballet-théâtre atlantique présentait une version condensée du ballet.
« Toutes les personnes présentes avaient les larmes aux yeux », avoue Mme Murray. « Nous savions à ce moment-là que nous tenions quelque chose qui venait nous chercher loin. »
Pour la recherche et le développement du concept, M. Dobrovolskiy a travaillé de concert avec la grande dame du théâtre canadien, Sharon Pollock. Ce projet représente leur quatrième collaboration.
« L’idée de mettre ce fléau social à la trame d’un ballet – un genre artistique souvent perçu comme élitiste et classique – était intrigante », avance Mme Pollock. « Utiliser ce sujet comme base de création d’une œuvre d’art qui nous touche tous en nous sensibilisant à une cause qui est toujours d’actualité, c’est incroyablement enrichissant. »
« Les gens n’aiment pas parler de ce problème ouvertement, mais il est présent partout autour de nous », souligne Susan Chalmers-Gauvin, directrice générale et fondatrice du Ballet-théâtre atlantique. « Selon les statistiques, d’une à deux femmes est assassinée chaque semaine au Canada, et la fréquence la plus élevée se retrouve chez les jeunes femmes de moins de 25 ans : quatre fois plus que la moyenne des Canadiennes. C’est un problème qui mérite qu’on lui accorde de la visibilité. »
Le Ballet-théâtre atlantique du Canada tire une grande satisfaction de son approche innovatrice, qui sensibilisera le public à la violence conjugale dans les communautés à travers le pays. En effet, le ballet partira en tournée à l’automne 2011 pour se rendre dans chacune des provinces du Canada.
« Nous avons reçu des appels de toutes les provinces; des organismes féminins, des regroupements pour la justice sociale et des organismes de services communautaires nous demandent d’aller chez eux », confie Mme Chalmers-Gauvin. Des activités s’organisent partout en marge du ballet, pouvant aller d’un atelier avec des jeunes à une veillée aux chandelles ou une table ronde. C’est valorisant de constater à quel point on s’intéresse à Ombres de violence partout au Canada. »
La grande première au CNA à Ottawa comportera une installation de 36 silhouettes grandeur nature en bois peint en rouge, issues de projets Témoins silencieuses du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de London en Ontario. Chaque « témoin silencieuse » raconte l’histoire d’une femme qui a été assassinée par un mari, un partenaire ou une connaissance intime.
Ombres de violence est le projet de la plus grande envergure entrepris par la compagnie depuis sa fondation il y a 10 ans. Le ballet sera présenté dans toutes les provinces canadiennes avant de prendre la scène à l’international.
La création de ce ballet est en partie redevable au soutien du gouvernement du Canada, de Condition féminine Canada, de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique et du Conseil des arts du Canada.
Pour plus d’information visitez le www.ghostsofviolence.ca
Pour acheter des billets, veuillez appeler TicketMaster au 1-888-991-2787, ou présentez-vous en personne à la billetterie du CNA ou en ligne à www.nac-cna.ca
Ballet-théâtre atlantique du Canada
Le Ballet-théâtre atlantique du Canada, l’une des compagnies de ballet les plus en vogue au pays, est basée à Moncton au Nouveau-Brunswick et se produit tant sur la scène nationale qu’internationale. Ses ballets comportent toujours des visuels époustouflants et des danseurs de grand talent qui savent émouvoir le public. Fondé en 2002, le Ballet-théâtre atlantique du Canada propose les créations originales de son directeur artistique fondateur et chorégraphe, Igor Dobrovolskiy. Au delà de la scène, la compagnie propose des programmes d’éducation et de sensibilisation qui offrent à des communautés, des écoles, des jeunes et des familles l’occasion de mieux connaître le monde des arts et du ballet. Cette année, la compagnie célèbre son 10e anniversaire.
Les danseurs de la compagnie sont : Kosta Voynov, Sergiy Diyanov, Evelina Sushko, Yuriko Minami, Louis-Philippe Dionne, Anya Nesvitaylo, Aleksandr Onyshenko, Anton Lykhanov, Jennifer Mendoza et Olena Zakharova.
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Carolji Corbeil
Directrice du marketing et communication
Ballet-théâtre atlantique du Canada
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