≈ 2 heures et 15 minutes · Avec entracte
Dernière mise à jour: 13 mai 2024
Le concert de ce soir est dédié à Sara Vered, en guise de remerciement pour son extraordinaire générosité envers le Programme de mentorat de l’Orchestre du CNA. Ce don permet aux jeunes musiciens et musiciennes de poursuivre leurs rêves et d’exprimer pleinement leur potentiel artistique. Certains de ces talents prometteurs se produiront d’ailleurs sur scène ce soir.
Depuis plus de 25 ans, Sara et toute la famille Vered soutiennent l’éducation musicale et la formation artistique au Centre national des Arts. En reconnaissance de son généreux soutien, Sara Vered a été marraine d’honneur du Programme des jeunes artistes du CNA pendant de nombreuses années. Des centaines de jeunes artistes et des milliers d’étudiants et d’étudiantes ont bénéficié de la foi que place la famille Vered dans le pouvoir transformateur des arts de la scène.
Sara, merci pour votre appui indéfectible au milieu des arts et pour les retombées durables qui en découlent.
Avec reconnaissance et gratitude,
Christopher Deacon
Président et chef de la direction, Centre national des arts
Juniper Locilento
Cheffe de la direction, Foundation du Centre national des arts
KATI AGÓCS Shenanigan (4 min)
Armand Birk, chef (15 mai)
Soo Jin Chung, cheffe (16 mai)
FELIX MENDELSSOHN Concerto pour violon en mi mineur, op. 64 (27 min)
I. Allegro molto appassionato –
II. Andante –
III. Allegretto non troppo – Allegro molto vivace
Ray Chen, violon
ENTRACTE
GUSTAV MAHLER Symphonie no 5 (72 min)
I. Trauermarsch
II. Stürmisch bewegt, mit grösster Vehemenz
III. Scherzo
IV. Adagietto
V. Rondo-Finale
Ce concert est rendu possible en partie grâce au généreux soutien du Fonds Kilpatrick des Amis de l’Orchestre du CNA.
Saluée comme « une compositrice aux dons artistiques impressionnants » (Gramophone Magazine) et « l’une des plus brillantes de sa génération dans le domaine de la composition musicale » (Audiophile Audition), Kati Agócs (prononcer AH-götch) écrit « une musique sublime de fluidité et de beauté sans fard » (The Boston Globe), qui est « frémissante et lucide...et exige d’être entendue » (The New York Times). Récemment lauréate de la bourse Guggenheim, elle a également reçu le prestigieux Arts and Letters Award, le prix de l’Académie américaine des arts et des lettres pour l’ensemble de sa carrière dans le domaine de la composition musicale, et a été finaliste à deux reprises pour le prix Juno de la composition classique de l’année. Sa musique a été commandée et jouée par de nombreux ensembles et organisations de premier plan, dont l’ensemble Boston Symphony Chamber Players, l’Orchestre symphonique de Vancouver, l’Orchestre du Minnesota, l’Orchestre symphonique de Toronto, l’Ensemble Reconsil de Vienne, l’Orchestre national des jeunes du Canada, le Trio Claremont, l’ensemble Hub New Music, le Quatuor à cordes Jupiter, l’ensemble Continuum, l’Ensemble contemporain de Montréal, le New Juilliard Ensemble et Eighth Blackbird, pour n’en citer que quelques-uns.
Née en 1975 au Canada d’un père hongrois et d’une mère américaine, Kati Agócs a obtenu un doctorat et une maîtrise à l’École Juilliard, où elle a étudié la composition sous la houlette de Milton Babbitt, en plus de suivre des leçons particulières d’art vocal auprès d’Adele Addison. Elle enseigne la composition au Conservatoire de musique de la Nouvelle-Angleterre à Boston depuis 2008, et elle possède un studio de travail à Flatrock (Terre-Neuve).
Composée en 2011, Shenanigan est le fruit d’une commande de James Sommerville, qui était alors le directeur musical de l’Orchestre philharmonique d’Hamilton. La compositrice décrit sa pièce en ces termes :
Shenanigan (« chahut ») s’inspire des reels qui sont entrés dans la tradition musicale du Canada atlantique et francophone lors des vagues d’immigration en provenance d’Angleterre et d’Irlande. J’ai joué avec la structure de phrase symétrique et l’harmonie statique des danses improvisées originales, en développant les mélodies et les rythmes, en leur insufflant mes propres harmonies piquantes et en entrelaçant des couleurs orchestrales irisées. L’hybride qui en résulte associe un reel folklorique traditionnel à une palette symphonique complète.
Notice biographique et note de programme par la compositrice (traduit de l’anglais)
I. Allegro molto appassionato –
II. Andante –
III. Allegretto non troppo – Allegro molto vivace
Considéré comme l’un des plus grands concertos du répertoire pour violon, le Concerto pour violon en mi mineur de Felix Mendelssohn (1809-1847), achevé en 1844, est sa dernière œuvre du genre. (Il s’agit en fait de son deuxième concerto pour violon, le premier, en ré mineur, ayant été écrit 22 ans plus tôt, mais n’ayant été publié qu’en 1951.) Caractérisé par une grâce naturelle, avec des épisodes allant d’un lyrisme tendre à un éclat étincelant, le Concerto en mi mineur n’est pas seulement un chef-d’œuvre de virtuosité, mais exige aussi beaucoup de l’instrument soliste en matière de beauté du ton, de justesse d’intonation et de finesse d’articulation.
En 1835, Mendelssohn devient chef principal de l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig et nomme son ami de longue date, le violoniste Ferdinand David, au poste de violon solo. Quelques années plus tard, David demande au compositeur de lui écrire un concerto pour violon, ce à quoi Mendelssohn répond dans une lettre datée du 30 juillet 1838 : « J’ai le plus vif désir d’en écrire un pour vous et, si j’ai quelques jours propices, je vous apporterai quelque chose. [...] J’aimerais composer un concerto pour violon pour l’hiver prochain. Un concerto en mi mineur me trotte dans la tête et son ouverture me préoccupe sans cesse. » Pour finir, Mendelssohn y travaillera pendant des années, tout en consultant régulièrement David, qui lui apportera des idées et le guidera tout au long du processus de composition. La partition manuscrite est achevée à la mi-septembre 1844, mais David continue à donner des conseils jusqu’à la création de l’œuvre, le 13 mars 1845, avec l’Orchestre du Gewandhaus dirigé par Niels Gade (Mendelssohn, malade, ayant dû se faire remplacer). La pièce est bientôt reprise par le violoniste hongrois Joseph Joachim qui, un an plus tôt, à l’âge de 13 ans, a fait des débuts fracassants à Londres avec le Concerto pour violon de Beethoven sous la direction de Mendelssohn lui-même.
Le Concerto en mi mineur illustre parfaitement le style musical affirmé de Mendelssohn – une fusion de la clarté et de l’élégance formelles « classiques » avec le drame « romantique » – tout en contenant quelques éléments novateurs. Tout d’abord, les mouvements sont reliés entre eux par des passages de transition, de sorte qu’ils s’enchaînent sans pause. D’autre part, dans le premier mouvement, au lieu d’une exposition orchestrale complète présentant les thèmes principaux avant l’entrée de l’instrument soliste, le violon intervient dès le début : sur des figures murmurantes, il entonne un thème élégiaque sur la corde de mi (l’un des numéros de haute voltige de la musique pour violon!). Ce n’est qu’une fois ce premier épisode en solo achevé que l’orchestre expose le thème principal, puis continue sur sa lancée. L’emplacement de la cadence du violon solo est également nouveau : au lieu d’apparaître vers la fin du mouvement, elle apparaît plus tôt, comme un lien entre la section centrale du développement et la reprise du thème principal par l’orchestre. De plus, au lieu de donner à l’instrument soliste la possibilité d’improviser sa propre cadence, Mendelssohn l’a « composée », sur les conseils de David, pour qu’elle s’intègre davantage à l’architecture et au caractère d’ensemble du mouvement.
Un basson solitaire tient une seule note en guise de transition vers le mouvement Andante – une « chanson sans paroles » des plus lyriques. Le violon solo exécute une tendre mélodie, accompagnée par de doux arpèges aux cordes, les clarinettes et les bassons prenant le relais aux moments les plus intenses. Plus tard, l’orchestre introduit un air intensément émouvant sur des ondulations agitées, que le violon imite et développe ensuite jusqu’à des sommets passionnés, avant de se détendre et de revenir à la mélodie d’ouverture.
Après l’Andante, le violon solo entonne une série de phrases interrogatives, d’abord pensif, puis s’illuminant comme s’il avait trouvé la réponse. Un motif de fanfare retentit dans les trompettes, les cors et les timbales, auquel le violon répond par une éclosion ascendante, comme un geste d’invitation. L’instrument soliste présente ensuite un thème vif et pétillant, délimité par un délicat contrepoint des instruments à vent. Un épisode enflammé s’ensuit, culminant avec l’orchestre qui joue un thème de marche animé, repris par le violon. Plus tard, l’instrument soliste fait entendre une nouvelle mélodie d’une belle ampleur qui, lorsque le violon (avec les vents) reprend le thème principal, apparaît aux cors et aux cordes dans un magnifique contrepoint. L’air de marche revient et gagne bientôt en énergie pour mener le concerto jusqu’à sa brillante conclusion.
Note de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
I. Trauermarsch
II. Stürmisch bewegt, mit grösster Vehemenz
III. Scherzo
IV. Adagietto
V. Rondo-Finale
En 1907, Gustav Mahler (1860-1911) a rencontré le compositeur finlandais Jean Sibelius à Helsinki. C’est à cette occasion qu’il a déclaré : « La symphonie doit être comme le monde. Elle doit tout embrasser. » Cette conception s’applique parfaitement à sa vaste Cinquième symphonie, que Sibelius, par coïncidence, étudiait justement à l’époque. Bien que Mahler n’ait pas révélé de programme descriptif pour cette œuvre, l’arc psychologique de la Cinquième est très clair : des luttes s’imposent à soi, on les mène et on finit par les transcender. Pour véhiculer ce contenu narratif, le compositeur réunit des éléments musicaux très contrastés, qui sont tous rigoureusement soumis à divers processus intégrés dans une architecture aussi vaste que fascinante. Comme l’a fait remarquer le musicologue Constantin Floros, la Cinquième se distingue également des symphonies précédentes du compositeur « par ses sonorités éclatantes, la virtuosité de l’écriture orchestrale et un net virage vers la polyphonie », ce dernier trait ayant été façonné par l’étude approfondie des œuvres de J.‑S. Bach que Mahler menait à l’époque.
Mahler a écrit la majeure partie de sa Cinquième symphonie pendant les étés 1901 et 1902, dans une petite cabane qu’il s’est fait construire près de sa villa au bord du lac Wörthersee. En novembre 1901, pendant la genèse de l’œuvre, il a rencontré Alma Schindler, musicienne talentueuse et compositrice prometteuse de 19 ans sa cadette; après des fiançailles secrètes, le couple s’est marié en mars de l’année suivante, alors qu’Alma était déjà enceinte de leur premier enfant. (Leur passion amoureuse a inspiré la composition de l’Adagietto de la symphonie.) La Cinquième a été créée à Cologne le 18 octobre 1904 et publiée peu de temps après, bien que Mahler ait continué à y apporter des révisions jusqu’en 1911.
La symphonie s’articule en cinq mouvements regroupés en trois parties : la première comprend la marche funèbre d’ouverture et le deuxième mouvement; la deuxième, le Scherzo central; et la troisième, l’Adagietto directement suivi du Rondo-Finale. Dans les sections extérieures, chaque paire de mouvements est liée par des thèmes musicaux récurrents qui subissent des transformations tout au long de l’œuvre, éclairant ainsi la trajectoire dramatique de cette symphonie richement complexe.
Le mouvement d’ouverture alterne une marche funèbre solennelle avec deux sections plus intensément expressives. Trois idées thématiques clés apparaissent dans la marche : une fanfare de trompettes, un air élégiaque introduit par les violons et les violoncelles et, plus tard, une mélodie quelque peu apaisante entonnée par les vents. Ces motifs reviennent modifiés au fil de leurs apparitions subséquentes; par exemple, chacune des fanfares de trompettes commence de la même manière, mais la musique se poursuit ensuite différemment. La troisième fanfare déclenche un « trio » sauvage et passionné, qui s’élance vers un sommet avant de se désintégrer et de revenir à la solennité cérémonielle de la marche. Après une reprise variée des motifs de la marche, les timbales reprennent le rythme de la fanfare, ce qui mène au deuxième « trio » qui se caractérise par une mélodie élégiaque. Après une succession de vagues déferlantes, la musique atteint un point culminant dévastateur, qui s’essouffle rapidement. La trompette joue sa dernière fanfare, et le mouvement se termine par des appels discrets à la trompette bouchée et à la flûte.
Constantin Floros décrit à juste titre le deuxième mouvement comme « la mise en contraste de l’enfer et du paradis, de la réalité et de l’utopie, du plus profond désespoir et de la promesse d’un monde meilleur ». S’articulant en une forme sonate élaborée, le mouvement commence par un groupe de sujets « infernaux », orageux et dissonants. Après une plongée de figures tourbillonnantes, une nouvelle version de la mélodie élégiaque du deuxième trio du premier mouvement se fait entendre. Dans la section centrale de développement, les motifs du mouvement sont traités en profondeur – juxtaposés pour un maximum de contraste, entrelacés et superposés de manière contrapuntique, alors qu’ils poursuivent leur métamorphose. Plus tard, Mahler rappelle la mélodie apaisante de la marche funèbre; une autre section en forme de marche suit et permet d’entrevoir l’« utopie », avant de replonger dans l’« enfer ». Dans la reprise, les motifs « infernaux » et l’élégie s’intensifient, pour finalement déboucher sur un glorieux choral de cuivres. Mais on ne vient pas d’entrer au paradis, on en a seulement un aperçu : bientôt, il est soufflé et s’effondre de façon catastrophique, puis se dissipe dans la conclusion spectrale du mouvement.
Mahler prévoit une longue pause avant le Scherzo, qui est lui-même un mouvement substantiel. Sur le plan architectonique, il s’agit d’un hybride innovant de scherzo et de deux trios combinés à une section de développement et à une reprise modifiée. À partir des thèmes du mouvement, Mahler élabore de nombreuses variantes qui sont également travaillées par le contrepoint. Il avait décrit la musique du Scherzo à son amie Natalie Bauer-Lechner au cours de l’été 1901 comme étant « entièrement pétrie, de sorte qu’il n’y a pas un seul grain qui reste isolé ou intact. Chaque note est pleine de vie et tout tourbillonne dans une danse ». Quatre cors entonnent la danse principale, une valse robuste et enjouée. Celle-ci prend de l’ampleur, mais elle est vite interrompue par les cors, qui cèdent la place à un doux trio évoquant un Ländler. Celui-ci est également interrompu par les cors qui annoncent un retour à la valse-scherzo, laquelle débouche ensuite sur un fugato dont le sujet est un motif vif et vigoureux. De là, on progresse vers le deuxième trio où, après un ralentissement du rythme, le cor solo entonne une mélodie méditative qui se déploie dans un long épisode. Plus tard, après une section de développement complexe et une révision intense du scherzo et des trios, cet épisode contemplatif revient. La valse-scherzo en émerge, plus primitive que jamais, entraînant le mouvement vers une fin endiablée.
Mahler a composé l’Adagietto en novembre 1901 en guise de « déclaration d’amour à Alma », comme il l’a dit à son ami Willem Mengelberg, chef de l’orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, qui a inscrit ce détail sur sa copie de travail de la symphonie. Le mouvement, écrit pour cordes et harpe, est structuré en trois parties, avec une mélodie mélancolique accompagnée par la harpe qui soutient une section centrale plus passionnée et angoissée exécutée par les cordes. Les panneaux extérieurs font l’effet d’un amoureux qui chante une sérénade à sa bien-aimée, mais sans paroles. La section centrale présente une succession descendante de chuchotements de plus en plus insistants, paraphrasant le « motif du regard » de Tristan und Isolde de Richard Wagner, au moment où les personnages tombent amoureux en se regardant l’un l’autre. Alma a sans doute compris cette référence, car elle partageait avec Mahler un profond intérêt pour Wagner à ce stade de leur relation.
Le Rondo-Finale commence directement à la fin de l’Adagietto par une introduction de plusieurs motifs musicaux sur lesquels il sera basé, y compris une citation espiègle du lied « Lob des hohen Verstandes » (Éloge de la haute sagesse) tiré du cycle Des Knaben Wunderhorn du compositeur, introduite par le basson. (Le lied parle d’un âne qui juge un concours de chant entre un rossignol et un coucou et qui déclare le coucou vainqueur.) Sur des bourdons des violoncelles, les cors présentent ensuite le thème principal, frais et jubilatoire, les luttes et les terreurs de la première partie de la symphonie ayant été oubliées depuis longtemps. L’air se poursuit joyeusement dans une section fuguée animée, basée sur un sujet en effervescence, l’un des cinq épisodes de ce type qui apparaissent tout au long du mouvement. Plus tard, le thème de la section centrale de l’Adagietto revient, transformé en une mélodie gracieuse et dansante. Comme l’a souligné le musicologue William Kinderman, ce thème « joue un rôle de plus en plus central au fur et à mesure que le mouvement se déploie »; on l’entend tout d’abord, entonné « tendrement, mais de manière expressive » par les cordes, puis dans un « dialogue polyphonique avec les vents » dans la section centrale de développement et, dans sa troisième et dernière occurrence, « plus profondément intégré dans le grand orchestre », avec ses phrases exécutées par les vents et les cors. De cette ultime apparition émerge finalement, dans toute sa splendeur, le choral qui annonçait la fin du deuxième mouvement. Mais on ne s’y attarde pas, et ce dernier cède bientôt la place à une bacchanale orchestrale endiablée, clôturant la symphonie par une célébration euphorique des joies de l’« ici et maintenant ».
Note de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
Décrit comme « un communicateur né, sur scène comme dans la vie » (The Telegraph), Alexander Shelley se produit sur six continents avec les plus grands ensembles et solistes de la planète.
Reconnu pour sa technique de direction « impeccable » (Yorkshire Post) et pour « la précision, la distinction et la beauté de sa gestique […] quelque chose que l’on n’a plus vraiment vu depuis Lorin Maazel » (Le Devoir), le maestro est aussi célébré pour la clarté et l’intégrité de ses interprétations et pour la créativité et l’audace de sa programmation. Il a à ce jour dirigé plus de 40 premières mondiales d’envergure, des cycles acclamés des symphonies de Beethoven, de Schumann et de Brahms, des opéras, des ballets et des productions multimédias novatrices.
Il est depuis 2015 directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada et premier chef associé de l’Orchestre philharmonique royal de Londres. En avril 2023, il a été nommé directeur artistique et musical d’Artis—Naples en Floride, prenant ainsi les rênes artistiques de l’Orchestre philharmonique de Naples et de tous les volets de cette organisation multidisciplinaire. La saison 2024–2025 est sa première à ce poste.
Alexander Shelley se produira également cette saison avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham, l’Orchestre symphonique du Colorado, l’Orchestre philharmonique de Varsovie, l’Orchestre symphonique de Seattle, le Chicago Civic Orchestra et l’Orchestre symphonique national d’Irlande. Il est régulièrement invité par les plus grands orchestres d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Australasie, dont l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Konzerthausorchester Berlin, l’Orchestre de la Suisse Romande, les orchestres philharmoniques d’Helsinki, de Hong Kong, du Luxembourg, de Malaisie, d’Oslo, de Rotterdam et de Stockholm et les orchestres symphoniques de Sao Paulo, de Houston, de Seattle, de Baltimore, d’Indianapolis, de Montréal, de Toronto, de Munich, de Singapour, de Melbourne, de Sydney et de Nouvelle-Zélande.
Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman à titre de directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en septembre 2015, devenant le plus jeune chef à occuper ce poste dans l’histoire de l’ensemble. Ce dernier a depuis été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen) et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord pour sa programmation (Maclean’s). Le maestro a mené ses troupes dans des tournées d’envergure au Canada, en Europe et au Carnegie Hall, où il a dirigé la première de la Symphonie no 13 de Philip Glass.
À la tête de l’Orchestre du CNA, Alexander Shelley a commandé des œuvres révolutionnaires, dont Réflexions sur la vie et RENCONTR3S, et fait paraître plusieurs albums finalistes aux prix JUNO. En réaction à la pandémie et aux questions de justice sociale qui dominent notre époque, il a lancé les séries vidéo L’OCNA en direct et INCONDITIONNEL.
En août 2017 se concluait le mandat du maestro Shelley à la direction de l’Orchestre symphonique de Nuremberg, période décrite comme un âge d’or par la critique et le public.
Sur la scène lyrique, Alexander Shelley a dirigé La veuve joyeuse et le Roméo et Juliette de Gounod (Opéral royal danois), La bohème (Opera Lyra / Centre national des Arts), Louis Riel (Compagnie d’opéra canadienne / Centre national des Arts), Iolanta (Deutsche Kammerphilharmonie de Brême), Così fan tutte (Opéra Orchestre National Montpellier), Les noces de Figaro (Opera North), Tosca (Innsbruck) ainsi que Les noces de Figaro et Don Giovanni en version semi-scénique au CNA.
Lauréat du prix ECHO et du Deutsche Grunderpreis, le chef s’est vu décerner en avril 2023 la Croix fédérale du Mérite par le président allemand Frank-Walter Steinmeier en reconnaissance de ses services à la musique et à la culture.
À titre de fondateur et directeur artistique de la Schumann Camerata et de sa série avant-gardiste 440Hz à Düsseldorf et de directeur artistique du projet Zukunftslabor de la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, ainsi que par ses nombreuses tournées à la tête de l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne, il cherche constamment à inspirer les futures générations d’instrumentistes et d’adeptes de musique classique.
Alexander Shelley fait régulièrement des présentations instructives et passionnées sur ses programmes avant et après les concerts. Il participe aussi à de nombreuses entrevues et produit des balados sur le rôle de la musique classique dans la société. Seulement à Nuremberg, il a accueilli en neuf ans plus d’un demi-million de personnes aux concerts annuels du Klassik Open Air, le plus grand événement de musique classique d’Europe.
Né à Londres en octobre 1979 et fils de célèbres pianistes concertistes, Alexander Shelley a étudié le violoncelle et la direction d’orchestre en Allemagne. Il s’est d’abord signalé en remportant à l’unanimité le premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. La critique l’a décrit comme « le jeune chef d’orchestre le plus passionnant et le plus doué à avoir récolté ce prix hautement prestigieux ».
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
À la fois violoniste et personnalité Web, Ray Chen redéfinit ce qu’est un musicien classique au XXIe siècle. Il fait preuve d’un talent remarquable qui attire et inspire un nouveau public, rejoignant des millions de personnes dans le monde entier, ce qui transparaît en ligne et dans ses collaborations avec les plus illustres orchestres et salles de concert au monde. Au-delà de la scène, il s’est aussi illustré par ses actions philanthropiques et ses contributions à la culture populaire et aux technologies de l’éducation.
C’est en remportant la première place des concours Yehudi-Menuhin (2008) et Reine Élisabeth (2009) que le musicien s’est initialement fait connaître. Depuis, que ce soit pour ses concerts ou ses enregistrements, sa renommée s’étend en Europe, en Asie et aux États-Unis, sans oublier l’Australie, son pays d’origine. Ayant signé avec Decca Classics en 2017, il enregistre l’été suivant son premier album en partenariat avec l’Orchestre philharmonique de Londres. À cette époque, Ray Chen comptait déjà trois albums au succès retentissant parus chez Sony; le premier (Virtuoso) a d’ailleurs reçu un prix Echo Klassik. Les magazines The Strad et Gramophone classent alors Ray Chen parmi les artistes « à surveiller ». Grâce à sa réputation grandissante, le violoniste se hisse dans la liste de Forbes des 30 personnalités asiatiques de moins de 30 ans les plus influentes. Il apparaît dans la populaire série télévisée Mozart in the Jungle, conclut un partenariat sur plusieurs années avec Giorgio Armani (qui a conçu la couverture de Mozart, son album avec Christoph Eschenbach) et se produit lors d’événements de grande envergure, dont la Fête nationale française (diffusée en direct devant 800 000 personnes), le concert du prix Nobel à Stockholm (retransmis dans toute l’Europe) et les BBC Proms.
Né à Taïwan, Ray Chen a grandi en Australie. Il a été accepté à l’Institut de musique Curtis à 15 ans et a étudié auprès d’Aaron Rosand, avec le soutien de Young Concert Artists. Il joue sur un Stradivarius dit « Dolphin » de 1714 qui lui a été prêté par la Nippon Music Foundation et qui a déjà appartenu au célèbre violoniste Jascha Heifetz.
L’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) du Canada est reconnu pour la passion et la clarté de son jeu, ses programmes d’apprentissage et de médiation culturelle visionnaires et son soutien indéfectible à la créativité canadienne. Situé à Ottawa, la capitale nationale, il est devenu depuis sa fondation en 1969 l’un des ensembles les plus encensés et les plus dynamiques du pays. Sous la gouverne du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du CNA reflète le tissu social et les valeurs du Canada, nouant des liens avec des communautés de tout le pays grâce à sa programmation inclusive, ses récits puissants et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a façonné la vision artistique de l’Orchestre depuis qu’il en a pris les rênes en 2015, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, Pinchas Zukerman, qui a dirigé l’ensemble pendant 16 saisons. Le maestro Shelley jouit par ailleurs d’une belle renommée qui s’étend bien au-delà des murs du CNA, étant également premier chef d’orchestre associé de l’Orchestre philharmonique royal au Royaume-Uni ainsi que directeur artistique et musical d’Artis—Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples aux États-Unis. Au CNA, Alexander Shelley est épaulé dans son rôle de leader par le premier chef invité John Storgårds et par le premier chef des concerts jeunesse Daniel Bartholomew-Poyser. En 2024, l’Orchestre a ouvert un nouveau chapitre avec la nomination d’Henry Kennedy au nouveau poste de chef d’orchestre en résidence.
Au fil des ans, l’Orchestre a noué de nombreux partenariats avec des artistes de renom comme James Ehnes, Angela Hewitt, Renée Fleming, Hilary Hahn, Jeremy Dutcher, Jan Lisiecki, Ray Chen et Yeol Eum Son, assoyant ainsi sa réputation d’incontournable pour les talents du monde entier. L’ensemble se distingue à l’échelle internationale par son approche accessible, inclusive et collaborative, misant sur le langage universel de la musique pour communiquer des émotions profondes et nous faire vivre des expériences communes qui nous rapprochent.
Depuis sa fondation en 1969, l’Orchestre du CNA fait la part belle aux tournées nationales et internationales. Il a joué dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et a reçu de nombreuses invitations pour se produire à l’étranger. Avec ces tournées, l’ensemble braque les projecteurs sur les artistes et les compositeurs et compositrices du Canada, faisant retentir leur musique sur les scènes de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Asie.
Premiers violons
Yosuke Kawasaki (violon solo)
Jessica Linnebach (violon solo associée)
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo)
Emily Kruspe
Marjolaine Lambert
Emily Westell
Manuela Milani
Carissa Klopoushak
*Martine Dubé
*Renée London
°Kanon Itoh
°Liana Fonseca
°Delia Li
°Justin Azerrad Kendall
°Qiyue He
°Maria Mondiru
°Patrick Paradine
Seconds violons
*Miho Saegusa (solo invitée)
Jeremy Mastrangelo
Leah Roseman
Frédéric Moisan
Edvard Skerjanc
Winston Webber
Zhengdong Liang
Mark Friedman
Karoly Sziladi
*Andréa Armijo Fortin
°Hannah Corbett
°Katrina Johnson
°Sonia Hellenbrand
°Emma Reader-Lee
°Ellen Allers
°Siti Sarah Binti Razlin
Altos
Jethro Marks (solo)
David Marks (solo associé)
David Goldblatt (assistant solo)
Paul Casey
David Thies-Thompson
Tovin Allers
°Ellis Yuen-Rapati
°Emily Kistemaker
°Julien Haynes
°Alexander Beggs
Violoncelles
Rachel Mercer (solo)
Julia MacLaine (assistante solo)
Leah Wyber
Marc-André Riberdy
Timothy McCoy
*Desiree Abbey
°Aidan Fleet
°Amos Friesen
°Justine Lefebvre
°Evelyne Méthot
Contrebasses
*Sam Loeck (solo invité)
Max Cardilli (assistant solo)
Vincent Gendron
**Marjolaine Fournier
*Paul Mach
*David Fay
°Philippe Chaput
°Gene Waldron III
Flûtes
Joanna G’froerer (solo)
Stephanie Morin
°Aram Mun
°Catherine Chabot
Hautbois
Charles Hamann (solo)
Anna Petersen
°Luca Ortolani
°Emily Brownlee
Cor anglais
Anna Petersen
Clarinettes
Kimball Sykes (solo)
Sean Rice
°Andrew Neagoe
°Tyler Song
Bassons
Darren Hicks (solo)
Vincent Parizeau
°Eric Li
°Maxwell Ostic
Cors
*Neil Deland (solo invité)
Julie Fauteux (solo associée)
Lawrence Vine
Lauren Anker
Louis-Pierre Bergeron
°Ho Hin Kwong
°Laurianne Paradis
°Rachel Cote
°August Haller
Trompettes
Karen Donnelly (solo)
Steven van Gulik
°Bethany Vaughan
°Jacob Merrill
Trombones
*Steve Dyer (solo invité)
Colin Traquair
°Felix Regalado
°Yori Lang
Trombones basses
Zachary Bond
°Malena Lorenson
Tubas
Chris Lee (solo)
°Brandon Figueroa
Timbales
*Bradley Davis (solo invité)
Percussion
Jonathan Wade
*Corey Rae
*Robert Slapcoff
°Leigh Wilson
Harpes
*Angela Schwarzkopf (solo invitée)
°Honoka Shoji
Musicothécaire principale
Nancy Elbeck
Musicothécaire adjoint
Corey Rempel
°Naomi Gem Batiancila
Cheffe du personnel
Meiko Lydall
°Natalina Scarsellone
Coordinatrice du personnel de l’Orchestre
Laurie Shannon
*Instrumentistes surnuméraires
**En congé
°Participants au Programme de mentorat de l’Orchestre du CNA
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre