I. Allegro molto appassionato
II. Andante
III. Allegretto non troppo – Allegro molto vivace
Lʼimpression dʼaisance et de grâce naturelle qui sʼen dégage et son poli ne laissent rien transparaître des efforts considérables que Mendelssohn (1809-1847) investit dans la création de ce concerto immensément populaire. Il mit plus de cinq ans (1838-1844) à écrire cette dernière composition dʼenvergure, entretenant pendant cette longue gestation un échange de vues animé sur les détails architectoniques et techniques du concerto avec son dédicataire, le violoniste Ferdinand David (1810-1873). Lorsque Mendelssohn fut nommé chef de lʼOrchestre de la Gewandhaus de Leipzig, il confia à David le poste de violon solo. À la création du concerto, le 13 mars 1845, David en était le soliste, bien entendu.
Formé dans la pure tradition classique, Mendelssohn nʼen possédait pas moins une veine romantique qui se manifeste dans lʼimagination poétique dont sa musique est imprégnée, et dans les libertés quʼil prend par rapport aux formes établies. Par exemple, il nʼy a aucune introduction donnée par lʼorchestre; le soliste expose le thème principal presque dʼentrée de jeu. Les trois mouvements sʼenchaînent dʼun trait, sans aucune pause. Une cadence, qui devrait normalement apparaître vers la fin du premier mouvement dʼun concerto, survient ici avant la reprise, plutôt quʼaprès.
On qualifie fréquemment ce concerto de « bien élevé », et nulle part ce terme nʼest-il mieux choisi que pour décrire le calme ravissement et la beauté lyrique du thème principal du second mouvement. Un moment de douce mélancolie en la mineur est énoncé alors que les trompettes et les timbales ajoutent une touche dʼagitation. Le thème principal revient ensuite à plusieurs reprises avec de légères variations, et un passage plein de tendresse, à nouveau en la mineur, mène au finale. Comme dans les deux mouvements précédents, le soliste donne la première exposition du thème principal, dʼune légèreté et dʼune gaieté délicates.
Traduit dʼaprès Robert Markow
Alexander Shelley a reçu le titre de directeur musical de l’Orchestre du CNA en septembre 2015. Depuis, l’ensemble a été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen), et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord (magazine Maclean’s) pour sa programmation.
Champion de la création au Canada, Shelley a signé récemment le projet multimédia Réflexions sur la vie, INCONDITIONNEL et RENCONTR3S, une collaboration avec Danse CNA comportant trois nouveaux ballets d’envergure.
Shelley s’attache à cultiver les talents de la relève : il est notamment un ambassadeur d’OrKidstra, un programme de développement social qui, à travers la musique, aide les jeunes d’Ottawa à acquérir des compétences essentielles.
Alexander Shelley est également premier chef d’orchestre associé du Royal Philharmonic Orchestra de Londres, et, à partir de la saison 2024-2025, directeur artistique et musical d’Artis-Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples en Floride (États-Unis). Il a dirigé l’Orchestre du CNA au printemps 2019 à l’occasion d’une tournée européenne très applaudie soulignant le 50e anniversaire de l’ensemble et, en 2017, dans le cadre d’une tournée aux quatre coins du Canada pour célébrer le 150e anniversaire du pays. Plus récemment, l’Orchestre a donné, sous sa baguette, son premier concert en 30 ans au Carnegie Hall de New York.
Shelley a fait paraître sept enregistrements avec l’Orchestre du CNA, dont Nouveaux Mondes (finaliste aux prix JUNO), Réflexions sur la vie, RENCONTR3S, Aux frontières de nos rêves, Les favoris des muses, Échos lyriques et Atmosphère et maestria sous l’étiquette montréalaise Analekta.
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
Ray Chen est un violoniste qui redéfinit le rôle de « musicien classique » au XXIe siècle. Cultivant une présence médiatique qui émerveille et inspire, Ray Chen s’est bâti une communauté de millions de mélomanes sur le Web, un exploit sans précédent. Le talent musical remarquable du violoniste rejoint un public international, ce qui transparaît dans ses collaborations avec les orchestres et les salles de concert les plus illustres au monde.
C’est en remportant la première place des concours Yehudi-Menuhin (2008) et Reine Elizabeth (2009) que le musicien se fait initialement connaître. Depuis, que ce soit pour ses concerts ou ses enregistrements, sa renommée s’éteint en Europe, en Asie et aux États-Unis, sans oublier l’Australie, son pays d’origine. En 2017, il signe avec Decca Classics et, à l’été, il enregistre son premier album en partenariat avec l’Orchestre philharmonique de Londres. À cette époque, Ray Chen compte déjà trois albums au succès retentissant parus chez SONY; le premier (Virtuoso) a d’ailleurs reçu un prix ECHO Klassik. Les magazines Strad et Gramophone classent alors Ray Chen parmi les artistes « à surveiller ». La réputation grandissante du violoniste le hisse dans la liste de Forbes des 30 personnalités asiatiques de moins de 30 ans les plus influentes. Il apparaît dans l’incontournable série télévisée Mozart in the Jungle, conclut un partenariat sur plusieurs années avec Giorgio Armani (qui a conçu la couverture de Mozart, son album avec Christoph Eschenbach) et se produit lors d’événements de grande envergure, comme le 14 juillet en France (diffusé en direct devant 800 000 personnes), le concert du prix Nobel à Stockholm (retransmis dans toute l’Europe) et les BBC Proms.
Ray Chen est apparu aux côtés de l’Orchestre philharmonique de Londres, l’Orchestre symphonique national, le Leipzig Gewandhausorchester, l’Orchestre philharmonique de Munich, le Filarmonica della Scala, l’Orchestra Nazionale della Santa Cecilia et l’Orchestre philharmonique de Los Angeles. On attend ses débuts avec l’Orchestre symphonique SWR, l’Orchestre symphonique de San Francisco, l’Orchestre symphonique de Pittsburgh, l’Orchestre symphonique de la radio berlinoise Berlin et l’Orchestre de chambre de la Radio bavaroise. Ray Chen collabore avec les chefs d’orchestre Riccardo Chailly, Vladimir Jurowski, Sakari Oramo, Manfred Honeck, Daniele Gatti, Kirill Petrenko, Krystof Urbanski, Juraj Valcuha et bien d’autres encore. De 2012 à 2015, il était artiste résident au Dortmund Konzerthaus.
Très actif sur les réseaux sociaux, Ray Chen est un des premiers artistes à interagir avec son public en se servant de la technologie moderne pour trouver de nouvelles débouchées. D’une façon actuelle et accessible, le violoniste élargit son public en partageant instantanément ses apparitions musicales et ses interactions avec d’autres artistes. Il est le premier musicien à avoir été invité à écrire des billets de blogue sur l’art de vivre pour une des plus grandes maisons d’édition italiennes RCS Rizzoli (Corriere della Sera, Gazzetta dello Sport, Max). Il est aussi apparu dans le magazine Vogue. À l’heure actuelle, Ray Chen travaille sur la conception d’étuis de violon de son cru pour le fabricant GEWA. Incroyablement investi dans l’enseignement musical, le violoniste inspire la jeune génération d’artistes par des vidéos qu’il produit lui-même et présentant un mélange de musique et d’humour. Grâce à sa promotion en ligne, l’artiste fait régulièrement salle comble, en plus d’attirer de nouveaux auditoires.
Né à Taïwan, Ray Chen a grandi en Australie. Il est accepté à l’Institut de musique Curtis à 15 ans et fait sa formation auprès d’Aaron Rosand, avec le soutien de Young Concert Artists. Il joue sur un Stradivarius dit « Joachim » de 1715 qui lui a été prêté par la Nippon Music Foundation et qui a d’ailleurs été l’instrument de l’illustre violoniste hongrois Joseph Joachim (1831-1907).
Depuis sa création en 1969, l’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) reçoit des éloges pour la passion et la clarté de ses interprétations, pour ses programmes éducatifs novateurs et pour son apport à l’expression de la créativité canadienne. Sous la direction du Directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du Centre national des Arts est le reflet de la diversité des paysages, des valeurs et des communautés du Canada, et est reconnu pour sa programmation audacieuse, ses contenus nrratifs marquants, son excellence artistique et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a amorcé son mandat à la direction musicale de l’Orchestre du CNA en 2015, succédant à Pinchas Zukerman, qui a été aux commandes de l’ensemble pendant 16 saisons. Premier chef associé du Royal Philharmonic Orchestra, Shelley a été le premier chef de l’Orchestre symphonique de Nuremberg de 2009 à 2017. Demandé partout dans le monde, il a dirigé entre autres la Philharmonie de Rotterdam, DSO Berlin, le Leipzig Gewandhaus et la Philharmonie de Stockholm, et il maintient des liens avec la Deutsche Kammerphilharmonie et l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne.
Chaque saison, l’Orchestre du met en vedette des artistes de réputation internationale, tels que notre artiste en résidence James Ehnes, Angela Hewitt, Joshua Bell, Xian Zhang, Gabriela Montero, Stewart Goodyear, Jan Lisiecki et le premier chef invité John Storgårds. L’ensemble se distingue à l’échelle du monde pour son approche accessible, inclusive et collaborative. Par le langage universel de la musique et des expériences musicales communes, il communique des émotions profondes et nous rapproche les uns des autres.