Présenté par Audi

Le concerto « latin » de Gabriela Montero

et Shelley dirige Ravel

2024-05-08 20:00 2024-05-09 23:00 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : Le concerto « latin » de Gabriela Montero

https://nac-cna.ca/fr/event/33673

Événement en personne

Vivez la passion et la ferveur de l’Amérique latine avec le concerto « latin » de Gabriela Montero, partenaire créative de l’Orchestre du CNA, qui propose un portrait de l’Amérique latine dans toute sa splendeur. Le doigté et la virtuosité de la pianiste vénézuélienne Gabriela Montero frisent le surnaturel. Sa maîtrise du répertoire classique et ses capacités...

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Salle Southam ,1 rue Elgin,Ottawa,Canada
8 - 9 mai 2024

≈ 120 minutes · Avec entracte

Nos programmes sont passés au numérique.

Balayez le code QR à l’entrée de la salle pour lire les notes de programme avant le début du spectacle.

Répertoire

JIMMY LÓPEZ BELLIDO

Aino (Première canadienne)

Compositeur « incontestablement passionnant » (Opera News), « maîtrisant brillamment les timbres et les textures orchestrales » (Dallas Morning News) et « virtuose de l’orchestre moderne » (The New Yorker), Jimmy López Bellido (né en 1978) crée des œuvres qui sont interprétées par les plus grands orchestres du monde et dans des cadres aussi prestigieux que le Carnegie Hall, l’Opéra de Sydney, le Gewandhaus de Leipzig, le Kennedy Center, le Musikverein de Vienne, le Concertgebouw d’Amsterdam, la Konzerthaus de Berlin, le festival Nordic Music Days, les Jeux olympiques de la jeunesse de Singapour 2010, les Jeux panaméricains de Lima 2019, ainsi que les festivals de musique d’Aspen, de Tanglewood et de Grant Park. Aurora & Ad Astra, son plus récent album avec Andrés Orozco-Estrada, Leticia Moreno et l’Orchestre symphonique de Houston, a été lancé le 14 janvier 2022 sous étiquette Pentatone. Aurora a été finaliste aux prix Latin Grammy en 2022 dans la catégorie de la « meilleure composition classique contemporaine ». Jimmy López Bellido a achevé un mandat de trois ans au poste de compositeur en résidence de l’Orchestre symphonique de Houston au printemps 2020. Originaire de Lima, il a étudié au Conservatoire national de musique de la ville avant d’obtenir une maîtrise en musique de l’Académie Sibelius à Helsinki. Il a fait son doctorat en musique à l’Université de Californie à Berkeley.

Jimmy López a écrit le poème symphonique Aino en 2022. Fruit d’une commande conjointe de l’Orchestre de Paris, de l’Orchestre royal du Concertgebouw et de l’Orchestre symphonique de Chicago, l’œuvre est présentée en première canadienne ce soir. Le compositeur la décrit en ces termes :

Élégamment vêtue, Aino, inconsolable, contemple la mer. Ayant quitté la maison depuis trois jours, elle erre dans les bois. À l’aube, les yeux encore humides, elle aperçoit, au sommet d’un promontoire, trois belles jeunes filles qui se baignent dans l’eau. Enthousiasmée, Aino se débarrasse de ses vêtements et les rejoint, mais alors qu’elle atteint le sommet, le rocher commence à s’enfoncer, l’emportant au fond de la mer et, du même coup, réduisant au silence ses chagrins.

Dans la pure tradition du poème symphonique, Aino suit l’histoire de la jeune fille infortunée du même nom, telle qu’elle est racontée dans le quatrième poème du Kalevala (l’épopée nationale finlandaise). Mais si Aino est le personnage central de ce poème, elle n’en est certainement pas le seul. Il y a Joukahainen, son frère, qui promet sa main à Väinämöinen dans une tentative désespérée pour sauver sa propre vie. Il y a Väinämöinen, le grand et puissant prétendant, dont les formidables pouvoirs ne peuvent l’empêcher de perdre Aino. Il y a la mère d’Aino, dont la douleur de perdre sa fille l’amène à verser des fleuves de larmes qui finissent par donner naissance à des cascades, des montagnes et des forêts; et il y a le lièvre qui, parmi tous les animaux, se voit confier la lourde tâche de transmettre la nouvelle de la mort d’Aino.

J’ai découvert le Kalevala à travers l’œuvre [du compositeur finlandais Jean] Sibelius, mais ce n’est que lorsque j’ai déménagé à Helsinki que j’ai pleinement saisi la place unique qu’il occupe dans l’identité nationale de la Finlande. Il n’est donc pas étonnant que le chef d’orchestre Klaus Mäkelä ait évoqué l’histoire d’Aino comme source d’inspiration possible pour cette commande. Cette pièce est avant tout un cadeau à Klaus, à qui je suis profondément reconnaissant d’emmener ma musique avec lui partout où il va, mais c’est aussi un hommage au pays qui m’a accueilli en tant que jeune étudiant et avec lequel j’ai gardé des liens profonds et affectueux.

Dès que j’ai lu l’histoire d’Aino, j’ai été frappé par la richesse de son univers sonore qui, bien qu’il soit difficilement perceptible au début, s’amplifie au fur et à mesure que le poème progresse. Les sanglots oppressés d’Aino, la vision envoûtante des trois jeunes filles qui se baignent, le rocher qui coule au fond de la mer, le lièvre qui court à travers la forêt pour annoncer la nouvelle, la mère qui se lamente en apprenant le sort de sa fille, les cascades, les montagnes dorées et les arbres qui émergent de son flot ininterrompu de larmes et, enfin, les trois coucous qui lancent un chant lugubre au sommet de trois bouleaux. Tous ces éléments offrent une pléthore de sons séduisants, qui ont tous inspiré et orienté la façon dont j’ai orchestré la pièce. Le chant du coucou, en raison de sa cadence musicale universellement connue, fait une apparition proéminente au point culminant dans toutes les sections instrumentales, et sa présence se fait sentir jusqu’à la fin (sur le glockenspiel). Mais j’ai également choisi d’intégrer le chant du coucou à un motif musical antérieur : le « chant des trois jeunes filles » entonné, ainsi que je l’ai imaginé, au moment où elles incitent pour la première fois Aino à se joindre à elles, et représenté dans l’orchestre par deux violons solistes et un alto solo jouant une mélodie obsédante, évoquant le son d’un sifflet, sur des harmoniques aiguës.

Écrire Aino a été une merveilleuse incursion dans l’univers du Tondichtung ou poème symphonique, et à maints égards, la pièce se démarque du caractère impératif de mes autres compositions, fondées sur le rythme. Ici, au lieu d’essayer de raconter l’histoire en imposant mon point de vue, j’ai choisi de me taire et d’écouter ce que l’histoire avait à me dire. Cela semblait tout à fait approprié, étant donné que c’est en Finlande que j’ai appris l’art de l’écoute, et que le silence peut être tout aussi puissant qu’un tutti orchestral tonitruant.

Notice biographique et note de programme fournies par le compositeur (traduction de l’anglais)

GABRIELA MONTERO

Concerto pour piano no 1, « Latin » (Première canadienne)

I. Mambo
II. Andante moderato
III. Allegro Venezolano

 

« Pour moi, composer, créer, improviser, quel que soit le mot qu’on utilise, c’est au cœur de tout ce qui m’importe », déclarait la musicienne vénézuélienne Gabriela Montero (née en 1970) à la faveur d’un entretien accordé pour l’Orchestre symphonique de Bournemouth. « Être en vie, c’est être créatif. Avoir un message [à transmettre] est vital à mes yeux. » Comme elle le précise dans la présentation écrite de l’enregistrement de son concerto « Latin », paru en 2019, elle considère que son rôle premier consiste à « raconter des histoires qui reflètent le large éventail de l’expérience humaine à travers le temps et l’espace. Chaque époque et chaque continent a son histoire à relater, qu’elle soit réjouissante ou troublante, de l’Europe de la Renaissance à l’Amérique contemporaine, et la musique est un excellent véhicule non seulement pour la raconter, mais aussi pour produire une forme unique de commentaire social. »

Gabriela Montero a composé son Concerto pour piano no 1, « Latin », en 2016 – sa première œuvre orchestrale complète après ses débuts officiels de compositrice avec le poème symphonique Ex Patria dans un arrangement pour piano seul, en 2011. Alors qu’Ex Patria était explicitement conçu pour illustrer et dénoncer la descente du Venezuela dans le chaos, la corruption et la violence, elle décrit son concerto « Latin » comme « une toute autre bête. C’est une pièce complexe et exigeante, mais d’une autre façon. Elle ne cherche pas à provoquer, mais vous invite plutôt à découvrir les subtilités, les dichotomies et les couleurs de l’Amérique latine à travers le langage musical contemporain. » Mais l’œuvre comporte aussi une part sombre. « Il y a tant de beauté et de possibilités en Amérique latine, mais notre tragédie est qu’en même temps, des ombres comme la corruption et la violence pèsent constamment sur nous, minant ces capacités. Cette métaphore est une ligne constante dans mon concerto latin », explique-t-elle. Dans un autre entretien, elle résume l’œuvre comme une « réflexion en clair-obscur sur ce que nous sommes en tant que continent, sombre et lumineux. On y retrouve tous les rythmes, le charme et la sensualité que les gens aiment de l’Amérique latine, mais malheureusement, ces caractéristiques empêchent le reste du monde de remarquer ce qui s’y passe réellement. »

En ce qui concerne les détails musicaux, voici ce qu’elle écrit :

Dans un processus d’osmose musicale, conséquence naturelle du monde globalisé et interconnecté dans lequel nous vivons aujourd’hui, mon Concerto pour piano no 1, le concerto « Latin », rend hommage aux traditions musicales qui m’ont façonnée, tout en invitant les idiomes culturels de mon continent natal dans les salles de concert d’Europe et du monde entier. Le formalisme européen et la spontanéité de l’identité riche et rythmée de l’Amérique latine fusionnent dans une danse complémentaire à la fois joyeuse et macabre.

En écrivant mon concerto, j’ai cherché à décrire le caractère complexe et souvent contradictoire de l’Amérique latine, de l’exubérance rythmique aux prémonitions infernales. Contrairement à ma précédente composition pour piano et orchestre, la très polémique et spécifiquement vénézuélienne Ex Patria (2011), portrait musical d’un pays en plein effondrement, le concerto « Latin » puise dans l’esprit du continent sud-américain au sens large. Pour chaque évocation d’une festivité de façade, par exemple dans le Mambo du premier mouvement, on trouve des courants sous-jacents de déstabilisation. L’Allegro Venezolano du troisième mouvement, qui cite l’air vénézuélien bien connu « Pajarillo », est parfois interrompu par les arts obscurs de la magie noire – un rappel symbolique des forces malveillantes qui, trop souvent, tiennent notre continent en otage de la tyrannie sous ses multiples formes.

Note de programme compilée et mise en forme par Hannah Chan-Hartley (traduction de l’anglais)

Maurice RAVEL

Daphnis et Chloé

Tableau I (Une prairie à la lisière d’un bois sacré) – 
Tableau II (Camp des pirates) –
Tableau III (Paysage du premier tableau, à la fin de la nuit)

 

La « symphonie chorégraphique » Daphnis et Chloé de Maurice Ravel (1875-1937) est considérée comme l’un des chefs-d’œuvre du compositeur français. Bien qu’elle soit plus souvent jouée dans les salles de concert sous la forme d’extraits arrangés en deux suites orchestrales, la partition complète vaut largement le détour. Même en l’absence des tableaux visuels et de la danse, Daphnis et Chloé, qui met à contribution un grand orchestre avec une section de percussions élargie et un chœur, est un ravissement pour les oreilles – un tour de force de couleurs orchestrales vibrantes, de mélodies sensuelles, d’harmonies somptueuses et de rythmes captivants.

La genèse et la production originale de Daphnis et Chloé se sont heurtées à de nombreux obstacles. Commandée par Serge Diaghilev et les Ballets russes, cette œuvre marquait le premier grand projet de collaboration de Ravel. Le chorégraphe Michel Fokine avait déjà adapté en 1907 la « romance » originale de l’auteur grec du IIe siècle Longus, alors destinée au théâtre impérial Mariinsky de Saint-Pétersbourg. Lorsque Ravel s’est engagé dans la production des Ballets russes, il a fait savoir qu’il avait largement contribué à la « retouche » du livret de Fokine. Le processus s’est révélé ardu, notamment en raison de la barrière linguistique : « Fokine ne parle pas un mot de français et je ne sais que jurer en russe », se remémorait le compositeur. Ils avaient aussi des perspectives divergentes sur l’aspect visuel et la sonorité que devrait prendre le ballet. Fokine voulait un archaïsme plus littéral, où la danse pourrait évoquer l’aspect physique et charnel des « danses anciennes dépeintes en rouge et noir sur les vases attiques ». Ravel souhaitait plutôt créer « une vaste fresque musicale, moins soucieuse d’archaïsme que de fidélité à la Grèce de [ses] rêves, qui s’apparente assez volontiers à celle qu’ont imaginée et dépeinte les artistes français de la fin du XVIIIe siècle ».

Après de longues discussions, ils finirent par trouver un compromis. Ravel commença à composer la partition en 1909, mais ne l’acheva qu’en 1912, alors qu’il s’efforçait de revoir sa fin originale (datant de 1910) pour en faire quelque chose de plus satisfaisant et de plus exaltant. La production a également connu de nombreux problèmes, notamment le manque de temps pour les répétitions, mais enfin, le 8 juin 1912, le ballet a été présenté pour la première fois au Théâtre du Châtelet à Paris. Avec une « équipe de rêve » composée de Ravel, Fokine, Léon Bakst à la conception des décors et des costumes, Pierre Monteux à la direction d’orchestre, et les étoiles de la danse Vaslav Nijinsky et Tamara Kharsavina dans les rôles-titres, Daphnis et Chloé aurait pu être le point culminant de la saison des Ballets russes. Cependant, il a été éclipsé par la première érotique du Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy, réalisée par Nijinski, qui avait fait scandale 10 jours plus tôt. De plus, la création de Daphnis partageait l’affiche avec une reprise du Prélude ainsi qu’avec Shéhérazade de Nikolaï Rimski-Korsakov et Le Spectre de la rose de Carl Maria von Weber, deux productions antérieures des Ballets russes très appréciées du public.

L’argument de Daphnis et Chloé raconte, en résumé, le développement d’un amour romantique entre un berger et une bergère, alors qu’ils surmontent diverses épreuves et tribulations au sein de leur communauté arcadienne. Daphnis est notamment confronté à la jalousie du chevrier Dorcon, alors qu’il rivalise avec lui dans un concours de danse pour gagner l’affection de Chloé, et soumis à la tentation, la lubrique Lycénion tentant de le séduire en exécutant une « danse des voiles ». Chloé est alors enlevée par des pirates, dont le chef malveillant Bryaxis la force à danser pour lui. Lorsque Daphnis découvre ce qui est arrivé à Chloé, il maudit les divinités qui auraient dû la protéger et s’effondre, inconscient, devant une grotte. Émues par la détresse de Daphnis, trois nymphes s’animent alors pour invoquer l’aide du dieu Pan, qui sauve Chloé de ses violents ravisseurs. À l’aube d’un nouveau jour, elle et Daphnis se retrouvent et leur amour peut enfin s’épanouir pleinement. En guise de remerciement à Pan, le couple mime l’histoire de l’amour non partagé du dieu pour Syrinx. La communauté se réunit ensuite pour célébrer l’événement par une danse bacchanale endiablée.

De nombreuses situations hautement érotiques et physiquement violentes du mythe original de Longus sont absentes de la version Fokine-Ravel, le compositeur préférant, malgré les protestations de Fokine, adopter une approche moins littérale; comme l’a fait remarquer la musicologue Deborah Mawer, Ravel considérait l’histoire comme une « idylle pastorale d’une pureté et d’une innocence classiques ». La musique n’en est pas moins très évocatrice et peut-être encore plus puissante sans les images, dans sa sensualité, sa portée dramatique et son atmosphère rêveuse, le reste étant laissé à notre imagination.

Abandonnant la structure traditionnelle des ballets composés de « numéros » distincts, la musique de Daphnis et Chloé se déploie de manière ininterrompue, même si trois « tableaux » sont identifiés pour clarifier les changements de décor. Les solos de danse alternent avec de longues sections mettant en scène le corps de ballet qui, avec le chœur sans paroles, fonctionne comme un chœur grec, commentant l’action des personnages principaux.

Tout au long du ballet, Ravel utilise des motifs musicaux récurrents pour identifier les personnages et les situations. Il introduit trois des thèmes principaux dès le début du premier tableau : après que les cordes en sourdine et les harpes ont superposé des quintes pour construire un accord, les cors entonnent d’abord une figure de bascule, associée au dieu Pan; une flûte, l’instrument de Pan, joue ensuite un air qui devient le thème des nymphes; le cor solo répond par un troisième air, le thème d’amour de Daphnis et Chloé. À mesure que le ballet progresse, il faut s’attendre à ce que ces motifs reviennent, souvent sous une forme différente, selon le contexte. Par exemple, le thème d’amour revient au fur et à mesure que l’affection entre les deux personnages principaux s’intensifie; ce qui est particulièrement frappant, comme l’a souligné Deborah Mawer, c’est la « restauration et l’intensification progressives du thème de l’amour » dans le « lever du jour » qui ouvre le troisième tableau, l’aube symbolisant aussi le plein réveil de l’amour entre Daphnis et Chloé lorsque le couple est réuni après le sauvetage de cette dernière.

Ravel développe également les personnages à titre individuel par des danses distinctes pour chacun d’eux : les mouvements gracieux et les sauts légers de Daphnis sont d’abord évoqués par des phrases de flûte chantantes alternant avec des arpèges de cordes pincées, tandis que la maladresse de Dorcon est exprimée avec humour par des accents lourds et un air comiquement dissonant entonné par trois bassons. La musique de Chloé, qui s’apparente à une valse, est douce et élégante, tandis que la « danse des voiles » de la tentatrice Lycénion présente des figurations chromatiques « exotiques » et sinueuses à la clarinette, sa convoitise étant suggérée par une variante déformée du thème de l’amour au cor solo. Cette musique « tellurique » contraste vivement avec celle qui évoque l’univers spirituel du dieu Pan et des nymphes, riche de mystérieuses sonorités et de remarquables effets orchestraux.

On trouve également des danses substantielles pour le corps de ballet. Le premier tableau met en scène les membres de la communauté arcadienne dans une « danse religieuse » rituelle et une « danse générale » animée. Dans le deuxième tableau, les pillards exécutent une « danse guerrière » sauvage et vigoureuse, avec une longue section comprenant une mélodie exotique introduite par le piccolo qui, comme l’indique Deborah Mawer, « suggère la promiscuité des pirates qui veulent violer Chloé ». En révisant la « danse générale » finale, Ravel a ouvertement admis qu’il s’était inspiré de la pièce Shéhérazade de Rimski-Korsakov. Pour donner l’impression d’une fête bacchanale endiablée, la mélodie se dissout dans un tourbillon de pulsions rythmiques pures, auquel le chœur se joint en poussant des cris de joie.

Note de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)

Artistes

  • Chef d'orchestre Alexander Shelley
  • Piano Gabriela Montero
  • Choeur Ensemble Calixa-Lavallée
  • Directeur artistique, Ewashko Singers Laurence Ewashko
  • Choeur Ewashko
    Choeur Ewashko Singers
  • Compositeur Jimmy Bellido
  • Avec Orchestre du CNA
  • Avec Musiciens du Programme de mentorat de l’OCNA
  • Régisseuse Tobi Hunt McCoy