Chansons pleines de vie : formes linguistiques

Introduction

Pour les Premières Nations, chanter en choeur est une excellente façon d’entretenir les liens au sein de la famille et de la collectivité. Chanter, faire de la musique, danser, bavarder et faire la fête sont autant d’activités communes aux célébrations et aux cérémonies. Le rythme et le battement de la mesure importent aussi : ils représentent le battement du coeur de la terre et la vibration que nous ressentons en y réagissant. Enfin, apprendre une langue est un bon moyen de se renseigner sur des cultures diverses (et même sur sa propre culture), mais aussi d’habituer notre oreille à la beauté et à la richesse du multiculturalisme canadien.

Nota : Autre projet ou prolongement de l’activité Nikamona pimatsi makanwa.

Habiletés et concepts: Rythme, ostinato, apprentissage d’une langue.

Objectifs : Les élèves apprendront un motif répété (ostinato) dans trois langues autochtones; ils prendront conscience de l’existence d’autres dialectes des Premières Nations du Canada.

Classes visées : de la 4e année du primaire à la fin du secondaire.

Langues des Premières Nations

Il peut être très difficile de traduire des mots français dans une langue autochtone et vice-versa, parce que les mots ne recouvrent pas tous la même idée.

Pour l’exemple qui suit, des personnes parlant la langue crie, la langue dénée et la langue pied-noir ont été invitées à traduire les mots français « vive la musique! ». Les trois traductions sont très différentes. Dans certaines langues, le mot « musique » n’existe pas; on parle plutôt de « chanson ».

Remarque : Dans la mesure du possible, demandez l’aide de locuteurs des langues autochtones de votre région qui aideront les élèves à maîtriser la prononciation ou fourniront d’autres traductions, puisqu’il y a d’autres moyens de traduire le concept « vive la musique! ».

Cri : Les mots nikamona pimatsi makanwa (qui signifient « les chansons vivent ») se prononcent « ni-ga-mo-na pi-mat-si ma-gan-wa », le k étant adouci.

Déné : Les mots shen-ha daghida (qui signifient « nous vivons pour la musique ») se prononcent shen-ha-da-hi-da, le h étant prononcé à l’anglaise, avec un petit coup de glotte.

Pied-Noir : Les mots aakomaanistapohtopa ninihkssistsi (qui signifient « gardez-les en vie les chansons ») se prononcent â-couma nis-ta poh toûf nînts ksîs-tchi (avec un coup de glotte à la fin de la syllabe « poh »).

Matériel

Instruments à percussion : tambours à main, hochets et bâtons.

Guide de prononciation dans les langues crie, dénée et pied-noir.

Supports audio : fichiers « Cree, Dene, and Blackfoot pronunciations » et « Songs are Alive – Speech Patterns »

Activité

Étape 1. Présentez ou reprenez la chanson Vive la musique! du programme du même nom :

Étape 2. Présentez les formes linguistiques correspondant à l’expression « les chansons vivent » dans les trois langues autochtones utilisées ci-dessus. Pour ce faire, écrivez les mots cris, dénés et pieds-noirs au tableau, sous la forme « ni-ga-mo-na pi-mat-si ma-gan-wa », afin d’aider les élèves à travailler ensemble la prononciation, en indiquant quelles syllabes sont accentuées. L’apprentissage d’une langue exige beaucoup de pratique et de concentration. Il ne faut surtout pas abandonner!

Étape 3. Divisez les élèves en trois groupes : un pour la langue crie, un pour la langue dénée et l’autre pour la langue pied-noir. Une fois les formes linguistiques apprises dans chacune des langues, essayez les motifs suivants :

A = la musique vit
B = les chansons vivent
A = la musique vit

ou

A = les chansons vivent
B = la musique vit
A = les chansons vivent

Questions à poser en conclusion

Quelles différences avez-vous observées entre ces trois langues?

Quelle langue avez-vous eu le plus de mal à apprendre?

Quelles autres langues parlez-vous?