Selon Samantha Whelan Kotkas, artiste enseignante du programme Vive la musique du CNA (PVM), l’instant où les enseignants et leurs élèves la voient arriver à l’école en compagnie de Walter McDonald White Bear est vraiment le moment clé des activités.
« Nous lançons un message fort aux jeunes, dit Sam. Nous sommes deux personnes de cultures différentes, ayant des perspectives artistiques différentes, qui travaillons ensemble. Pour plusieurs, c’est une révélation. »
À partir de cet instant, Sam et Walter font tout ce qu’ils peuvent pour offrir aux élèves une expérience interculturelle mémorable. Ainsi, la musique de Mozart et Vivaldi s’associe à la poésie autochtone et les tambours traditionnels sont accompagnés de la trompette. Et les élèves en redemandent!
« Dans les régions rurales de l’Alberta, les jeunes ne sont pas beaucoup en contact avec des musiciens, explique Walter. Ils sont captivés par ce qu’ils ne voient pas quotidiennement. Ils ont ainsi la chance de vivre la musique en direct, mais aussi de voir leurs pairs sous un nouveau jour. »
D’ailleurs, les élèves de l’école Falconridge de Calgary ont été tellement charmés par la visite de Sam et Walter, l’automne dernier, qu’ils ont exprimé le désir de les revoir. « Le directeur de l’école nous a envoyé un courriel pour nous dire que les élèves souhaitaient qu’on revienne pour Noël, souligne Sam. J’en ai été tout émue. Quand on lit de tels messages, on réalise à quel point le programme change la vie des jeunes. »
Sam et Walter sont retournés à l’école Falconridge et ont reçu plusieurs lettres écrites par des élèves. « Un petit garçon qui a beaucoup aimé jouer de mon tambour, m’a remercié d’avoir joint son groupe! », se rappelle Walter.
Les deux animateurs, qui font équipe dans le cadre du PVM depuis cinq ans, sont très heureux d’avoir la chance d’inspirer des collectivités rurales, autochtones et mal desservies de l’Alberta grâce aux arts et à la musique. « Le PVM nourrit la créativité; il permet non seulement aux élèves de découvrir de nouvelles facettes d’eux-mêmes, mais aussi aux enseignants de les percevoir différemment, ce qui pourrait transformer toute l’expérience éducative des jeunes, indique Sam. Quand Walter et moi arrivons ensemble dans une nouvelle école, je pense que nous contribuons à faire tomber les barrières et à créer une ouverture d’esprit par rapport à différentes cultures et points de vue. »