Le Magnetic North Theatre Festival est le seul festival national de théâtre au Canada. Sur ses scènes, des artistes talentueux de partout au pays ont la chance de briller dans des histoires canadiennes qui reflètent ce qui se fait de mieux dans le monde du théâtre au Canada.
Coprésenté par le Centre national des Arts, le festival a lieu tous les deux ans à Ottawa, et ce, depuis ses débuts en 2003. Calgary, Edmonton, St. John’s, Kitchener-Waterloo, Vancouver et Halifax ont également accueilli le festival au fil des ans.
Nous voulons que le festival génère un nouvel enthousiasme pour le théâtre canadien et qu’il séduise par la promesse d’une expérience marquante. – Brenda Leadlay
L’édition de cette année, qui aura lieu à Halifax et à Dartmouth du 19 au 29 juin, est présentée en collaboration avec le Stages Theatre Festival du Théâtre Eastern Front de Halifax et met en valeur une brochette impressionnante de chefs-d’œuvre du théâtre canadien.
wag de la compagnie One Yellow Rabbit de Calgary ouvrira le festival, qui comprend notamment la pièce Who Killed Spalding Gray, écrite et interprétée par Daniel MacIvor, huff de Cliff Cardinal – qui a tenu l’affiche du CNA en avril et en mai 2014, Tale of a Town Nova Scotia du Théâtre FIXT POINT et Broken Sex Doll du Virtual Stage de Vancouver.
Alors que se prépare la 12e édition du festival, nous avons posé quelques questions à la directrice artistique et générale de Magnetic North, Brenda Leadlay, sur les préparatifs en cours à Halifax.
Qu’est-ce qui entre dans la préparation du festival chaque année? À quel moment les préparatifs commencent-ils?
Lorsqu’il est question de changer son port d’attache tous les deux ans, la première chose que l’on doit considérer c’est le rapport festival-communauté. Nous collaborons avec des théâtres locaux pour en apprendre plus sur leurs auditoires et pour les aider à surmonter les défis que présente le milieu artistique professionnel. Ce que nous voulons, c’est laisser une marque durable sur chacune des communautés visitées.
En général, les grandes lignes de la programmation sont établies environ 14 mois à l’avance afin que puissent déjà s’amorcer les recherches de financement.
À combien de représentations assistez-vous par année?
Quand je suis sur la route, je vois entre quatre et six pièces par semaine – je voyage environ deux semaines par mois.
Qu’est-ce qui vous attire le plus dans le monde du théâtre canadien en ce moment?
Ce que je trouve particulièrement intéressant, c’est la tendance actuelle à encourager une participation plus active de l’auditoire, notamment par le théâtre verbatim. J’aime aussi cette authenticité qui gagne tranquillement le théâtre d’aujourd’hui : les comédiens qui sont eux-mêmes sur scène ou qui racontent des histoires canadiennes, par exemple.
C’est à Halifax qu’aura lieu l’édition 2014 du festival. De quelle façon la ville contribue-t-elle à l’événement? Qu’est-ce que ça fait de produire le festival sur la côte Est?
Grâce au partenariat avec le Stages Theatre Festival de l’Eastern Front, toute l’attention est tournée vers Halifax. Plus de 13 compagnies se produiront sur la scène principale; notre Série Industrie braque les projecteurs sur les artistes locaux qui ont trouvé, dans leur communauté, le moyen de vivre de leur art; et des conférenciers de divers horizons – chefs, architectes, musiciens, etc. – traiteront du thème « En attendant la renommée ». Nous voulons que le festival génère un nouvel enthousiasme pour le théâtre canadien et qu’il séduise par la promesse d’une expérience marquante.
Le festival sera de retour à Ottawa en 2015. Vous y présenterez, avec le Théâtre anglais du CNA, la production Needles and Opium de Robert Lepage. Pouvez-vous nous donner une indication de ce qui s’en vient?
Vous pouvez certainement vous attendre à du grand théâtre canadien! Et je peux vous dire qu’il y aura plusieurs représentations à l’extérieur.