« Pourquoi ne pas parler d’un mois de création? », a proposé ma talentueuse collègue et coéditrice Sarah Conn alors que nous parlions des étapes jusqu’à la publication de notre livre : Des matériaux pour créer. Quelle excellente idée! Pour les personnes qui me suivent sur les réseaux sociaux, merci de me donner un espace pour parler des interrelations entre tout ce qui touche à la création. En tant que productrice artistique du Fonds national de création, je suis extrêmement fière d’être témoin du pouvoir transformateur de nos investissements. La même question me taraude depuis que j’ai accepté de me lancer dans cette aventure : pourquoi la création est-elle importante au Canada? Y a-t-il une définition de la création assez spécifique pour que, si l’on posait la question, les gens aient immédiatement une idée de ce que création nationale signifie?
Deux questions. La première : qu’entendons-nous par « national »? La deuxième : comment définissons-nous la création? La première question, bien que complexe (les deux solitudes historiques, la réconciliation et la définition changeante de « national ») demeure la plus simple des deux. Pour nous, cela signifie : faire de notre mieux pour répondre de la manière la plus représentative possible, étant donné le nombre relativement faible d’œuvres que nous pouvons financer chaque année. Neuf à onze projets, cela reste une fourchette relativement petite, même pour un pays peu peuplé comme le nôtre. Cela étant, nous essayons d’accroître la portée de notre travail, et cela transparaît dans nos façons de nous rapprocher, de collaborer et de communiquer. En juin, national va rimer avec représentation dans quatre festivals : Stages (Halifax), le FTA (Montréal), le FOLDA (Kingston) et Luminato (Toronto). Il y aura aussi beaucoup d’autres spectacles ailleurs! Le ratio de spectacles par année que nous pouvons financer est amplifié par les façons dont les œuvres s’entrecroisent, autant sur la scène nationale qu’internationale.
Il est beaucoup plus amusant de penser à la création… et de s’y adonner! Il est aussi beaucoup plus difficile de la définir. Parce que, honnêtement, qui ne crée pas? D’une manière ou d’une autre? Mais quand commence la création? Pourquoi est-ce si important de la soutenir? Tout au long de l’année, j’ai passé beaucoup de temps à cogiter là-dessus. Le livre que nous lancerons le 2 juin à Montréal pendant le FTA et le 14 juin à Toronto pendant Luminato constitue une réponse partielle à ce questionnement.
Je voulais qu’il y ait quelque chose de tangible. Quelque chose que créatrices et créateurs, donatrices et donateurs, agentes et agents de diffusion, et adeptes des arts peuvent tenir dans leurs mains. J’espérais que le livre reflète tout un segment d’artistes, de visionnaires et de leaders qui ont présenté la manière dont les idées entourant la création se manifestent. Je voulais un artefact qui puisse raconter l’histoire d’un mouvement d’expression, de rayonnement et de charisme qui inspire de la fierté à quiconque mettrait la main dessus. La fierté… Inspirer la fierté, c’est difficile à faire et donc à accomplir. Je suis tellement fière du travail accompli toutes ces années par le Fonds de création. J’ai hâte de voir tout ce qu’il nous reste à faire. Je crois fermement en ce que nous faisons, mais je suis consciente qu’il s’agit d’un effort collectif et que, sans le soutien des donatrices et donateurs, nous ne pourrions poursuivre le travail transformateur que nous avons la chance de réaliser.
Alors, j’espère que vous vous joindrez à nous dans cette aventure du Fonds national de création et que vous encouragerez d’autres à en faire de même. C’est une mission qui en vaut la peine et qui, je crois, se reflète merveilleusement sur cette terre.
Nous espérons vous voir à l’un des quatre festivals qui auront lieu en juin et, toujours, au CNA!
Passez un merveilleux mois de création et, comme toujours, n’hésitez pas à m’écrire! J’adore entendre vos idées!
C’est avec plaisir que nous vous annonçons notre nouvel investissement : Nouvelle création de Kidd Pivot.