≈ 2 heures · Avec entracte
Saint-Germain-en-Laye, 22 août 1862
Paris, 25 mars 1918
Irrésistiblement fascinés par la mer, d’innombrables compositeurs et auteurs de chansons ont cherché à l’évoquer dans leur musique. La Mer de Debussy est sans conteste l’œuvre la plus connue à porter ce titre, et peu de musiques parviennent à dépeindre la mer de façon aussi riche et évocatrice. Assez étrangement cependant, cette composition n’a pas été écrite au bord de la mer, mais plutôt à divers endroits situés à l’intérieur des terres, notamment dans les collines bourguignonnes et à Paris. Dans La Mer, Debussy dépeint les humeurs variées de l’océan, sans toutefois se livrer à des imitations sonores; il utilise plutôt diverses sonorités pour évoquer des souvenirs, susciter des émotions et solliciter l’imagination, afin de permettre à chaque auditeur de privilégier sa perception personnelle de la mer. La création eut lieu le 15 octobre 1905 aux Concerts Lamoureux, à Paris, avec Camille Chevillard au pupitre.
La première partie, « De l’aube à midi sur la mer », débute très calmement par de lents et mystérieux murmures. Par la seule évocation sonore, Debussy donne à l’auditeur l’impression de se pencher sur les profondeurs sombres et mystérieuses de la mer. À mesure que la mer s’éveille, les couleurs orchestrales deviennent plus vives et le mouvement s’anime. Finalement, un passage noble à l’allure de choral se manifeste et, prenant de l’ampleur, brosse un tableau majestueux de la mer sous le soleil éclatant de midi.
« Jeux de vagues » est plein d’éclat et d’animation. Par son ampleur et sa délicatesse, l’orchestration de Debussy ne cesse de fasciner – même le tintement du triangle possède un pouvoir évocateur.
Oscar Thompson, biographe de Debussy, décrit cette musique comme « un monde de pure fantaisie, de visions étranges et de voix singulières, un mirage autant visuel que sonore ».
Le « Dialogue du vent et de la mer » débute dans une atmosphère agitée, grise et orageuse, la musique suggérant le souffle puissant de l’océan. Des fragments mélodiques du premier mouvement sont repris. L’activité se calme et, à travers les brumes, on entend un appel distant et lancinant, semblable à celui des sirènes, produit par les bois dans leur registre aigu. La musique prend encore de la vigueur. Finalement, on entend une fois de plus le motif grandiose du choral de la première esquisse, et La Mer s’achève dans le tumulte du vent et des vagues qui déferlent.
– Traduit d’après Robert Markow
Alexander Shelley a reçu le titre de directeur musical de l’Orchestre du CNA en septembre 2015. Depuis, l’ensemble a été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen), et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord (magazine Maclean’s) pour sa programmation.
Champion de la création au Canada, Shelley a signé récemment le projet multimédia Réflexions sur la vie, INCONDITIONNEL et RENCONTR3S, une collaboration avec Danse CNA comportant trois nouveaux ballets d’envergure.
Shelley s’attache à cultiver les talents de la relève : il est notamment un ambassadeur d’OrKidstra, un programme de développement social qui, à travers la musique, aide les jeunes d’Ottawa à acquérir des compétences essentielles.
Alexander Shelley est également premier chef d’orchestre associé du Royal Philharmonic Orchestra de Londres, et, à partir de la saison 2024-2025, directeur artistique et musical d’Artis-Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples en Floride (États-Unis). Il a dirigé l’Orchestre du CNA au printemps 2019 à l’occasion d’une tournée européenne très applaudie soulignant le 50e anniversaire de l’ensemble et, en 2017, dans le cadre d’une tournée aux quatre coins du Canada pour célébrer le 150e anniversaire du pays. Plus récemment, l’Orchestre a donné, sous sa baguette, son premier concert en 30 ans au Carnegie Hall de New York.
Shelley a fait paraître huit enregistrements avec l’Orchestre du CNA, dont Nouveaux Mondes (finaliste aux prix Juno), Réflexions sur la vie, RENCONTR3S, Aux frontières de nos rêves, ainsi que la série louangée par la critique de quatre albums Clara, Robert, Johannes, tous parus sous l’étiquette canadienne Analekta.
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
Depuis sa création en 1969, l’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) reçoit des éloges pour la passion et la clarté de ses interprétations, pour ses programmes éducatifs novateurs et pour son apport à l’expression de la créativité canadienne. Sous la direction du Directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du Centre national des Arts est le reflet de la diversité des paysages, des valeurs et des communautés du Canada, et est reconnu pour sa programmation audacieuse, ses contenus nrratifs marquants, son excellence artistique et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a amorcé son mandat à la direction musicale de l’Orchestre du CNA en 2015, succédant à Pinchas Zukerman, qui a été aux commandes de l’ensemble pendant 16 saisons. Premier chef associé du Royal Philharmonic Orchestra, Shelley a été le premier chef de l’Orchestre symphonique de Nuremberg de 2009 à 2017. Demandé partout dans le monde, il a dirigé entre autres la Philharmonie de Rotterdam, DSO Berlin, le Leipzig Gewandhaus et la Philharmonie de Stockholm, et il maintient des liens avec la Deutsche Kammerphilharmonie et l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne.
Chaque saison, l’Orchestre du met en vedette des artistes de réputation internationale, tels que notre artiste en résidence James Ehnes, Angela Hewitt, Joshua Bell, Xian Zhang, Gabriela Montero, Stewart Goodyear, Jan Lisiecki et le premier chef invité John Storgårds. L’ensemble se distingue à l’échelle du monde pour son approche accessible, inclusive et collaborative. Par le langage universel de la musique et des expériences musicales communes, il communique des émotions profondes et nous rapproche les uns des autres.
Alliance international des employés de la scène