Musique pour un dimanche après-midi

Musique de chambre au Centre Carleton Dominion-Chalmers

2024-06-02 15:00 2024-06-02 17:00 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : Musique pour un dimanche après-midi

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Joignez-vous à nous pour un après-midi intime de musique de chambre au Centre Carleton Dominion-Chalmers avec des invités spéciaux et de fantastiques musiciens de l’OCNA. Une façon parfaite de passer votre dimanche après-midi!  - Programmation complète à venir - 

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Centre Carleton Dominion-Chalmers ,355 rue Cooper,Ottawa
dim 2 juin 2024
dim 2 juin 2024
Centre Carleton Dominion-Chalmers 355 rue Cooper Ottawa

Dernière mise à jour: 29 mai 2024

Programme

SERGUEÏ PROKOFIEV Quintette en sol mineur, op. 39 (22 min)
I. Tema con variazioni
II. Andante energico
III. Allegro sostenuto, ma con brio
IV. Adagio pesante
V. Allegro precipitato, ma non troppo presto
VI. Andantino

Anna Petersen, hautbois
Kimball Sykes, clarinette
Jessica Linnebach, violon
Paul Casey, alto
Max Cardilli, contrebasse 

BOHUSLAV MARTINŮ Suite de La revue de cuisine (15 min)
I. Prologue : Allegretto marcia
II. Tango : Lento – Andante – Lento
III. Charleston : Poco a poco allegro – Tempo di charleston
IV. Final : Tempo di marcia – Allegretto

Kimball Sykes, clarinette
Darren Hicks, basson
Karen Donnelly, trompette
Emily Kruspe, violon
Marc-André Riberdy, violoncelle
Vadim Serebryany, piano

ENTRACTE

IGOR STRAVINSKY Suite de Histoire du soldat (26 min)
I. Marche du soldat
II. Musique de la première scène (Petits airs au bord du ruisseau)
III. Musique de la deuxième scène (Pastorale)
IV. Marche royale
V. Petit concert
VI. Trois danses : tango, valse, ragtime
VII. Danse du diable
VIII. Grand choral
IX. Marche triomphale du diable                                                                       

Kimball Sykes, clarinette
Darren Hicks, basson
Karen Donnelly, trompette
Steven Dyer, trombone
Jonathan Wade, percussion
Jessica Linnebach, violon
Max Cardilli, contrebasse

Répertoire

SERGUEÏ PROKOFIEV

Quintette en sol mineur, op.39

I. Tema con variazioni
II. Andante energico
III. Allegro sostenuto, ma con brio
IV. Adagio pesante
V. Allegro precipitato, ma non troppo presto
VI. Andantino

En 1918, Sergueï Prokofiev (1891-1953) quitte la Russie, alors en pleine révolution, pour chercher ailleurs des débouchés professionnels en tant que compositeur et interprète. Il se rend d’abord à New York, puis à Ettal, dans le sud de l’Allemagne. Cinq ans plus tard, jeune marié et sur le point d’être père, il décide de s’installer à Paris, alors épicentre de l’activité culturelle et artistique. Bien que son ballet Chout (Le Bouffon), commandé par Serge de Diaghilev des célèbres Ballets russes, y ait été créé avec succès en 1921, les premières années de Prokofiev dans la « ville lumière » sont difficiles, car il cherche à se faire un nom en tant que compositeur. Tout en continuant à se produire comme pianiste pour joindre les deux bouts, il espère créer de nouvelles œuvres qui lui permettront d’asseoir sa réputation.

L’une de ces pièces est la Deuxième symphonie, destinée au chef d’orchestre Serge Koussevitzky, que Prokofiev commence à composer au cours de l’été 1924. À la même époque, il accepte une autre commande d’un genre différent : « Un ballet pour une troupe de danse itinérante [le Théâtre romantique de Boris Romanov] qui souhaitait présenter un programme de plusieurs pièces courtes accompagnées par cinq instruments », note-t-il. « J’ai proposé un quintette composé d’un hautbois, d’une clarinette, d’un violon, d’un alto et d’une contrebasse. L’intrigue simple, basée sur la vie du cirque, s’intitulait Trapèze. » En concevant son ballet de cette manière, Prokofiev souhaitait que la partition soit jouée comme une pièce de concert autonome – le Quintette, op. 39 – afin de maximiser les possibilités d’exécution. La compagnie de Romanov a créé Trapèze à la fin de 1925 à Berlin, tandis que le Quintette a été joué pour la première fois en mars 1927 à Moscou, lors de la tournée de Prokofiev en URSS. Ce dernier a été présenté peu après à Paris, où il a suscité l’admiration du compositeur français Francis Poulenc. 

Parmi les œuvres de Prokofiev, le Quintette, op. 39, est considéré comme l’une de ses créations les plus radicales. Ses six mouvements présentent des mélodies à la fois piquantes et douces, juxtaposées de façon très nette pour créer un effet de contraste, ainsi que des harmonies heurtées, des rythmes irréguliers et des textures polyphoniques complexes. Outre l’instrumentation particulière du quintette (probablement influencée par l’Histoire du soldat de Stravinsky), la pièce se caractérise par un jeu énergique qui évoque le thème du cirque.

Le hautbois ouvre le premier mouvement avec une mélodie aux dissonances acerbes, qui sert de base à deux variations, l’une lyrique et l’autre vive, après lesquelles le thème est repris. Dans le deuxième mouvement, la contrebasse seule introduit un air robuste ensuite repris à tour de rôle par chacun des instruments, qui en tirent différentes variantes. Le troisième mouvement, de caractère « circassien », est construit sur un motif rythmique fluctuant (qui a initialement dérouté les interprètes de la troupe de Romanov), avec des envolées mélodiques rapides qui suggèrent des acrobaties de haut vol.

Dans l’Adagio pesante, Prokofiev combine les sonorités disparates des instruments du quintette avec un effet teinté de mystère, en commençant par une mélodie sinueuse au hautbois surmontant des trémolos joués « près du chevalet » du violon, des figures ondulantes à la clarinette et à l’alto, et un bourdon palpitant à la contrebasse. Au fur et à mesure que le mouvement progresse, les couches s’épaississent et atteignent un sommet passionné, puis s’apaisent jusqu’à la fin. Le cinquième mouvement, rempli de motifs et d’éléments rugueux – accents féroces, pizzicato pointilliste, gammes précipitées – possède une énergie circassienne encore plus grande que le troisième.

Un majestueux menuet amorce le dernier mouvement, avec un dialogue entre le hautbois et la clarinette auquel le violon ajoute son propre contrepoint argenté. Bientôt, le menuet se transforme en un trio enjoué, avec des motifs berçants dans les bois qui introduisent un duo entre le violon et la contrebasse. Plus tard, le violon et l’alto font entendre des accords dissonants, se dissolvant finalement dans une ligne de basse errante qui nous ramène à une reprise abrégée du menuet. Après un point culminant tapageur sur le basculement de figures du trio, l’alto et la contrebasse exécutent un passage tumultueux pour amener le quintette à son abrupte conclusion.

Bohuslav Martinů

Suite de La revue de cuisine

I. Prologue : Allegretto marcia
II. Tango : Lento – Andante – Lento
III. Charleston : Poco a poco allegro – Tempo di charleston
​IV. Final : Tempo di marcia – Allegretto

Le compositeur tchèque Bohuslav Martinů (1890-1959) s’est rendu pour la première fois à Paris en 1919, à l’occasion d’une tournée en tant que violoniste de la Philharmonie tchèque. Il y est retourné quatre ans plus tard, grâce à une bourse du ministère de l’Éducation, pour étudier auprès du compositeur Albert Roussel; ce qui devait être une escale de trois mois s’est muée en un séjour de 18 ans. Comme beaucoup de musiciens de son époque (dont son contemporain Sergueï Prokofiev), il était attiré par la vie culturelle bouillonnante de Paris, qui se caractérisait alors par son ouverture à la diversité et aux expériences artistiques novatrices. Au cours de ses premières années à Paris, Martinů s’est imprégné de nombreux nouveaux styles et influences musicales, notamment le jazz, importé des États-Unis par des artistes afro-américains et qui faisait fureur dans la capitale parisienne. Le jazz a exercé une influence déterminante sur sa musique entre le milieu des années 1920 et le début des années 1930. En effet, Martinů était l’un des nombreux compositeurs tchèques vivant à Paris à l’époque qui, selon son biographe James Rybka, « s’efforçaient de mélanger la liberté rythmique et instrumentale du jazz avec leurs mélodies bohémiennes ». 

Le ballet en un acte de Martinů, La revue de cuisine, datant de 1927, est la première de ses œuvres à incorporer des éléments de jazz. Commandé par Jarmila Kröschlová, il a été créé par sa troupe de ballet à Prague en novembre de la même année. L’œuvre a reçu un accueil mitigé à l’époque (le compositeur aurait dit qu’elle avait été « mastiquée » par la critique), mais elle a ensuite été très bien accueillie à Paris. Une suite de concert adaptée de la partition, créée dans le cadre d’un concert d’Alfred Cortot, est devenue un succès en 1930, et a également été enregistrée et publiée. Martinů était particulièrement fier de cette œuvre, qui est restée l’une de ses compositions préférées. 

Basé sur le scénario de Kröschlová intitulé Pokušení svatoušká hrnec (La tentation de la Sainte-Marmite), le ballet raconte les tribulations romantiques d’un groupe d’ustensiles de cuisine. Marmite et Couvercle sont heureux en ménage, mais leur union est menacée lorsque le séducteur Fouet met le grappin sur Marmite, suscitant une telle passion que Couvercle en tombe et va rouler plus loin. L’attention de Marmite étant ainsi accaparée, Torchon à Vaisselle tente d’attirer Couvercle mais est arrêté par Balai, qui défie Torchon à Vaisselle en duel. Marmite veut récupérer Couvercle, mais celui-ci demeure introuvable jusqu’à ce qu’un énorme pied apparaisse pour le renvoyer sur la scène, où le couple est réuni dans la joie.

Arrangés pour clarinette, basson, trompette, violon, violoncelle et piano (une instrumentation qui reproduit essentiellement le son des groupes de jazz de l’époque), quatre des dix mouvements du ballet font partie de la suite que nous entendrons aujourd’hui. Le Prologue s’ouvre sur une fanfare de trompette, après quoi la marche qui suit démarre de façon comiquement pataude au piano, avec des accords aux rythmes biscornus. Le violoncelle relance sur un thème animé avec des gammes rapides et des effets de glissando, que le violon reprend ensuite. Le motif guilleret de la fanfare revient et est développé par les instruments, tandis que des figures tourbillonnantes, évoquant le mouvement du fouet, s’invitent dans le mélange musical. On remarquera les syncopes jazzy qui apparaissent plus tard, animant la marche plus encore jusqu’à la fin. 

Martinů a basé les numéros suivants sur deux danses populaires de l’époque, toutes deux importées à Paris : le tango latino-américain et le charleston, la danse de claquettes américaine originaire de Caroline du Sud. Dans le tango (sous-titré « Danse d’amour » dans le ballet), le violoncelle, la trompette en sourdine et le basson se partagent la mélodie langoureuse. Une brume sulfureuse d’harmonies impressionnistes apparaît ensuite au piano, après quoi l’ultime tension mélodique se dissout au violoncelle. De la dissolution du tango émerge le basson, méditant sur une figure tournante qui devient une ligne chromatique errante. Le violoncelle, puis la clarinette se joignent à lui, prenant de l’élan, et entraînant le reste des instruments avec eux pour déboucher sur un charleston agité, mené par la trompette.

Le Finale rappelle la fanfare de la marche et les accords enjoués du piano du Prologue, mais ceux-ci cèdent ensuite la place à une succession d’airs évoquant des styles musicaux populaires disparates (ce que Rybka décrit comme le « jeu de mots multiculturel » de Martinů). Tout d’abord, la clarinette, le violon et le violoncelle s’engagent dans un épisode contrapuntique enjoué sur le thème de la marche; il est suivi d’un air guilleret au violon, bientôt rejoint par la clarinette, le piano accompagnant dans le style stride piano inversé. Ce dernier introduit brièvement le charleston, mais l’air guilleret reprend, menant à une mélodie lyrique et folklorique entonnée tout en douceur par le violon et la trompette sur une contre-mélodie basée sur le thème de la marche. Par la suite, ces différents matériaux reviennent, progressivement animés par les rythmes de charleston du piano, pour finalement s’unir dans une réjouissante allégresse.

IGOR STRAVINSKY

Suite de Histoire du soldat

I. Marche du soldat 
II. Musique de la première scène (Petits airs au bord du ruisseau) 
III. Musique de la deuxième scène (Pastorale) 
IV. Marche royale  
V. Petit concert 
VI. Trois danses : tango, valse, ragtime 
VII. Danse du diable 
VIII. Grand choral  
IX. Marche triomphale du diable 

En 1914, Igor Stravinsky (1882-1971) s’est exilé en Suisse au déclenchement de la Première Guerre mondiale, et il y est resté jusqu’en 1920 à cause de la Révolution d’octobre et de ses suites. À partir de 1915, il s’est installé avec sa famille à Morges, où il s’est lié d’amitié avec un groupe d’écrivains franco-suisses, dont le romancier Charles Ferdinand Ramuz, qui lui a été présenté par le chef d’orchestre Ernest Ansermet. Ramuz est vite devenu un assidu de la « Villa Rogivue » de Stravinsky, et le compositeur l’a invité à traduire en français les textes russes du Renard et des Noces. Encouragés par Ansermet, les deux hommes envisagent de collaborer à une nouvelle œuvre, principalement pour se tirer d’une situation financière précaire et répondre à un besoin urgent d’argent. 

Il en a résulté L’Histoire du soldat, un mimodrame destiné à être « lu, joué et dansé ». En employant des effectifs réduits à trois récitants (acteurs plutôt que chanteurs), une danseuse et un ensemble de chambre (au lieu d’un orchestre), ainsi qu’une scénographie simple, ils souhaitaient faire tourner l’œuvre dans les théâtres de Suisse, maximisant ainsi les possibilités de représentation (et les revenus) en cette période d’austérité. La toute première production de L’Histoire, financée par le philanthrope suisse Werner Reinhart, a été présentée (sous la direction d’Ansermet) à Lausanne le 18 septembre 1918, où elle a reçu un accueil plutôt tiède. Malheureusement, l’épidémie de grippe espagnole a empêché d’autres représentations, toutes les salles publiques suisses ayant été fermées. Reinhart a toutefois continué à soutenir Stravinsky en finançant une série de concerts consacrés à la musique de chambre du compositeur, dont une nouvelle suite de cinq numéros de L’Histoire, arrangée pour violon, clarinette et piano, qui a été jouée pour la première fois le 8 novembre 1919. L’année suivante, Stravinsky a tiré de l’œuvre initiale une « grande suite » plus longue utilisant l’instrumentation originale de L’Histoire, qui a été créée au Wigmore Hall de Londres le 20 juillet 1920. C’est cette dernière version que nous entendrons aujourd’hui. 

Inspiré de plusieurs contes folkloriques russes publiés par Alexandre Afanassiev (1826-1871), l’argument de L’Histoire du soldat relate l’aventure amère d’un soldat qui se confronte au diable et qui finit par être vaincu. Pour mettre en valeur cette triste histoire, Stravinsky réunit différentes formes de musique populaire dont une marche, une valse, un tango, un ragtime et un choral luthérien, sur lesquelles il crée des parodies modernes subtiles et inventives. Tout au long de l’œuvre, l’écriture du compositeur met en valeur les timbres disparates de l’ensemble, composé de paires d’instruments à voix haute et à voix basse de chaque famille instrumentale – violon et contrebasse, clarinette et basson, trompette et trombone –, ainsi que d’une batterie de percussions. Les textures sont dépouillées et le paysage sonore présente dans son ensemble une qualité rugueuse et rustique. 

Pour situer les mouvements de cette suite dans leur contexte, voici un résumé de l’œuvre : 

Joseph Duprat, un soldat, reçoit la permission de rentrer chez lui (Marche du soldat). En chemin, il se repose au bord d’un ruisseau et sort son violon, l’un de ses biens les plus précieux, pour jouer un air. Alors qu’il joue (Petits airs au bord du ruisseau), le diable, déguisé en vieil homme avec un filet à papillons, s’approche silencieusement de lui et le surprend par-derrière. Le diable propose de lui acheter son violon (c’est-à-dire son âme) en échange d’un livre magique qui a le pouvoir de rendre le soldat démesurément riche. Voyant que le livre contient des prophéties sur l’avenir, Joseph accepte l’échange et le diable l’invite à passer trois jours avec lui pour lui apprendre à jouer du violon. De retour dans son village natal, tout lui paraît étrange. Il se rend chez sa fiancée et découvre qu’elle est déjà mariée et a des enfants. Ses amis et voisins s’écartent sur son passage comme s’ils avaient vu un fantôme. Il prend brusquement conscience que ce ne sont pas trois jours, mais trois années qui se sont écoulées, et qu’il a perdu ce qui lui était le plus cher. Dans son chagrin, il se demande ce qu’il doit faire (Pastorale).

Le diable réapparaît sous la forme d’un marchand de bestiaux et encourage Joseph à utiliser le livre magique. Le soldat devient très riche, mais il s’aperçoit que tout ce qu’il veut, c’est récupérer ce qu’il avait auparavant. Il tente de racheter son violon à une vieille femme (le diable, sous d’autres traits), mais découvre que l’instrument n’émet aucun son. Il se rend à la taverne pour chercher un apaisement dans l’alcool. Là, il apprend que la fille du roi est malade et qu’il a promis sa main à quiconque la guérira. Joseph décide alors de se rendre au palais du roi (Marche royale – dans le style d’un pasodoble espagnol, mettant en valeur la trompette). 

Le diable s’y trouve déjà, sous les traits d’un virtuose du violon. Il dit à Joseph qu’il le libérera de sa malédiction s’il lui remet tout son argent en perdant contre lui aux cartes. Le soldat s’exécute et peut à nouveau jouer du violon. La princesse est miraculeusement ranimée par le jeu trépidant de Joseph (Petit concert) et entame une série de danses (Trois danses : tango, valse, ragtime). Alors que la princesse et Joseph s’embrassent, le diable apparaît, cette fois sous son vrai jour. Joseph réussit à le vaincre en jouant du violon (Danse du diable), le laissant déformé et épuisé. Mais le diable n’en a pas fini avec le soldat : il prévient Joseph que s’il ose quitter le château, il reprendra le contrôle sur lui.

Sur le « Grand choral » de style luthérien, le narrateur, dans le mimodrame original, énonce la morale de l’histoire : « il ne faut pas chercher à ajouter à ce qu’on a déjà... personne ne peut tout avoir. » Joseph, cependant, ne peut résister à l’envie d’amener sa nouvelle épouse dans son ancienne demeure. En franchissant le seuil du château, il se retourne pour découvrir que la princesse a disparu et que le diable l’attend. Dans la Marche triomphale du diable, la musique s’amenuise au fur et à mesure qu’elle progresse, les autres instruments s’effaçant peu à peu jusqu’à ce qu’il ne reste plus que les percussions pour amener l’œuvre à son effroyable conclusion. 

Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais) 

Artistes

  • Musiciens de l'Orchestre du CNA
  • Hautbois Anna Petersen
  • Clarinette Kimball Sykes
  • Basson Darren Hicks
  • Trompette Karen Donnelly
  • Trombone Steven Dyer
  • Percussion Jonathan Wade
  • Violon Jessica Linnebach
  • Violon Emily Kruspe
  • Paul Casey
    alto Paul Casey
  • violoncelle Marc-André Riberdy
  • Contrebasse Max Cardilli
  • piano Vadim Serebryany