Sélection du temps des Fêtes

avec l’orchestre du CNA et la Ottawa Choral Society

2023-12-12 20:00 2023-12-12 22:00 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : Sélection du temps des Fêtes

https://nac-cna.ca/fr/event/33736

Événement en personne

L’Orchestre du Centre national des Arts est ravi de vous plonger dans la magie des Fêtes. Entrez vous réchauffer dans notre univers merveilleux et festif où l’esprit de Noël brillera sur scène. Sous la baguette du chef d’orchestre Jean-Marie Zeitouni et en compagnie de la Ottawa Choral Society l'Orchestre vous offre tous les classiques intemporels des Fêtes. Réunissant les airs saisonniers les plus aimés et...

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Salle Southam ,1 rue Elgin,Ottawa,Canada
mar 12 décembre 2023
mar 12 décembre 2023

≈ 75 minutes · Sans entracte

Dernière mise à jour: 8 décembre 2023

Programme

SAMUEL COLERIDGE-TAYLOR Christmas Overture, op. 74, no 5 (5 min)

HECTOR BERLIOZ « L’Adieu des bergers », extrait de L’Enfance du Christ, op. 25 (3 min)

GUSTAV HOLST Christmas Day (7 min)

PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI« Valse des fleurs », extrait de la Suite Casse-Noisette, op.71a (7 min)

PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI« Pas de Deux », extrait de Casse-Noisette, op. 71 (5 min)

GERALD FINZI In terra pax, op. 39 (15 min)

GEORGES BIZET « Farandole » extrait de la Suite no 2 de L’Arlésienne (5 min)

MYKOLA LÉONTOVYCH (arr. P. J. Wilhousky / S. Leclerc) “Carol of the Bells” (« Sonnent les cloches ») (3 min)

TRADITIONNEL (arr. F. Gruber / R. Daveluy & J.-M. Zeitouni) « Le Sommeil de l’enfant Jésus » (4 min)

FÉLIX MENDELSSOHN (arr. D. Willcocks) “Hark! The Herald Angels Sing” (« Écoutez le chant des anges ») (3 min)

FRANZ XAVER GRUBER (arr. R. Daveluy / J.-M. Zeitouni) « Sainte nuit » (5 min)

IL N’Y AURA PAS D’ENTRACTE.

TEXTES

L’Adieu des bergers

Il s’en va loin de la terre
Où dans l’étable il vit le jour.
De son père et de sa mère
Qu’il reste le constant amour,
Qu’il grandisse, qu’il prospère
Et qu’il soit bon père à son tour.

Oncques si, chez l’idolâtre,
Il vient à sentir le malheur,
Fuyant la terre marâtre,
Chez nous qu’il revienne au bonheur.
Que la pauvreté du pâtre
Reste toujours chère à son cœur.

Cher enfant, Dieu te bénisse!
Dieu vous bénisse, heureux époux!
Que jamais de l’injustice
Vous ne puissiez sentir les coups.
Qu’un bon ange vous avertisse
Des dangers planant sur vous.

The Shepherds’ Farewell

You must flee this humble stable,
and leave the crib that held you there.
Still, your father and your mother
surround you with undying care!
Grow and prosper, grow and prosper,
and a father's love may you share!

In that foreign land you flee to,
should loneliness bring you tears,
please remember us that love you;
return to joyous welcome here.
May we shepherds, poor and simple,
ever to your heart be dear!

Dearest infant, may God bless you;
God bless your happy parents too.
May injustice never darken
the love that God bestows on you.
Guardian angels guide, protect you.
May they lead you safely through!

(Translation by Clark Cooper)

Christmas Day

Good Christian men, rejoice
With heart, and soul, and voice;
Give ye heed to what we say:
News! News! 
Jesus Christ is born today: 
Ox and ass before him bow,
And he is in the manger now.
Christ is born today! 

God rest you merry, gentlemen,
Let nothing you dismay,
Remember Christ our Saviour
Was born on Christmas day,
To save us all from woe and sin,
When we were gone astray. 
O tidings of comfort and joy. 

In Bethlehem, in Jewry, 
This blessed Babe was born,
And laid within a manger,
Upon that holy morn; 
The which his mother, Mary,
Did nothing take in scorn. 
O tidings of comfort and joy. 

Good Christian men, rejoice
With heart, and soul, and voice;
Now ye hear of endless bliss:
Joy! Joy! 
Jesus Christ was born for this!
He hath oped the heav’nly door,
And man is blessed evermore.
Christ was born for this! 

Come, ye lofty, come, ye lowly, 
Let your songs of gladness ring; 
In a stable lies the Holy, 
In a manger rests the King; 
See, in Mary’s arms reposing, 
Christ by highest heav’n adored;
Come, your circle round him closing,
Pious hearts that love the Lord. 

Come, ye lofty, come, ye lowly, 
Let your songs of gladness ring; 
In a stable lies the Holy, 
In a manger rests the King; 
See, in Mary’s arms reposing, 
Christ by highest heav’n adored;
Come, your circle round him closing,
Pious hearts that love the Lord. 

The first Nowell the angels did say, 
Was to certain poor shepherds in fields as they lay;
In fields where they lay keeping their sheep,  

On a cold winter’s night that was so deep. 
Nowell, Nowell, Nowell, 
Born is the King of Israel. 

Come, ye poor, no pomp of station
Robes the child your hearts adore:
He, the Lord of all salvation, 
Shares your want, is weak and poor:
Oxen, round about behold them;
Rafters naked, cold and bare,
See the shepherds, God has told them
That the Prince of Life lies there. 

Come ye children, blithe and merry, 
This one Child your model make; 
Christmas holly, leaf, and berry, 
All be prized for His dear sake; 
Come, ye gentle hearts, and tender, 
come, ye spirits, keen and bold; 
All in all your homage render, 
Weak and mighty, young and old. 

High above a star is shining, 
And the Wisemen haste from far:
Come, glad hearts, and spirits pining:
For you all has risen the star. 
Let us bring our poor oblations,
Thanks and love and faith and praise:
Come, ye people, come, ye nations,
All in all draw nigh to gaze. 

Now to the Lord sing praises, 
All you within this place, 
And with true love and brotherhood
Each other now embrace; 
This holy tide of Christmas 
All others doth deface. 
O tidings of comfort and joy. 

Good Christian men, rejoice
With heart, and soul, and voice;
Now ye need not fear the grave:

Peace! Peace! 
Jesus Christ was born to save!
Calls you one, and calls you all,
To gain his everlasting hall:
Christ was born to save! 

Le jour de Noël  

Bons chrétiens, réjouissez-vous
Du cœur, de l’âme et de la voix;
Prêtez attention à nos paroles :
Nouvelles! Nouvelles! 
Jésus-Christ est né aujourd’hui : 
Le bœuf et l’âne s’inclinent devant lui,
Et il est dans la mangeoire.
Aujourd’hui Christ est né!  

Que Dieu vous garde en joie, messieurs, 
Que rien ne vous consterne, 
Souvenez-vous que Christ notre Sauveur 
Est né le jour de Noël 
Pour nous sauver tous du malheur et du péché 
Quand nous étions égarés. 
Ô, nouvelles de consolation et de joie. 

À Bethléem, en Judée, 
Cet enfant béni naquit 
Et reposait dans une mangeoire 
En ce matin sacré; 
Celui dont la mère Marie 
Ne méprisa rien. 
Ô, nouvelles de consolation et de joie. 

Bons chrétiens, réjouissez-vous
Du cœur, de l’âme et de la voix;
On vous parle à présent d’une félicité infinie :
Joie! Joie! 
Jésus-Christ est né pour ça!
Il a ouvert la porte céleste,
Et l’homme est béni à jamais.
C’est pour cela que Christ est né! 

Bons chrétiens, réjouissez-vous
Du cœur, de l’âme et de la voix;
On vous parle à présent d’une félicité infinie :
Joie! Joie! 
Jésus-Christ est né pour ça!
Il a ouvert la porte céleste,
Et l’homme est béni à jamais.
C’est pour cela que Christ est né! 

Venez, les nobles, venez, les humbles, 
Faites retentir vos chants d’allégresse; 
Dans une étable repose la Sainteté, 
Dans une mangeoire repose le Roi; 
Voyez, dans les bras de Marie repose 
Le Christ adoré au plus haut des cieux;
Venez faire cercle autour de lui,
Cœurs pieux qui aimez le Seigneur. 

Le premier Noël chanté par les anges du ciel 
Fut pour quelques bergers endormis dans les champs 
Ils gardaient leurs moutons auprès d’eux rassemblés 
Par une nuit d’hiver d’un froid saisissant. 
Noël! Noël! Noël! 
Le roi d’Israël est né! 

Venez, les pauvres, nul apparat
N’habille l’enfant que vos cœurs adorent :
Lui, le Seigneur de tout salut, 
Partage votre misère, est faible et pauvre :
Voyez les bœufs qui l’entourent;
Les chevrons nus, froids et dépouillés,
Voyez les bergers, Dieu leur a dit
Que c’est le Prince de la vie qui repose là. 

Venez, enfants, joyeux et gais, 
Faites de cet Enfant votre modèle; 
Le houx de Noël, les feuilles et les baies, 
Tout cela est prisé pour l’amour de Lui; 
Venez, cœurs doux et tendres, 
Venez, esprits vifs et audacieux; 
Rendez-lui tous vos hommages, 
Faibles et puissants, jeunes et vieux. 

Tout là-haut brille une étoile, 
Et les Rois mages arrivent de loin :
Venez, cœurs joyeux et esprits languissants :
Pour vous tous l’étoile s’est levée. 
Apportons nos humbles offrandes,
Merci, amour, foi et louange :
Venez, peuples, venez, nations,
Venez tous le contempler. 

Chantez maintenant des louanges au Seigneur, 
Vous tous en ce lieu, 
Et avec amour sincère et fraternité, 
Donnez-vous l’accolade; 
Ce saint moment de Noël 
Supplante tous les autres. 
Ô, nouvelles de consolation et de joie. 

Bons chrétiens, réjouissez-vous
Du cœur, de l’âme et de la voix;
Vous n’avez plus à craindre la tombe :

Paix! Paix! 
Jésus-Christ est né pour sauver!
Il vous appelle un à un, vous appelle tous,
Pour gagner sa demeure éternelle :
Le Christ est né pour sauver! 

In terra pax 

Text by Robert Bridges and from the Gospel of Luke 

A frosty Christmas eve 
when the stars were shining 
Fared I forth alone, 
where westward falls the hill, 
And from many a village 
in the water’d valley 
Distant music reach’d me 
peals of bells were ringing: 
The constellated sounds 
ran sprinkling on earth’s floor 
As the dark vault above 
with stars was spangled o’er. 

Then sped my thoughts to keep 
that first Christmas of all 
When the shepherds watching 
by their folds ere the dawn, 
Heard music in the fields 
and marvelling could not tell 
Whether it were angels 
or the bright stars singing. 

And there were in the same country shepherds abiding in the field, keeping watch over their flock by night. And lo, the angel of the Lord came upon them, and the glory of the Lord shone round about them, and they were sore afraid. And the angel said unto them: 

“Fear not; for behold, I bring you good tidings of great joy, which shall be to all people. For unto you is born this day, in the city of David, a Saviour, which is Christ the Lord. And this shall be a sign unto you; ye shall find the babe wrapped in swaddling clothes, lying in a manger.” 

And suddenly there was with the angel a multitude of the heavenly host praising God, and saying: 
“Glory to God in the highest, and on earth peace, good will toward men.” 

But to me heard afar
it was starry music
Angels’ song, comforting
as the comfort of Christ
When he spake tenderly
to his sorrowful flock:
The old words came to me
by the riches of time
Mellow’d and transfigured
as I stood on the hill
Heark’ning in the aspect
of th’eternal silence.

In terra pax 

Texte de Robert Bridges et de l’Évangile selon saint Luc 

Par une veille de Noël glaciale 
alors que les étoiles scintillaient 
Je me suis aventuré seul, 
là où la colline plonge vers l’ouest, 
Et de plus d’un village 
dans la vallée où coule l’eau 
Me parvenait une musique lointaine 
des volées de cloches sonnaient : 
Les constellations de sons 
rasaient le sol en saupoudrant la terre 
Tandis que la voûte sombre là-haut 
était parsemée d’étoiles. 

Mon esprit s’est élancé pour préserver 
ce premier Noël de tous les temps 
Quand les bergers guettant 
près de leurs enclos avant l’aube, 
Entendaient la musique dans les champs 
et s’émerveillaient de ne pouvoir dire 
Si c’était les anges 
ou les étoiles qui chantaient. 

Et il y avait dans cette contrée des pasteurs qui vivaient aux champs et qui passaient les veilles de la nuit à veiller sur leur troupeau. Et l’Ange du Seigneur se présenta à eux et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa clarté, et ils furent saisis d’une grande crainte. Et l’ange leur dit : 

« Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce la bonne nouvelle d’une grande joie, qui sera pour tout le peuple : il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est Christ Seigneur. Et voici pour vous le signe : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » 

Et soudain il y eut avec l’ange une multitude de l’armée céleste, qui louait Dieu  
et disait :  « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur terre paix aux hommes, qui ont sa faveur. » 

Mais ce que j’entendais au loin, pour moi
c’était une musique étoilée
Le chant des anges, aussi réconfortant
que le réconfort du Christ
Lorsqu’il s’adressait tendrement
à son troupeau affligé :
Les mots anciens me sont revenus
par le trésor du temps
Adoucis et transfigurés
alors que j’étais debout sur la colline
Tendant l’oreille
à l’éternel silence.

Carol of the Bells

Hark! how the bells, sweet silver bells
all seem to say “Throw cares away.”
Christmas is here, bringing good cheer
to young and old, meek and the bold.
Ding, dong, ding, dong, that is their song,
with joyful ring, all carolling.

One seems to hear, words of good cheer
from ev’rywhere, filling the air.
Oh, how they pound, raising the sound,
o’er hill and dale, telling their tale.
Gaily they ring, while people sing,
songs of good cheer, Christmas is here!

Merry, Merry, Merry, Merry Christmas
Merry, Merry, Merry, Merry Christmas
On, on they send, on without end,
their joyful tone to ev’ry home.

Sonnent les cloches

Entendez-vous les douces cloches
On sent qu’approche un chant si doux.
Noël est là, pour les enfants,
Et pour les grands, oui, le voilà!
Ding, dong, ding, dong, les cloches sonnent.
Elles entonnent une chanson.

Fermez les yeux sans plus attendre.
On peut entendre un son joyeux.
Cette chanson dessus les toits
À travers bois comme un frisson!
Réjouis tout le monde et la foule abonde
Pour fêter Noël, Noël!

Joyeux, joyeux, joyeux, joyeux Noël
Joyeux, joyeux, joyeux, joyeux Noël!
Cloches fidèles sans vous lasser,
Carillonnez, joyeux Noël!

Le Sommeil de l’enfant Jésus

Entre le bœuf et l’âne gris
Dort, dort, dort le petit fils;
Mille anges divins, mille séraphins
Volent à l’entour de ce grand Dieu d’amour.

Entre les roses et les lys
Dort, dort, dort le petit fils;
Mille anges divins, mille séraphins
Volent à l’entour de ce grand Dieu d’amour.

Entre les pastoureaux jolis
Dort, dort, dort le petit fils;
Mille anges divins, mille séraphins
Volent à l’entour de ce grand Dieu d’amour.

The Sleep of the Infant Jesus

Between the ox and the grey donkey
sleeps, sleeps, sleeps, the little son;
a thousand heavenly angels, a thousand seraphim
fly around the great God of Love.

Between the roses and the lilies
sleeps, sleeps, sleeps, the little son;
a thousand heavenly angels, a thousand seraphim
fly around the great God of Love.

Amidst the lovely shepherds
sleeps, sleeps, sleeps, the little son;
a thousand heavenly angels, a thousand seraphim
fly around the great God of Love.

Hark! The Herald Angels Sing 

Hark! The herald angels sing,
“Glory to the new-born King;
peace on earth, and mercy mild,
God and sinners reconciled!”
Joyful, all ye nations, rise,
join the triumph of the skies,
with the angelic host proclaim,
“Christ is born in Bethlehem!”
Hark! The herald angels sing,
“Glory to the new-born King!”

Christ, by highest heaven adored,
Christ the everlasting Lord;
late in time behold Him come,
offspring of a virgin’s womb.
Veiled in flesh the Godhead see,
hail the incarnate deity;
pleased as man with man to dwell,
Jesus, our Emmanuel.
Hark! The herald angels sing,
“Glory to the new-born King!”

Hail the heaven-born Prince of Peace!
Hail the Sun of righteousness!
Light and life to all He brings,
risen with healing in His wings.
Mild He lays His glory by,
born that man no more may die,
born to raise the sons of earth,
born to give them second birth.
Hark! The herald angels sing,
“Glory to the new-born King!”

Écoutez le chant des anges 

Écoutez le chant des anges :
« Gloire à Dieu qui nous est né!
Joignez aussi vos louanges,
Le pécheur il vient sauver.
Gloire à Dieu, paix sur la terre,
Célébrez ce don du Père. »
Avec les anges, chantez :
« Un enfant nous est donné. »
Écoutez le chant des anges :
« Gloire à Dieu qui nous est né! »

Son palais est une étable,
Une crèche son berceau
Et pourtant c'est l’Admirable,
C’est le fils du Dieu très haut!
Emmanuel, il se nomme,
Descendu parmi les hommes,
Pour que nous soyons sauvés
De la mort et du péché.
Avec les anges, chantez :
« Gloire au Roi qui nous est né. »

Il créa pour nous la terre,
Gloire à Dieu qui l’a donnée!
Apportant vie et lumière,
À Bethléem, il est né!
Accourons, pleins d'allégresse,
Vers le Fils de la promesse.
Son amour est proclamé,
Car sa vie il vient donner.
Avec les anges, chantez :
« Gloire au Roi qui nous est né. »

Sainte nuit 

Ô Nuit de paix! Sainte nuit!
Dans le ciel, l'astre luit
Dans les champs tout repose en paix.
Mais soudain, dans l'air pur et frais,
Le brillant chœur des anges
Aux bergers apparaît.

Ô nuit de foi! Sainte nuit!
Les bergers sont instruits.
Confiants dans la voix des cieux,
Ils s’en vont adorer leur Dieu;
Et Jésus, en échange,
Leur sourit, radieux.

Ô nuit d’espoir! Sainte nuit!
L’espérance a relui.
Le Sauveur de la terre est né;
C’est à nous que Dieu l’a donné.
Célébrons ses louanges:
Gloire au verbe incarné!

Holy Night 

O peaceful night! Holy night!
The heavenly body shines above;
across the fields all rests in peace.
Yet suddenly, in the air so clear,
a bright choir of angels
to the shepherds appears.

O faithful night! Holy night!
The shepherds have seen:
confident in the voice of Heaven,
they head off to worship their Lord;
and Jesus, in return,
smiles to them radiantly.

O hopeful night! Holy night!
Hope has revived;
the Earth’s Saviour is born;
God has given him to us.
Let us sing his praise:
Glory to the Incarnate Word!

Répertoire

SAMUEL COLERIDGE-TAYLOR

Christmas Overture, op. 74, no. 5

Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) a été le premier compositeur anglais moderne d’ascendance africaine à atteindre une renommée nationale et internationale. Au cours de sa vie, il a gagné le respect et la reconnaissance de ses pairs, des critiques et du public des deux côtés de l’Atlantique. Parmi les nombreuses œuvres qu’on lui a commandées figure la musique de scène pour quatre productions du Her Majesty’s Theatre, l’une des principales salles de théâtre de Londres, alors dirigée par l’acteur-gérant Herbert Beerbohm Tree. En 1910, ce dernier demanda au compositeur de la musique pour une éventuelle cinquième production, The Forest of Wild Thyme, un drame féerique pour enfants dont les paroles étaient écrites par le poète Alfred Noyes. Pour une raison quelconque, cette production n’a jamais vu le jour et, ne voulant pas que sa musique soit gaspillée, Coleridge-Taylor a récupéré Three Dream Dances pour créer cette Christmas Overture, sur laquelle il a travaillé jusqu’à son décès soudain, le 1er septembre 1912. Elle a été créée 13 ans plus tard dans un arrangement de Sydney Baynes (compositeur de Destiny Waltz). C’est dans cet arrangement que l’œuvre est aujourd’hui connue.

Christmas Overture est une pièce orchestrale entraînante composée d’un pot-pourri de chants de Noël anglais. Un tintement de cloches introduit une trompette qui entonne l’air de « Good King Wenceslas » soutenu par des cuivres chaleureux. Les cordes s’emparent ensuite d’une mélodie légèrement variée qui est répétée en écho par les cuivres. Après une brève transition, un épisode endiablé évoque l’agitation joyeuse des fêtes de fin d’année. Nous entendons ensuite la mélodie du carillon de Westminster, qui amorce une transition dramatique vers les premières phrases de « Hark! The herald angels sing ». On parvient enfin à une présentation élaborée de ce chant par l’ensemble de l’orchestre, clôturant l’ouverture dans une gloire majestueuse.

HECTOR BERLIOZ

« L’Adieu des bergers », extrait de L’Enfance du Christ, op. 25

« L’Adieu des bergers » d’Hector Berlioz (1803-1869) a connu une genèse inhabituelle. En 1850, alors qu’il s’ennuie lors d’une soirée, le compositeur reçoit de son ami, l’architecte Joseph-Louis Duc, un carnet de notes pour se distraire et finit par y noter une pièce pour orgue seul. Plus tard, Berlioz indiquera « […] y trouver un certain caractère de mysticité agreste et naïve, et l’idée [lui] vient aussitôt d’y appliquer des paroles du même genre. Le morceau d’orgue disparaît, et devient le chœur des Bergers de Bethléem adressant leurs adieux à l’Enfant Jésus, au moment du départ de la Sainte Famille pour l’Égypte ». Au chœur, il a ajouté un accompagnement orchestral.

« L’Adieu » est d’une simplicité charmante, avec sa musique probablement influencée par les Noëls traditionnels français que Berlioz entendit dans son enfance, et par son étude de sources telles que le recueil de Noëls de Nicholas Saboly (XVIIe siècle). Chaque couplet est encadré par une petite phrase récurrente qui évoque le son de la zampogna – cornemuse qui accompagnait les bergers italiens pendant les neuf jours précédant Noël –, ce qui renforce l’atmosphère pastorale de la pièce.

Berlioz savait que le style sobre de « L’Adieu » s’éloignait considérablement de sa production antérieure, notamment de ses œuvres orchestrales novatrices comme la Symphonie fantastique. Pendant des années, le public parisien avait boudé ces œuvres qu’il jugeait trop excentriques et ostentatoires. C’est pourquoi, lorsqu’il a dirigé la première représentation de « L’Adieu » dans sa ville natale, il l’a attribuée à un compositeur fictif du XVIIe siècle, Pierre Ducré (un jeu de mots sur le patronyme de son ami Joseph-Louis Duc), dont il affirmait qu’il était directeur musical de la Sainte-Chapelle en 1679. Voyant l’œuvre bien accueillie, Berlioz s’amusa de l’ironie de la situation : ceux qui avaient rejeté ses autres musiques étaient désormais captivés par celle-ci. Son succès l’incita à la développer, dans le cadre de « La Fuite en Égypte », qui devint finalement la deuxième partie de la grande œuvre chorale dramatique, L’Enfance du Christ.

Gustav Holst

Christmas Day

Le compositeur anglais Gustav Holst (1874-1934) a écrit Christmas Day pour chœur et orchestre en 1910, trois ans avant de commencer son œuvre orchestrale la plus connue, Les Planètes. Dédiée aux étudiants en musique du Collège Morley, cette œuvre est, comme le décrit le sous-titre de Holst, « une fantaisie chorale sur d’anciens cantiques de Noël ». Il ne s’agit pas d’un pot-pourri à proprement dire, mais d’un entrelacement habile de quatre morceaux différents en un tout émotionnellement captivant.

Christmas Day est formé de trois parties enchaînées, mais distinctes. Après un accord soutenu, la première partie présente tour à tour les deux premières strophes de In dulci jubilo (à l’origine un chant allemand et latin du moyen âge, connu en anglais sous le nom de « Good Christian men rejoice ») et ceux du chant de Noël anglais « God rest you merry gentlemen ». À chaque strophe, la texture passe de la voix soliste (mezzo-soprano et basse, respectivement) au chœur à quatre voix a cappella, puis au chœur accompagné par un orchestre complet.

La deuxième partie introduit l’arrangement de « Come ye lofty, come ye lowly », sur une vieille mélodie bretonne, dont les strophes sont ensuite mélangées à « The First Nowell », qui s’élève au-dessus de la voix de soprano solo. Ce contrepoint se poursuit, réarrangé parmi les parties du chœur, et se développe jusqu’à un changement de mode radieux. Il culmine avec une récapitulation des deux premières strophes de « Good Christian men rejoice », chantées, dans cette troisième partie, par les voix en imitation. La basse solo revient avec la troisième strophe de « God rest you merry gentlemen », qui est maintenant rejointe par des phrases éthérées de « Nowell » (soprano solo et mezzo-soprano). Pour la dernière strophe de In dulci jubilo, des harmonies poignantes créent une atmosphère raréfiée et contemplative qui souligne le message d’espoir, de paix et de salut compris dans la naissance du Christ.

PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI

« Valse des fleurs », extrait de la Suite Casse-Noisette, op. 71a

PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI

« Pas de deux », extrait de Casse-Noisette, op. 71

Aujourd’hui, aucune liste de lecture de Noël ne serait complète sans la musique captivante de Casse-Noisette de Tchaïkovski (1840-1893). Si le ballet original de 1891 a mis du temps à devenir un incontournable des fêtes de fin d’année, la Suite, que le compositeur a créée en 1892, a connu une popularité immédiate. En plus d’une « ouverture miniature », il s’agit d’une compilation des différentes danses du deuxième acte du ballet, au cours duquel la jeune Clara et le prince Casse-Noisette assistent à un grand « divertissement » célébrant le retour sain et sauf du prince – après une bataille contre le Roi des rats — à Confiturembourg (le Royaume des Délices).

La « Valse des fleurs » est le dernier numéro de la suite; dans le ballet original, il s’agit d’un « grand ballabile », c’est-à-dire un numéro pour le corps de ballet, qui met notamment en valeur la valse en tant que type important de danse d’ensemble dans cette œuvre, et qui est une occasion pour Tchaïkovski d’exprimer son génie mélodique. Après une introduction mettant en valeur les bois et les cors et une cadence ondoyante à la harpe, les deux premiers d’une série de quatre thèmes distincts sont présentés : 1) une douce mélodie chaudement entonnée par les cors, suivie d’une réponse de la clarinette ; et 2) une mélodie entraînante aux cordes. Après que ces thèmes ont été répétés tour à tour (avec une instrumentation variée), la flûte et le hautbois entonnent des phrases lyriques, en lignes descendantes en queue d’aronde dans les paires de violons et d’altos, suivies par les violoncelles qui chantent un thème passionné. Les violons reprennent les phrases lyriques, après quoi les deux premiers thèmes sont repris avec une orchestration plus riche. La valse se termine par une somptueuse coda.

Dans le ballet, la « Valse des fleurs » est dansée par les servantes de la Fée Dragée et précède immédiatement le pas de deux de la Fée Dragée et du prince Coqueluche (deux noms qui désignent respectivement une pastille antitussive et la maladie causant de fortes quintes de toux). Le thème principal de l’Andante maestoso est basé sur une gamme descendante, d’abord introduite par les violoncelles à un volume modéré, puis à chaque réitération, de plus en plus forte et fervente. Roland J. Wiley, spécialiste de Tchaïkovski, a noté que ce thème avait probablement une signification personnelle particulière (bien que cachée) pour le compositeur. Le rythme de la mélodie contient l’invocation à Dieu « I so svaytymi upokoi » (Et avec les saints, donnez le repos) de la panikhida (service funèbre) orthodoxe russe, un hommage probable à sa sœur Sasha, dont il était très proche et qui est décédée après une longue maladie au moment où il composait le ballet. Selon Wiley, il n’est donc pas surprenant que la mélodie soit répétée « comme une prière instante » tout au long du pas, les trombones livrant une déclaration puissante au point culminant de l’orchestre. Tchaïkovski a ainsi réalisé ce que le chorégraphe Marius Petipa avait souhaité pour la musique de ce numéro : qu’elle produise « une impression colossale. »

GERALD FINZI

In terra pax, op. 39

In terra pax est considéré comme l’un des « chefs-d’œuvre en miniature » de Gerald Finzi (1910-1956). Il a commencé la composition en 1951 pour achever la première version (pour soprano, baryton, chœur, cordes, harpe et cymbales) en 1954. Au cours de cette période, le compositeur anglais fut atteint d’une leucémie. Il suivit un traitement à l’insu de la plupart des gens, à l’exception de sa famille. En 1956, il remania l’œuvre pour orchestre complet et en dirigea la création au Festival Three Choirs de Gloucester au début du mois de septembre. Il décédera trois semaines plus tard.

Dans le texte de In Terra Pax, on retrouve les première et troisième strophes du poème de Robert Bridges Noel: Christmas Eve, 1913 – sous-titré Pax hominibus bonae voluntatis (Paix aux hommes de bonne volonté) –, chantées par le baryton et juxtaposées au récit de la visite des anges aux bergers dans l’Évangile de Luc, chanté par la soprano et le chœur, tenant lieu de deuxième strophe. Finzi explique que ce récit de la Nativité devient une vision aperçue par un vagabond au cours d’une nuit de Noël sombre et glaciale dans notre propre paysage familier. Elle capte un moment d’optimisme radieux, malgré les vicissitudes de la vie.

Puissamment poignante, la mise en musique de Finzi comporte un motif évoquant le tintement des cloches, comme mentionné dans le texte, mais qui est également inspiré d’un souvenir personnel datant de 30 ans auparavant, comme le rapporte Ursula, l’épouse de Ralph Vaughan Williams : « Nous avons passé un dimanche merveilleux [au Festival Three Choirs, en 1956] lorsque les Finzi nous ont conduits à Chosen Hill et que Gerald nous a raconté comment il s’y était rendu, jeune homme, la veille de Noël, lors d’une fête dans la petite maison où vivait le sacristain, et comment ils étaient tous sortis dans la nuit glaciale et avaient entendu les cloches sonner à travers le Gloucestershire, depuis le bord de la Severn jusqu’aux villages des collines des Cotswolds. » On peut également entendre, intégrés dans la partition, une phrase du chant The First Nowell ainsi que le refrain de l’alléluia de l’hymne Lasst uns erfreuen (Réjouissons-nous).

GEORGES BIZET

« Farandole » extrait de la Suite no 2 de L’Arlésienne

En 1872, Georges Bizet (1838-1875) est engagé par Carvalho, son patron au Théâtre Lyrique de Paris, pour écrire la musique de scène de L’Arlésienne d’Alphonse Daudet, en vue d’une production au Théâtre du Vaudeville. Ce drame en provençal met en scène Fréderi, un jeune paysan qui tombe éperdument amoureux d’une Arlésienne, mais celle-ci est déjà la maîtresse d’un méchant maquignon nommé Mitifio. Fréderi tente de s’installer avec la douce Vivette, mais à la veille de leur mariage, la folle jalousie de Fréderi à l’égard de la jeune fille d’Arles refait surface, le poussant à se jeter dans la mort. Pour cette intrigue mélodramatique, Bizet a créé, pour un petit orchestre de théâtre, l’une de ses partitions les plus inventives et les plus colorées, dans laquelle il a utilisé d’authentiques mélodies provençales.

Si la pièce n’a pas été bien accueillie, la musique (que la presse théâtrale a jugée trop compliquée et exigeante) a fini par connaître un grand succès sous la forme d’une suite de quatre pièces que Bizet a compilées et réécrites pour un orchestre complet. En 1879, quatre ans après la mort prématurée de Bizet, son ami et collègue compositeur français Ernest Guiraud a arrangé une deuxième suite, avec la « Farandole » comme finale.

La « Farandole » est basée sur deux mélodies que Bizet a extraites d’un recueil de mélodies provençales publié en 1864 par François Vidal. La première que l’on entend, présentée de manière majestueuse par l’orchestre au complet puis en imitation canonique, est Marcho dei Rei (Marche des Rois, ou des Sages), un chant de Noël de la région (cet air est également la musique d’ouverture de la pièce). Il est suivi de Danso dei Chivau-Frus, un air de farandole caractéristique et entraînant, joué par les bois et accompagné de tambourins, qui apparaît dans la scène de la fête qui précède le mariage. L’air de Noël est repris au tempo de la farandole et, alors que la mélodie se poursuit, elle est interrompue par la mélodie de la farandole, désormais dans le mode mineur. Enfin, les deux airs sont combinés dans une conclusion endiablée.

MYKOLA LÉONTOVYCH (ARR. PETER J. WILHOUSKY / SIMON LECLERC)

“Carol of the Bells” (« Sonnent les cloches »)

Carol of the Bells est à l’origine une chanson de souhaits hivernaux de Mykola Léontovych (1877-1921), considéré comme l’un des compositeurs les plus brillants et les plus originaux de l’école de musique ukrainienne de Lysenko. En 1916, Alexander Kochetz a demandé à Léontovych d’écrire une chanson basée sur des mélodies traditionnelles ukrainiennes. À partir de quatre notes et des paroles originales qui racontent l’histoire d’une hirondelle s’envolant vers la maison familiale pour annoncer l’abondance de l’année à venir, il a créé une nouvelle œuvre pour chœur a cappella intitulée Chtchedryk (du mot ukrainien « shchedryj », qui signifie « généreux »).

La chanson a vite connu un succès grandissant, tout comme la réputation de Léontovych. Kochetz, qui forma le Chœur national ukrainien en 1919, à l’époque où la population ukrainienne et sa culture étaient menacées par la guerre civile russe, fit beaucoup pour diffuser la chanson de Léontovych, parmi d’autres œuvres ukrainiennes. Malheureusement, Léontovych, devenu lui-même une cible, s’enfuit à Toultchyn, dans l’ouest de l’Ukraine, après la prise de Kiev par l’Armée blanche. Fin janvier 1921, alors en visite chez ses parents, il fut tué dans son sommeil par un agent russe infiltré.

Pendant ce temps, Kochetz continua à effectuer des tournées à travers l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, donnant plus de 1 000 concerts tout au long de les années. Le 5 octobre 1922, au Carnegie Hall de New York, il présente un programme qui comprend Chtchedryk de Léontovych. Peter J. Wilhousky, chef de chœur et arrangeur américain d’origine ukrainienne, entendit la chanson et fut séduit par la musique qui évoquait des cloches. En 1936, il écrivit de nouvelles paroles, en anglais, sur les « douces cloches d’argent » et leur joyeux « ding, dong, ding, dong » qui annoncent que « Noël est là ». Il insuffla ainsi une nouvelle vie à la chanson de Léontovych qui se répandit partout, y compris au Canada anglophone et francophone, sous le titre de Carol of the Bells (« Sonnent les cloches »).

TRADITIONNEL (ARR. RAYMOND DAVELUY & JEAN-MARIE ZEITOUNI)

« Le Sommeil de l’enfant Jésus »

Le Sommeil de l’Enfant Jésus est l’un des plus anciens chants de Noël français. Sa mélodie remonte au XIIIe siècle, en Anjou. Connue à l’origine sous le titre Entre le bœuf et l’âne gris, elle est apparue pour la première fois dans une version harmonisée « moderne » sous son titre actuel dans Collection de chœurs, un recueil de musique chorale en dix volumes datant de la fin du XIXe siècle, composé et compilé par le Belge François-Auguste Gevaert. De tels recueils ont contribué à la diffusion de nombreux chants français, dont Le sommeil, qui a traversé l’Atlantique jusqu’au Québec où il fait désormais partie de la tradition musicale de Noël.

Le texte de cette douce berceuse fait référence à la fois aux humbles circonstances de la naissance du Christ dans une mangeoire entre un bœuf et un âne, ce dernier ayant peut-être transporté Marie, enceinte, de Nazareth à Bethléem, et à la prophétie d’Isaïe : « Le bœuf connaît son propriétaire, et l’âne, la crèche de son maître. » (Is 1, 3 – Traduction liturgique de la Bible)

FELIX MENDELSSOHN (ARR. DAVID WILLCOCKS)

“Hark! The Herald Angels Sing” (« Écoutez le chant des anges »)

L’un des chants de Noël anglais les plus populaires, Hark ! The Herald Angels Sings, a une origine intrigante. En 1739, Charles Wesley (1707-1788), fondateur du mouvement méthodiste et auteur prolifique d’hymnes, a rédigé le texte d’une Hymne pour le jour de Noël, qui commençait par les vers « Hark! How all the Welkin [heaven] rings / Glory to the King of Kings » (Écoutez! Comment tout le Welkin [ciel] sonne/Gloire au Roi des Rois). Il s’inspira de la description des voix angéliques louant Dieu le jour de la naissance du Christ dans l’Évangile de Luc. Quatorze ans plus tard, l’ecclésiastique anglican George Whitefield (1714-1770) retravailla le texte de son ami et collègue en utilisant les premières lignes d’un texte plus connu : « Hark! The herald angels sing, / Glory to the newborn King » (Écoutez! Les anges annonciateurs chante : Gloire au Roi nouveau-né).

En ce qui concerne la musique, Wesley envisageait de la chanter sur la même mélodie que son hymne de Pâques, Christ the Lord is Risen Today (Aujourd’hui, le Seigneur est ressuscité). Cependant, en 1855, le ténor et organiste anglais William Hayman Cummings (1831-1915) pensa à une autre mélodie. Alors qu’il examinait la révision du texte de Wesley par Whitefield, il lui vint à l’esprit une mélodie tirée d’une cantate que Felix Mendelssohn (1809-1847) avait composée en 1840, pour un festival commémorant le 400e anniversaire de l’invention de la presse à imprimer de Gutenberg. Bien que Mendelssohn lui-même ait estimé que cet air ne conviendrait pas à un texte sacré, Cummings l’a tout de même adapté aux paroles de Wesley/Whitefield, ce qui donna le cantique de Noël que nous connaissons aujourd’hui.

La version présentée ce soir est un arrangement de sir David Willcocks qui a été largement interprété en Grande-Bretagne et ailleurs depuis sa publication en 1961. Pour les deux premiers couplets, les harmonisations de Cummings sur la mélodie de Mendelssohn sont conservées, tandis que le troisième couplet comporte une mélodie ajoutée pour les sopranos et un nouvel accompagnement.

FRANZ XAVER GRUBER (ARR. RAYMOND DAVELUY / JEAN-MARIE ZEITOUNI)

« Sainte nuit »

Stille Nacht, l’un des plus célèbres chants de Noël, a été traduit dans de nombreuses langues depuis sa création en 1818. On doit le texte original allemand à Josef Mohr (1792-1848), un prêtre autrichien de l’église St Nikolaus à Oberndorf qui l’a écrit en 1816. Cette année-là, le compositeur autrichien Franz Xaver Gruber (1787-1863) se joignait à la paroisse de Mohr comme cantor et organiste, et les deux hommes devinrent de bons amis. Pour la messe de minuit du 24 décembre 1818, Mohr voulait quelque chose d’unique pour sa congrégation et demanda à Gruber de créer un arrangement musical pour Stille Nacht. Comme l’orgue était en réparation, c’est accompagné à la guitare que l’on entendit ce chant ce soir-là, pour la toute première fois.

La mélodie de Gruber, douce et richement harmonisée, met magnifiquement en valeur le texte de Mohr qui parle de la naissance de Jésus-Christ comme de l’incarnation de l’amour de Dieu qui apporte espoir et paix au monde tourmenté. C’est un message qui a dû beaucoup toucher Mohr, Gruber et leurs compatriotes autrichiens, eux qui refaisaient leur vie après avoir beaucoup souffert pendant les guerres napoléoniennes. Un peu plus tard, un facteur d’orgues de passage, Karl Mauracher, entendit Stille Nacht (peut-être jouée par Gruber lui-même) et l’emporta au Tyrol. Stille Nacht est rapidement devenu un succès auprès de diverses familles de chanteurs, qui l’ont incorporé à leur répertoire. Il s’est ensuite répandu rapidement à travers l’Autriche, l’Allemagne et l’Angleterre. On a cru qu’il s’agissait d’un air folklorique tyrolien jusqu’en 1854, date à laquelle Gruber raconta la genèse de Stille Nacht.

En 1859, un prêtre américain, le père John Freeman Young, en fit la traduction anglaise la plus chantée aujourd’hui, y compris au Canada. Ce soir, on entendra la version française de l’abbé québécois Armand Bail (1902-2001), laquelle sera popularisée en 1961 par le chanteur Fernand Gignac et qui est devenue depuis un classique de Noël au Canada français.

Notes de programme par Hannah Chan-Hartley, PhD (traduit de l’anglais)

Artistes

  • Chef d’orchestre Jean-Marie Zeitouni
  • Soprano Maghan McPhee
  • Baryton Hugo Laporte
  • Chœur Société chorale d’Ottawa
  • Gabrielle-gaudreault
    Directrice artistique Gabrielle Gaudreault
  • Régisseuse Tobi Hunt McCoy
  • Avec Orchestre du CNA

Crédits

La Société Chorale d’Ottawa

Gabrielle Gaudreault, directrice artistique

Soprano
Elena Arsenault
Sandy Bason
Loretta Cassidy
Barbara Collins
Carol Fahie
Jane Flook
Deirdre Garcia
Beth Granger
Christy Harris
Julie Henderson
Amy Heron
Susan Joss
Alison Lamont
Anna Lehn
Joyce Lundberg
Pat MacDonald
Leah Marchuk
Anaïs Martin
Maggie McCoy
Logann McNamara
Isabelle Melanson
Shailla Nargundkar
Nancy Savage
Susan Scott
Uyen Vu
Brendalee Wilson
Karen Zarrouki

Alto
Susan Abbot
Jo-Anne Bacon
Lynn Baltzer-Carroll
Ruth Belyea
Louise Brind'Amour
Jennifer Brown
Sue Chapman
Barbara Colton
Heather David
Jennifer Davis
Raquel Farrar
Rachel Gagnon
Mary Beth Garneau
Adele Graf
Lisa Hans
Lisanne Hendelman
Natalie Hunter
Patricia Jackson
Eileen Johnson
Samantha Larson
Emma Lassiter
Lois Marion
Mary Martel-Cantelon
Beth Martin
Nora McBean
Lisa McMurray
Heather Reid
Peggy Robinson
Elizabeth Shore
Sally Sinclair
Victoria Sinclair
Claire Thompson
Jenn Walsh

Ténor
Nyoman Adipranata
Guy Bellemare
Tim Coonen
Charlie Donnelly
John Goldsmith
Louis Majeau
John McBride
Kathryn McCarthy
Simon McMillan
David Palframan
Kent Siebrasse

Basse
Paul Badertscher
Mike Beauchamp
Fahd Boulahouala
Roger Butt
Martin Edwards
Thierry Faure
Etienne Grall
Gary King
John Litster
Doug MacDonald
Ian MacMillan
Michael Maidment
Michel Parent
Andrew Rodger
Mathieu Roussel-Lewis
William Sanna
Mark Silver
William Snyder
John Sprigge
Tim Thompson
Geoff White

Orchestre du CNA

Premiers violons
Yosuke Kawasaki (violon solo)
Jessica Linnebach (violon solo associée)
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo)
Jeremy Mastrangelo
Marjolaine Lambert
Emily Westell
Manuela Milani
*Martine Dubé
*Erica Miller
*Heather Schnarr

Seconds violons
*John Marcus (solo invité)
Emily Kruspe
Frédéric Moisan
Carissa Klopoushak
Leah Roseman
Winston Webber
Mark Friedman
Zhengdong Liang
Edvard Skerjanc
**Karoly Sziladi
*Andréa Armijo Fortin

Altos
Jethro Marks (solo)
David Marks (solo associé)
David Goldblatt (assistant solo)
Tovin Allers
David Thies-Thompson
Paul Casey

Violoncelles
Rachel Mercer (solo)
**Julia MacLaine (assistante solo)
Leah Wyber
Timothy McCoy
Marc-André Riberdy
*Karen Kang
*Desiree Abbey

Contrebasses
Max Cardilli (assistant solo)
Vincent Gendron
Marjolaine Fournier
*Paul Mach

Flûtes
Joanna G'froerer (solo)
Stephanie Morin

Hautbois
Charles Hamann (solo)
Anna Petersen

Cor anglais
Anna Petersen

Clarinettes
Kimball Sykes (solo)
Sean Rice

Bassons
Darren Hicks (solo)
Vincent Parizeau

Cors
Julie Fauteux (solo associée)
Lawrence Vine
Lauren Anker
Louis-Pierre Bergeron

Trompettes
Karen Donnelly (solo)
Steven van Gulik
*Michael Fedyshyn

Trombones
*Steve Dyer (solo invité)
Colin Traquair

Trombone basse
Zachary Bond

Tuba
Chris Lee (solo)

Timbales
*Jonathan Rance (solo invité)

Percussion
Jonathan Wade
*Joshua Wynnyk

Harpe
*Angela Schwarzkopf

Claviers
*Thomas Annand

Musicothécaire principale
Nancy Elbeck

Musicothécaire adjoint
Corey Rempel

Chef du personnel
Meiko Lydall

Coordinatrice du personnel de l’Orchestre
Laurie Shannon

*Musiciens surnuméraires
**En congé

Alliance internationale des employés de scène et de théâtre