Probablement lʼœuvre la plus célèbre de Haendel, Le Messie (1741) est la seule composition de son époque à avoir été jouée sans interruption depuis sa création, à Dublin, le 12 avril 1742. La fréquence remarquable de son exécution est attribuable en partie à lʼaccessibilité de la partition (qui a été publiée en 1767), et sa popularité pérenne doit beaucoup aux qualités uniques de son texte et à la façon dont Haendel lʼa mis en musique.
Le Messie est un oratorio, un genre semi-dramatique qui sʼapparente à lʼopéra mais qui traite dʼun sujet religieux. Comme un opéra, un oratorio peut avoir une trame narrative avec des personnages, et se dérouler avec des éléments dʼopéra tels que des récitatifs, des arias et des chœurs. Cependant, à la différence de lʼopéra, il est présenté sous forme de concert, cʼest-à-dire sans décors, sans costumes et sans jeu théâtral (bien que lʼaction soit implicite). En Italie, dans la première moitié du XVIIIe siècle, les oratorios remplaçaient lʼopéra pendant le Carême, une période solennelle du calendrier liturgique chrétien où lʼon devait sʼabstenir dʼun certain nombre dʼactivités mondaines, dont lʼopéra. Le Messie, notamment, illustre un certain type dʼoratorio de concert que Haendel avait développé en Angleterre en remplacement de lʼopéra italien, lequel, au milieu du siècle, tombait en désuétude auprès du public anglais. Après sa création, il a présenté Le Messie dans les théâtres londoniens à partir de 1743. Au début, le fait que le sujet sacré de lʼoratorio apparaisse dans un contexte profane a suscité une certaine controverse, mais celle-ci sʼest estompée au fur et à mesure de lʼévolution des circonstances et des goûts du public. Lors des reprises ultérieures, Haendel a toujours programmé les représentations du Messie à la fin de la saison théâtrale, quelques semaines avant Pâques. De nos jours, Le Messie est généralement présenté aux alentours de Noël.
Le Messie raconte lʼhistoire de la rédemption de lʼhumanité par Dieu à travers le Christ Sauveur. Charles Jennens, un ami du compositeur, a créé le livret en sélectionnant et en adaptant des versets de lʼAncien et du Nouveau Testament dans la version autorisée de la Bible. Les versets sont regroupés de manière à ce que le drame se déroule en trois parties principales. La première partie présente les prophéties sur la venue du Messie et leur accomplissement dans sa naissance. La deuxième partie suit lʼhistoire de la passion du Christ, sa crucifixion, sa mort et sa résurrection, le rejet du Christ et la victoire finale de Dieu. La troisième partie est une méditation sur ce qui est accompli par la victoire du Christ – la promesse de la vie éternelle et le triomphe sur la mort. Bien que lʼhistoire ait une signification religieuse évidente, Jennens nʼinterprète pas ces écrits dans une perspective dogmatique. En conséquence, la trame narrative du Messie , riche en thèmes et en émotions humaines complexes, peut être appréciée par quiconque, quelle que soit sa croyance ou sa foi.
Le Messie de Haendel a ceci dʼunique, dans le genre de lʼoratorio, que son histoire est présentée non pas par la personnification de personnages, mais plutôt sous une forme narrative, par les voix des quatre solistes et du chœur. Le texte devient ainsi un objet de contemplation, mis en valeur par lʼutilisation habile que fait le compositeur du récitatif, de lʼaria et du chœur, afin dʼinsuffler de la variété et du drame. Il est à noter que les récitatifs se divisent entre ceux qui sont accompagnés par le continuo (cʼest-à-dire le clavier et le violoncelle) et ceux quʼaccompagne lʼorchestre (accompagnato). Alors que les premiers servent à introduire de nouveaux sujets, les seconds font avancer le récit à des moments clés, par exemple, « Et voici que lʼange du Seigneur vint sur eux » (première partie), « Ta réprimande lui a brisé le cœur » (deuxième partie) et « Voici, je vous dévoile un mystère » (troisième partie). Pour les airs (ou arias) subséquents dans lesquels la réflexion est plus approfondie, Haendel a recours à un mélange de formes. À lʼorigine, il avait prévu que quatre arias seraient présentés dans la forme baroque élaborée da capo (ABA), mais seul lʼaria pour alto, « Il a été méprisé », nʼa pas été raccourci avant la création de lʼœuvre. Cet aria a un poids émotionnel profond qui ouvre la voie à lʼarc dramatique de la deuxième partie, lequel culmine finalement dans le glorieux chœur de lʼAlléluia.
En ce qui concerne les chœurs, des textures musicales changeantes, allant dʼénoncés à lʼunisson à des contrepoints superposés, en passant par de majestueux accords, magnifient puissamment ces commentaires. Le chœur « Alléluia » mentionné plus haut en offre un exemple particulièrement éclatant, incorporant des textures monophoniques (« Le Roi des Rois »), homophoniques (lʼouverture « Alléluia ») et polyphoniques (« Et il règnera pour les siècles des siècles »). Remarquez aussi de quelle façon il passe dʼun ton doux et calme sur « Le royaume de ce monde est advenu » à un ton soudainement retentissant sur « Le royaume du Seigneur et de son Christ », sur un motif similaire mais dans un registre plus élevé, comme sʼil rayonnait – une représentation musicale de la transformation décrite dans le texte. Dans le chœur final « Amen », Haendel contraste de façon inventive les textures homophoniques et polyphoniques, ainsi que les timbres vocaux et orchestraux, pour amener lʼoratorio à sa sublime conclusion.
Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de lʼanglais)
La cheffe d’orchestre Jeannette Sorrell, lauréate d’un prix Grammy, est reconnue dans le monde entier comme l’une des interprètes de musique baroque et classique les plus captivantes du moment. Elle est la vedette du documentaire Playing with Fire: Jeannette Sorrell and the Mysteries of Conducting (2019) du réalisateur oscarisé Allan Miller.
Faisant le lien dès son plus jeune âge entre l’univers des instruments d’époque et celui de la musique symphonique, elle a étudié la direction d’orchestre aux festivals de musique d’Aspen et Tanglewood sous la direction de Leonard Bernstein et de Roger Norrington, et le clavecin avec Gustav Leonhardt à Amsterdam. Elle a remporté le premier prix du concours international de clavecin Spivey, où s’affrontaient plus de 70 clavecinistes de quatre continents.
Elle a fait ses débuts avec l’Orchestre philharmonique de New York en 2021 et avec l’Orchestre de Philadelphie en 2022, recevant dans les deux cas des critiques élogieuses. Elle a dirigé à de multiples reprises l’Orchestre symphonique de Pittsburgh, l’Orchestre de chambre de Saint Paul, l’Orchestre symphonique de Seattle, l’Orchestre symphonique de l’Utah, l’Orchestre de la Floride et le New World Symphony Orchestra, et elle a également dirigé l’Orchestre philharmonique royal de Liverpool (La Passion selon saint Jean de J.-S. Bach), l’Orchestre symphonique national au Kennedy Center, l’Orchestre de chambre de Los Angeles, l’Opéra de Saint-Louis avec l’Orchestre symphonique de Saint-Louis, l’Orchestre symphonique de Grand Rapids, et l’ensemble Philharmonia Baroque à San Francisco, entre autres. Le printemps dernier, elle a aussi fait ses débuts avec l’Orquesta Sinfónica de Castilla y León (Espagne).
Elle est la cheffe et fondatrice du célèbre ensemble Apollo’s Fire, qu’elle a dirigé aux BBC Proms de Londres, au Carnegie Hall et dans beaucoup d’autres salles prestigieuses à travers le monde. Jeannette Sorrell et Apollo’s Fire ont fait paraître 30 albums : 11 d’entre eux se sont hissés au sommet des palmarès de musique classique du Billboard et un a remporté un prix Grammy en 2019. Ses enregistrements sur CD de La Passion selon saint Jean de J.-S. Bach et des Quatre saisons de Vivaldi ont été salués comme les meilleurs du genre par le Sunday Times de Londres (2020 et 2021). Son enregistrement des Vêpres de Monteverdi a été choisi par le BBC Music Magazine comme l’un des « 30 enregistrements incontournables de notre époque » (septembre 2022). Avec plus de 12 millions de vues de ses vidéos sur YouTube, elle s’est signalée sur la scène nationale et a obtenu des prix pour sa programmation créative, utilisant des éléments contextuels et dramatiques.
La soprano Sonya Headlam interprète de la musique qui franchit les siècles, de l’ère baroque à nos jours. Elle a été acclamée en tant que soliste sur des scènes prestigieuses à travers les États-Unis. Parmi les plus récents faits marquants de sa carrière, citons ses débuts avec l’Orchestre de Philadelphie dans le Messie de Haendel et une prestation mémorable au Severance Hall de Cleveland (Ohio), aux côtés de la cheffe d’orchestre Jeannette Sorrell et de l’ensemble Apollo’s Fire. Elle a également collaboré avec d’autres formations prestigieuses, notamment l’Orchestre symphonique de la Caroline du Nord, le New World Symphony Orchestra et l’Orchestre symphonique de Milwaukee. Cette saison, elle fait ses débuts en solo avec l’Orchestre symphonique d’Indianapolis et l’Orchestre philharmonique de New York, de même que ses débuts au Canada avec l’Orchestre du Centre national des Arts à Ottawa.
Son répertoire comprend des œuvres d’ensemble, de chambre, d’opéra, de concert, et des lieder et mélodies classiques. Elle se passionne pour la création de nouvelles œuvres musicales, autant que pour la promotion des voix qui ont été occultées dans l’histoire de la musique classique. Cette saison, elle présentera plusieurs récitals en solo, notamment dans le cadre du congrès 2024 de la Music Teachers National Association à Atlanta, en Géorgie.
En 2023, elle a été nommée artiste en résidence de la famille Rohde au Festival de musique de Chelsea, où elle a amorcé d’importantes collaborations et a créé de nouvelles œuvres. Elle a pris part à divers projets contemporains innovants tout au long de sa carrière, notamment le cycle de chants ouroboros de Yaz Lancaster, produit par Beth Morrison Projects, et plusieurs représentations de Steel Hammer de Julia Wolfe avec les Bang on a Can All-Stars, notamment au MASS MoCA et au Carnegie Hall.
Sonya Headlam figure sur le dernier enregistrement des Raritan Players, In the Salon of Madame Brillon: Music and Friendship in Benjamin Franklin’s Paris, et collabore actuellement avec l’ensemble sur un album qui présentera la musique d’Ignatius Sancho et de nouvelles compositions de Trevor Weston.
La mezzo-soprano canadienne Georgia Burashko est considérée comme « un modèle d’expressivité » d’où se dégage une « force évocatrice émotionnelle » (Opera Going Toronto). Établie à La Haye, aux Pays-Bas, Georgia est lauréate du prix Dutch Classical Talent pour sa tournée de récitals solos aux Pays-Bas en 2023-2024. Cette saison, elle chantera dans le Messie sous la baguette de Nicholas McGeegan avec l’Orchestre philharmonique de Calgary et l’Orchestre symphonique d’Edmonton, et se produira pour la première fois au Bach Festival à Leipzig avec la Société Bach des Pays-Bas. Elle sera de la distribution de The Fairy Queen de Purcell avec l’ensemble choral Les Arts Florissants, placé sous la direction de William Christie, lors d’une tournée mondiale qui s'arrêtera notamment au Lincoln Centre de New York et à l'Opéra Royal de Versailles. La saison dernière, elle est apparue pour la première fois dans J.S. Bach – The Apocalypse, une coproduction de l’ensemble Nederlandse Bachvereniging et Opera2Day qui a fait le tour des Pays-Bas. Aux côtés de la harpiste italienne Michela Amici, Georgia Burashko a fait paraître un premier album, Dal suono dolcissimo, qui mêle musique italienne du XVIIe siècle et nouvelles compositions pour voix et harpe baroque.
À l’opéra, le public l’a également entendue dans les rôles de Nerone (Agrippina), Juno (Orphée aux Enfers), Tirinto (Imeneo), Zosha (Farewell Auschwitz), Cari Bayar (No One’s Safe de Nicole Lizée et Joel Ivany) et Dritte Dame (Die Zauberflöte). Son interprétation de Zerlina dans Don Giovanni a été qualifiée de « sincère; sa voix lumineuse étant à l’image de sa beauté rayonnante » (Opera Canada).
En 2019, la mezzo-soprano a été boursière de la Fondation de la famille Rebanks à l’École Glenn Gould. Elle a également reçu une bourse couvrant l’intégralité de ses études de maîtrise en musique ancienne – diplôme qu’elle a obtenu avec mention au Conservatoire royal de La Haye. Son travail au Conservatoire royal de La Haye a été salué pour « la possession d’un instrument merveilleux, mis au service de l’art musical avec l’engagement le plus profond. »
Loué pour sa projection vocale éblouissante, sa sensibilité lyrique et sa brillante colorature, le ténor américano-canadien Lawrence Wiliford est très demandé dans le répertoire de concert, d’opéra et de récital. En 2022-2023, il a interprété le Messie de Haendel avec l’Orchestre symphonique de Houston de même qu’avec l’Orchestre du CNA, et il était de retour à Early Music Vancouver pour des extraits vocaux de Schütz. Au cours de la saison 2023-2024, il se produit comme ténor soliste dans le Messie avec l’Orchestre du CNA ainsi qu’avec le Toronto Korean Canadian Choir. Il renoue également avec l’Orchestre philharmonique d’Hamilton pour la Neuvième symphonie de Beethoven.
Lawrence Wiliford se produit en concert avec les principaux orchestres symphoniques et formations de musique ancienne des États-Unis et du Canada. Parmi les moments forts de ses dernières saisons, mentionnons la Symphonie no 9 de Beethoven avec l’Orchestre symphonique de Vancouver, le Requiem de Mozart avec l’Orchestre philharmonique de Calgary et l’Orchestre symphonique de Seattle, et la Sérénade pour ténor, cor et cordes, op. 31 de Britten avec l’Orchestre philharmonique d’Hamilton. Parmi ses autres prestations notables, mentionnons le Messie de Haendel avec l’Orchestre symphonique de Toronto, l’Orchestre symphonique de Detroit, l’Orchestre symphonique national, l’Orchestre philharmonique de Naples, l’ensemble Philharmonia Baroque, l’Orchestre symphonique d’Edmonton, et l’Orchestre baroque Tafelmusik. Avec l’Orchestre du Centre national des Arts, il s’est déjà produit dans la Messe en si mineur et l’Oratorio de Noël de J.-S. Bach, le Requiem de Mozart, et la Nelsonmesse de Haydn.
Publiés sous différentes étiquettes, ses enregistrements comprennent un album des œuvres de Vaughan Williams avec l’Orchestre symphonique de Toronto et Peter Oundjian (Chandos), finaliste pour un prix Grammy et couronné d’un prix Juno, ainsi que La Passion selon saint Jean de J.-S. Bach sous la direction d’Alex Weimann (ATMA Classique), un programme d’œuvres tardives de Benjamin Britten pour ténor et harpe (ATMA Classique), et des chants sacrés d’Edmund Rubbra, Ralph Vaughan Williams et Gustav Holst (Stone Records). Il est également soliste sur l’enregistrement de l’oratorio When There is Peace de Zachary Wadsworth par le Chor Leoni Men’s Choir, mis en nomination pour un prix Juno en 2020. En plus de son calendrier de concerts, il assure la codirection artistique du Canadian Art Song Project.
Kevin Deas est reconnu sur la scène internationale comme l'un des plus grands barytons-basses américains. Il est célèbre pour son interprétation emblématique du rôle-titre dans Porgy and Bess, qu’il a joué avec l’Orchestre philharmonique de New York, l’Orchestre de Philadelphie, le National Symphony Orchestra, l’Orchestre de chambre de Saint Paul et l’Orchestre symphonique du Pacifique, ainsi qu’avec les orchestres les plus illustres du continent nord-américain, incluant ceux des festivals de Ravinia, Vail et Saratoga.
Au cours de la saison 2023-2024, Kevin Deas se produira dans le Requiem de Mozart avec les orchestres symphoniques du Vermont et de Mobile, ainsi que dans le Messie de Haendel avec l’Orchestre symphonique de la Caroline du Nord, à la cathédrale nationale de Washington et avec l’Orchestre symphonique de Houston et l’Orchestre du CNA. Parmi ses autres prestations cette saison, citons un programme Gershwin avec l’Orchestre symphonique de l’Oregon et l’Orchestre philharmonique de Rochester, la Symphonie n° 9 de Beethoven avec l’Orchestre symphonique du Pacifique, et le Requiem allemand de Brahms avec l’Orchestre symphonique de Long Beach. Il jouera également le rôle du Commandeur dans Don Giovanni de Mozart avec le Boston Baroque, ainsi que celui de Dick Hallorann dans l’opéra de Paul Moravec acclamé par la critique, The Shining, avec l’Opéra d’Atlanta.
Défenseur de la musique contemporaine, Kevin Deas a incarné des rôles dans Amahl and the Night Visitors de Menotti au Festival des Deux Mondes de Spolète, en Italie, The Good Life de Derek Bermel avec l’Orchestre symphonique de Pittsburgh, et Dear Mrs. Parks de Hannibal Lokumbe avec l’Orchestre symphonique de Detroit. Il a également collaboré pendant vingt ans avec Dave Brubeck, figure légendaire du jazz.
Kevin Deas a enregistré Die Meistersinger de Wagner (Decca/London) avec l’Orchestre symphonique de Chicago sous la direction de sir Georg Solti, et Ecuatorial de Varèse avec l’ASKO Ensemble, sous la baguette de Riccardo Chailly. Il a également enregistré la Messe en si mineur de Bach et Acis et Galatée de Haendel (Vox Classics), To Hope! de Dave Brubeck avec la Cathedral Choral Society (Telarc), Die Schöpfung de Haydn avec l’Orchestre symphonique de Virginie et le Boston Baroque (Linn Records), et Dvorák in America (Naxos).
Les Cantata Singers d’Ottawa (CSO) fêtent leur 60e anniversaire et leur directeur artistique, Andrew McAnerney, a programmé une « saison de célébration ».
La série de concerts des CSO pour 2023–2024 comprend les Vêpres de Rachmaninov (en novembre), Les paysages sonores arctiques avec de la musique des pays de l’Arctique (en avril), et le concert anniversaire CSO @ 60 (en juin) avec des œuvres issues des 60 années de création musicale du chœur, des pièces spécialement commandées, et la Messe Nelson de Haydn avec le Consort baroque d’Ottawa.
Fondé en 1964, le chœur d’environ 45 voix s’est distingué dans l’interprétation de nombreux styles et périodes musicales, de la musique ancienne au minimalisme, et est à l’aise dans le chant a capella, avec orchestre ou avec de petits ensembles. Le chœur vise les standards d’interprétation les plus élevés, et s’attache à promouvoir la musique chorale à Ottawa et à soutenir le talent musical canadien en commandant des compositions nouvelles, en engageant des musiciennes et musiciens d’ici, en offrant des bourses aux jeunes voix du pays, et en incluant des œuvres de compositrices et de compositeurs du Canada dans sa programmation saisonnière.
Exception faite de la période marquée par la pandémie de COVID-19, les CSO se sont produits chaque année avec l’Orchestre du Centre national des Arts sous la baguette de chacun des directeurs artistiques qui se sont succédé au CNA ainsi que de chefs invités, depuis l’ouverture du Centre en 1969.
Le chœur a été invité à se produire dans le cadre de plusieurs festivals de musique canadiens, dont le Festival de Lanaudière et le Festival of the Sound. Il a aussi fait équipe avec d’autres chœurs canadiens bien connus, dont Pro Coro Canada à Edmonton, le Vancouver Chamber Choir, et le Chœur St-Laurent à Montréal. Grâce à de nombreuses émissions diffusées par la CBC et Radio-Canada, les CSO sont bien connus dans tout le Canada.
Finaliste aux prix Juno, le chef de chœur Andrew McAnerney a grandi dans la tradition chorale britannique en tant que jeune choriste à la cathédrale de Gloucester, en Angleterre. Il a étudié la musique au Magdalen College de l’Université d’Oxford et, après avoir obtenu son diplôme, a accepté un poste de ténor professionnel (clerc laïque) à la chapelle St George, au château de Windsor. En Europe, il s’est taillé une belle carrière de chef de chœur, choriste, soliste et arrangeur, se produisant avec les meilleurs ensembles vocaux du monde, dont les Tallis Scholars, les BBC Singers et l’Ensemble Brabant.
Il s’est installé au Canada en 2012 et, depuis, il a été invité à diriger des ensembles tels que l’Orchestre baroque Arion, l’Orchestre du CNA, les Chambristes du Canada, les Elmer Iseler Singers, les Elora Singers, le Chœur Louisbourg et La Rose des Vents. Il a été nommé directeur artistique du Studio de musique ancienne de Montréal (SMAM) en 2015, et il dirige également les Cantata Singers d’Ottawa de même que le chœur d’hommes et de garçons de la cathédrale Christ Church. Dans ce dernier rôle, il a dirigé la musique des cérémonies nationales en l’honneur du Prince Phillip (2021) et de Sa Majesté la reine Elizabeth II (2022).
En tant que chanteur et chef de chœur, Andrew McAnerney apparaît sur plus de 50 enregistrements, consacrés notamment à la musique de Bach, Brumel, Clemens non Papa, Créquillon, Gombert, Haendel, Lotti, Morales, Moulu, Mozart, Palestrina, Phinot, Purcell et Rore. Son premier album avec le SMAM, Laudate dominum, mettant en valeur la musique de Lassus, a été publié par ATMA Classique en 2017. Son deuxième opus, L’Homme armé, également paru sous l’étiquette ATMA Classique, a été mis en nomination aux prix Juno en 2022 dans la catégorie « album classique de l’année (grand ensemble) ».
Passionné par l’excellence musicale et l’accessibilité, il enseigne régulièrement pour l’organisme Canadian Amateur Musicians – Musiciens Amateurs du Canada (CAMMAC), et œuvre en exploration et pratique musicale auprès d’enfants et d’adultes de tous âges.
Le Capital Chamber Choir (CCC) est un ensemble d’interprètes de niveau avancé de la région de la capitale nationale qui recrute ses membres sur audition. Le chœur et son directeur artistique, Jamie Loback, s’attachent à présenter au public un éventail diversifié de musique chorale – en particulier des œuvres modernes, canadiennes et locales – en offrant des prestations attrayantes et de haut calibre. Fondé par Sara Brooks en 2009, le chœur s’appuie sur une véritable collaboration, qui met l’accent sur l’importance de la collégialité pour produire un son choral intégré. Le CCC est une organisation dirigée par des bénévoles, dont les membres du conseil d’administration et de ses comités proviennent de l’ensemble lui-même.
Chaque saison, le CCC présente sa propre série de concerts en plus d’entreprendre des projets de collaboration avec d’autres interprètes. Le chœur a collaboré avec des ensembles prestigieux, dont l’Orchestre du Centre national des Arts, l’Orchestre de chambre Thirteen Strings, les Elmer Iseler Singers et le Chœur de chambre canadien, et a organisé des classes de maître ou des concerts avec des compositeurs comme John Rutter, MortenLauridsen, Ola Gjeilo et ĒriksEšenvalds.
Le CCC a lancé son premier album entièrement canadien, The Delight of Paradise, en avril 2017. L’année suivante, le chœur a donné un concert Spotlight à St. John’s (Terre-Neuve) dans le cadre du Podium Choral Conference & Festival. Le CCC a remporté le deuxième prix dans la catégorie « chœurs d’adultes, voix mixtes » du Concours national pour chœurs amateurs canadiens en 2019, et il a été invité à se produire à Rideau Hall pour les récipiendaires de l’Ordre du Canada.
Bien que la pandémie de COVID-19 ait mis un terme aux concerts en direct en 2020 et 2021, le CCC a profité de cette pause pour produire deux séries d’enregistrements vidéo diffusées sur YouTube. Le chœur est remonté sur scène à l'automne 2021 et n'a cessé depuis d'enchaîner les saisons. Le CCC se réjouit à la perspective de présenter une programmation complète pour la saison 2023–2024, comprenant des œuvres novatrices et l'exploration de nouveaux lieux de diffusion au cœur d’Ottawa.
Depuis sa création en 1969, l’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) reçoit des éloges pour la passion et la clarté de ses interprétations, pour ses programmes éducatifs novateurs et pour son apport à l’expression de la créativité canadienne. Sous la direction du Directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du Centre national des Arts est le reflet de la diversité des paysages, des valeurs et des communautés du Canada, et est reconnu pour sa programmation audacieuse, ses contenus nrratifs marquants, son excellence artistique et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a amorcé son mandat à la direction musicale de l’Orchestre du CNA en 2015, succédant à Pinchas Zukerman, qui a été aux commandes de l’ensemble pendant 16 saisons. Premier chef associé du Royal Philharmonic Orchestra, Shelley a été le premier chef de l’Orchestre symphonique de Nuremberg de 2009 à 2017. Demandé partout dans le monde, il a dirigé entre autres la Philharmonie de Rotterdam, DSO Berlin, le Leipzig Gewandhaus et la Philharmonie de Stockholm, et il maintient des liens avec la Deutsche Kammerphilharmonie et l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne.
Chaque saison, l’Orchestre du met en vedette des artistes de réputation internationale, tels que notre artiste en résidence James Ehnes, Angela Hewitt, Joshua Bell, Xian Zhang, Gabriela Montero, Stewart Goodyear, Jan Lisiecki et le premier chef invité John Storgårds. L’ensemble se distingue à l’échelle du monde pour son approche accessible, inclusive et collaborative. Par le langage universel de la musique et des expériences musicales communes, il communique des émotions profondes et nous rapproche les uns des autres.
Tobi Hunt McCoy poursuit sa collaboration saisonnière avec l’Orchestre du CNA à titre de régisseuse. Lors des saisons précédentes, elle a notamment été à la régie pour Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn avec Christopher Plummer en 2001 et Colm Feore en 2014. Pour l’Orchestre symphonique d’Edmonton, elle a assuré avec Jack Everly la coproduction de La belle époque de la radio, un concert Pops de musique des années 1940 qu’ils avaient produit ensemble en 2007 pour l’Orchestre du CNA.
La saison dernière, Hunt McCoy a fait ses débuts de comédienne à la Salle Southam en jouant son propre rôle dans L’orchestre de la planète X de la Magic Circle Mime Co. Comme régisseuse, elle a fait un peu de tout : aidé Suzanne et la Comtesse à expliquer les subtilités de l’amour conjugal au Comte et à Figaro dans Les Noces de Figaro; gardé les yeux ouverts (pour la première fois de sa vie) pendant la scène des singes volants dans le Magicien d’Oz; demandé (par erreur!) à Patrick Watson de montrer une pièce d’identité en coulisses; retenu son souffle devant les prouesses des acrobates du Cirque à Broadway; et acclamé Luke et la princesse Leia avec Charlie Ross, Émilie Fournier et Erik Ochsner dans le cadre du concert Pops Star Wars.
Dans son temps libre, elle s’occupe du département d’anglais, de théâtre et de techniques de documentation au Lisgar Collegiate Institute.