≈ 2 heures et 20 minutes · Avec entracte
Dernière mise à jour: 19 juin 2024
ANDREW BALFOUR ᓂᔭ niya
(« Je suis ») (10 min)Société chorale d’Ottawa
ANNA CLYNE Glasslands* (25 min)
Jess Gillam, saxophone
ENTRACTE
LUDWIG VAN BEETHOVEN Symphonie no 9 en ré mineur, op. 125 (67 min)
I. Allegro ma non troppo un poco maestoso
II. Molto vivace – Presto
III. Adagio molto e cantabile
IV. Finale : Presto – Allegro assai
Kirsten MacKinnon, soprano
Allyson McHardy, mezzo-soprano
Andrew Haji, ténor
William Thomas, basse
Societé chorale d’Ottawa
*Première canadienne
ᓂᔭ niya
Niya
Hiy Hiy
Mawihkatamowin
Pimoheskanawon
Kookum
Pakaskitawew
Wekimakasikan
Kihewataniy
Niya
Texte en cri compilé par Andrew Balfour
« Je suis »
je suis
remercier
pleurer, être en deuil
il ou elle suit toujours le même chemin
grand-mère
il ou elle l’entend
purification par la fumée
plume d’aigle
je suis
« Ode an die Freude »
Basse (récitatif)
O Freunde, nicht diese Töne!
Sondern laßt uns angenehmere
anstimmen, und freudenvollere!
Solistes et chœur
Freude, schöner Götterfunken,
Tochter aus Elysium,
Wir betreten feuertrunken,
Himmlische, dein Heiligtum.
Deine Zauber binden wieder,
Was die Mode streng geteilt;
Alle Menschen werden Brüder,
Wo dein sanfter Flügel weilt.
Wem der große Wurf gelungen,
Eines Freundes Freund zu sein,
Wer ein holdes Weib errungen,
Mische seinen Jubel ein!
Ja, wer auch nur eine Seele
Sein nennt auf dem Erdenrund!
Und wer’s nie gekonnt, der stehle
Weinend sich aus diesem Bund!
Freude trinken alle Wesen
An den Brüsten der Natur;
Alle Guten, alle Bösen
Folgen ihrer Rosenspur.
Küsse gab sie uns und Reben,
Einen Freund, geprüft im Tod;
Wollust ward dem Wurm gegeben,
Und der Cherub steht vor Gott.
Ténor et chœur
Froh, wie seine Sonnen fliegen
Durch des Himmels prächt’gen Plan,
Laufet, Brüder, eure Bahn,
Freudig, wie ein Held zum Siegen.
Freude, schöner Götterfunken, etc.
Chœur
Seid umschlungen, Millionen!
Diesen Kuß der ganzen Welt!
Brüder! Über’m Sternenzelt
Muß ein lieber Vater wohnen.
Ihr stürzt nieder, Millionen?
Ahnest du den Schöpfer, Welt?
Such’ ihn über’m Sternenzelt!
Über Sternen muß er wohnen.
Freude, schöner Götterfunken, etc.
Seid umschlungen, Millionen! Etc.
Ihr stürzt nieder, Millionen? Etc.
Solistes et chœur
Freude, Tochter aus Elysium, etc.
Alle Menschen warden Brüder,
Wo dein sanfter Flügel weilt.
Chœur
Seid umschlungen, Millionen!
Diesen Kuß der ganzen Welt!
Brüder! Über’m Sternenzelt
Muß ein lieber Vater wohnen.
Seid umschlungen!
Diesen Kuß der ganzen Welt!
Freude, schöner Götterfunken!
Tochter aus Elysium!
Freude, schöner Götterfunken!
Texte original allemand : Friedrich Schiller
« Ode à la joie »
Basse (récitatif)
Mes amis, cessons nos plaintes!
Qu’un cri joyeux élève aux cieux
nos chants de fêtes et nos accords pieux!
Solistes et chœur
Joie! Belle étincelle des dieux
Fille de l’Élysée,
Nous entrons l’âme enivrée
Dans ton temple glorieux.
Tes charmes lient à nouveau
Ce que la mode en vain détruit;
Tous les hommes deviennent frères.
Là où tes douces ailes reposent.
Que celui qui a le bonheur
D’être l’ami d’un ami;
Que celui qui a conquis une douce femme,
Partage son allégresse!
Oui, et aussi celui qui n’a qu’une âme
À nommer sienne sur la terre!
Et que celui qui n’a jamais connu cela s’éloigne
En pleurant de notre cercle!
Tous les êtres boivent la joie
Aux seins de la nature,
Tous les bons, tous les méchants,
Suivent ses traces de rose.
Elle nous donne les baisers et la vigne,
L’ami, fidèle dans la mort,
La volupté est donnée au ver,
Et le chérubin est devant Dieu.
Ténor et chœur
Heureux, tels les soleils volent
Sur le plan vermeil des cieux
Courez, frères, sur votre voie,
Joyeux, comme un héros vers la victoire.
Joie! Belle étincelle des dieux, etc.
Chœur
Qu’ils s’enlacent tous les êtres!
Un baiser au monde entier!
Frères, au plus haut des cieux
Doit habiter un père aimé.
Tous les êtres se prosternent?
Pressens-tu le créateur, Monde?
Cherche-le au-dessus des cieux d’étoiles!
Au-dessus des étoiles il doit habiter.
Joie! Belle étincelle des dieux, etc.
Qu’ils s’enlacent tous les êtres! etc.
Tous les êtres se prosternent? etc.
Solistes et chœur
Joie! Fille de l’Élysée, etc.
Tous les hommes deviennent frères.
Là où tes douces ailes reposent.
Chœur
Qu’ils s’enlacent tous les êtres!
Un baiser au monde entier!
Frères, au plus haut des cieux
Doit habiter un père aimé.
Qu’ils s’enlacent!
Un baiser au monde entier!
Joie! Belle étincelle des dieux!
Fille de l’Élysée!
Joie! Belle étincelle des dieux!
D’origine crie, Andrew Balfour (né en 1967) est un compositeur, chef d’orchestre, chanteur et concepteur de son novateur, riche d’un vaste répertoire d’œuvres chorales, instrumentales, électroacoustiques et orchestrales, dont Take the Indian (une méditation vocale sur les enfants disparus), Empire Étrange : La mort de Louis Riel, Bawajigaywin (Vision Quest) et le poème symphonique Manitou Sky. Son opéra autochtone, Le Royaume de Michabous, lui a été commandé par l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal et le Highlands Opera Workshop, et a été créé en 2017. De nombreuses organisations lui ont commandé des œuvres, notamment les orchestres symphoniques de Winnipeg, de Regina et de Toronto, Tafelmusik, le Toronto Mendelssohn Choir, les Winnipeg Singers, le Kingston Chamber Choir et Camerata Nova. Ses œuvres ont été interprétées ou diffusées à l’échelle locale, nationale et internationale. Andrew Balfour est également le fondateur, le concepteur et le directeur artistique du groupe vocal avant-gardiste Camerata Nova, qui présente depuis 1996 des concerts vocaux de musique de chambre ancienne, contemporaine et d’inspiration autochtone aux publics d’ici et d’ailleurs.
Passionné d’éducation musicale et de rayonnement, le compositeur a œuvré pendant sept ans auprès des écoles des réserves du nord et du centre-ville de Winnipeg, au nom du Centre national des Arts, de Camerata Nova, de l’Orchestre symphonique de Winnipeg et de différents districts scolaires. Il a aussi été conservateur et compositeur en résidence des festivals autochtones de l’Orchestre symphonique de Winnipeg en 2009 et 2010. En 2007, il a reçu le prix Making a Mark du Conseil des arts de Winnipeg, qui récompense un artiste de la ville dont la carrière est en plein essor.
Fruit d’une commande de l’Orchestre philharmonique de Calgary, Niya a été créé par l’Orchestre et le chœur philharmoniques de Calgary en septembre 2022. Le compositeur décrit Niya, une pièce conçue pour accompagner la Neuvième symphonie de Beethoven, en ces termes :
[...] il s’agit d’un poème symphonique écrit dans une perspective crie. Cette œuvre est un périple (Ispiciwin) qui explore les esprits de mes ancêtres à travers les forces orchestrales et chorales. C’est une expédition à la découverte de soi et des esprits cachés touchant les anciennes médecines, les cérémonies, la musique et la terre des prairies, où mes ancêtres ont vécu et prospéré pendant des milliers d’années jusqu’à ce qu’ils aient été presque anéantis, eux et leurs esprits, par le contact avec les colons. Niya exprime une tristesse mêlée d’espoir pour l’avenir de tous les peuples autochtones de la Terre mère, en particulier ceux de l’île de la Tortue.
Notice biographique et note de programme compilées par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
Décrite comme une « compositrice aux dons hors du commun et aux méthodes inusitées » dans un portrait que lui consacrait le New York Times, et qualifiée d’« intrépide » par NPR, Anna Clyne (née en 1980), finaliste aux prix Grammy, est l’une des compositrices les plus en vue de la scène actuelle, œuvrant avec des orchestres, des chorégraphes, des cinéastes et des visualistes dans le monde entier. Elle est classée par Bachtrack au rang des dix compositrices et compositeurs contemporains les plus joués au monde, et le site affirme qu’elle est la compositrice britannique vivante la plus jouée en 2022 et 2023. Sa musique a été commanditée et présentée par certaines des plus dynamiques et prestigieuses institutions artistiques de la planète, dont le Barbican, le Carnegie Hall, le Kennedy Center, la Philharmonie de Los Angeles, le MoMA, la Philharmonie de Paris, l’Orchestre du Royal Concertgebouw, le ballet de San Francisco et l’Opéra de Sydney, et plusieurs de ses compositions ont donné le coup d’envoi à des événements aussi importants que le Festival international d’Édimbourg, Last Night of the Proms, et la saison 2021-2022 de l’Orchestre philharmonique de New York.
En 2023-2024, elle œuvre comme compositrice en résidence auprès de l’Orchestre philharmonique d’Helsinki, à titre de membre de l’équipe artistique de l’ensemble; elle est également compositrice en résidence de l’Orchestre philharmonique de la BBC et artiste en résidence de l’Orchestre symphonique de Castilla y León. Les enregistrements de sa musique sont distribués sous différentes étiquettes, et ses œuvres Prince of Clouds et Night Ferry ont été finalistes aux prix Grammy en 2015.
Anna Clyne a écrit plusieurs concertos, collaborant avec des solistes de renom comme Jeremy Denk, Martin Fröst, Pekka Kuusisto, Yo-Yo Ma et, dans le cas de Glasslands (composé en 2022), la saxophoniste Jess Gillam. Elle a révélé, dans un entretien accordé à Arts Desk (mars 2023), que pendant la composition de ces œuvres, elle a « passé du temps à contempler le rôle de soliste par rapport à l’orchestre, et à vouloir briser cette déconnexion – il s’agit toujours d’un dialogue, mais d’un échange plus collaboratif plutôt que d’une bataille entre l’instrument soliste et l’orchestre ». Cet aspect collaboratif va jusqu’à « essayer de capturer l’esprit musical de l’instrumentiste soliste », comme l’a expliqué la compositrice à Gary Graff (The Oakland Press, février 2023). « Avant d’écrire la moindre note », précisait-elle, « j’ai écouté de nombreux enregistrements de Jess et j’ai été immédiatement frappée par la gamme d’émotions qu’elle communique à travers son jeu, et j’ai alors su que je voulais écrire une pièce qui couvre un large territoire émotionnel et sonore. La personnalité musicale de Jess est également effervescente, c’est pourquoi j’ai voulu que le morceau comporte des passages ludiques. »
Glasslands, selon les mots de la compositrice, « évoque un monde imaginaire composé de trois royaumes gouvernés par la banshee – un esprit féminin qui, dans le folklore irlandais, annonce la mort d’un membre de la famille, généralement en gémissant, en criant ou en grinçant dans le silence de la nuit. » Dans la première partie, le saxophone s’élance dans « une ample envolée marquée wailing (« gémissant ») [qui] libère la banshee »; c’est une des nombreuses techniques étendues sur le saxophone soprano que Jess Gillam a montré à la compositrice dans le cadre de leurs rencontres, et qui ont finalement été intégrées au concerto. Du point de vue de la saxophoniste, ainsi qu’elle s’en est ouverte à Gemma Peacocke (dans le cadre de l’émission I care if you listen), « la façon dont [Anna Clyne] a permis au saxophone de chanter et de s’envoler dans Glasslands, tout en utilisant son côté plus rauque et plus puissant, est très amusante à jouer (en plus de poser un défi stimulant!). Les premières notes de saxophone transpercent vraiment la pièce et ouvrent la porte de ce monde mystique qu’elle a créé. »
Le concert de ce soir marque la première canadienne de Glasslands. L’œuvre est le fruit d’une commande conjointe de l’Orchestre symphonique de Detroit, de BBC Radio 3, de l’Orchestre du Centre national des Arts, d’Artis-Naples, de l’Orchestre philharmonique de Naples et de l’Orchestre symphonique de Castilla y León.
Notice biographique (extrait reproduit avec l’aimable autorisation de Boosey & Hawkes) et note de programme compilées par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
I. Allegro ma non troppo e un poco maestoso
II. Molto vivace – Presto
III. Adagio molto e cantabile
IV. Finale : Presto – Allegro assai
Peu d’œuvres de la musique classique occidentale ont été aussi influentes et significatives au cours des deux derniers siècles que la Neuvième symphonie de Beethoven. Sa célèbre « Ode à la joie », notamment, a été utilisée pour célébrer un large éventail de causes politiques – des régimes fascistes à la lutte pour les droits démocratiques, de la « pureté raciale » à la diversité unifiée. Par miracle, les ignobles détournements du sens de la puissance émotionnelle de l’œuvre n’ont pas affecté la réputation de Beethoven ni assombri l’idéal utopique d’une humanité unie qu’il voulait véhiculer dans sa symphonie. « Il ne serait pas raisonnable d’espérer qu’un simple morceau de musique puisse avoir le pouvoir d’apporter la rédemption à un monde troublé, mais la Neuvième symphonie est probablement la composition musicale qui s’est le plus rapprochée de cet objectif », comme l’a noté le musicologue David Benjamin Levy. « Les idéaux utopiques exprimés dans An die Freude de Friedrich Schiller et dans le finale de la Neuvième symphonie de Beethoven ne se sont pas encore concrétisés, mais l’espoir engendré par ces idéaux reste bien vivant. »
En tant qu’œuvre d’art musicale, la Neuvième symphonie est une pièce historique qui a changé à jamais le visage de la composition, de l’interprétation et de la réception de la musique symphonique. Après le Congrès de Vienne en 1815, on a joué beaucoup moins de symphonies, en particulier à Vienne, car de nombreux aristocrates qui les avaient commandées et fait exécuter dans leurs cours s’étaient affaiblis économiquement, et les principaux mécènes du compositeur étaient décédés. Dans les années 1820, la scène musicale viennoise demeurait assez peu réceptive aux symphonies « sérieuses » (en tout cas pas comme pièce de résistance des concerts publics), de sorte que Beethoven (1770-1827), qui n’avait pas écrit de symphonie depuis l’achèvement de sa Huitième en 1812, a songé à faire jouer pour la première fois sa Neuvième symphonie dans un autre lieu. Cependant, après avoir appris qu’il envisageait de créer l’œuvre à Berlin ou à Londres, un groupe d’amis et de proches collaborateurs ont écrit au compositeur une lettre pour l’implorer d’en donner la primeur à Vienne. Profondément touché par leur soutien, Beethoven accepta de la faire jouer, ainsi que son ouverture La Consécration de la maison et des extraits de la Missa solemnis, à la faveur d’un Academie (concert) au théâtre impérial de la Cour royale de la ville, à côté du Kärntnertor. Le 7 mai 1824, la Neuvième symphonie fut créée par l’orchestre et le chœur du théâtre (renforcés respectivement par des membres de la Société des amis de la musique et des garçons sopranos), ainsi que par des solistes de renom. Pour la première fois en 12 ans, Beethoven était sur scène, à la direction d’orchestre. L’interprétation fut accueillie avec enthousiasme; on connaît l’émouvante anecdote selon laquelle la contralto Caroline Unger tira la manche du compositeur pour qu’il se retourne vers le public, car sa surdité l’empêchait d’entendre les applaudissements. À partir de cette date, les symphonies sont devenues un pilier des concerts publics et les compositeurs les ont écrites dans ce but, tout en s’efforçant de s’accommoder du lourd héritage de Beethoven.
La Neuvième symphonie de Beethoven a dû être une expérience bouleversante pour le public lors de ses premières présentations. D’une durée de plus d’une heure, cette symphonie était la plus longue de son temps. Les forces instrumentales mises en œuvre sont aussi relativement importantes; à la création, la section des cordes comptait à elle seule 58 instruments, soit à peu près la taille de la plupart des orchestres de l’époque. De plus, dans le finale, un texte – un extrait du poème de Schiller – est intégré pour la toute première fois à une œuvre symphonique, chanté par quatre solistes et un chœur. En termes d’exécution et d’interprétation, la Neuvième exige encore beaucoup de ses interprètes de nos jours, et son caractère monumental continue d’impressionner.
Dans la production symphonique de Beethoven, la Neuvième peut être considérée comme l’aboutissement d’idées et de techniques qu’il avait appliquées à des œuvres antérieures, telles que ses Troisième et Cinquième symphonies, mais qui sont désormais poussées à leur paroxysme. Tout d’abord, les structures traditionnelles de la symphonie classique sont considérablement élargies pour intégrer d’autres formes et styles de musique. Le premier mouvement utilise la forme sonate conventionnelle (exposition, développement, récapitulation, coda), mais les sections de développement et de conclusion sont considérablement étendues; dans la structure scherzo-trio du deuxième mouvement, le scherzo seul est de forme sonate. Une série de doubles variations (c’est-à-dire sur deux thèmes) figure dans l’Adagio, tandis que le quatrième mouvement, pour orchestre, voix solistes et chœur, est un feu d’artifice en plusieurs parties combinant toutes les formes des mouvements précédents et plus encore.
Pour unifier l’œuvre, Beethoven crée une trajectoire psychologique parcourant les quatre mouvements de la symphonie, qui culmine avec le finale (un concept qu’il avait utilisé dans sa Cinquième symphonie). À un certain niveau, cela se traduit par le passage du ré mineur orageux du premier mouvement au ré majeur triomphant du quatrième. Il « sème » les germes de cette transition tout au long des trois premiers mouvements : par exemple, le motif descendant et les quintes ouvertes qui amorcent tout doucement la symphonie, sans que l’on sache encore s’il est en majeur ou en mineur, reviennent avec force lors de la réexposition du premier mouvement, nettement en ré majeur cette fois. Plus tard, dans le Scherzo, le trio pastoral, avec hautbois et clarinette, apparaît en ré majeur, de même que le deuxième thème de l’Adagio, d’abord joué par les seconds violons et les altos. Les mélodies de ces deux derniers moments préfigurent le thème de l’« Ode à la joie », évoquant ainsi son caractère inéluctable lorsqu’il est finalement introduit dans le finale.
Le passage qui mène à l’« Ode à la joie » est l’un des plus remarquables de la musique classique – un épisode dramatique qui semble tiré d’un opéra. Après une saisissante explosion orchestrale (la Schrekensfanfare, ou « fanfare de la terreur », un accord dissonant combinant les harmonies de ré mineur et de si bémol majeur), les violoncelles et les contrebasses jouent un passage audacieux qui fait songer à un récitatif. Songeurs, ils s’interrogent comme s’ils cherchaient une idée ou une vision nouvelle. L’orchestre fait des suggestions, rappelant tour à tour les airs d’ouverture des trois mouvements précédents, que les violoncelles et les contrebasses rejettent chaque fois. Finalement, le hautbois et le basson entonnent timidement les premières notes du thème de l’« Ode à la joie », que les violoncelles et les basses semblent apprécier et sur lequel ils se mettent enfin d’accord. Comme d’un commun élan, ils jouent la mélodie complète à l’unisson, suivie de trois variations instrumentales. Puis la « fanfare de la terreur » revient, mais cette fois, le baryton solo allège le drame antérieur en chantant « Ô amis, pas de ces sons-là » (en référence à la musique des autres mouvements). « Entonnons-en d’autres, plus agréables et plus joyeux! »
D’autres variations sur le thème de la joie s’ensuivent, avec une série chantée par les voix solistes et le chœur, suivie de sa transformation en une marche militaire comique, introduite par un orchestre à vent et des instruments turcs (triangle, cymbale et grosse caisse). L’orchestre reprend ensuite une double fugue (utilisant deux sujets thématiques différents), qui culmine dans une récapitulation du thème de la joie par l’ensemble du chœur et de l’orchestre. Ensuite, la musique devient majestueuse et solennelle, offrant un moment de recueillement sur le texte : « Seid umschlungen, Millionen... Muß ein Lieber Vater wohnen » (« Qu’ils s’enlacent tous les êtres (…) Frères, au plus haut des cieux / Doit habiter un père aimé. ») Les variations reprennent avec le chœur qui chante une autre double fugue, juxtaposant cette fois le thème de la joie et la mélodie de « Seid umschlungen, Millionen! » – un point culminant ingénieux des procédés fugués que Beethoven a intégrés dans les premiers mouvements de la symphonie. Juste avant la coda, les solistes entonnent le message de fraternité universelle en une sublime cadence, après quoi la musique s’élance, extatique, vers sa jubilatoire conclusion.
Note de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
Décrit comme « un communicateur né, sur scène comme dans la vie » (The Telegraph), Alexander Shelley se produit sur six continents avec les plus grands ensembles et solistes de la planète.
Reconnu pour sa technique de direction « impeccable » (Yorkshire Post) et pour « la précision, la distinction et la beauté de sa gestique […] quelque chose que l’on n’a plus vraiment vu depuis Lorin Maazel » (Le Devoir), le maestro est aussi célébré pour la clarté et l’intégrité de ses interprétations et pour la créativité et l’audace de sa programmation. Il a à ce jour dirigé plus de 40 premières mondiales d’envergure, des cycles acclamés des symphonies de Beethoven, de Schumann et de Brahms, des opéras, des ballets et des productions multimédias novatrices.
Il est depuis 2015 directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada et premier chef associé de l’Orchestre philharmonique royal de Londres. En avril 2023, il a été nommé directeur artistique et musical d’Artis—Naples en Floride, prenant ainsi les rênes artistiques de l’Orchestre philharmonique de Naples et de tous les volets de cette organisation multidisciplinaire. La saison 2024–2025 est sa première à ce poste.
Alexander Shelley se produira également cette saison avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham, l’Orchestre symphonique du Colorado, l’Orchestre philharmonique de Varsovie, l’Orchestre symphonique de Seattle, le Chicago Civic Orchestra et l’Orchestre symphonique national d’Irlande. Il est régulièrement invité par les plus grands orchestres d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Australasie, dont l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Konzerthausorchester Berlin, l’Orchestre de la Suisse Romande, les orchestres philharmoniques d’Helsinki, de Hong Kong, du Luxembourg, de Malaisie, d’Oslo, de Rotterdam et de Stockholm et les orchestres symphoniques de Sao Paulo, de Houston, de Seattle, de Baltimore, d’Indianapolis, de Montréal, de Toronto, de Munich, de Singapour, de Melbourne, de Sydney et de Nouvelle-Zélande.
Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman à titre de directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en septembre 2015, devenant le plus jeune chef à occuper ce poste dans l’histoire de l’ensemble. Ce dernier a depuis été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen) et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord pour sa programmation (Maclean’s). Le maestro a mené ses troupes dans des tournées d’envergure au Canada, en Europe et au Carnegie Hall, où il a dirigé la première de la Symphonie no 13 de Philip Glass.
À la tête de l’Orchestre du CNA, Alexander Shelley a commandé des œuvres révolutionnaires, dont Réflexions sur la vie et RENCONTR3S, et fait paraître plusieurs albums finalistes aux prix JUNO. En réaction à la pandémie et aux questions de justice sociale qui dominent notre époque, il a lancé les séries vidéo L’OCNA en direct et INCONDITIONNEL.
En août 2017 se concluait le mandat du maestro Shelley à la direction de l’Orchestre symphonique de Nuremberg, période décrite comme un âge d’or par la critique et le public.
Sur la scène lyrique, Alexander Shelley a dirigé La veuve joyeuse et le Roméo et Juliette de Gounod (Opéral royal danois), La bohème (Opera Lyra / Centre national des Arts), Louis Riel (Compagnie d’opéra canadienne / Centre national des Arts), Iolanta (Deutsche Kammerphilharmonie de Brême), Così fan tutte (Opéra Orchestre National Montpellier), Les noces de Figaro (Opera North), Tosca (Innsbruck) ainsi que Les noces de Figaro et Don Giovanni en version semi-scénique au CNA.
Lauréat du prix ECHO et du Deutsche Grunderpreis, le chef s’est vu décerner en avril 2023 la Croix fédérale du Mérite par le président allemand Frank-Walter Steinmeier en reconnaissance de ses services à la musique et à la culture.
À titre de fondateur et directeur artistique de la Schumann Camerata et de sa série avant-gardiste 440Hz à Düsseldorf et de directeur artistique du projet Zukunftslabor de la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, ainsi que par ses nombreuses tournées à la tête de l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne, il cherche constamment à inspirer les futures générations d’instrumentistes et d’adeptes de musique classique.
Alexander Shelley fait régulièrement des présentations instructives et passionnées sur ses programmes avant et après les concerts. Il participe aussi à de nombreuses entrevues et produit des balados sur le rôle de la musique classique dans la société. Seulement à Nuremberg, il a accueilli en neuf ans plus d’un demi-million de personnes aux concerts annuels du Klassik Open Air, le plus grand événement de musique classique d’Europe.
Né à Londres en octobre 1979 et fils de célèbres pianistes concertistes, Alexander Shelley a étudié le violoncelle et la direction d’orchestre en Allemagne. Il s’est d’abord signalé en remportant à l’unanimité le premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. La critique l’a décrit comme « le jeune chef d’orchestre le plus passionnant et le plus doué à avoir récolté ce prix hautement prestigieux ».
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
Jess Gillam trace son propre chemin aventureux depuis qu’elle est devenue la première saxophoniste à se rendre jusqu’à la finale du concours BBC Young Musician et la plus jeune soliste à se produire dans le cadre de l’événement Last Night of the Proms. Ayant à cœur d’inspirer et d’enchanter par la musique, la saxophoniste entraîne le public dans une épopée musicale avec ses prestations éblouissantes et ses programmations éclectiques. Elle est une artiste associée du Royal Albert Hall et a signé une entente d’exclusivité avec Decca Classics. Elle a remporté un prix Classical Brit, et a été décorée de l’Ordre de l’Empire britannique pour services rendus à la musique en 2021.
Jess Gillam s’est produite dans les salles du monde entier, du Carnegie Hall de New York au Elbphilharmonie de Hambourg, et a collaboré avec la BBC, l’Orchestre symphonique allemand (DSO), les orchestres symphoniques de Göteborg, d’Islande, de Londres, de Lahti, de Houston et du Minnesota, ainsi que les orchestres philharmoniques de Londres et de Munich, et l’Orchestre philharmonique royal de Liverpool. Cette saison, elle a fait ses débuts avec l’Orchestre symphonique de Sydney et l’Orchestre philharmonique de Dresde, et a renoué avec l’Orchestre de la NDR Elbphilharmonie pour interpréter le Concerto pour saxophone de James MacMillan, sous la direction de Marin Alsop. Avec son groupe, le Jess Gillam Ensemble, la saxophoniste s’est produite dans divers festivals et salles de spectacle, notamment au Wigmore Hall, au Festival Latitude, au Mozartfest d’Augsbourg et au Festival de Bath. Le groupe est l’auteur d’un album à grand succès, Time, paru sous l’étiquette Decca Classics.
Plus jeune animatrice de l’histoire de la BBC Radio 3, Jess Gillam est depuis cinq ans aux manettes d’une émission hebdomadaire, This Classical Life, qui a été couronnée d’un prix Aria.
Décrite par Opera UK comme une « héroïne [avec] de l’assurance, un chant expressif, d’excellentes vocalises et une tonalité sombre et riche », la soprano canadienne Kirsten MacKinnon a attiré l’attention du public en Amérique du Nord et en Europe. Diplômée de l’Institut de musique Curtis sous le mentorat d’Edith Wiens, elle a reçu la bourse Alfred Greenberg Memorial et une bourse de la Fondation Jacqueline Desmarais pour les jeunes chanteurs d’opéra canadiens. Sa saison 2023-2024 a été marquée par ses débuts à l’Opéra de Montréal (la Comtesse dans Les Noces de Figaro) et un retour à l’Opéra de Vancouver (Pamina dans La Flûte enchantée). En concert, elle a chanté un hommage à Maria Callas avec l’Orchestre symphonique de Laval.
À l’opéra, ses récents rôles marquants comprennent Fiordiligi dans Così fan tutte avec la Compagnie d’opéra canadienne et au Festival de Glyndebourne; la Comtesse dans Les Noces de Figaro au festival Maggio Musicale Fiorentino; Inès dans L’Africaine pour ses débuts à l’Opéra de Francfort, une prestation décrite par Heute Musik comme « enchanteresse »; ainsi que la Comtesse dans Capriccio, Micaëla dans Carmen, la Comtesse dans Les Noces de Figaro et Hanna Glawari dans La Veuve joyeuse. La soprano a également incarné Micaëla à l’Opéra de Philadelphia, Helena dans le Songe d’une nuit d’été avec le Festival d’Aix-en-Provence en tournée à Beijing, Pamina dans La Flûte enchantée et la Comtesse dans Les Noces de Figaro au Garsington.
En concert, Kirsten MacKinnon s’est produite avec l’Orchestre de la radio de Munich, l’Orchestre du Maggio Musicale Fiorentino, l’Orchestre philharmonique de la Radio néerlandaise, l’Orchestre symphonique de Toronto, l’Orchestre de chambre de Philadelphia, l’Orchestre de chambre de l’Institut Curtis et l’Orchestre symphonique de Vancouver. Elle a aussi donné des récitals à Vancouver, Philadelphie, New York, Bayreuth, Neumarkt et Spoleto.
Installée à Montréal, la soprano a remporté les auditions du Conseil national du Metropolitan Opera, le Grand Prix du Concours de musique du Canada à Montréal, et le Concours de chant du Classical Singer Magazine.
Une voix aux couleurs uniques et une présence scénique captivante, voilà ce qui distingue les prestations de la mezzo-soprano Allyson McHardy. Après des apparitions aux opéras de Paris et de Toulouse, la mezzo-soprano a fait ses débuts à l’Opéra de Drottningholm en juillet 2024 dans le rôle-titre d’Armide. Habituée de l’Orchestre du Centre national des Arts, elle se produira à Ottawa après son passage au Festival Artrosphere, en Arkansas, dans le Requiem de Verdi. Au cours de la saison 2023-2024, elle a chanté avec l’Orchestre symphonique de Vancouver, le Pacific Opera Victoria (Die Walküre de Wagner), ainsi que l’Orchestre symphonique d’Indianapolis et Early Music Vancouver (Le Messie de Haendel). La saison prochaine, elle renouera avec l’Opéra de Vancouver (Flight de Dove), l’ensemble Music of the Baroque (Theodora de Haendel) et l’Orchestre symphonique de Victoria (Neruda Songs de Lieberson).
En 2022-2023, Allyson McHardy a participé à la création de La beauté du monde à l’Opéra de Montréal et a interprété les cantates de Bach avec l’Orchestre symphonique de Montréal dirigé par Rafael Payare, Elias de Mendelssohn avec le Grand chœur philharmonique de Kitchener-Waterloo et La Résurrection de Haendel avec l’Opéra Atelier. On a également pu l’entendre dans la Neuvième symphonie de Beethoven avec l’Orchestre symphonique de Québec et l’Orchestre philharmonique de Calgary, et dans Rückert Lieder de Mahler avec l’Orchestre symphonique de Victoria. Elle s’est produite aux côtés des meilleurs orchestres du monde, interprétant des œuvres comme le Requiem de Ligeti avec l’Orchestre royal du Concertgebouw, Le Messie de Haendel à Saint-Louis et Chicago, Das Lied von der Erde de Mahler avec l’Orchestre symphonique de Vancouver, la Messe en do mineur de Mozart avec l’Orchestre symphonique de la Nouvelle-Écosse, et une production scénique de la Messe en ré mineur de Mozart avec l’Orchestre symphonique de Toronto. Finaliste aux prix Juno, Allyson McHardy a reçu deux prix Opus pour ses prestations avec l’Opéra de Montréal et l’Opéra de Québec.
Le ténor Andrew Haji est l’une des voix les plus sollicitées, tant sur la scène lyrique que dans les salles de concert d’Amérique du Nord et d’Europe. Après des débuts remarqués dans Saül de Haendel au Festival d’Édinbourg, il s’est produit pour la première fois avec les orchestres symphoniques de Chicago, de Kansas City et de Dresde, l’Orchestre de Cleveland et le NDR Radiophilharmonie de Hanovre. On pourra l’entendre avec les orchestres symphoniques de Houston et de Milwaukee, et au Carnegie Hall avec l’Orchestre de St Luke. Au cours de la saison 2023-2024, l’Ontarien s’est produit avec l’Orchestre symphonique de Seattle et le Grand chœur philharmonique de Kitchener-Waterloo (Passion selon saint Jean de Bach), l’Orchestre symphonique de Victoria (Le Messie), l’Orchestre symphonique de Calgary (Te Deum de Bruckner), l’Orchestre de St Luke au Carnegie Hall (Oratorio de Noël de Bach) et avec l’Orchestre du Centre national des Arts (Neuvième symphonie de Beethoven et Don Giovanni de Mozart dans le rôle de Don Ottavio).
Récemment, on a pu l’applaudir dans La Création de Haydn avec l’Orchestre symphonique de Montréal, dans les cantates de Bach avec la Société Handel and Haydn de Boston, dans Missa Solemnis de Beethoven avec le Chorus Niagara et la Neuvième symphonie de Beethoven avec l’Orchestre symphonique de Toronto. Il a également interprété Rodolfo dans La Bohème avec l’Orchestre Philharmonique et Cœur des Mélomanes, et Nemorino dans L’elisir d’amore au National Kaohsiung Center for the Arts (Taiwan).
Côté opéra, le ténor a chanté le rôle-titre dans La Clémence de Titus avec le Pacific Opera Victoria et dans La Bohème et L’elisir d’amore avec l’Orchestre de la Compagnie d’opéra canadienne. On a aussi pu l’entendre dans le Requiem de Mozart avec l’Orchestre de St Luke; Le Messie de Haendel avec l’Orchestre symphonique de Houston et l’Orchestre du Centre national des Arts; La Bohème avec l’Opéra d’Edmonton et l’Orchestre de la Compagnie d’opéra canadienne; La traviata et Macbeth avec l’Opéra de Calgary; la Neuvième symphonie de Beethoven avec l’Orchestre symphonique de Victoria; et la Messe en si mineur de Bach au Festival d’Elora.
Diplômé de l’École d’opéra de l’École de musique et d’art dramatique Guildhall et lauréat de plusieurs prix prestigieux, William Thomas s’est rapidement imposé comme l’un des jeunes chanteurs les plus prometteurs du moment.
Au cours de la saison 2023-2024, le Britannique a fait ses débuts à la Scala de Milan dans le rôle de Hobson de la nouvelle production de Peter Grimes, et au Royal Opera House dans le rôle de Colline dans La Bohème. En concert, on a pu l’entendre dans le Stabat Mater de Rossini avec l’Orchestre Hallé dirigé par sir Mark Elder, et le Requiem de Verdi avec l’Orchestre symphonique écossais de la BBC et Ryan Wigglesworth.
Il a également chanté au Wiener Staatsoper, au Festival Seiji Ozawa Matsumoto, à l’English National Opera, au Garsington Opera, au Festival Grange et à l’Opéra de Rouen Normandie. Prochainement, il sera de retour au Royal Opera et au Festival de Glyndebourne, et fera ses débuts à l’Opéra de Cologne et au Bayerische Staatsoper.
On a pu l’applaudir aussi dans de nombreux programmes de concert, notamment au Festival de Salzbourg avec la Camerata de Salzbourg et Manfred Honeck, avec l’Opéra et le Chœur Monteverdi sous la direction de Dinis Sousa, aux BBC Proms avec la Britten Sinfonia et David Bates, au Festival d’Édimbourg avec The English Concert et John Butt, avec l’Orchestre symphonique de Londres et François-Xavier Roth, et avec l’Orchestre symphonique d’Anvers et Phillip von Steinacker.
La Société chorale d’Ottawa (SCO), l’un des meilleurs grands ensembles vocaux canadiens, retrouve ses voix en audition à travers la région de la capitale nationale. En plus de présenter une série de concerts annuels à ses abonnées, la SCO se produit régulièrement avec l’Orchestre du Centre national des Arts, performe sous la direction de chefs de chœur renommés ainsi qu’avec des artistes vocaux distingués, et fait des tournées internationales. Sa programmation est variée et ambitieuse – de chefs d’œuvres classiques jusqu’à l’audacieuse musique des compositeurs et compositrices d’aujourd’hui.
Fidèle à sa vision rassembleuse, la SCO encourage la relève canadienne en donnant à de jeunes solistes, chefs de chœur et choristes des occasions de perfectionnement. La Société commande et interprète de nouvelles œuvres, recrute des instrumentistes d’ici, offre des bourses et invite les talentueux chœurs de jeunes de la région à partager sa scène.
La saison 2023-2024 débutera par la Sélection du temps des fêtes au Centre national des Arts, puis de la musique de saison le 17 décembre (à l’Église Saint-François d’Assise), avec le célèbre acteur Pierre Brault dans le rôle de conteur. Le 5 mars 2024, la SCO présentera Chichester Psalms de Leonard Bernstein et d’autres œuvres de compositeurs juifs, au Centre Carleton Dominion-Chalmers. Le 26 mai, elle interprétera les Te Deum de Haydn, Dvořák et Arvo Pärt à Saint-François d’Assise. La saison se terminera avec la Neuvième symphonie de Beethoven au Centre national des Arts les 19 et 20 juin 2024.
Gabrielle Gaudreault est directrice artistique de la Société chorale d’Ottawa et de la Société chorale de Saint-Lambert. Elle est également chargée de cours à l’École de musique Schulich de l’Université McGill, où elle dirige les ensembles choraux et supervise les étudiantes et étudiants des cycles supérieurs en direction. Cheffe, pédagogue et pianiste collaboratrice recherchée, Gabrielle Gaudreault a été cheffe adjointe du Kent Nagano au Staatsoper Hamburg, cheffe adjointe du National Children’s Chorus à Washington, D.C., et cheffe apprentie du Chœur national des jeunes du Canada. Au Québec, elle a été directrice artistique de la Chorale des enfants de la Rive-Sud (Saint-Lambert) et directrice musicale du chœur de l’église St-Augustine (Saint-Bruno).
En 2020, elle a co-fondé la CG Music Academy avec son conjoint, Chris, et a terminé son doctorat en direction de chœur à l’Université McGill. Elle est également titulaire d’une maîtrise en théorie musicale et direction de chœur de l’Université d’Indiana. Ses recherches portent sur l’approche pédagogique de la répétition chorale et les œuvres chorales composées au Québec vers la fin du XXe siècle.
L’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) du Canada est reconnu pour la passion et la clarté de son jeu, ses programmes d’apprentissage et de médiation culturelle visionnaires et son soutien indéfectible à la créativité canadienne. Situé à Ottawa, la capitale nationale, il est devenu depuis sa fondation en 1969 l’un des ensembles les plus encensés et les plus dynamiques du pays. Sous la gouverne du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du CNA reflète le tissu social et les valeurs du Canada, nouant des liens avec des communautés de tout le pays grâce à sa programmation inclusive, ses récits puissants et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a façonné la vision artistique de l’Orchestre depuis qu’il en a pris les rênes en 2015, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, Pinchas Zukerman, qui a dirigé l’ensemble pendant 16 saisons. Le maestro Shelley jouit par ailleurs d’une belle renommée qui s’étend bien au-delà des murs du CNA, étant également premier chef d’orchestre associé de l’Orchestre philharmonique royal au Royaume-Uni ainsi que directeur artistique et musical d’Artis—Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples aux États-Unis. Au CNA, Alexander Shelley est épaulé dans son rôle de leader par le premier chef invité John Storgårds et par le premier chef des concerts jeunesse Daniel Bartholomew-Poyser. En 2024, l’Orchestre a ouvert un nouveau chapitre avec la nomination d’Henry Kennedy au nouveau poste de chef d’orchestre en résidence.
Au fil des ans, l’Orchestre a noué de nombreux partenariats avec des artistes de renom comme James Ehnes, Angela Hewitt, Renée Fleming, Hilary Hahn, Jeremy Dutcher, Jan Lisiecki, Ray Chen et Yeol Eum Son, assoyant ainsi sa réputation d’incontournable pour les talents du monde entier. L’ensemble se distingue à l’échelle internationale par son approche accessible, inclusive et collaborative, misant sur le langage universel de la musique pour communiquer des émotions profondes et nous faire vivre des expériences communes qui nous rapprochent.
Depuis sa fondation en 1969, l’Orchestre du CNA fait la part belle aux tournées nationales et internationales. Il a joué dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et a reçu de nombreuses invitations pour se produire à l’étranger. Avec ces tournées, l’ensemble braque les projecteurs sur les artistes et les compositeurs et compositrices du Canada, faisant retentir leur musique sur les scènes de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Asie.
Tobi Hunt McCoy poursuit sa collaboration saisonnière avec l’Orchestre du CNA à titre de régisseuse. Lors des saisons précédentes, elle a notamment été à la régie pour Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn avec Christopher Plummer en 2001 et Colm Feore en 2014. Pour l’Orchestre symphonique d’Edmonton, elle a assuré avec Jack Everly la coproduction de La belle époque de la radio, un concert Pops de musique des années 1940 qu’ils avaient produit ensemble en 2007 pour l’Orchestre du CNA.
En 2018, McCoy a fait ses débuts de comédienne à la Salle Southam en jouant son propre rôle dans L’Orchestre de la planète X de la Magic Circle Mime Co. Comme régisseuse, elle a fait un peu de tout : aidé Suzanne et la comtesse à expliquer les subtilités de l’amour conjugal au comte et à Figaro dans Les Noces de Figaro; gardé les yeux ouverts (pour la première fois de sa vie) pendant la scène des singes volants dans le Magicien d’Oz; demandé (par erreur!) à Patrick Watson de montrer une pièce d’identité en coulisses; retenu son souffle devant les prouesses des acrobates du Cirque à Broadway; continué d’exercer son français de la Colombie-Britannique grâce aux conseils des choristes d’Ottawa et acclamé Luke et la princesse Leia avec Charlie Ross, Émilie Fournier et Erik Ochsner dans le cadre du concert Pops Star Wars.
Dans son temps libre, elle s’occupe du département d’arts, d’anglais, de théâtre et de techniques de documentation au Lisgar Collegiate Institute.
Premiers violons
Yosuke Kawasaki (violon solo)
Jessica Linnebach (violon solo associée)
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo)
Emily Westell
Marjolaine Lambert
Carissa Klopoushak
Manuela Milani
*Martine Dubé
*Erica Miller
*Oleg Chelpanov
*Renée London
*Heather Schnarr
Seconds violons
Emily Kruspe
Jeremy Mastrangelo
Frédéric Moisan
Leah Roseman
Winston Webber
Edvard Skerjanc
Karoly Sziladi
Mark Friedman
Zhengdong Liang
*Andréa Armijo Fortin
*Sara Mastrangelo
*Sarah Williams
Altos
Jethro Marks (solo)
David Marks (solo associé)
David Goldblatt (assistant solo)
David Thies-Thompson
Paul Casey
Tovin Allers
*Mary-Kathryn Stevens
Violoncelles
Rachel Mercer (solo)
Julia MacLaine (assistante solo)
Marc-André Riberdy
Timothy McCoy
Leah Wyber
*Karen Kang
*Desiree Abbey
Contrebasses
Max Cardilli (assistant principal)
Vincent Gendron
**Marjolaine Fournier
*Paul Mach
*Doug Ohashi
Flûtes
Joanna G’froerer (solo)
Stephanie Morin
*Christian Paquette
Hautbois
Charles Hamann (solo)
Anna Petersen
Cor anglais
Anna Petersen
Clarinettes
Kimball Sykes (solo)
Sean Rice
Bassons
Darren Hicks (solo)
Vincent Parizeau
*Carmelle Préfontaine
Cors
*Ryan Little (solo invitée)
Julie Fauteux (solo associée)
Lawrence Vine
Lauren Anker
Louis-Pierre Bergeron
*Olivier Brisson
Trompettes
**Karen Donnelly (solo)
*Andrew McCandless (solo invite)
**Steven van Gulik
*Amy Horvey
*Patrick Smithers
Trombones
*Steve Dyer (solo invité)
Colin Traquair
Trombones basses
Zachary Bond
Tubas
Chris Lee (solo)
Timbales
* Andrei Malashenko (solo invité)
Percussion
Jonathan Wade
*Andrew Johnson
*Joe Desotelle
Musicothécaire principale
Nancy Elbeck
Musicothécaire adjoint
Corey Rempel
Cheffe du personnel
Meiko Lydall
Coordinatrice du personnel de l’Orchestre
Laurie Shannon
*Instrumentistes surnuméraires
**En congé
Elena Arsenault
Sandy Bason
Loretta Cassidy
Victoria Devita*
Kathy Dobbin
Mary Egan*
Adriane Epprecht*
Jane Flook
Deirdre Garcia
Beth Granger
Lucia Guidi-Mazzola*
Julie Henderson
Amy Heron
Floralove Katz
Alison Lamont
Amily Li*
Anna Lo
Joyce Lundberg
Pat MacDonald
Marie Magistry*
Anaïs Martin
Sarah McDermott
Amy McKay*
Logann McNamara
Shailla Nargundkar
Erin O’Manique*
Karleigh Palmer*
Nicole Park*
Kylie Pratt
Nancy Savage
Stephanie Sewell
Bronwyn Thies-Thompson*
Anita Tong
Ellen Tsai*
Liz Wiebe*
Jean Wylie*
Malaïka Zarrouki*
Joan Auden
Jo-Anne Bacon
Carolynne Ball*
Ruth Belyea
Mireille Bergeron*
Patricia (Trish) Broad
Jennifer Brown
Miriam Carpenter*
Heather David
Jennifer Davis
Raquel Farrar
Rachel Gagnon
Mary Beth Garneau
Adele Graf
Lisa Hans
Lisanne Hendelman
Natalie Hunter
Patricia Jackson
Eileen Johnson
Josée Lalonde*
Stéphanie Lalonde*
Samantha Larson
Emma Lassiter
Merlyna Lim*
Lois Marion
Mary Martel-Cantelon
Beth Martin
Lisa McMurray
Bridget Nardi*
Heather Reid
Peggy Robinson
Elizabeth Shore
Sally Sinclair
Victoria Sinclair
Christina Stapper*
Claire Thompson
Catherine Trinkwon
Tanya Vainet
Jenn Walsh
Karmen Walther*
Brendalee Wilson
Jean-Sébastien Allaire*
Guy Bellemare
Bernard Cayouette*
Tim Coonen
Charlie Donnely
John Goldsmith
Toby Greenbaum
Wendy Hall*
Ross Jewel*
David Kidston*
Roy Lidstone
Iain MacPherson*
John McBride
Kathryn McCarthy
Jack McCracken*
Simon McMillan
Sebastian Rodriguez Mayén*
Jean-Francois Tardiff*
Dennis Van Staalduinen*
Paul Badertscher
Mike Beauchamp
Roger Butt
Christopher Devita*
Martin Edwards
Rowan Elsdon*
Daniel Godard*
Nikhil Gopal*
Etienne Grall
Doug Hall*
Greg Huyer*
Gary King
Jean-Bossuet Lazarre*
John Litster
Ian MacMillan
Christopher Mallory*
Blixa McCracken*
Bruce Pettipas*
Mathieu Roussel-Lewis
William Sanna
Daniel Savoie*
Glen Seeds*
Mark Silver
Victor Toma*
Geoff White
*Choriste invité
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre