Dernière mise à jour: 17 octobre 2023
An einem lichten Morgen (« Par un matin lumineux »), op. 23, no 2
Geheimes Flüstern hier und dort (« Murmures secrets ici et là »), op. 23, no 3
Liebeszauber (« La magie de l’amour »), op. 13, no 3
I. Nicht zu schnell –
II. Langsam –
III. Sehr lebhaft
ENTRACTE
I. Un poco sostenuto – Allegro
II. Andante sostenuto
III. Un poco allegretto e grazioso
IV. Adagio – Allegro non troppo ma con brio
An einem lichten Morgen
Source allemande : Hermann Rollett
An einem lichten Morgen,
Da klingt es hell im Tal:
Wach’ auf, du liebe Blume,
Ich bin der Sonnenstrahl!
Erschließe mit Vertrauen
Dein Blütenkämmerlein
Und laß die heiße Liebe
In’s Heiligtum hinein.
Ich will ja nichts verlangen
Als liegen dir im Schoß
Und deine Blüte küssen,
Eh’ sie verwelkt im Moos.
Ich will ja nichts begehren
Als ruh’n an deiner Brust
Und dich dafür verklären
Mit sonnenheller Lust.
Geheimes Flüstern hier und dort
Source allemande : Hermann Rollett
Geheimes Flüstern hier und dort,
Verborg’nes Quellenrauschen,
O Wald, o Wald, geweihter Ort,
Laß mich des Liebens reinstes Wort,
in Zweig und Blatt belauschen!
Und schreit’ ich in den Wald hinaus,
Da grüßen mich die Bäume,
Du liebes, freies Gotteshaus,
Du schließest mich mit Sturmgebraus
In deine kühlen Räume!
Was leise mich umschwebt, umklingt,
Ich will es treu bewahren,
Und was mir tief zum Herzen dringt,
Will ich, vom Geist der Lieb’ beschwingt,
In Liedern offenbaren!
Liebeszauber
Source allemande : Emanuel Geibel
Die Liebe saß als Nachtigall
Im Rosenbusch und sang;
Es flog der wundersüße Schall
Den grünen Wald entlang.
Und wie er klang, - da stieg im Kreis
Aus tausend Kelchen Duft,
Und alle Wipfel rauschten leis’,
Und leiser ging die Luft;
Die Bäche schwiegen, die noch kaum
Geplätschert von den Höh’n,
Die Rehlein standen wie im Traum
Und lauschten dem Getön.
Und hell und immer heller floß
Der Sonne Glanz herein,
Um Blumen, Wald und Schlucht ergoß
Sich goldig roter Schein.
Ich aber zog den Wald entlang
Und hörte auch den Schall.
Ach! was seit jener Stund’ ich sang,
War nur sein Widerhall.
An einem lichten Morgen (« Par un matin lumineux »), op. 23, no 2
Geheimes Flüstern hier und dort (« Murmures secrets ici et là »), op. 23, no 3
Liebeszauber (« La magie de l’amour »), op. 13, no 3
Parmi les thèmes poétiques qui imprègnent les vingt-huit lieder (ou mélodies pour voix et piano) de Clara Schumann (1819-1896) qui nous sont parvenus (de nombreux autres ont été perdus), les splendeurs de la nature occupent une place de choix. Trait typiquement romantique, cette imagerie naturelle se veut aussi l’expression de sentiments humains, et l’écriture pour la voix et pour le piano de Schumann crée des paysages musicaux et affectifs qui accroissent la portée des poèmes qu’elle choisit. Ainsi, An einem lichten Morgen, op. 23, no 2 (« Par un matin lumineux », composé en 1853) est une ode passionnée et quasi charnelle à l’amour qui regorge de métaphores botaniques – par exemple, le soleil rêve d’embrasser une fleur et de reposer sur son sein. Cette ardeur est portée par un tempo vif, une partie vocale qui monte progressivement vers son apogée à la fin du lied et une partie de piano dominée par des envolées d’arpèges rapides.
Geheimes flüstern hier und dort, op. 23, no 3 (« Murmures secrets ici et là », 1853), comme le lied précédent, fait usage d’un poème tiré du roman Jucunde de Hermann Rollett, mais la passion fait maintenant place à une profonde sérénité. Ici, une forêt se veut le lieu consacré d’une transcendance spirituelle dans laquelle le feuillage des arbres fait entendre « le mot le plus pur de la vie ». Le tempo est « lent et très doux » et les arpèges descendants de piano chuchotent sous une mélodie vocale paisible. La dernière strophe évoque le pouvoir de l’art de sublimer la douleur en musique – un thème qui avait peut-être des résonnances personnelles pour la compositrice, alors qu’en 1853 la santé de Robert se faisait de plus en plus chancelante.
Liebeszauber, op. 13, no 3 (« La magie de l’amour », 1842) date quant à lui des premières années du mariage de Clara et Robert. Dans ce lied effervescent et empreint de fraîcheur, la nature se tait pour écouter le chant de l’amour, qui résonne en triolets bouillonnants au piano et en arcs pleins d’élan à la voix. Ce mouvement perpétuel ralentit seulement à la fin du lied, alors que le narrateur ou la narratrice constate qu’il ou elle ne peut reproduire que l’écho de ce chant.
Note de programme par Julie Pedneault-Deslauriers
I. Nicht zu schnell –
II. Langsam –
III. Sehr lebhaft
Les préoccupations de Robert Schumann (1810-1856) quant à l’orientation future de la musique orchestrale après Beethoven concernaient non seulement la symphonie, mais aussi le concerto. Après avoir tenté en vain d’écrire son propre concerto pour piano, et après avoir passé des années à examiner ceux de ses contemporains (pour sa revue Neue Zeitschrift für Musik), Schumann a commencé à développer ses propres idées sur l’évolution du concerto en trois mouvements. Dans un article de 1839, il explique ce à quoi cela pourrait ressembler :
« Nous devons créer un genre [de concerto en un seul mouvement] qui consiste en un mouvement plus long dans un tempo modéré, dans lequel la section préliminaire prendrait la place d’un premier Allegro, la section cantabile, celle de l’Adagio, et une fin brillante, celle du Rondo. »
Il a d’abord tenté de réaliser son idée avec la Fantasie expérimentale pour piano et orchestre de 1841, qui est ensuite devenue le premier mouvement de son Concerto pour piano (1845). Ce dernier s’inscrit presque dans le plan en trois mouvements qu’il préconisait, les deuxième et troisième mouvements étant reliés par une transition innovante qui revient sur le premier mouvement et anticipe le troisième. Ce n’est que près d’une décennie plus tard, lorsqu’il composa le Concerto pour violoncelle, dont les trois mouvements sont tous reliés, qu’il se rapprocha le plus de ce qu’il souhaitait.
C’est en septembre 1850 que Schumann termina l’ébauche du Concerto pour violoncelle (qu’il a d’abord appelé Konzertstück, ou pièce de concert). Après avoir eu du mal à trouver un éditeur et n’ayant pu persuader les violoncellistes de l’interpréter, il l’arrangea pour violon et l’envoya à Joseph Joachim. (Joachim ne l’a cependant jamais joué; l’arrangement n’ayant été redécouvert que dans les années 1980.) En 1853, après son admission à l’asile d’Endenich, Robert parvint à corriger les épreuves de l’original et l’envoya pour publication. Pourtant, le concerto n’a été interprété en public qu’en juin 1860, quatre ans après la mort de Schumann. Pendant le reste du XIXe siècle, il n’a fait l’objet que d’un petit nombre d’exécutions. Aujourd’hui, sa place dans le répertoire de concert est due aux efforts de violoncellistes du XXe siècle comme Pablo Casals, Gregor Piatigorsky ou Jacqueline du Pré.
De façon inhabituelle pour un concerto, Schumann, dans son opus 129, met l’accent sur le lyrisme plutôt que sur la virtuosité. C’est peut-être pour cette raison que l’œuvre n’a pas immédiatement séduit les violoncellistes. Comme l’a fait remarquer le musicologue Joseph Kerman, la partie de violoncelle est, dès le départ, « menée par le chant », avec une mélodie teintée de pathos qui évolue en « un crescendo émotif qui passe de la ferveur à la passion, puis au ravissement. » Le deuxième mouvement s’apparente à un lied (mélodie allemande) surtout nostalgique. Ici, Schumann utilise un procédé novateur : il fait suivre le violoncelle soliste par le violoncelle solo de l’orchestre, ce qui confère à la mélodie une richesse toute particulière. Il semble que Schumann ait voulu se délecter du jeu des sonorités entre le soliste et l’orchestre. C’est d’ailleurs ce qu’un concerto devait être selon lui : « un combat courtois entre le soliste et les voix distinctes de l’orchestre ».
Pour relier les mouvements entre eux et donner au concerto une sorte de trajectoire émotive, Schumann a renoncé à certaines des caractéristiques associées au genre. Par exemple, dans le premier mouvement, à la place de l’habituelle cadence, Schumann attribue au violoncelle une ligne passionnée qui se déploie graduellement jusqu’au mouvement lent. La transition vers le troisième mouvement, en revanche, est un mini-drame en soi. Après la mélodie du deuxième mouvement, la flûte et la clarinette rappellent la première phrase jouée par le violoncelle dans le premier mouvement, d’où une intense effusion de l’instrument soliste, à la manière d’un récitatif, qui s’accélère ensuite dans le finale. Le troisième mouvement est en grande partie une danse énergique, robuste et assez grave. Enfin, nous avons droit à une cadence qui est un mélodrame enflammé plutôt qu’un étalage de prouesses. Suit un passage assez extraordinaire, où l’orchestre s’immisce dans les rêveries du violoncelle avant de se frayer un chemin et d’entreprendre un sprint final.
Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
I. Un poco sostenuto – Allegro
II. Andante sostenuto
III. Un poco allegretto e grazioso
IV. Adagio – Più andante – Allegro non troppo ma con brio
Brahms (1833–1897) a commencé à ébaucher sa Première symphonie en 1855, à l’âge de 22 ans, mais ne l’a achevée qu’en 1876, à 43 ans, tant l’héritage des neuf symphonies de Beethoven lui paraissait prestigieux et intimidant. (« Vous ne savez pas ce que c’est que d’être poursuivi par ses pas », disait-il.) La Première de Brahms a reçu un accueil enthousiaste et, vers la fin d’un siècle dominé par des radicaux comme Franz Liszt et Richard Wagner, elle a constitué un coup d’éclat pour les mélomanes attachés aux formes anciennes. (Hans von Bülow est allé jusqu’à l’appeler « la Dixième ».) Cependant, malgré sa déférence envers les modèles classiques (notamment l’architecture en quatre mouvements), il s’agissait d’une œuvre profondément personnelle fondée sur une technique symphonique originale : la création d’une structure dense et unifiée par le développement intensif de courts motifs mélodiques et rythmiques germinaux. Arnold Schoenberg a inventé l’expression « variation développante » pour désigner cette pratique et a récusé les accusations d’académisme qui pesaient sur Brahms, le défendant comme le compositeur le plus progressiste de son époque.
La majestueuse introduction lente établit le ton sérieux, voire tragique, du premier mouvement, et l’Allegro qui suit, avec son élan rythmique beethovénien, a le caractère d’un scherzo sombre et angoissé (les tonalités mineures sont inhabituellement proéminentes). Ensuite vient le mouvement lent, comme le soleil après la tempête; plusieurs thèmes s’y succèdent, si bien que la musique se déploie comme un seul flot de mélodies, devenant de plus en plus intense et passionnée pour finalement atteindre un véritable pathos. Pour le troisième mouvement, au lieu d’un menuet ou d’un scherzo, Brahms a écrit l’une de ces pastorales douces et lumineuses qui allaient devenir sa marque de fabrique, tout en conservant la forme conventionnelle du menuet et du trio à trois voix (ABA).
Dans l’introduction lente du finale, un thème majestueux au cor (semblable à l’appel d’un berger des Alpes) et une mélodie de type choral aux cuivres semblent appeler une résolution; l’Allegro qui suit commence par une mélodie émouvante, apparentée à un hymne (aux cordes), qui évoque « l’Ode à la joie » de la Neuvième de Beethoven. (Lorsque quelqu’un l’a fait remarquer à Brahms, il a répondu que « n’importe quel abruti » pouvait s’en rendre compte. En effet, c’est une interprétation de la Neuvième qui l’avait amené, à 21 ans, à envisager d’écrire une symphonie.) Le finale n’est pas dépourvu de surprises (notamment le retour du thème de cor « alpin »), ni de moments d’obscurité et de malaise, mais ils passent. Dans une coda plus rapide, le thème principal Allegro est rejoint par le « choral » de l’introduction, amenant la symphonie à sa triomphale conclusion.
Note de programme par Kevin Bazzana (traduit de l’anglais)
Décrit comme « un communicateur né, sur scène comme dans la vie » (The Telegraph), Alexander Shelley se produit sur six continents avec les plus grands ensembles et solistes de la planète.
Reconnu pour sa technique de direction « impeccable » (Yorkshire Post) et pour « la précision, la distinction et la beauté de sa gestique […] quelque chose que l’on n’a plus vraiment vu depuis Lorin Maazel » (Le Devoir), le maestro est aussi célébré pour la clarté et l’intégrité de ses interprétations et pour la créativité et l’audace de sa programmation. Il a à ce jour dirigé plus de 40 premières mondiales d’envergure, des cycles acclamés des symphonies de Beethoven, de Schumann et de Brahms, des opéras, des ballets et des productions multimédias novatrices.
Il est depuis 2015 directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada et premier chef associé de l’Orchestre philharmonique royal de Londres. En avril 2023, il a été nommé directeur artistique et musical d’Artis—Naples en Floride, prenant ainsi les rênes artistiques de l’Orchestre philharmonique de Naples et de tous les volets de cette organisation multidisciplinaire. La saison 2024–2025 est sa première à ce poste.
Alexander Shelley se produira également cette saison avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham, l’Orchestre symphonique du Colorado, l’Orchestre philharmonique de Varsovie, l’Orchestre symphonique de Seattle, le Chicago Civic Orchestra et l’Orchestre symphonique national d’Irlande. Il est régulièrement invité par les plus grands orchestres d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Australasie, dont l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Konzerthausorchester Berlin, l’Orchestre de la Suisse Romande, les orchestres philharmoniques d’Helsinki, de Hong Kong, du Luxembourg, de Malaisie, d’Oslo, de Rotterdam et de Stockholm et les orchestres symphoniques de Sao Paulo, de Houston, de Seattle, de Baltimore, d’Indianapolis, de Montréal, de Toronto, de Munich, de Singapour, de Melbourne, de Sydney et de Nouvelle-Zélande.
Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman à titre de directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en septembre 2015, devenant le plus jeune chef à occuper ce poste dans l’histoire de l’ensemble. Ce dernier a depuis été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen) et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord pour sa programmation (Maclean’s). Le maestro a mené ses troupes dans des tournées d’envergure au Canada, en Europe et au Carnegie Hall, où il a dirigé la première de la Symphonie no 13 de Philip Glass.
À la tête de l’Orchestre du CNA, Alexander Shelley a commandé des œuvres révolutionnaires, dont Réflexions sur la vie et RENCONTR3S, et fait paraître plusieurs albums finalistes aux prix JUNO. En réaction à la pandémie et aux questions de justice sociale qui dominent notre époque, il a lancé les séries vidéo L’OCNA en direct et INCONDITIONNEL.
En août 2017 se concluait le mandat du maestro Shelley à la direction de l’Orchestre symphonique de Nuremberg, période décrite comme un âge d’or par la critique et le public.
Sur la scène lyrique, Alexander Shelley a dirigé La veuve joyeuse et le Roméo et Juliette de Gounod (Opéral royal danois), La bohème (Opera Lyra / Centre national des Arts), Louis Riel (Compagnie d’opéra canadienne / Centre national des Arts), Iolanta (Deutsche Kammerphilharmonie de Brême), Così fan tutte (Opéra Orchestre National Montpellier), Les noces de Figaro (Opera North), Tosca (Innsbruck) ainsi que Les noces de Figaro et Don Giovanni en version semi-scénique au CNA.
Lauréat du prix ECHO et du Deutsche Grunderpreis, le chef s’est vu décerner en avril 2023 la Croix fédérale du Mérite par le président allemand Frank-Walter Steinmeier en reconnaissance de ses services à la musique et à la culture.
À titre de fondateur et directeur artistique de la Schumann Camerata et de sa série avant-gardiste 440Hz à Düsseldorf et de directeur artistique du projet Zukunftslabor de la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, ainsi que par ses nombreuses tournées à la tête de l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne, il cherche constamment à inspirer les futures générations d’instrumentistes et d’adeptes de musique classique.
Alexander Shelley fait régulièrement des présentations instructives et passionnées sur ses programmes avant et après les concerts. Il participe aussi à de nombreuses entrevues et produit des balados sur le rôle de la musique classique dans la société. Seulement à Nuremberg, il a accueilli en neuf ans plus d’un demi-million de personnes aux concerts annuels du Klassik Open Air, le plus grand événement de musique classique d’Europe.
Né à Londres en octobre 1979 et fils de célèbres pianistes concertistes, Alexander Shelley a étudié le violoncelle et la direction d’orchestre en Allemagne. Il s’est d’abord signalé en remportant à l’unanimité le premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. La critique l’a décrit comme « le jeune chef d’orchestre le plus passionnant et le plus doué à avoir récolté ce prix hautement prestigieux ».
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
Le violoncelliste franco-allemand Nicolas Altstaedt est un des artistes les plus sollicités et les plus polyvalents à l’heure actuelle. Soliste, chef d’orchestre et directeur artistique, il dispose d’un répertoire qui va de la musique ancienne à la musique contemporaine, interprété sur des instruments d’hier comme d’aujourd’hui.
Ses engagements pour la saison 2023-2024 comprennent des tournées avec l’Australian Chamber Orchestra, l’Orchestre des Champs-Elysées, sous la baguette de Philippe Herreweghe, ainsi que l’ensemble Arcangelo, sous la direction de Jonathan Cohen. Nicolas Altstaedt fera également ses débuts avec le Bamberger Symphoniker, l’Orchestre Philharmonia, l’Orchestre symphonique de Montréal et l’Orchestre du CNA, et retrouvera l’Orchestre philharmonique de Londres, sous la baguette d’Ed Gardner.
Nicolas Altstaedt joue régulièrement sur des instruments d’époque avec des ensembles comme Il Giardino Armonico, B’Rock et l’Academy of Ancient Music. En tant que chef d’orchestre, il travaille en étroite collaboration avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre de chambre écossais, le Münchener Kammerorchester et Les Violons du Roy. Comme chambriste, le violoncelliste se produit au Festival Mozart et au Festival d’été de Salzbourg, au Verbier Festival, aux BBC Proms, au Festival de Lucerne, au Festival du Printemps de Prague et au Musikfest Bremen.
Il a fait des apparitions conjointes avec des compositrices et compositeurs comme Thomas Adès, Jörg Widmann, Thomas Larcher, Fazıl Say et Sofia Gubaidulina, ce qui a renforcé sa réputation d’interprète de grand talent de la musique contemporaine. De nouveaux concertos par Márton Illés et Erkki Sven Tüür sont également prévus cette saison, et par Liza Lim en 2024-2025.
Son enregistrement le plus récent pour le Festival de Lockenhaus reçoit en 2020 le prix du BBC Music Magazine pour la musique de chambre et le prix Gramophone. Il a été récipiendaire du Prix du Crédit Suisse en 2010, du Beethoven-Ring de Bonn en 2015 et du Musikpreis der Stadt Duisburg en 2018, et a été sacré artiste de la nouvelle génération par la BBC en 2010-2012.
Née à Cleveland, en Ohio, Midori Marsh est une soprano américano-canadienne. Elle est titulaire d’un baccalauréat en musique de l’Université Wilfrid-Laurier (2017) et d’une maîtrise en musique (opéra) de l’Université de Toronto (2020). À l’automne 2019, elle remporte le premier prix et le prix du public au concours Centre Stage de la Compagnie d’opéra canadienne (COC). Pendant trois ans, elle fait partie de l’Ensemble Studio de la COC.
Visage bien connu de la scène lyrique au Canada, Midori Marsh est une « interprète habitée et élégante » à la « voix d’une expressivité rare » qui s’est produite avec l’Opéra Tapestry, l’Against the Grain Theatre, l’Orchestre symphonique de Toronto ou encore l’Orchestre du CNA. Pour la COC, elle a incarné Nella dans Gianni Schicchi, Annina dans La Traviata, Frasquita dans Carmen, Papagena dans La Flûte enchantée, en plus de chanter comme soliste soprano dans le Requiem de Mozart.
En 2020, elle figure sur la liste des « 30 talents de moins de 30 ans à surveiller en musique classique », selon la CBC. Deux ans plus tard, elle est sélectionnée aux prix Dora Mavor Moore pour son interprétation de Papagena dans La Flûte enchantée (COC). En 2023, elle obtient la première place aux prix Quilico et termine demi-finaliste au concours Laffont du Metropolitan Opera et finaliste au concours Lotte Lenya.
Artiste novateur, le pianiste classique queer Darren Creech, dont le jeu est « remarquablement rafraîchissant et attrayant » (Ludwig van Toronto), « incarne l’espoir d’un renouveau sur la scène musicale classique » (CBC Music). Ses prestations en solo hors du commun entraînent des publics variés dans un périple émotionnel. Déjouant toutes les attentes, elles sont décrites comme des « tours de force caractérisés par un style percutant » (Ludwig van Toronto). Avec sa touche distinctive, il conçoit les éclairages, compose des interludes poétiques et peaufine ses tenues subversives.
En tant que collaborateur, il a œuvré comme compositeur et pianiste sur l’album Gateway Experience (sorti en mai 2023) de Witch Prophet, en nomination pour le prix Polaris, et a travaillé avec l’artiste de théâtre Dasha Plett dans le cadre de son spectacle Études for Keyboard au festival Cluster de Winnipeg. De plus, il se produit et enregistre fréquemment avec le violoncelliste et compositeur cri-mennonite Cris Derksen.
Le travail de Darren Creech s’étend au-delà de la scène, jetant des ponts entre les communautés et les organisations. Il s’est notamment illustré au Festival international du film de Toronto avec André Aciman, auteur de Call Me By Your Name, au spectacle de clôture du festival Luminato aux côtés de Cris Derksen et de huit chorales au coucher du soleil, ainsi qu’au spectacle de clôture du Suoni Per Il Popolo, à Montréal, avec le Queer Songbook Orchestra.
Comme musicien de studio, il a enregistré pour l’émission Tiny Desk sur les ondes de NPR, le balado Stolen: Surviving St. Michael’s, lauréat des prix Pulitzer et Peabody en 2023, et l’émission Q de CBC Radio. On peut l’entendre jouer sur les trames sonores des films Spaceship Earth (2020) et Leilani’s Fortune (2023), deux documentaires produits par NEON. Réputé pour son jugement sûr, il a participé au jury des prix Juno et siège maintenant au comité consultatif artistique de la Music Gallery.
Ayant grandi au Sénégal, en Afrique de l’Ouest, Darren Creech a une approche non conventionnelle de la scène, teintée de ses expériences interculturelles. Il est titulaire d’une maîtrise en musique (interprétation au piano) de l’Université de Montréal et d’un baccalauréat spécialisé en musique de l’Université Wilfrid Laurier.
L’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) du Canada est reconnu pour la passion et la clarté de son jeu, ses programmes d’apprentissage et de médiation culturelle visionnaires et son soutien indéfectible à la créativité canadienne. Situé à Ottawa, la capitale nationale, il est devenu depuis sa fondation en 1969 l’un des ensembles les plus encensés et les plus dynamiques du pays. Sous la gouverne du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du CNA reflète le tissu social et les valeurs du Canada, nouant des liens avec des communautés de tout le pays grâce à sa programmation inclusive, ses récits puissants et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a façonné la vision artistique de l’Orchestre depuis qu’il en a pris les rênes en 2015, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, Pinchas Zukerman, qui a dirigé l’ensemble pendant 16 saisons. Le maestro Shelley jouit par ailleurs d’une belle renommée qui s’étend bien au-delà des murs du CNA, étant également premier chef d’orchestre associé de l’Orchestre philharmonique royal au Royaume-Uni ainsi que directeur artistique et musical d’Artis—Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples aux États-Unis. Au CNA, Alexander Shelley est épaulé dans son rôle de leader par le premier chef invité John Storgårds et par le premier chef des concerts jeunesse Daniel Bartholomew-Poyser. En 2024, l’Orchestre a ouvert un nouveau chapitre avec la nomination d’Henry Kennedy au nouveau poste de chef d’orchestre en résidence.
Au fil des ans, l’Orchestre a noué de nombreux partenariats avec des artistes de renom comme James Ehnes, Angela Hewitt, Renée Fleming, Hilary Hahn, Jeremy Dutcher, Jan Lisiecki, Ray Chen et Yeol Eum Son, assoyant ainsi sa réputation d’incontournable pour les talents du monde entier. L’ensemble se distingue à l’échelle internationale par son approche accessible, inclusive et collaborative, misant sur le langage universel de la musique pour communiquer des émotions profondes et nous faire vivre des expériences communes qui nous rapprochent.
Depuis sa fondation en 1969, l’Orchestre du CNA fait la part belle aux tournées nationales et internationales. Il a joué dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et a reçu de nombreuses invitations pour se produire à l’étranger. Avec ces tournées, l’ensemble braque les projecteurs sur les artistes et les compositeurs et compositrices du Canada, faisant retentir leur musique sur les scènes de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Asie.
Premiers violons
Yosuke Kawasaki (violon solo)
Jessica Linnebach (violon solo associée)
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo)
Jeremy Mastrangelo
Marjolaine Lambert
Emily Westell
Manuela Milani
Zhengdong Liang
*Erica Miller
*Martine Dubé
*Oleg Chelpanov
*Renée London
Seconds violons
*Jeffrey Dyrda (solo invité)
Emily Kruspe
Frédéric Moisan
Carissa Klopoushak
Winston Webber
Leah Roseman
Mark Friedman
Karoly Sziladi
**Edvard Skerjanc
*Andréa Armijo Fortin
*Heather Schnarr
Altos
Jethro Marks (solo)
David Marks (solo associé)
David Goldblatt (assistant solo)
Tovin Allers
David Thies-Thompson
Paul Casey
*Sonya Probst
Violoncelles
Rachel Mercer (solo)
**Julia MacLaine (assistante solo)
Leah Wyber
Marc-André Riberdy
Timothy McCoy
*Karen Kang
*Desiree Abbey
*Daniel Parker
Contrebasses
Max Cardilli (assistant solo)
Vincent Gendron
Marjolaine Fournier
*Paul Mach
*Doug Ohashi
Flûtes
Joanna G'froerer (solo)
Stephanie Morin
Hautbois
Charles Hamann (solo)
Anna Petersen
Cor anglais
Anna Petersen
Clarinettes
Kimball Sykes (solo)
Sean Rice
Bassons
Darren Hicks (solo)
Vincent Parizeau
*Carmelle Préfontaine
Cors
*Nicholas Hartman (solo invité)
Julie Fauteux (solo associée)
Lawrence Vine
Lauren Anker
Louis-Pierre Bergeron
Trompettes
Karen Donnelly (solo)
Steven van Gulik
Trombones
*Steve Dyer (solo invité)
Colin Traquair
Trombone basse
Zachary Bond
Timbales
*Simón Gómez (solo invité)
Musicothécaire principale
Nancy Elbeck
Musicothécaire adjoint
Corey Rempel
Chef du personnel
Meiko Lydall
Coordinatrice du personnel de l’Orchestre
Laurie Shannon
*Musiciens surnuméraires
**En congé
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre