≈ 2 heures et 45 minutes · Avec entracte
Dernière mise à jour: 12 juin 2023
Je me souviens avec émotion de la production de La bohème que j’ai dirigée avec l’Orchestre du Centre national des Arts et Opéra Lyra, quelques années avant le début de mon mandat de directeur musical ici, à Ottawa.
Je me souviens d’avoir admiré le merveilleux orchestre d’opéra que nous avons ici même, au Centre, et d’avoir découvert avec intérêt la riche et profonde histoire des productions et des festivals d’opéra que cette ville a accueillis.
Cette histoire n’est qu’une des raisons pour lesquelles je pense qu’il est important et enrichissant que l’opéra s’inscrive dans la trame même de nos vies à la Salle Southam.
Je le crois aussi parce que l’opéra représente la conjonction la plus exaltante de disciplines artistiques et de talents créatifs. Le mariage des mots, de la musique, de la narration, de la scène, des personnages, de la scénographie, de la mise en scène, de la voix et des instruments fait ressortir le meilleur de chacun d’entre eux, créant ainsi un ensemble qui est l’une des réalisations les plus kaléidoscopiques de l’humanité.
Il va sans dire que peu de compositeurs et de librettistes sont parvenus à cette unité au même degré que Mozart et Da Ponte. S’inspirant d’une histoire séculaire, ils ont apporté à Don Giovanni une profondeur, un charme, une beauté et un esprit qui nous touchent profondément, même aujourd’hui, plus de deux siècles plus tard.
Collaborer à ce projet non seulement avec une distribution sensationnelle, mais aussi avec notre visionnaire ami Joel Ivany, est la concrétisation d’un rêve. Le fait que le Centre national des Arts et le Banff Centre travaillent main dans la main à cette production, et que la brillante troupe d’artistes de la prochaine génération qui nous a soutenus ici à Ottawa l’emmènera dans les Rocheuses dans quelques semaines, constitue une déclaration d’intention et un partenariat créatif dont nous pouvons retirer une légitime fierté.
Je vous souhaite une soirée de joie et de plénitude en compagnie de ce chef-d’œuvre intemporel et de ces artistes extraordinaires.
Don Giovanni. Deux mots qui ont énormément de sens pour bon nombre d’entre nous qui aimons passionnément cet art sublime qu’est l’opéra. Cette histoire et ce personnage sont liés à jamais à leurs créateurs, Mozart et Da Ponte. De nouvelles productions, de nouvelles interprétations, des enregistrements classiques et d’innombrables expériences au fil des ans. Alors que l’opéra revient au Centre national des Arts, j’ai pris le temps de m’interroger sur ses origines.
Sitôt commandé, cet opéra a été écrit en neuf mois. Pour un nouvel opéra, c’est incroyablement court. Mozart et Da Ponte n’étaient jamais à court d’idées. Don Giovanni s’inspire librement d’un Don Juan bien réel : Casanova. Ce dernier, contemporain de Mozart et Da Ponte, a mené une vie bien remplie jusqu’à l’âge de 73 ans, sous de nombreux pseudonymes qu’il dotait chacun d’une personnalité propre, côtoyant des membres de familles royales, des papes, des cardinaux, et des créateurs tels que Voltaire et Goethe. Surtout connu pour ses liaisons avec des femmes, il a été qualifié de libertin. Un homme dépourvu de principes moraux, de responsabilité et de retenue sexuelle (autant d’éléments qu’il jugeait indésirables). Casanova est quelqu’un qui a contemplé les normes sociales et qui a décidé d’aller à contre-courant.
Des personnages comme Casanova et Don Giovanni vivent dans une société qui cherche à restreindre et à limiter les pulsions.
Cet opéra est devenu un sujet brûlant pour une génération plus « éveillée » (woke) qui voit Don Giovanni comme un abuseur et un violeur, en particulier pendant et après le mouvement #moiaussi (#MeToo). Don Giovanni est aussi considéré par beaucoup comme un archétype et un champion de la vie sans morale.
Les deux interprétations peuvent-elles coexister? Il faut savoir que les deux types de personnes existent : celles qui ne voient en Don Giovanni qu’un criminel qui mérite la prison (sinon pire), et celles qui aspirent à vivre pleinement et sans attaches dans le monde.
Si je vous demandais ce que vous désirez aujourd’hui, vos pensées et vos réponses seraient probablement très variées. Certaines personnes désirent de nouveaux rideaux pour le salon, tandis que d’autres ont des désirs et des pulsions enfouies au plus profond d’elles-mêmes, sans que personne ne le sache.
Je crois que cet opéra montre quelqu’un qui représente le fait d’aller au bout de ces pulsions et de ces désirs sans culpabilité, sans répercussions, sans que ses actes ne lui inspirent le moindre remords.
D’une certaine manière, c’est une façon libératrice d’aborder la vie... mais elle ne correspond pas à la réalité.
Ce peut être une réalité pour cette personne, mais la vie ne se résume pas à une seule personne. Si les trois dernières années nous ont rappelé une chose essentielle, c’est bien l’importance de la communauté et sa place dans la société. Cet opéra ne concerne pas seulement Don Giovanni. Il parle aussi de Leporello, son ami, et des femmes qu’il a influencées – Donna Elvira, Donna Anna et Zerlina – ainsi que des autres hommes de l’opéra : Don Ottavio, Masetto, et le Commandeur, père d’Anna. Il s’intéresse également aux personnes qui représentent leur communauté : notre chœur.
Alors que vous prenez place dans la salle pour écouter et regarder ce chef-d’œuvre de l’art lyrique, interprété ce soir par l’Orchestre du CNA, je vous invite à ouvrir grand vos yeux et vos oreilles pour absorber cette histoire intemporelle et puiser en vous de nouvelles façons d’interagir avec elle.
Interprété en italien avec surtitres anglais
Musique Wolfgang Amadeus Mozart
Livret Lorenzo Da Ponte
Leporello, serviteur de l’aristocrate libertin Don Giovanni, fait le guet pendant que son maître tente de séduire la fille du Commandeur, Donna Anna. Il se plaint de son travail ingrat, sans sommeil et mal payé (introduction « Notte e giorno faticar »). Tout à coup, Anna se rue hors de la maison; elle lutte avec Giovanni pour tenter de lui arracher son masque, mais ne parvient pas à découvrir son identité. Elle crie et va chercher de l’aide. Le Commandeur apparaît et provoque en duel Giovanni, qui le tue. Giovanni et Leporello s’échappent, tandis qu’Anna revient sur les lieux avec son fiancé Don Ottavio et trouve le cadavre de son père. Elle demande à Ottavio de l’aider à venger la mort du Commandeur (duo « Fuggi, crudele, fuggi! »).
Au matin, alors que Leporello tente de persuader son maître de réformer son comportement de coureur de jupons, ils aperçoivent une femme voilée. Il s’agit de Donna Elvira, l’une des anciennes amantes de Giovanni, qui s’emporte contre sa trahison (air « Ah chi mi dice mai »). N’ayant pas encore reconnu Elvira, Giovanni, excité par la perspective d’une nouvelle conquête, s’approche d’elle pour la réconforter, mais elle reconnaît en lui l’homme qui l’a séduite puis abandonnée. Stupéfait, Giovanni s’enfuit, laissant Leporello expliquer à Elvira l’ampleur des entreprises de séduction de son maître (air « Madamina, il catalog è questo »).
Masetto et sa fiancée Zerlina vont se marier dans le cadre d’une noce paysanne (chœur « Giovinette che fate all’amore »). Giovanni remarque Zerlina et décide de la séduire (duo « Là ci darem la mano »). Elvira l’interrompt et exhorte Zerlina à fuir son prétendant (air « Ah fuggi il traditor »). Ottavio et Anna voient Giovanni et lui demandent de les aider à trouver le meurtrier du père d’Anna. Giovanni se défile, mais Anna reconnaît sa voix. Elle révèle à Ottavio que Giovanni est l’intrus masqué qui a tenté de la violer et qui a tué son père (air « Or sai chi l’onore »). Elle et Ottavio sont maintenant plus déterminés que jamais à venger la mort du Commandeur.
Plus tard dans la soirée, Giovanni organise une fête chez lui à laquelle les paysans sont conviés. Zerlina, seule avec Masetto, entend la voix du Don tout près d’elle et s’agite, ce qui éveille les soupçons de son fiancé. Masetto se cache, mais Giovanni voit Zerlina et la poursuit à nouveau de ses assiduités. Masetto apparaît soudainement, prenant Giovanni par surprise, mais après avoir retrouvé son calme, ce dernier dit à Masetto que Zerlina et lui le cherchaient, justement, et il les invite à se joindre à la fête. Voyant là une occasion de se venger de Giovanni, Elvira, Anna et Ottavio apparaissent, masqués, dans la résidence du Don, où ils sont accueillis par Leporello. Pendant que tout le monde danse, Giovanni tente d’entraîner Zerlina dans une pièce adjacente. Quand elle appelle à l’aide, Giovanni rejette la faute sur Leporello. Elvira, Anna et Ottavio retirent leurs masques et, avec Zerlina et Masetto, accusent Giovanni, mais ce dernier et Leporello parviennent à s’éclipser.
ENTRACTE
Leporello menace de quitter son maître (duo « Eh via buffone »), mais Giovanni l’enrôle dans un nouveau stratagème. Ils échangent leurs vêtements et Leporello est chargé d’éloigner Elvira pour que Giovanni puisse séduire la servante de cette dernière, Zerlina (trio « Ah taci, ingiusto core »). Pendant que Giovanni chante la sérénade à Zerlina (air « Deh vieni alla finestra »), Masetto arrive avec une bande de villageois armés à la poursuite de Giovanni. Ils rencontrent « Leporello », à qui Masetto révèle son intention de tuer Giovanni. Ce dernier, sous le déguisement de son serviteur, persuade Masetto, par ruse, de lui remettre ses armes, puis le bat et s’enfuit. Zerlina retrouve son fiancé blessé et le réconforte (air « Vedrai, carino »).
Plus tard, Elvira et « Giovanni » sont surpris par Anna, Ottavio, Zerlina et Masetto. Tous dénoncent le « Don », tandis qu’Elvira les supplie de l’épargner (sextuor « Sola, sola in buio loco »). Acculé au mur, Leporello révèle son identité avant de s’échapper.
Dans un cimetière, Giovanni raconte en riant ses récentes escapades à un Leporello agacé. Il entend une voix sépulcrale et rencontre la statue du Commandeur. Giovanni ordonne à Leporello, terrifié, d’inviter la statue à dîner (duo « O statua gentilissima »). La statue accepte.
Chez lui, Giovanni est attablé, tandis que Leporello, angoissé, dérobe subrepticement des aliments sur la table. Elvira fait irruption pour tenter une dernière fois de persuader le Don de changer son comportement, mais il lui rit au nez. Furieuse, elle part, mais fait aussitôt volte-face en criant d’effroi : la statue du Commandeur vient d’arriver. Alors que Leporello se cache, la statue demande au Don de se repentir; Giovanni refuse et est consumé par les flammes. Elvira, Anna, Zerlina, Ottavio, Masetto et Leporello émergent, contemplant leur avenir respectif et le destin d’un homme sans morale.
Argument résumé par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
Don Giovanni marque la deuxième collaboration de Mozart (1756-1791) avec le librettiste Lorenzo Da Ponte (1749-1838) dans la production d’un opéra. Il a été commandé par Pasquale Bondini, l’impresario italien du Théâtre national de Prague, où le premier opéra du duo, Les Noces de Figaro, avait récolté un immense succès à la fin de l’année 1786. Le 29 octobre de l’année suivante, Don Giovanni a été créé au même endroit, recevant un accueil tout aussi enthousiaste; Mozart lui-même a dirigé les quatre premières représentations. La première de l’opéra à Vienne, le 7 mai 1788, a toutefois été reçue avec tiédeur, même si, selon Da Ponte, le public s’est réchauffé au fur et à mesure des représentations. Au XIXe siècle, Don Giovanni était hautement vénéré à titre d’opéra modèle, et beaucoup le considéraient comme le meilleur opéra du compositeur. C’est l’un des premiers opéras qui a été présenté sans interruption depuis sa création.
À l’époque où Da Ponte a créé son livret, l’histoire espagnole du libertin Don Juan, célèbre séducteur de femmes, circulait depuis près d’un siècle et demi dans différentes versions parlées et opératiques. Il a basé son texte sur celui de Giovanni Bertati, intitulé Don Giovanni o sia Il convitato di pietra (« Don Giovanni ou le convive de pierre »), initialement mis en musique par le compositeur Giuseppe Gazzaniga sous la forme d’un « opéra dans l’opéra » et joué à Venise au début de l’année 1787. Pour son opéra avec Mozart, Da Ponte a élargi le format en un acte de Bertati pour en faire deux, en ajoutant plusieurs épisodes comiques dans la seconde moitié et en étoffant le rôle de Donna Elvira.
Sur le plan musical, Don Giovanni se déroule comme l’opera buffa (opéra-comique) populaire de l’époque, c’est-à-dire qu’il alterne des récitatifs en forme de discours pour les dialogues et l’action avec des numéros entièrement musicaux, y compris des airs en solo pour marquer la méditation et l’expression des émotions, et des ensembles (duos, trios, etc.) qui juxtaposent simultanément les points de vue des personnages tout en faisant avancer l’intrigue. Cependant, Mozart s’est attaché à peaufiner les qualités théâtrales de l’œuvre en modifiant quelque peu les fonctions conventionnelles de ces numéros. Par exemple, la plupart des airs de l’acte I sont chantés à un autre personnage sur scène, ce qui permet d’exprimer publiquement les sentiments dans le cadre de l’action, alors que des airs de nature plus introspective apparaissent plus fréquemment dans l’acte II. Tout au long de l’histoire des représentations de cet opéra, le livret et la partition ont été fréquemment remaniés ou mis au goût du jour d’une façon ou d’une autre – que ce soit en interpolant des scènes parlées provenant d’autres sources, en insérant des danses ou en procédant à des coupes et à des substitutions – afin de s’adapter à l’époque et au lieu dans lesquels l’œuvre était présentée.
Avec son mélange caractéristique d’éléments comiques et sérieux, Don Giovanni continue de fasciner les maîtres de la mise en scène, les interprètes et le public. Les personnages et leurs péripéties, magnifiés par la puissance de la musique de Mozart, semblent éveiller en nous des sentiments ambivalents. Tout d’abord, comment réagir au personnage du Don? De sa quête effrénée de séduction des femmes au meurtre du Commandeur, il suscite alternativement en nous le rire et les grincements de dents face à ses comportements répréhensibles et criminels. De plus, la musique ne révèle que très peu de détails sur lui; au lieu d’avoir sa propre identité, il est plutôt un caméléon vocal – écoutez comment sa ligne s’adapte et se mélange aux styles individuels de ses antagonistes au fur et à mesure qu’il les rencontre. En même temps, on est obligé de se demander ce qu’on ferait si on était à la place de Leporello, de Donna Elvira, de Donna Anna et de Zerlina; tous ces personnages nous inspireraient de l’empathie, sans doute, mais nous porterions probablement un jugement sévère sur leurs réponses à Giovanni.
La plus grande erreur du Don est peut-être de croire qu’il peut bafouer les lois et la morale de la société sans en subir les conséquences. Et puisqu’il échappe à tout jugement terrestre, seule une force surnaturelle peut le débarrasser de son orgueil démesuré. La fin du Don est annoncée par l’un des moments les plus terrifiants de l’opéra : l’entrée de la statue dans la salle à manger de Giovanni. Mozart préfigure déjà ce moment dès le début de l’ouverture de l’opéra, qui s’ouvre sur une série d’accords en ré mineur. Ces accords reviennent dans la scène culminante, mais ici, une dissonance de triton (souvent appelée « intervalle du diable ») est ajoutée à la sonorité, imprégnant ainsi la scène d’une atmosphère diabolique. Quand le Commandeur entraîne Giovanni dans les flammes de l’enfer, la musique furieuse se résout en un accord triomphant de ré majeur. À partir de là, conformément aux conventions de l’opera buffa, une scène finale d’ensemble suit, dans laquelle les personnages restants envisagent leur avenir, puis apportent une conclusion morale à l’œuvre. Pourtant, même à la fin, des ambiguïtés et des questions subsistent, preuve que cette œuvre nous interpelle et résonne en nous aujourd’hui encore.
Note de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
Décrit comme « un communicateur né, sur scène comme dans la vie » (The Telegraph), Alexander Shelley se produit sur six continents avec les plus grands ensembles et solistes de la planète.
Reconnu pour sa technique de direction « impeccable » (Yorkshire Post) et pour « la précision, la distinction et la beauté de sa gestique […] quelque chose que l’on n’a plus vraiment vu depuis Lorin Maazel » (Le Devoir), le maestro est aussi célébré pour la clarté et l’intégrité de ses interprétations et pour la créativité et l’audace de sa programmation. Il a à ce jour dirigé plus de 40 premières mondiales d’envergure, des cycles acclamés des symphonies de Beethoven, de Schumann et de Brahms, des opéras, des ballets et des productions multimédias novatrices.
Il est depuis 2015 directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada et premier chef associé de l’Orchestre philharmonique royal de Londres. En avril 2023, il a été nommé directeur artistique et musical d’Artis—Naples en Floride, prenant ainsi les rênes artistiques de l’Orchestre philharmonique de Naples et de tous les volets de cette organisation multidisciplinaire. La saison 2024-2025 est sa première à ce poste. Alexander Shelley ajoute également à ses autres fonctions de chef d’orchestre une nomination au poste de directeur artistique et musical de l’Orchestre symphonique du Pacifique (dans le comté d’Orange, à Los Angeles). Il sera directeur musical désigné à compter de septembre 2025 avant d’entamer son premier mandat de cinq ans à la saison 2026-2027.
Alexander Shelley se produira également cette saison avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham, l’Orchestre symphonique du Colorado, l’Orchestre philharmonique de Varsovie, l’Orchestre symphonique de Seattle, le Chicago Civic Orchestra et l’Orchestre symphonique national d’Irlande. Il est régulièrement invité par les plus grands orchestres d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Australasie, dont l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Konzerthausorchester Berlin, l’Orchestre de la Suisse Romande, les orchestres philharmoniques d’Helsinki, de Hong Kong, du Luxembourg, de Malaisie, d’Oslo, de Rotterdam et de Stockholm et les orchestres symphoniques de Sao Paulo, de Houston, de Seattle, de Baltimore, d’Indianapolis, de Montréal, de Toronto, de Munich, de Singapour, de Melbourne, de Sydney et de Nouvelle-Zélande.
Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman à titre de directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en septembre 2015, devenant le plus jeune chef à occuper ce poste dans l’histoire de l’ensemble. Ce dernier a depuis été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen) et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord pour sa programmation (Maclean’s). Le maestro a mené ses troupes dans des tournées d’envergure au Canada, en Europe et au Carnegie Hall, où il a dirigé la première de la Symphonie no. 13 de Philip Glass.
À la tête de l’Orchestre du CNA, Alexander Shelley a commandé des œuvres révolutionnaires, dont Réflexions sur la vie et RENCONTR3S, et fait paraître plusieurs albums finalistes aux prix Juno. En réaction à la pandémie et aux questions de justice sociale qui dominent notre époque, il a lancé les séries vidéo L’OCNA en direct et INCONDITIONNEL.
En août 2017 se concluait le mandat du maestro Shelley à la direction de l’Orchestre symphonique de Nuremberg, période décrite comme un âge d’or par la critique et le public.
Sur la scène lyrique, Alexander Shelley a dirigé La veuve joyeuse et le Roméo et Juliette de Gounod (Opéral royal danois), La bohème (Opera Lyra / Centre national des Arts), Louis Riel (Compagnie d’opéra canadienne / Centre national des Arts), Iolanta (Deutsche Kammerphilharmonie de Brême), Così fan tutte (Opéra Orchestre National Montpellier), Les noces de Figaro (Opera North), Tosca (Innsbruck) ainsi que Les noces de Figaro et Don Giovanni en version semi-scénique au CNA.
Lauréat du prix ECHO et du Deutsche Grunderpreis, le chef s’est vu décerner en avril 2023 la Croix fédérale du Mérite par le président allemand Frank-Walter Steinmeier en reconnaissance de ses services à la musique et à la culture.
À titre de fondateur et directeur artistique de la Schumann Camerata et de sa série avant-gardiste 440Hz à Düsseldorf et de directeur artistique du projet Zukunftslabor de la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, ainsi que par ses nombreuses tournées à la tête de l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne, il cherche constamment à inspirer les futures générations d’instrumentistes et d’adeptes de musique classique.
Alexander Shelley fait régulièrement des présentations instructives et passionnées sur ses programmes avant et après les concerts. Il participe aussi à de nombreuses entrevues et produit des balados sur le rôle de la musique classique dans la société. Seulement à Nuremberg, il a accueilli en neuf ans plus d’un demi-million de personnes aux concerts annuels du Klassik Open Air, le plus grand événement de musique classique d’Europe.
Né à Londres en octobre 1979 et fils de célèbres pianistes concertistes, Alexander Shelley a étudié le violoncelle et la direction d’orchestre en Allemagne. Il s’est d’abord signalé en remportant à l’unanimité le premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. La critique l’a décrit comme « le jeune chef d’orchestre le plus passionnant et le plus doué à avoir récolté ce prix hautement prestigieux ».
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
Joel Ivany est le fondateur et directeur artistique du théâtre Against the Grain. Il est également directeur artistique au Centre Banff (volet opéra) et – depuis peu – directeur artistique de l’Opéra d’Edmonton. Il a mis en scène Macbeth de Verdi (Opéra du Minnesota), Carmen (Opéra de Vancouver), Les Contes d’Hoffmann (Opéra d’Edmonton), Marilyn Forever de Gavin Bryars (Festival d’Adélaïde) et Les noces de Figaro (en reprise pour l’Opéra national norvégien).
Il a écrit sept livrets originaux (mais ne compte pas s’arrêter là) pour de grands noms comme l’Orchestre symphonique de Vancouver et la Compagnie d’opéra canadienne. Il a remporté un prix Dora Mavor Moore pour Le Mariage de Figaro, après plusieurs mises en nomination dans les catégories « direction exceptionnelle » et « nouvel opéra exceptionnel/nouvelle comédie musicale exceptionnelle ».
Récemment, il a dirigé sur la grande scène Dead Man Walking à l’Opéra du Minnesota et la production maintes fois primée Orphée+ de Gluck à l’Opera Columbus, à l’Against the Grain et au Centre Banff. Il a aussi assuré la mise en scène de plusieurs productions de la Compagnie d’opéra canadienne (Hänsel et Gretel, Carmen), de l’Orchestre symphonique de Toronto (Requiem de Mozart, The Seven Deadly Sins de Kurt Weill), de la Canadian Children’s Opera Company (Brundibár) et de l’Opéra de Vancouver (Carmen, Dead Man Walking), ainsi que du théâtre Against the Grain et du Centre Banff (Kopernikus de Claude Vivier). Parmi ses plus récents faits d’armes comme metteur en scène, on peut citer l’oeuvre Messiah/Complex (Against the Grain) et les Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle.
Fièrement diplômé de l’école d’opéra de l’Université de Toronto, Joel Ivany est aussi sur le Mur de la renommée de son alma mater, l’Université Western.
Les décors et les costumes de Michael Gianfrancesco pour le théâtre, la comédie musicale, l’opéra et la danse ont été vus partout au Canada, en Europe et aux États-Unis. Ses conceptions scéniques à multiples facettes embrassent aussi bien les œuvres d’époque que les créations contemporaines, conceptuelles et adaptées au lieu. Il a œuvré dans le théâtre de répertoire pendant dix-neuf saisons avec le Festival de Stratford, et dix saisons avec le Festival Shaw.
Il a créé des conceptions scéniques pour la Compagnie d’opéra canadienne (COC), Les Grands Ballets Canadiens, l’Opera Atelier, la Canadian Stage Company, le Royal Manitoba Theatre Centre, le Citadel Theatre, le Centaur Theatre, Theatre Calgary, The Grand Theatre, le Tarragon Theatre, Against the Grain, Mirvish Productions, The Segal Centre, le Studio 180, le Young People’s Theatre, le Théâtre du Nouveau Monde et plusieurs autres. Parmi les plus récentes productions auxquelles il a collaboré, mentionnons ses décors pour Richard II et Chicago au Festival de Stratford, et pour Jasper dans une production off-Broadway du Signature Theatre à New York, de même que ses costumes pour Ricciardo e Zoraide au Festival Rossini en Italie, Frame by Frame, une création de Robert Lepage et Guillaume Côté avec Ex Machina et le Ballet national du Canada, et la création mondiale de l’opéra Hadrian de Rufus Wainwright et Daniel McIvor à la Compagnie d’opéra canadienne. Son décor pour Cabaret au Festival Shaw, dans une mise en scène de Peter Hinton, a été présenté à la Quadriennale de Prague en scénographie et en architecture théâtrales en 2015.
michaelgianfrancesco.com
Établie à Toronto, Kimberly Purtell est une conceptrice d’éclairages pour le théâtre, l’opéra et la danse. Louangées par la critique, ses conceptions ont été présentées au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Chine, à Hong Kong, à Taiwan, en Mongolie, à Prague et à Moscou. Elle a collaboré avec le Festival de Stratford, le Festival Shaw, la Canadian Stage Company, le Soulpepper Theatre, Mirvish Productions, le Centre national des Arts et l'Orchestre du Centre national des Arts, le Pacific Opera Victoria, l'Opera Philadelphia, l'Arena Stage de Washington D.C., le Tapestry Opera, le Hamilton Opera, l'Opéra d’Edmonton, le Theatre Calgary, le Manitoba Theatre Centre, le Citadel Theatre ou encore la Place des Arts. Elle a également conçu les éclairages des Jeux panaméricains et des Olympiades culturelles de Vancouver et de Beijing.
Kimberly Purtell a été mise en nomination pour de nombreux prix d'excellence en conception d'éclairage et a reçu trois prix Dora Mavor Moore, le prix Pauline McGibbon, un prix du Théâtre anglais de Montréal, un prix Sterling, un prix des critiques de théâtre de Toronto et un prix du Cercle des critiques d'Ottawa.
Lesley Abarquez Bradley est ravie de faire ses débuts au Centre national des Arts en tant que régisseuse de cette production de Don Giovanni, et se réjouit à la perspective de la reprendre au Banff Centre cet été dans le cadre du programme Opera in the 21st Century (L’opéra au XXIe siècle).
Œuvrant essentiellement à l’opéra, elle est membre de l’équipe de régie de la Compagnie d’opéra canadienne (COC) depuis plus de 25 ans, et elle assure la régie de productions d’opéras à la Glenn Gould School (GGS) depuis dix ans. Au nombre des productions qui l’ont particulièrement marquée, on peut citer Tosca, Pomegranate, Centre Stage, Die Walküre, Salome et La traviata (COC); ainsi que Flight, Rinaldo, Die Fledermaus, Svadba et Cendrillon (GGS).
Elle garde aussi un souvenir impérissable de ses participations aux productions Lesnoces de Figaro, Kopernikus, A Little Too Cozy (Against the Grain Theatre); Orphée+ (AtG/Opera Columbus/Banff Centre); Gould’s Wall, Shanawdithit (Tapestry Opera); et The Queen In Me (Amplified Opera/Nightwood Theatre/Theatre Gargantua).
Depuis 2016, elle agit également comme régisseuse de concerts et d’événements spéciaux pour le Royal Conservatory of Music.
Ancien chef de chœur des Petits chanteurs de Vienne et des Cantata Singers of Ottawa, Laurence Ewashko fête cette année ses 35 ans d’activités chorales dans la région de la capitale nationale. Il œuvre à faire connaître et aimer une musique vocale de qualité, au Canada et à l’étranger, grâce à ses talents d’animateur d’ateliers choraux, de répétiteur et de membre de jurys. Ce fidèle collaborateur du Centre national des Arts a préparé de nombreux chœurs pour de grands chefs d’orchestre.
Professeur titulaire en études chorales à l’Université d’Ottawa, il dirige les deux chœurs de l’École de musique. Laurence Ewashko a reçu le prestigieux prix Leslie-Bell pour la direction chorale et de nombreuses récompenses du Conseil des arts du Canada. Il est le chef fondateur des Ewashko Singers, ensemble fondé en 1992.
Salué par le New York Times pour son « chant robuste » et par Opera News pour « l’exquise beauté de son timbre vocal », le baryton canadien Elliot Madore, lauréat d’un prix Grammy, s’est imposé sur la scène internationale en tant qu’artiste demandé par les plus prestigieux opéras et orchestres du monde. Son calendrier pour la saison 2022-2023 comprend un retour à l’Orchestre philharmonique de Los Angeles pour chanter Ramón dans une production semi-scénique de Girls of the Golden West de John Adams, ainsi que ses débuts très attendus avec l’Orchestre symphonique de Toronto dans Le Messie sous la baguette du directeur musical Gustavo Gimeno. Il chante également en tant que baryton soliste dans Carmina Burana, dans le cadre d’une présentation spéciale conjointe de l’Orchestre philharmonique de Hong Kong et du Ballet de Hong Kong, ainsi qu’avec l’Orchestre symphonique de Chicago dirigé par Osmo Vänskä, le New World Symphony Orchestra sous la conduite de Patrick Dupré Quigley, et l’Orchestre symphonique de l’Oregon dirigé par Leo Hussain. Elliot Madore fait également ses débuts avec l’Orchestre symphonique de Kalamazoo dans le Requiem de Brahms. Il continue aussi d’œuvrer cette saison comme professeur agrégé de chant au Conservatoire de musique de Cincinnati.
Au cours de la saison 2021-2022, il a fait ses débuts au Teatro dell’Opera di Roma dans la création mondiale du nouvel opéra de Giorgio Battistelli, Jules César, dans une mise en scène de Robert Carsen et sous la direction de Daniele Gatti. Il a aussi interprété pour la première fois le rôle du Dr Falke dans Die Fledermaus avec la Seiji Ozawa Music Academy au Japon. En concert, on a pu l’entendre notamment dans Carmina Burana avec l’Orchestre philharmonique de Los Angeles au Hollywood Bowl, sous la baguette du directeur musical Gustavo Dudamel, et dans Le Messie avec l’U.S. Naval Academy.
Parmi les faits saillants de la carrière du baryton britanno-colombien Justin Welsh, comptons l’interprétation de Crown dans Porgy and Bess avec l’Orchestre symphonique de Montréal sous la direction de Kent Nagano, et de Queegueg lors de la première canadienne de Moby-Dick pour l’Opéra de Calgary. Cette prestation lui a valu les louanges de Kenneth Delong du Calgary Herald, qui a souligné qu’il « apporte à la pièce une technique vocale délicate, et sa voix est magnifique d’un bout à l’autre du registre. Et que dire du volet théâtral! Le rôle de Justin Welsh était particulièrement bien rendu, un exploit notable au chant pour un acteur ». Justin a aussi prêté sa voix à Marcello dans La bohème pour l’Opéra de Montréal, de même qu’à Papageno dans La Flûte enchantée et à Figaro dans Les Noces de Figaro pour le Pacific Opera Victoria. Loin de bouder les opéras contemporains, il a captivé le public dans Musik für das Ende de Vivier, produit par Soundstreams, Flight pour le Pacific Opera Victoria et dans Bound, le projet continu d’Against the Grain Theatre.
La saison 2022-2023 de Justin s’est entamée avec la pièce Backstage at Carnegie Hall de Tim Brady à Montréal et s’est poursuivie avec le rôle de Schaunard, dans La bohème de l’Orchestre Philharmonique et le Chœur des Mélomanes. Ensuite, un retour au Pacific Opera Victoria pour y interpréter Weidhoff dans la pièce Les Oiseaux de Braunfels, puis au Tapestry Opera, où il s’est produit sous les traits d’Izunna dans Of the Sea. Sa saison 2021-2022 s’est déclinée en prestations pour le Tapestry Opera, le Chœur philharmonique de Winnipeg et White Snake Projects, de même que pour la Compagnie d’opéra canadienne dans le cadre de sa production numérique de Gianni Schicchi de Puccini. Il s’est aussi joint au Pacific Opera Victoria pour des productions numériques et en personne, notamment The Garden of Alice de Raum et Don Juan de Mozart, où il a prêté sa voix à Leporello.
À ses débuts, il a interprété le baron Douphol dans La traviata pour l’Opéra d’Edmonton, le Requiem de Verdi pour l’Orchestre symphonique de l’Okanagan et Balthazar dans Amahl and the Night Visitors pour l’Opéra de Calgary. Il s’est aussi produit dans Fierrabras de Schubert pour VOICEBOX: Opera in Concert, lors d’un gala d’opéra pour l’Orchestre symphonique de Niagara et à l’occasion de la première mondiale de miziwie (everywhere) de Barbara Croall pour la Pax Christi Chorale au Koerner Hall.
Ancien membre de l’Ensemble Studio de la Compagnie d’opéra canadienne, Justin apparaît dans les productions de Swoon (première mondiale), de Così fan tutte dans le rôle de Guglielmo et de La Flûte enchantée dans le rôle de Papageno. Sur la scène principale de la COC, il est apparu dans les rôles de Fiorello dans Le Barbier de Séville, de Dancaïre dans Carmen et de Herald dans Otello. Anciennement compositeur associé au Boston University Tanglewood Institute durant l’été, il s’est produit dans « Nightingale » de la COC à Brooklyn, il a fait une tournée avec Jeunesses Musicales en tant que Belcore dans L’Élixir d’amour, et a donné sa voix à Slender dans la pièce rarement entendue Falstaff de Salieri, une production de VOICEBOX: Opera in Concert. Il s’est également produit dans le Messie pour les orchestres symphoniques de Winnipeg, de Victoria et de Regina, le Requiem de Fauré avec le Chœur St-Laurent, la Passion selon saint Matthieu avec le Guelph Chamber Choir et le Grand Philharmonic Choir, la Messe en do mineur de Beethoven et le Magnificat de Bach avec le Regina Philharmonic Chorus et la Symphonie no 9 de Beethoven avec l’Orchestre symphonique de Niagara.
Il a remporté de nombreuses distinctions dont la première place à la compétition de Kurt Weill et un prix d’encouragement de la compétition vocale pour les prix Christina et Louis Quilico. Il possède une maîtrise en musique de l’Université de la Colombie-Britannique, et a participé à des programmes pour jeunes artistes en République tchèque et à Sulmona, en Italie.
La carrière de Jane Archibald l’a menée du Canada à San Francisco en passant par l’Opéra d’État de Vienne et d’autres grandes maisons d’opéra sur les deux continents.
Pour la saison 2022–23, Jane a chanté le rôle principal dans Salome à la Fondazione Lirico Sinfonico Petruzzelli e Teatro di Bari. En concert, elle a également interprété les solos de soprano dans la Symphonie no 9 de Beethoven, avec Rune Bergmann et l’Orchestre philharmonique de Calgary; dans Requiem de Mozart, avec Bernard Labadie et l’Orchestre du Centre national des Arts; dans Exsultate, jubilate de Mozart, avec Kent Nagano et l’Orchestre symphonique de Montréal; dans Requiem, avec Michael Francis et l’Orchestre symphonique de Toronto; dans des œuvres d’Haydn et de Beethoven, avec Carlo Felice Genova, Riccardo Minasi et l’Orchestra dell’Opera; et dans La damoiselle élue de Debussy et Correspondances de Dutilleux, avec chef l’illustre Ludovic Morlot et l’Orchestre symphonique de Seattle.
Son talent artistique a suscité l’engouement en Europe et en Amérique du Nord : elle joue le rôle principal dans Daphne à l’Oper Frankfurt; Tytania dans Le Songe d’une nuit d’été, au Deutsche Oper Berlin; Roxana dans King Roger, à l’Oper Frankfurt; le rôle principal dans Alcina, au Glyndebourne; Marie dans La fille du régiment, au Wiener Staatsoper; Mathilde dans Guillaume Tell, à l’Opéra National de Lyon; le rôle principal dans Semele avec l’Orchestre philharmonique de Shanghai, au Shanghai Symphony Hall; Ginevra dans Ariodante au Palau de les Arts Reina Sofía. Parmi ses autres contrats d’opéra, on compte Donna Anna dans Don Giovanni; Konstanze dans Die Entführung aus dem Serail; le rôle principal dans Lucia di Lammermoor à l’Opernhaus Zürich; Adele dans Die Fledermaus et Ophélie dans Hamlet au Metropolitan Opera; Olympia dans Les contes d’Hoffmann, Zerbinetta dans Ariadne auf Naxos et Cleopatra dans Giulio Cesare in Egitto à l’Opéra National de Paris; Sophie dans Der Rosenkavalier au Teatro alla Scala et au Deutsche Oper Berlin; Zerbinetta dans Ariadne auf Naxos au Bayerische Staatsoper, au Baden-Baden Festspielhaus et au Covent Garden du Royal Opera House; ainsi que Mathilde dans Guillaume Tell et Donna Anna dans Don Giovanni au Theater an der Wien.
Le ténor Andrew Haji est l’une des voix les plus sollicitées, tant sur la scène lyrique que dans les salles de concert d’Amérique du Nord et d’Europe. Après des débuts remarqués dans Saül de Haendel au Festival d’Édinbourg, il s’est produit pour la première fois avec les orchestres symphoniques de Chicago, de Kansas City et de Dresde, l’Orchestre de Cleveland et le NDR Radiophilharmonie de Hanovre. On pourra l’entendre avec les orchestres symphoniques de Houston et de Milwaukee, et au Carnegie Hall avec l’Orchestre de St Luke. Au cours de la saison 2023-2024, l’Ontarien s’est produit avec l’Orchestre symphonique de Seattle et le Grand chœur philharmonique de Kitchener-Waterloo (Passion selon saint Jean de Bach), l’Orchestre symphonique de Victoria (Le Messie), l’Orchestre symphonique de Calgary (Te Deum de Bruckner), l’Orchestre de St Luke au Carnegie Hall (Oratorio de Noël de Bach) et avec l’Orchestre du Centre national des Arts (Neuvième symphonie de Beethoven et Don Giovanni de Mozart dans le rôle de Don Ottavio).
Récemment, on a pu l’applaudir dans La Création de Haydn avec l’Orchestre symphonique de Montréal, dans les cantates de Bach avec la Société Handel and Haydn de Boston, dans Missa Solemnis de Beethoven avec le Chorus Niagara et la Neuvième symphonie de Beethoven avec l’Orchestre symphonique de Toronto. Il a également interprété Rodolfo dans La Bohème avec l’Orchestre Philharmonique et Cœur des Mélomanes, et Nemorino dans L’elisir d’amore au National Kaohsiung Center for the Arts (Taiwan).
Côté opéra, le ténor a chanté le rôle-titre dans La Clémence de Titus avec le Pacific Opera Victoria et dans La Bohème et L’elisir d’amore avec l’Orchestre de la Compagnie d’opéra canadienne. On a aussi pu l’entendre dans le Requiem de Mozart avec l’Orchestre de St Luke; Le Messie de Haendel avec l’Orchestre symphonique de Houston et l’Orchestre du Centre national des Arts; La Bohème avec l’Opéra d’Edmonton et l’Orchestre de la Compagnie d’opéra canadienne; La traviata et Macbeth avec l’Opéra de Calgary; la Neuvième symphonie de Beethoven avec l’Orchestre symphonique de Victoria; et la Messe en si mineur de Bach au Festival d’Elora.
Saluée comme « un trésor » par le Toronto Star, la soprano Mireille Asselin mène une carrière internationale diversifiée qui l’amène à se produire en concert, à l’opéra et en récital. Elle a chanté pendant cinq saisons au Metropolitan Opera, où elle a fait ses débuts en interprétant Poussette dans Manon. Depuis, la soprano a incarné de nombreux grands rôles. Son interprétation d’Adele dans Die Fledermaus, sous la direction de James Levine, est acclamée par la critique qui loue « un talent incroyable » et y voit l’« une des meilleures interprétations » de toute la saison new-yorkaise. Éminente interprète de la musique ancienne et contemporaine, elle se produit régulièrement avec les plus grands orchestres et des ensembles d’époque en Amérique du Nord et en Europe.
Cette saison, elle tient les rôles de Barbarina dans Les noces de Figaro avec la Compagnie d’opéra canadienne, de Belinda dans Didon et Énée avec l’Opera Atelier, ainsi qu’un premier rôle dans le Stabat Mater de Pergolèse avec l’Edmonton Opera, Zerlina dans Don Giovanni de Mozart, ainsi qu’un rôle dans Le Messie de Handel avec l’Orchestre du CNA. Récemment, elle a fait ses débuts au Théâtre des Champs-Élysées à Paris et au Garsington Opera au Royaume-Uni, dans le rôle de Zerlina (Don Giovanni), ainsi qu’avec l’Orchestre de chambre de Paris (Requiem de Mozart). Elle a également fait son retour au Carnegie Hall dans l’Oratorio de Noël de Bach.
Mireille Asselin est diplômée de l’Ensemble Studio de la Compagnie d’opéra canadienne, de l’Université Yale et du Royal Conservatory of Music. Elle fait partie des membres principaux de Mirror Visions Ensemble, un groupe qui propose des récitals novateurs dans le monde entier. Sa discographie comprend des albums solos parus sous étiquettes Marquis Classics et Centrediscs; elle apparaît également dans l’enregistrement de l’Harmoniemesse de Haydn par la Handel and Haydn Society, paru sous étiquette CORO.
Le baryton-basse canado-arménien Vartan Gabrielian est diplômé de l’ensemble de la Compagnie d’opéra canadienne et du programme d’apprentis de l’Opéra de Santa Fe. Alors qu’il était encore étudiant, il a lancé sa carrière avec l’Opéra de Montréal en interprétant le rôle de Sparafucile dans Rigoletto.
Parmi les faits saillants de sa saison 2022-2023 : ses débuts en festival dans le rôle de Nick Shadow (La Carrière du libertin) au Verbier Festival, sous la direction de James Gaffigan, et ses débuts au Centre national des Arts dans les rôles de Masetto et du Commandeur dans Don Juan, ainsi qu’à l’Opéra de Vancouver dans le rôle de Nourabad dans Les pêcheurs de perles. Il fait également un retour à la Compagnie d’opéra canadienne pour interpréter le geôlier dans Tosca et le médecin dans Macbeth, en plus de prêter sa voix à Figaro (Les Noces de Figaro) et à Banquo (Macbeth). Artiste de spectacle convoité, il interprétera aussi le Requiem de Verdi sous la baguette de Francis Choinière, ainsi que le Messie de Haendel aux côtés de l’Orchestre symphonique de Winnipeg.
Parmi ses prestations récentes, on compte le rôle principal dans Les Noces de Figaro au festival de musique Trentino; Betto dans Gianni Schicchi, un homme en armure dans La Flûte enchantée et le docteur Grenvil dans La traviata à la Compagnie d’opéra canadienne; le rôle principal dans « Sweeney Todd » au Curtis Opera Theatre; ainsi que Leporello et le Commandeur dans Don Juan à l’Opera Philadelphia. Dans les saisons précédentes, il a interprété les rôles suivants à l’Institut Chautauqua : le roi dans Ariodante, Colline dans La Bohème, Sparafucile dans Rigoletto, Masetto dans Don Juan et Sarastro dans La Flûte enchantée.
En 2022, Vartan Gabrielian a été finaliste de la compétition de chant Belvedere, et a remporté le volet de l’Ouest canadien à la compétition du Metropolitan Opera. Il a été lauréat de prix remis par de nombreuses organisations, dont le Conseil national du Metropolitan Opera, la fondation Schuyler pour Career Bridges, la Fondation Jacqueline Desmarais, la Sylva Gelber Foundation, la Gerda Lissner Foundation et la George London Foundation.
Nés en 1992 à l’occasion d’un événement diffusé en direct pour les 50 ans de Radio Canada International, les Ewashko Singers sont devenus l’un des ensembles vocaux les plus polyvalents de la région de la capitale nationale.
De Beethoven à Mahler ou Verdi en passant par Richard Rodgers et Howard Shore, ils interprètent avec talent un large éventail de styles musicaux dans plusieurs langues. Sous la houlette de Laurence Ewashko, directeur artistique, les Ewashko Singers mettent régulièrement en avant des compositeurs et jeunes talents canadiens. En plus de leurs propres concerts, ils se joignent souvent à d’autres chœurs et ensembles musicaux locaux. Récemment, ils se sont produits avec l’Orchestre du Centre national des Arts pour un enregistrement en direct de Golden slumbers kiss your eyes d’Ana Sokolović, récompensé d’un prix Juno, et pour une reprise de l’opéra Louis Riel d’Harry Somers dans le cadre des célébrations du 150e anniversaire du Canada.
Finaliste aux prix Dora pour Gould’s Wall, Jennifer Tung est la directrice artistique du Toronto City Opera et cheffe adjointe du Mississauga Symphony Orchestra. Elle s’est bâti une carrière diversifiée en tant que directrice musicale, pianiste-collaboratrice et soprano. Boursière en direction d’orchestre, elle a intégré en 2020-2021 la toute première cohorte du programme de soutien « Femmes et leadership musical » du Tapestry Opera, en partenariat avec l’Orchestre symphonique de Toronto et le Pacific Opera Victoria.
En 2017, Jennifer Tung a fait ses débuts en tant que cheffe d'orchestre dans The Mikado au Hawaii Performing Arts Festival. Elle est de retour au podium de l’Orchestre pour diriger Sweeney Todd et La tragédie de Carmen. En 2019, elle a dirigé pour la première fois l’Opera York dans La traviata et participé à l’opéra Shanawdithit, une coproduction du Tapestry Opera et de la compagnie Opera on the Avalon, lauréate d’un prix Dora, composée par Dean Burry et Yvette Nolan.
Pour la saison 2022-2023, elle a été invitée en tant que cheffe d’orchestre par l’Opéra McGill pour diriger la première canadienne de Plaything, une production d’Anna Pigorna et Maria Reva. Elle a collaboré également avec l’Orchestre symphonique de l’Okanagan, l’Orchestre philharmonique de Calgary et l’Orchestre symphonique de Kamloops. En mars 2023, Jennifer Tung a dirigé les premières mondiales des œuvres Continuum de Rodney Sharman et Show Room d’Atom Egoyan, ainsi que la coproduction du Tapestry Opera et de l’Obsidian Theatre, Of the Sea, signée Ian Cusson et Kanika Ambrose.
Jennifer Tung enseigne à la Glenn Gould School de Toronto et participe à de nombreux programmes estivaux dans le monde entier. Elle est titulaire d’un baccalauréat en musique (interprétation-chant et piano d’accompagnement) de l’École de musique Eastman et a étudié la direction d’orchestre auprès de Denis Mastromonaco.
Anna Davidson est ravie de participer à ce projet. Elle vit à amiskwacîwâskahikan (connu sous le nom d’Edmonton, en Alberta). Avec l’Opéra d’Edmonton, elle a été la régisseuse de Tosca, Così fan tutte et du Stabat Mater de Pergolèse. Elle a dernièrement été aide-régisseuse pour Orphée+, La bohème, Candide (annulé), Rigoletto, The Misadventures of Count Ory, Hansel et Gretel, Electra, La Cenerentola et Turandot à l’Opéra d’Edmonton, et pour The Fiancée au Citadel Theatre. Elle est régisseuse et aide-régisseuse depuis sa sortie du programme de production théâtrale de l’Université MacEwan en 2007. Elle travaille également à la section locale 210 de l’AIEST à titre de technicienne de théâtre.
L’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) du Canada est reconnu pour la passion et la clarté de son jeu, ses programmes d’apprentissage et de médiation culturelle visionnaires et son soutien indéfectible à la créativité canadienne. Situé à Ottawa, la capitale nationale, il est devenu depuis sa fondation en 1969 l’un des ensembles les plus encensés et les plus dynamiques du pays. Sous la gouverne du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du CNA reflète le tissu social et les valeurs du Canada, nouant des liens avec des communautés de tout le pays grâce à sa programmation inclusive, ses récits puissants et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a façonné la vision artistique de l’Orchestre depuis qu’il en a pris les rênes en 2015, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, Pinchas Zukerman, qui a dirigé l’ensemble pendant 16 saisons. Le maestro Shelley jouit par ailleurs d’une belle renommée qui s’étend bien au-delà des murs du CNA, étant également premier chef d’orchestre associé de l’Orchestre philharmonique royal au Royaume-Uni ainsi que directeur artistique et musical d’Artis—Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples aux États-Unis. Au CNA, Alexander Shelley est épaulé dans son rôle de leader par le premier chef invité John Storgårds et par le premier chef des concerts jeunesse Daniel Bartholomew-Poyser. En 2024, l’Orchestre a ouvert un nouveau chapitre avec la nomination d’Henry Kennedy au nouveau poste de chef d’orchestre en résidence.
Au fil des ans, l’Orchestre a noué de nombreux partenariats avec des artistes de renom comme James Ehnes, Angela Hewitt, Renée Fleming, Hilary Hahn, Jeremy Dutcher, Jan Lisiecki, Ray Chen et Yeol Eum Son, assoyant ainsi sa réputation d’incontournable pour les talents du monde entier. L’ensemble se distingue à l’échelle internationale par son approche accessible, inclusive et collaborative, misant sur le langage universel de la musique pour communiquer des émotions profondes et nous faire vivre des expériences communes qui nous rapprochent.
Depuis sa fondation en 1969, l’Orchestre du CNA fait la part belle aux tournées nationales et internationales. Il a joué dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et a reçu de nombreuses invitations pour se produire à l’étranger. Avec ces tournées, l’ensemble braque les projecteurs sur les artistes et les compositeurs et compositrices du Canada, faisant retentir leur musique sur les scènes de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Asie.
Chef d’orchestre
Alexander Shelley
Metteur en scène
Joel Ivany
Scénographie
Michael Gianfrancesco
Éclairages
Kim Purtell
Régie
Lesley Abarquez Bradley
Assistante-régisseuse
Anna Davidson
Don Giovanni
Elliot Madore
Leporello
Justin Welsh
Donna Anna
Jane Archibald
Donna Elvira
Miriam Khalil
Don Ottavio
Andrew Haji
Zerlina
Mireille Asselin
Masetto / Commandeur
Vartan Gabrielian
Chœur des paysans, des villageois et des serviteurs
Ewashko Singers
Assistance au chef d'orchestre
Jennifer Tung
Assistance régie
Anna Davidson
Gestion du surtitrage
Bethzaïda Thomas
Pianiste en répétitions; pour solistes
Holly Kroeker
Pianiste en répétitions (chœur)
Valerie Dueck
Soprano
Donna Ager
Maureen Brannan
Allison Kennedy
Emili Losier
Ilene McKenna
Christine Muggeridge
Alto
Elizabeth Burbidge
Gabriela Comeau Gort
Katie Cruickshank
Rachel Hotte
Vickie Iles
Caroline Johnston
Mary Zborowski
Ténor
Matt Gannon
Andrew Jahn
Adam Laurenti
Chris Libuit
Alexis Poirier
Caeden Rose
Mathieu Roy
Ryan Tonelli
Basse
Russell Baron
Norman Brown
Alain Franchomme
Matthew Menard
Eugene Oscapella
Stephen Slessor
Christopher Yordi
Wolfgang Amadeus Mozart DON GIOVANNI.
Version établie pour la Nouvelle Édition Mozart par Wolfgang Plath et Wolfgang Rehm.
Utilisée en vertu d’un accord avec l’European American Music Distributors Company, agent américain et canadien de Baerenreiter-Verlag, éditeur et détenteur des droits d’auteur.
Premiers violons
**Yosuke Kawasaki (violon solo)
Jessica Linnebach (violon solo associée)
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo)
Marjolaine Lambert
Emily Kruspe
Frédéric Moisan
Zhengdong Liang
Carissa Klopoushak
*Erica Miller
*Martine Dubé
Seconds violons
Mintje van Lier (solo)
**Winston Webber (assistant solo)
Jeremy Mastrangelo
Leah Roseman
Emily Westell
Manuela Milani
Mark Friedman
Karoly Sziladi
**Edvard Skerjanc
*Oleg Chelpanov
*Heather Schnarr
Altos
Jethro Marks (solo)
David Marks (solo associé)
David Goldblatt (assistant solo)
Paul Casey
David Thies-Thompson
Violoncelles
Rachel Mercer (solo)
**Julia MacLaine (assistante solo)
Leah Wyber
Marc-André Riberdy
Timothy McCoy
*Karen Kang
Contrebasses
Max Cardilli (assistant solo)
Vincent Gendron
Marjolaine Fournier
**Hilda Cowie
*Paul Mach
Flûtes
Joanna G'froerer (solo)
Stephanie Morin
Hautbois
Charles Hamann (solo)
Anna Petersen
Cor anglais
Anna Petersen
Clarinettes
Kimball Sykes (solo)
Sean Rice
Bassons
Darren Hicks (solo)
Vincent Parizeau
Cors
Lawrence Vine (solo)
**Julie Fauteux (solo associée)
Elizabeth Simpson
**Lauren Anker
**Louis-Pierre Bergeron
Trompettes
Karen Donnelly (solo)
Steven van Gulik
Trombones
*Steve Dyer (solo invité)
Colin Traquair
Trombone basse
*Scott Robinson
Tuba
Chris Lee (solo)
Timbales
*Aaron McDonald (solo invité)
Percussion
**Jonathan Wade
Clavecin
* Thomas Annand
Musicothécaire principale
Nancy Elbeck
Musicothécaire adjoint
Corey Rempel
Chef du personnel
Meiko Lydall
Coordinatrice du personnel de l’Orchestre
Laurie Shannon
*Musiciens surnuméraires
**En congé
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre