≈ 2 heures · Avec entracte
Dernière mise à jour: 3 décembre 2022
Quelle joie d’accueillir à nouveau cette version de Casse-Noisette chorégraphiée par Fernand Nault pour Les Grands Ballets Canadiens! Il y a 16 ans que cette production n’avait pas foulé la scène du CNA, et nous sommes enchantées que les étoiles s’alignent enfin pour que nous puissions vous la présenter. Fernand Nault (1920-2006) a été codirecteur artistique et chorégraphe résident des Grands Ballets pendant de nombreuses années, et plusieurs de ses chorégraphies figurent toujours au répertoire de compagnies de danse de partout en Amérique du Nord. Son Casse-Noisette, qui a éveillé tant de vocations pour la danse, est présenté chaque année par Les Grands Ballets Canadiens depuis 1964. Le nombre de personnes qui découvrent la danse grâce à Casse-Noisette continue d’augmenter, alors que sa magie et sa virtuosité plaisent toujours autant à tous les publics.
Bon spectacle!
Cher public,
C’est avec grand plaisir que Les Grands Ballets Canadiens présentent six représentations de Casse-Noisette au Centre national des Arts. Cela faisait seize ans que notre compagnie n’avait pas présenté ce classique du temps des fêtes à Ottawa, c’est donc une émotion particulière de partager la joie du ballet féérique de Fernand Nault avec vous.
Cette année marque également le retour des enfants sur scène, après deux ans d’absence, et leur enthousiasme et leur excitation étaient palpables ces dernières semaines en répétitions !
Il est maintenant temps pour vous de suivre Clara au Pays des neiges et au Royaume des friandises, et de vous plonger dans ce ballet classique qui vous emmène dans un univers coloré et chaleureux sur la célèbre partition de Tchaïkovski. La danse a ce pouvoir de nous transporter, et Casse-Noisette est certainement l’un des ballets qui nous emmènent le plus loin dans l’imaginaire.
J’espère que ce moment spécial passé avec vos proches saura apporter de la magie, de l’insouciance et de la légèreté à votre fin d’année. Joyeux temps des Fêtes !
« Ce spectacle fascinant fait retomber en enfance tous les cœurs présents dans la salle. »
- Narcity
Devant la maison de l’échevin von Stahlbaum.
C’est la veille de Noël et l’échevin von Stahlbaum donne une fête pour ses enfants, Clara et Fritz, et leurs amis. Parmi les invités se trouve le parrain de Clara, le docteur Drosselmeyer, qui, dit-on, a des pouvoirs magiques. Celui-ci offre à sa filleule un casse-noisette. Clara reçoit aussi, de ses grands-parents, une paire de souliers magiques. Jaloux, Fritz brise le casse-noisette de sa sœur que le docteur s’empresse de réparer. Tous dansent autour de l’arbre de Noël et du casse-noisette, et la soirée se termine dans la joie. Après la fête, alors que tous sont endormis, Clara descend au salon et s’assoupit avec son casse-noisette. Des souris, des rats et des soldats de plomb envahissent la pièce. Les souris et les rats s’engagent dans une bataille contre les soldats. Clara se voit soudain devenir la proie des rongeurs, mais, grâce au docteur Drosselmeyer, le casse-noisette s’anime et vient à sa rescousse.
Le casse-noisette et le roi des rats s’engagent dans un duel au cours duquel le casse-noisette manque de se faire tuer. Clara, l’héroïne, lance de toutes ses forces son soulier magique à la tête de l’animal et le terrasse. En récompense de cet acte de bravoure, le docteur Drosselmeyer métamorphose le casse-noisette en prince. Celui-ci emmène Clara au Pays des neiges. Elle danse avec les flocons et son prince l’entraîne au Royaume des friandises.
Dans ce royaume, la fée Dragée et des anges en barbe à papa dansent en attendant leur arrivée. Clara et le prince sont accueillis par le roi des friandises, qui tient dans sa main une grande canne en sucre. Le prince raconte au roi Bonbon et à toute la cour comment Clara lui a sauvé la vie en lançant son soulier à la tête du roi des rats. Ils organisent alors une grande fête en l’honneur de Clara.
Les trois chefs apportent leurs plus beaux gâteaux pour Clara et le prince, qui assistent à une série de danses fabuleuses : le Chocolat d’Espagne, le Café d’Arabie, le Thé de Chine et le Trépak de Russie. Suivent la danse des gouttes de rosée, celle du berger et de ses moutons et la grande valse des fleurs. Clara, fièrement assise à côté du prince, est éblouie! La fée Dragée elle-même fait un grand pas de deux avec son cavalier et tous se joignent à eux pour danser une dernière fois pour Clara et le prince.
Malheureusement, la fête doit prendre fin. La fée Dragée vient chercher Clara pour lui rappeler qu’il est temps de rentrer à la maison. Clara fait ses adieux au roi Bonbon, à la fée Dragée et au prince qui l’a conduite au beau pays des neiges et au fabuleux Royaume des friandises. Clara repart dans un immense carrosse tiré par des cygnes. En ce matin de Noël, elle se réveille dans son lit, son casse-noisette blotti entre ses bras. Elle revient dans un monde où les éléments magiques ne sont pas toujours visibles. Il faut donc ouvrir grand ses yeux pour trouver où ils se cachent... Jamais elle n’oubliera cette magnifique nuit !
Possédant un sens aigu de la danse, Tchaïkovski composa trois célèbres ballets : Le Lac des cygnes, un fiasco lors de la première à Moscou en 1877, La Belle au bois dormant, un triomphe (1890), et Casse-Noisette, un succès mitigé à sa création au Théâtre Maryinsky de Saint-Pétersbourg, en décembre 1892.
Après le succès de La Belle au bois dormant, Vsevolojsky, directeur des Théâtres impériaux, prend la décision d’inscrire au répertoire du Théâtre Mariinsky un autre grand ballet conçu en collaboration avec Tchaïkovski et Marius Petipa. Ce dernier tire le livret de Casse-Noisette d’une version française d’un conte d’E.T.A. Hoffmann écrite par Alexandre Dumas, Le Casse-Noisette et le Roi des rats. Tchaïkovski écrit certaines parties de l’œuvre aux États-Unis alors qu’il est invité comme chef d’orchestre à l’inauguration du Carnegie Hall (1891). Il fait venir de l’étranger des tambours, des trompettes et des jouets d’enfants, et introduit, dans les variations de la fée Dragée, un instrument nouveau pour l’époque, le célesta.
Signalons que la partition jouée comme suite symphonique, en mars 1892, connaît plus de succès que le ballet.
Petipa, malade, se fait remplacer par son second, Lev Ivanov, qui réussit à dessiner pour ce ballet des scènes et des figures d’une grande richesse d’invention. Les danses de la fête du début, le comportement de vrais enfants, la caractérisation des poupées mécaniques, la scène de la bataille entre les petits soldats et les rats, la merveilleuse idée des flocons de neige, la beauté classique des pas de deux comptent parmi les éléments qui, aujourd’hui, font de Casse-Noisette un des chefs-d’œuvre incontestés de la danse. Ce succès a certainement été favorisé par la brillante musique de Tchaïkovski, laquelle exprime parfaitement le monde de rêve de Clara, la jeune héroïne du ballet.
Tchaïkovski est au sommet de la gloire et de la popularité lorsqu'il reçoit la commande, en 1891 pour Casse-Noisette. L'année précédente, sa Belle au bois dormant avait remporté un vif succès et le directeur du Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, Ivan Vsevolojski, souhaitait maintenant un autre ballet de sa part, celui-là précisément basé sur l'adaptation française d'Alexandre Dumas père du conte d'E.T.A. Hoffmann, Nussknacker und Mausekōnig (Casse-Noisette et le Roi des souris) – d’où le titre français abrégé de Casse-Noisette, souvent utilisé même en Russie. Vsevolojski en élabore lui-même le scénario. Tchaïkovski travaille en étroite collaboration avec le grand chorégraphe Marius Petipa, dont les directives ressemblent aux exigences des musiques de film d'aujourd'hui, avec leurs minutages précis quant à la création d'ambiances et la représentation d’événements. Ce partenariat artistique a généré une musique d’une immense qualité, soucieuse des atmosphères, riche de nombreuses mélodies mémorables et dotée d’une brillante orchestration. Mais, étonnamment, le sujet n’attirait pas vraiment le compositeur, qui a dit « aimer bien peu l'intrigue de Casse-Noisette ».
Tchaïkovski travaille à ce ballet en février et mars 1891, y compris pendant ses voyages en Europe de l’Ouest. Il en esquisse complètement le premier acte avant de s'embarquer pour l'Amérique, en avril. Néanmoins, il ne le termine que près d'un an plus tard. Lors d'un concert d’orchestre donné à Saint-Pétersbourg le 19 mars 1892, il dirige une suite tirée de la partition complète. L'accueil est enthousiaste : cinq des huit numéros font l'objet de rappels. Pourtant, en décembre, la création de la production intégrale ne remporte pas le succès escompté, davantage en raison de la distribution et de la chorégraphie que du contenu musical. Le public n'était pas préparé à voir en scène un groupe d'enfants au lieu du traditionnel corps de ballet, et la Fée Dragée n’était qu’une pâle vision de la beauté parfaite.
« L'Ouverture », habile et entraînante, évoque la joie de Noël telle qu'elle est perçue par les yeux des enfants. Dans le salon d'une famille aisée trône un énorme et splendide sapin de Noël. Les parents le décorent au son d’un thème gracieux joué par les violons. À l’arrivée des enfants, la musique se fait plus agitée. Pour contenir leur exubérance, on organise un défilé où tous marchent comme des soldats. Suivent d'autres danses, un trépidant galop pour les enfants, une digne Polonaise à l’arrivée d’autres membres de la parenté, et une autre danse pour les enfants, sur l’air de la chanson française « Bon voyage, monsieur Dumollet ».
Soudain, une silhouette menaçante apparaît dans l'embrasure de la porte. C'est Herr Drosselmeyer, un homme aussi gentil qu'étrange. Il offre aux enfants de merveilleux jouets, dont un casse-noisette. Les enfants s'en emparent avec empressement et, dans leur enthousiasme, le cassent. La petite Clara place le jouet brisé dans le berceau de sa poupée et lui chante une berceuse (interrompue par la marche effrénée des garçons munis de trompettes jouets). La scène se conclut par une danse générale et solennelle, la traditionnelle « danse du grand-père » basée sur un vieil air populaire allemand. Les invités partent, et toute la maisonnée se retire pour la nuit.
Clara ne réussit pas à oublier le casse-noisette et retourne le voir au salon. D'étranges phénomènes se produisent alors. Le sapin de Noël se met à grandir, sous les propres yeux de Clara. Les poupées et les soldats de plomb s'animent et, menés par le casse-noisette, se lancent dans une bataille rangée contre une armée de souris. Le casse-noisette est sur le point d'être terrassé par le roi des souris lorsque Clara tue la bête d’un coup de sa pantoufle. Le casse-noisette se métamorphose alors en un beau prince. Pour la remercier de lui avoir sauvé la vie, il invite Clara à se rendre avec lui dans son Royaume enchanté. Sur une des musiques instrumentales les plus inspirées de Tchaïkovski, le salon se transforme en une forêt de pins, en hiver. Au terme de ce voyage nocturne dans la forêt enneigée, Clara arrive au Royaume des friandises, où elle assiste d'abord à une spectaculaire valse de flocons de neige tourbillonnants.
Le deuxième acte se déroule à la cour de la fée Dragée, souveraine du royaume. Après des présentations officielles, un grand divertissement se déploie au cours d'un somptueux banquet donné en l'honneur de Clara. Des danses de pays lointains se succèdent (la plupart d'entre elles se retrouvent dans la célèbre Suite), offrant toutes une grande diversité de styles, de couleurs et d’ambiances.
Espagne – Le pays du chocolat est évoqué par un dynamique boléro (et solos virtuoses de trompettes!).
Arabie – Le pays du café est illustré par un thème langoureux et sensuel aux clarinettes, au-dessus d’un accompagnement berceur. Le son de violons en sourdine flotte doucement, comme une brise estivale.
Chine – L’heure du thé est représentée par les sons perçants de flûtes et de piccolos qui contrastent avec les flonflons humoristiques des bassons.
Russie – Le trepak est le seul élément d'origine russe de toute la partition. La folle énergie de son début se maintient sans faiblir jusqu'aux dernières mesures.
Danse des mirlitons – Les pipeaux (mirlitons) sont représentés par trois flûtes et un cor anglais. Le mot « mirliton » désigne également une sorte de pâtisserie croustillante.
Mère Gigogne et ses polichinelles – Pour évoquer la vieille dame qui vivait dans une chaussure avec ses nombreux enfants, une danse bien rythmée à laquelle Tchaïkovski intègre la populaire chanson française « Cadet Rousselle » qui, à la fin, revient intégrée à l’air de danse principal.
Vient ensuite ce qui est probablement la valse la plus célèbre de Tchaïkovski, la « Valse des fleurs », fort probablement la plus populaire au monde après « Le Beau Danube bleu ». Dans cette musique gracieuse, aussi évocatrice que vibrante, Tchaïkovski rend un bel hommage au roi de la valse, Johann Strauss II.
Pour de nombreux spécialistes, plusieurs connaisseurs considèrent le pas de deux de Clara et de son prince Casse-Noisette comme l’apogée musicale de tout le ballet. (Dans certaines productions, la fée Dragée danse à la place de Clara). Petipa avait demandé que ce numéro produise « un énorme effet », ce à quoi Tchaïkovski a répondu par l'une de ses musiques les plus exaltantes. Aux violoncelles, un intense thème descendant se fait entendre sur fond d'arpèges des harpes, et la musique s'amplifie jusqu'à atteindre des sommets de plus en plus puissants associés à une orchestration vraiment somptueuse. Cette scène d'amour, telle qu'imaginée par la jeune Clara, est suivie de deux brefs solos, une tarentelle pour le prince et la célèbre danse de la fée Dragée, où Tchaïkovski utilise le célesta alors tout nouveau, un instrument à clavier semblable à un petit piano droit, mais dont le timbre s'apparente davantage à celui d'un glockenspiel – cristallin et délicat - parfaitement adapté au personnage évoqué. Les deux solistes se rejoignent ensuite pour un énergique dernier épisode de leur pas de deux.
Sur une dernière valse et une apothéose d’envergure symphonique, voici la ronde des adieux puisque Clara s'apprête à quitter le Royaume enchanté, au moment où s’achève son rêve de Noël. Mais le souvenir de cet événement, nous en sommes convaincus, restera à jamais gravé dans sa mémoire, tout comme la musique de Tchaïkovski maintient éternellement en vie l'esprit de fantaisie que nous entretenons tous pour l'émerveillement enfantin de la vie au pays imaginaire, où les rêves impossibles deviennent réalité.
Maintes fois repris depuis sa création, Casse-Noisette figure aujourd’hui au répertoire de nombreuses compagnies.
En Russie, il faut citer la version de Vaïnoven (Kirov, 1934), qui a remplacé celles de Gorsky (1917) et de Lopukhov (1929), et la version de Grigorovitch (Bolchoï, 1966). Dans les pays occidentaux, l’attrait exercé par Casse-Noisette n’est pas moindre : retenons le Casse-Noisette de Sergueïev pour le ballet Sadler’s Wells (1934), avec Alicia Markova, première fée Dragée en Angleterre, celui de Boris Romanov pour les Ballets de Monte-Carlo (1936), celui de Rudolf Noureïev présenté au Théâtre Royal (1968) et repris au Théâtre de la Scala (1969), avec Noureïev lui-même dans les rôles de Drosselmeyer et du Prince, et enfin celui de John Neumeier à l’Opéra de Francfort (1971).
À Paris, c’est d’abord à l’Opéra-Comique, sous une forme écourtée, qu’on présenta Casse-Noisette, dans une version de Jean-Jacques Etchevery (1947), ensuite dans une chorégraphie de Michel Rayne (1965). Roland Petit avec les Ballets de Marseille a présenté, quant à lui, une version moderne et fantasque (1976).
Aux États-Unis, le ballet a été présenté pour la première fois en 1940, par les Ballets Russes de Monte-Carlo. Depuis, Balanchine en a donné une nouvelle version (1954), qui a obtenu un éclatant succès. Mikhaïl Baryshnikov remania aussi Casse-Noisette à l’American Ballet Theatre (1976).
Né à Bolzano, en Italie, en 1964, Ivan Cavallari intègre l'école du Ballet de La Scala à Milan, avant d'être boursier à l'école du Bolchoï Ballet de Moscou, en 1981, où il poursuit sa formation jusqu'en 1983. De 1984 à 1985, il est danseur au sein du Ballet de La Scala, et en 1986, il entre au Ballet de Stuttgart, où il devient danseur étoile en 1991, sous la direction artistique de Marcia Haydée, puis de Reid Anderson. Il danse tous les premiers rôles des ballets de John Cranko et remonte régulièrement ses œuvres pour des compagnies telles que le Royal Ballet du Covent Garden de Londres, La Scala de Milan et le Ballet national tchèque à Prague, entre autres. Il remonte aussi de nombreuses œuvres d'Uwe Scholz. Il crée également des chorégraphies pour le Ballet de Stuttgart, le Ballet der Staatsoper à Hanovre, le Ballet de Lodz State Opera en Pologne, le Ballet de Mannheim, le Ballet du Staatsoper de Vienne, la Staatsgallerie Stuttgart et et les Liaoning Ballet en Chine.
De 2007 à 2012, il assume la direction artistique du West Australian Ballet, la plus ancienne compagnie de danse d'Australie. En 2013, il devient directeur artistique du Ballet de l’Opéra national du Rhin. Il y crée entre autres Dolly, en avril 2013, remonte son Pinocchio, en janvier 2014, et présente son Casse-Noisette, en avril 2016.
Il prend la tête des Grands Ballets en tant que directeur artistique à partir de la saison 2017-2018. En tant que chorégraphe, il y crée de nouvelles œuvres telles que Presto-Detto et Giselle, ramenant le répertoire de la compagnie dans une direction résolument classique tout en restant ancré dans la modernité. Sa version de Roméo & Juliette fut présentée en grande première en mars 2022, à la Place des Arts de Montréal.
Né à Montréal en 1920, Fernand Nault a étudié la danse auprès de Maurice Morenoff et auprès de grands maîtres, à New York, à Londres et à Paris. De 1944 à 1965, il est danseur puis maître de ballet à l’American Ballet Theatre. De 1960 à 1964, il est également directeur pédagogique de l’école de cette compagnie new-yorkaise.
En 1965, il se joint aux Grands Ballets à titre de codirecteur artistique et de chorégraphe attitré. Il permet à la jeune compagnie de prendre son envol en réalisant des pièces d’une diversité étonnante; classiques, néoclassiques ou modernes. Il ajoute à son répertoire des oeuvres telles que La Fille mal gardée, Danses concertantes, Symphonie de psaumes, Liberté tempérée, La Scouine et Les Sept Péchés capitaux, sans oublier Casse-Noisette, et deux oeuvres au succès retentissant, reconnues mondialement, Carmina Burana et Tommy.
Tout en demeurant chorégraphe attitré des Grands Ballets, Fernand Nault cumule les fonctions de chorégraphe et de maître de ballet à l’École supérieure de danse du Québec. De 1985 à 1988, il monte, à l’instigation de madame Chiriaeff, plusieurs séries de spectacles destinées à éveiller le goût de la danse chez les élèves des écoles primaires et secondaires ainsi que chez les étudiants des cégeps de la région de Montréal.
Fernand Nault a signé de nombreuses chorégraphies pour l’Alberta Ballet, l’American Ballet Theatre, le Ballet national de Corée, le Joffrey Ballet, l’Atlanta Ballet, le Ballet Federation of the Philippines, le Delta Festival Ballet et le Washington Ballet. Il est également, de 1978 à 1981, chorégraphe invité du Colorado Ballet, dont il assumera la direction artistique de 1981 à 1982. Parmi ses autres collaborations, on compte les chorégraphies des opéras Aïda et La Veuve joyeuse, présentées par l’Opéra de Montréal en 1986 et en 1991.
Le gouvernement du Canada a honoré Fernand Nault à trois reprises, en lui accordant la Médaille du centenaire en 1967, l’Ordre du Canada en 1977, et le Prix du gouverneur général pour les arts de la scène en 2000. En 1976, on lui décernait le Prix de la chorégraphie du VIIe Concours international de ballet de Varna, en Bulgarie, pour son ballet Incohérence. En 1984, il recevait le prix Denise-Pelletier pour les arts d’interprétation du gouvernement du Québec. En 1990, il était reçu chevalier de l’Ordre national du Québec et, la même année, Les Grands Ballets lui décernaient le titre de chorégraphe émérite.
En 2003, il créait le Fonds chorégraphique Fernand Nault, une fiducie dont la mission est d’assurer la continuité de son patrimoine chorégraphique et la diffusion de ses oeuvres auprès des compagnies et des écoles de danse professionnelles.
Fernand Nault est décédé le 26 décembre 2006 à l’aube de son 86e anniversaire.
L’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) du Canada est reconnu pour la passion et la clarté de son jeu, ses programmes d’apprentissage et de médiation culturelle visionnaires et son soutien indéfectible à la créativité canadienne. Situé à Ottawa, la capitale nationale, il est devenu depuis sa fondation en 1969 l’un des ensembles les plus encensés et les plus dynamiques du pays. Sous la gouverne du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du CNA reflète le tissu social et les valeurs du Canada, nouant des liens avec des communautés de tout le pays grâce à sa programmation inclusive, ses récits puissants et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a façonné la vision artistique de l’Orchestre depuis qu’il en a pris les rênes en 2015, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, Pinchas Zukerman, qui a dirigé l’ensemble pendant 16 saisons. Le maestro Shelley jouit par ailleurs d’une belle renommée qui s’étend bien au-delà des murs du CNA, étant également premier chef d’orchestre associé de l’Orchestre philharmonique royal au Royaume-Uni ainsi que directeur artistique et musical d’Artis—Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples aux États-Unis. Au CNA, Alexander Shelley est épaulé dans son rôle de leader par le premier chef invité John Storgårds et par le premier chef des concerts jeunesse Daniel Bartholomew-Poyser. En 2024, l’Orchestre a ouvert un nouveau chapitre avec la nomination d’Henry Kennedy au nouveau poste de chef d’orchestre en résidence.
Au fil des ans, l’Orchestre a noué de nombreux partenariats avec des artistes de renom comme James Ehnes, Angela Hewitt, Renée Fleming, Hilary Hahn, Jeremy Dutcher, Jan Lisiecki, Ray Chen et Yeol Eum Son, assoyant ainsi sa réputation d’incontournable pour les talents du monde entier. L’ensemble se distingue à l’échelle internationale par son approche accessible, inclusive et collaborative, misant sur le langage universel de la musique pour communiquer des émotions profondes et nous faire vivre des expériences communes qui nous rapprochent.
Depuis sa fondation en 1969, l’Orchestre du CNA fait la part belle aux tournées nationales et internationales. Il a joué dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et a reçu de nombreuses invitations pour se produire à l’étranger. Avec ces tournées, l’ensemble braque les projecteurs sur les artistes et les compositeurs et compositrices du Canada, faisant retentir leur musique sur les scènes de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Asie.
Dates (décembre): 1S, 2S, 3M, 3S, 4M, 4S
M: Matinée
S: Soirée
PREMIER TABLEAU
DEUXIÈME TABLEAU
La scène de la neige
-- ENTRACTE --
Chef d’orchestre : Airat Ichmouratov
* Musiciens surnuméraires
** En congé
Les Grands Ballets bénéficient du soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts de Montréal.
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre