Dernière mise à jour: 13 décembre 2022
Sinfony : Grave – Allegro moderato
Accompagnato (ténor) : Console-toi, c’est assez de plaintes! Plus de pleurs, sèche enfin tes larmes! dit ton Seigneur, car la paix revient vers toi Jérusalem; la gloire du Seigneur s’est révélée, la chaîne s’est brisée et tes iniquités sont expiées; la servitude est finie. Entends la voix qui crie du haut du ciel : « Frayez le chemin du Seigneur, pour lui rendre droite la route, car Il vient. »
Air (ténor) : Toute vallée sera comblée; toute montagne s’abaissera, tout rude sentier deviendra bien uni.
Chœur : Et la gloire du Créateur sera révélée; toute chair partout la verra. Le Seigneur par sa bouche a parlé.
Accompagnato (basse) : Car ainsi parle le Tout-Puissant, le Seigneur des armées : « Encore un peu de temps, et j’ébranlerai les cieux et la terre, la mer et le sol; et j’ébranlerai toutes les nations, et de toutes les nations adviendra le désir. » Il entrera soudainement dans son temple, le Seigneur que vous cherchez, et même le messager de l’alliance, en qui vous vous complaisez : « Voici qu’Il va venir », dit le Seigneur des armées.
Air (alto) : Mais qui pourra soutenir le jour de sa venue? Qui restera debout quand Il paraîtra? Car Il est comme le feu du fondeur.
Chœur : Et Il purifiera les fils de Lévi, qu’ils puissent présenter en toute justice leurs offrandes au Seigneur.
Récitatif (alto) : Voici que la Vierge a conçu. Elle enfante un fils, et Il a pour nom Emmanuel, Dieu parmi nous.
Air (alto et chœur) : Ô toi qui portes la bonne nouvelle, élève au loin la voix dans la campagne! Dans Sion répands l’allégresse, en tous lieux proclame la bonne nouvelle : « Voici ton Dieu, Il vient le Roi des Rois! » Ô toi qui portes la bonne nouvelle, voici le Roi des Rois, Il vient dans sa gloire!
Accompagnato (basse) : Car voici : « L’ombre régnait sur la terre et plongeait dans la nuit tous les peuples du monde. » Mais le jour du Seigneur se lève et sa gloire sur Sion rayonne. Les nations auront sa faveur; les Rois marcheront à sa lumière.
Air (basse) : Les peuples marchaient dans les froides ténèbres, perdus dans la nuit sombre; ils ont vu briller le jour, ils ont vu la clarté. Et ceux qui dormaient encore au royaume des ombres de mort ont vu la lumière céleste."
Chœur : Chantons l’Enfant qui vient de naître. Un Enfant nous est donné, un Sauveur. Le pouvoir va reposer sur ses épaules, et c’est Lui que l’on nomme : Admirable! Tout-Puissant Conseiller, le Fils égal au Père, le Roi de la Paix!
Pifa : Symphonie pastorale
Récitatif (soprano) : Des bergers, dans les champs de Judée, veillaient sur leurs troupeaux durant la nuit.
Accompagnato (soprano) : Tout à coup, un ange du Seigneur leur apparaît et la gloire du Très Haut brille autour d’eux : ils furent saisis de peur...
Récitatif (soprano) : Mais l’Ange du Seigneur leur dit : « Ne craignez point, je viens vous annoncer une grande joie, et pour vous, et pour votre peuple. Car le salut vous est apporté en ce jour fortuné; en vos murs le Sauveur est né. »
Accompagnato (soprano) : Au même instant, les esprits bienheureux s’assemblent en Chœur :
Chœur : Gloire au Seigneur au plus haut des cieux! Paix sur terre aux hommes de bonne volonté!
Air (soprano) : Tressaille de joie, fille de Sion! Voilà ton Roi qui vient vers toi! Il vient sauver le monde; car c’est le salut qu’Il apporte. Ce Dieu si bon dans sa clémence vient nous sauver : aux nations, Il apporte l’heureux message de la Paix.
Récitatif (alto) : Alors s’ouvriront les yeux des aveugles, et se déboucheront les oreilles des sourds; alors le boiteux bondira comme un cerf et la langue du muet chantera.
Air (alto et soprano) : Berger toujours fidèle, Il veille jour et nuit. Il est le bon pasteur qui rassemble autour de Lui ses brebis aimées. Aux calmes pâturages, Il mène son troupeau, et porte dans ses bras les plus petits agneaux. Venez à Lui vous tous qui gémissez, venez à ce doux Maître, Lui seul est votre appui. Ô coeurs meurtris et las, venez à ce doux Maître, Il vous consolera; si vous suivez sa douce loi, Il vous donnera la force et la paix.
Chœur : Son joug est doux et son fardeau léger.
Air (alto) : Chargé d’opprobres, abandonné des hommes, Il fut un homme de douleurs, qui connut la souffrance. Il offrait Son dos à ceux qui le frappaient, Ses joues à la colère de l’ennemi brutal, Il ne dérobait pas Son visage à l’ignominie et aux crachats.
Chœur : C’est pour nous que ce Dieu souffrit et donna sa vie, c’est à cause de nos péchés qu’Il fut meurtri, brisé pour nos iniquités; ses blessures ont guéri nos misères.
Chœur : Il a versé son sang pour nous et, par sa mort, Il nous rachète.
Chœur : Comme un troupeau loin du pasteur, chacun suivait sa voie, comme un troupeau dispersé loin du pâtre, chacun suivait son chemin. L’Éternel jeta sur Lui le poids de nos iniquités.
Accompagnato (ténor) : Et tous l’insultaient et se moquaient, levant les épaules, ils blasphémaient disant entre eux :
Chœur : Il a cru que l’Éternel allait le délivrer : Qu’Il le libère, s’Il se complaît en lui!
Accompagnato (ténor) : Tant d’outrages Lui brisent le coeur, Il est seul, abandonné... Il cherche autour de Lui le regard d’un ami, mais il n’est personne qui, de ses souffrances, ait eu pitié... C’est en vain qu’Il attend, c’est en vain qu’Il espère.
Arioso (ténor) : Voyez, regardez, y eut-il jamais douleur aussi cruelle, sort plus misérable?
Accompagnato (ténor) : Il était arraché à la terre des vivants; Il était frappé à cause des péchés de son peuple.
Air (ténor) : Mais tu ne le laissais pas descendre au tombeau; tu n’acceptais pas que ton Sauveur voie la corruption.
Chœur : Portes des cieux, élevez vos linteaux! Ouvrez-vous en ce jour, car voici le Roi glorieux! Quel est ce Roi glorieux? Le Dieu des armées, le Dieu triomphant qui commande à la victoire. Portes des cieux, élevez vos linteaux! Ouvrez-vous en ce jour, car voici le Roi glorieux! Quel est ce Roi glorieux? Le Dieu des combats! C’est l’Éternel! Voilà le Roi glorieux!
Air (basse) : Pourquoi donc les peuples de la terre se dressent-ils contre le Christ? D’un fol orgueil la rage insulte le Dieu Tout-Puissant. Les rois de la terre se soulèvent et les princes audacieux tiennent conseil contre Dieu et son Fils bien-aimé.
Chœur : Faisons éclater leurs liens et rejetons loin de nous leurs chaînes!
Récitatif (ténor) : Celui qui habite les cieux rit d’un rire dédaigneux : le Seigneur les tourne en dérision.
Air (ténor) : Tu les briseras avec le fer : tu les réduiras en pièces comme le vase du potier.
Chœur : Alléluia! Alléluia! Dieu Tout-Puissant et Roi du ciel, règne, Alléluia! Toujours Il régnera, Triomphe, Honneur et Gloire au Christ, le Roi des Rois! Il régnera à jamais, seul vrai Dieu et Roi des Rois, Alléluia!
Air (soprano) : Je sais que mon Sauveur est vivant et qu’Il viendra au jour dernier sur la terre pour nous juger. Mon pauvre corps, fût-il en cendres, mes yeux, en face, pourront voir Dieu. Le Christ a surgi triomphant des ténèbres du sépulcre; Il est les prémices de ceux qui sont morts.
Chœur : Puisque par un homme est venue la mort, c’est par un homme que nous devons ressusciter. Et comme tous, en Adam, sont soumis à sa mort, dans le Christ, seront ressuscités.
Accompagnato (basse) : Voici le grand mystère que je vous révèle : nous ressusciterons tout à coup à l’appel retentissant de la dernière trompette.
Air (basse) : À tous les échos la trompette sonnera et les morts ressusciteront, incorruptibles. Ils revêtiront la forme immortelle d’un corps plus parfait.
Chœur : Gloire à l’Agneau qui est mort et nous a réconciliés avec Dieu par son sang, pour recevoir force et richesse et sagesse et puissance et honneur et gloire et grandeur et grâce. Nous lui devons puissance et honneur et gloire et grâce à Lui qui siège sur son trône et aussi à l’Agneau, pour toujours et toujours.
Chœur : Amen.
— Adaptation française de Félix Raugel.
Probablement lʼœuvre la plus célèbre de Haendel, Le Messie (1741) est la seule composition de son époque à avoir été jouée sans interruption depuis sa création, à Dublin, le 12 avril 1742. La fréquence remarquable de son exécution est attribuable en partie à lʼaccessibilité de la partition (qui a été publiée en 1767), et sa popularité pérenne doit beaucoup aux qualités uniques de son texte et à la façon dont Haendel lʼa mis en musique.
Le Messie est un oratorio, un genre semi-dramatique qui sʼapparente à lʼopéra mais qui traite dʼun sujet religieux. Comme un opéra, un oratorio peut avoir une trame narrative avec des personnages, et se dérouler avec des éléments dʼopéra tels que des récitatifs, des arias et des chœurs. Cependant, à la différence de lʼopéra, il est présenté sous forme de concert, cʼest-à-dire sans décors, sans costumes et sans jeu théâtral (bien que lʼaction soit implicite). En Italie, dans la première moitié du XVIIIe siècle, les oratorios remplaçaient lʼopéra pendant le Carême, une période solennelle du calendrier liturgique chrétien où lʼon devait sʼabstenir dʼun certain nombre dʼactivités mondaines, dont lʼopéra. Le Messie, notamment, illustre un certain type dʼoratorio de concert que Haendel avait développé en Angleterre en remplacement de lʼopéra italien, lequel, au milieu du siècle, tombait en désuétude auprès du public anglais. Après sa création, il a présenté Le Messie dans les théâtres londoniens à partir de 1743. Au début, le fait que le sujet sacré de lʼoratorio apparaisse dans un contexte profane a suscité une certaine controverse, mais celle-ci sʼest estompée au fur et à mesure de lʼévolution des circonstances et des goûts du public. Lors des reprises ultérieures, Haendel a toujours programmé les représentations du Messie à la fin de la saison théâtrale, quelques semaines avant Pâques. De nos jours, Le Messie est généralement présenté aux alentours de Noël.
Le Messie raconte lʼhistoire de la rédemption de lʼhumanité par Dieu à travers le Christ Sauveur. Charles Jennens, un ami du compositeur, a créé le livret en sélectionnant et en adaptant des versets de lʼAncien et du Nouveau Testament dans la version autorisée de la Bible. Les versets sont regroupés de manière à ce que le drame se déroule en trois parties principales. La première partie présente les prophéties sur la venue du Messie et leur accomplissement dans sa naissance. La deuxième partie suit lʼhistoire de la passion du Christ, sa crucifixion, sa mort et sa résurrection, le rejet du Christ et la victoire finale de Dieu. La troisième partie est une méditation sur ce qui est accompli par la victoire du Christ – la promesse de la vie éternelle et le triomphe sur la mort. Bien que lʼhistoire ait une signification religieuse évidente, Jennens nʼinterprète pas ces écrits dans une perspective dogmatique. En conséquence, la trame narrative du Messie , riche en thèmes et en émotions humaines complexes, peut être appréciée par quiconque, quelle que soit sa croyance ou sa foi.
Le Messie de Haendel a ceci dʼunique, dans le genre de lʼoratorio, que son histoire est présentée non pas par la personnification de personnages, mais plutôt sous une forme narrative, par les voix des quatre solistes et du chœur. Le texte devient ainsi un objet de contemplation, mis en valeur par lʼutilisation habile que fait le compositeur du récitatif, de lʼaria et du chœur, afin dʼinsuffler de la variété et du drame. Il est à noter que les récitatifs se divisent entre ceux qui sont accompagnés par le continuo (cʼest-à-dire le clavier et le violoncelle) et ceux quʼaccompagne lʼorchestre (accompagnato). Alors que les premiers servent à introduire de nouveaux sujets, les seconds font avancer le récit à des moments clés, par exemple, « Et voici que lʼange du Seigneur vint sur eux » (première partie), « Ta réprimande lui a brisé le cœur » (deuxième partie) et « Voici, je vous dévoile un mystère » (troisième partie). Pour les airs (ou arias) subséquents dans lesquels la réflexion est plus approfondie, Haendel a recours à un mélange de formes. À lʼorigine, il avait prévu que quatre arias seraient présentés dans la forme baroque élaborée da capo (ABA), mais seul lʼaria pour alto, « Il a été méprisé », nʼa pas été raccourci avant la création de lʼœuvre. Cet aria a un poids émotionnel profond qui ouvre la voie à lʼarc dramatique de la deuxième partie, lequel culmine finalement dans le glorieux chœur de lʼAlléluia.
En ce qui concerne les chœurs, des textures musicales changeantes, allant dʼénoncés à lʼunisson à des contrepoints superposés, en passant par de majestueux accords, magnifient puissamment ces commentaires. Le chœur « Alléluia » mentionné plus haut en offre un exemple particulièrement éclatant, incorporant des textures monophoniques (« Le Roi des Rois »), homophoniques (lʼouverture « Alléluia ») et polyphoniques (« Et il règnera pour les siècles des siècles »). Remarquez aussi de quelle façon il passe dʼun ton doux et calme sur « Le royaume de ce monde est advenu » à un ton soudainement retentissant sur « Le royaume du Seigneur et de son Christ », sur un motif similaire mais dans un registre plus élevé, comme sʼil rayonnait – une représentation musicale de la transformation décrite dans le texte. Dans le chœur final « Amen », Haendel contraste de façon inventive les textures homophoniques et polyphoniques, ainsi que les timbres vocaux et orchestraux, pour amener lʼoratorio à sa sublime conclusion.
Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de lʼanglais)
Patrick Dupre Quigley est le directeur artistique de l’ensemble Seraphic Fire à Miami. Il a plusieurs projets à venir, dont : un retour à la tête de l’ensemble Music of the Baroque de Chicago sur une musique de Jean-Sébastien Bach; une première à l’Orchestre du Centre national des Arts et à l’Orchestre symphonique de Kansas City pour Le Messie de Haendel; une première à l’Orchestre philharmonique de Hamilton sur Stravinsky et Vivaldi; et le deuxième festival Enlightenment de Seraphic Fire sur une musique de Bach et de Purcell.
Patrick a fondé Seraphic Fire en 2002 à Miami (Floride). Son répertoire va de Hildegarde de Bingen à Steve Reich, et son catalogue d’enregistrements contient six albums, dont deux ont reçu une nomination aux prix Grammy. Seraphic Fire jouit d’une résidence au Festival de musique d’Aspen, où Patrick dirige et enseigne.
Saluée comme « un trésor » par le Toronto Star, la soprano Mireille Asselin mène une carrière internationale diversifiée qui l’amène à se produire en concert, à l’opéra et en récital. Elle a chanté pendant cinq saisons au Metropolitan Opera, où elle a fait ses débuts en interprétant Poussette dans Manon. Depuis, la soprano a incarné de nombreux grands rôles. Son interprétation d’Adele dans Die Fledermaus, sous la direction de James Levine, est acclamée par la critique qui loue « un talent incroyable » et y voit l’« une des meilleures interprétations » de toute la saison new-yorkaise. Éminente interprète de la musique ancienne et contemporaine, elle se produit régulièrement avec les plus grands orchestres et des ensembles d’époque en Amérique du Nord et en Europe.
Cette saison, elle tient les rôles de Barbarina dans Les noces de Figaro avec la Compagnie d’opéra canadienne, de Belinda dans Didon et Énée avec l’Opera Atelier, ainsi qu’un premier rôle dans le Stabat Mater de Pergolèse avec l’Edmonton Opera, Zerlina dans Don Giovanni de Mozart, ainsi qu’un rôle dans Le Messie de Handel avec l’Orchestre du CNA. Récemment, elle a fait ses débuts au Théâtre des Champs-Élysées à Paris et au Garsington Opera au Royaume-Uni, dans le rôle de Zerlina (Don Giovanni), ainsi qu’avec l’Orchestre de chambre de Paris (Requiem de Mozart). Elle a également fait son retour au Carnegie Hall dans l’Oratorio de Noël de Bach.
Mireille Asselin est diplômée de l’Ensemble Studio de la Compagnie d’opéra canadienne, de l’Université Yale et du Royal Conservatory of Music. Elle fait partie des membres principaux de Mirror Visions Ensemble, un groupe qui propose des récitals novateurs dans le monde entier. Sa discographie comprend des albums solos parus sous étiquettes Marquis Classics et Centrediscs; elle apparaît également dans l’enregistrement de l’Harmoniemesse de Haydn par la Handel and Haydn Society, paru sous étiquette CORO.
Loué pour sa projection vocale éblouissante, sa sensibilité lyrique et sa brillante colorature, le ténor américano-canadien Lawrence Wiliford est très demandé dans le répertoire de concert, d’opéra et de récital. En 2022-2023, il a interprété le Messie de Haendel avec l’Orchestre symphonique de Houston de même qu’avec l’Orchestre du CNA, et il était de retour à Early Music Vancouver pour des extraits vocaux de Schütz. Au cours de la saison 2023-2024, il se produit comme ténor soliste dans le Messie avec l’Orchestre du CNA ainsi qu’avec le Toronto Korean Canadian Choir. Il renoue également avec l’Orchestre philharmonique d’Hamilton pour la Neuvième symphonie de Beethoven.
Lawrence Wiliford se produit en concert avec les principaux orchestres symphoniques et formations de musique ancienne des États-Unis et du Canada. Parmi les moments forts de ses dernières saisons, mentionnons la Symphonie no 9 de Beethoven avec l’Orchestre symphonique de Vancouver, le Requiem de Mozart avec l’Orchestre philharmonique de Calgary et l’Orchestre symphonique de Seattle, et la Sérénade pour ténor, cor et cordes, op. 31 de Britten avec l’Orchestre philharmonique d’Hamilton. Parmi ses autres prestations notables, mentionnons le Messie de Haendel avec l’Orchestre symphonique de Toronto, l’Orchestre symphonique de Detroit, l’Orchestre symphonique national, l’Orchestre philharmonique de Naples, l’ensemble Philharmonia Baroque, l’Orchestre symphonique d’Edmonton, et l’Orchestre baroque Tafelmusik. Avec l’Orchestre du Centre national des Arts, il s’est déjà produit dans la Messe en si mineur et l’Oratorio de Noël de J.-S. Bach, le Requiem de Mozart, et la Nelsonmesse de Haydn.
Publiés sous différentes étiquettes, ses enregistrements comprennent un album des œuvres de Vaughan Williams avec l’Orchestre symphonique de Toronto et Peter Oundjian (Chandos), finaliste pour un prix Grammy et couronné d’un prix Juno, ainsi que La Passion selon saint Jean de J.-S. Bach sous la direction d’Alex Weimann (ATMA Classique), un programme d’œuvres tardives de Benjamin Britten pour ténor et harpe (ATMA Classique), et des chants sacrés d’Edmund Rubbra, Ralph Vaughan Williams et Gustav Holst (Stone Records). Il est également soliste sur l’enregistrement de l’oratorio When There is Peace de Zachary Wadsworth par le Chor Leoni Men’s Choir, mis en nomination pour un prix Juno en 2020. En plus de son calendrier de concerts, il assure la codirection artistique du Canadian Art Song Project.
Les Cantata Singers d’Ottawa (CSO) fêtent leur 60e anniversaire et leur directeur artistique, Andrew McAnerney, a programmé une « saison de célébration ».
La série de concerts des CSO pour 2023-2024 comprend les Vêpres de Rachmaninov (en novembre), Les paysages sonores arctiques avec de la musique des pays de l’Arctique (en avril), et le concert anniversaire CSO @ 60 (en juin) avec des œuvres issues des 60 années de création musicale du chœur, des pièces spécialement commandées, et la Nelsonmesse de Haydn avec le Consort baroque d’Ottawa.
Fondé en 1964, le chœur d’environ 45 voix s’est distingué dans l’interprétation de nombreux styles et périodes musicales, de la musique ancienne au minimalisme, et est à l’aise dans le chant a cappella, avec orchestre ou avec de petits ensembles. Le chœur vise les standards d’interprétation les plus élevés, et s’attache à promouvoir la musique chorale à Ottawa et à soutenir le talent musical canadien en commandant des compositions nouvelles, en engageant des musiciennes et musiciens d’ici, en offrant des bourses aux jeunes voix du pays, et en incluant des œuvres de compositrices et de compositeurs du Canada dans sa programmation saisonnière.
Exception faite de la période marquée par la pandémie de COVID-19, les CSO se sont produits chaque année avec l’Orchestre du Centre national des Arts sous la baguette de chacun des directeurs artistiques qui se sont succédé au CNA ainsi que de chefs invités, depuis l’ouverture du Centre en 1969.
Le chœur a été invité à se produire dans le cadre de plusieurs festivals de musique canadiens, dont le Festival de Lanaudière et le Festival of the Sound. Il a aussi fait équipe avec d’autres chœurs canadiens bien connus, dont Pro Coro Canada à Edmonton, le Vancouver Chamber Choir, et le Chœur St-Laurent à Montréal. Grâce à de nombreuses émissions diffusées par la CBC et Radio-Canada, les CSO sont bien connus dans tout le Canada.
Le Capital Chamber Choir (CCC) est un ensemble d’interprètes de niveau avancé de la région de la capitale nationale qui recrute ses membres sur audition. Le chœur et son directeur artistique, Jamie Loback, s’attachent à présenter au public un éventail diversifié de musique chorale – en particulier des œuvres modernes, canadiennes et locales – en offrant des prestations attrayantes et de haut calibre. Fondé par Sara Brooks en 2009, le chœur s’appuie sur une véritable collaboration, qui met l’accent sur l’importance de la collégialité pour produire un son choral intégré. Le CCC est une organisation dirigée par des bénévoles, dont les membres du conseil d’administration et de ses comités proviennent de l’ensemble lui-même.
Chaque saison, le CCC présente sa propre série de concerts en plus d’entreprendre des projets de collaboration avec d’autres interprètes. Le chœur a collaboré avec des ensembles prestigieux, dont l’Orchestre du Centre national des Arts, l’Orchestre de chambre Thirteen Strings, les Elmer Iseler Singers et le Chœur de chambre canadien, et a organisé des classes de maître ou des concerts avec des compositeurs comme John Rutter, Morten Lauridsen, Ola Gjeilo et Ēriks Ešenvalds.
Le CCC a lancé son premier album entièrement canadien, The Delight of Paradise, en avril 2017. L’année suivante, le chœur a donné un concert Spotlight à St. John’s (Terre-Neuve) dans le cadre du Podium Choral Conference & Festival. Le CCC a remporté le deuxième prix dans la catégorie « chœurs d’adultes, voix mixtes » du Concours national pour chœurs amateurs canadiens en 2019, et il a été invité à se produire à Rideau Hall pour les récipiendaires de l’Ordre du Canada.
Bien que la pandémie de COVID-19 ait mis un terme aux concerts en direct en 2020 et 2021, le CCC a profité de cette pause pour produire deux séries d’enregistrements vidéo diffusées sur YouTube. Le chœur est remonté sur scène à l’automne 2021 et n’a cessé depuis d’enchaîner les saisons. Le CCC se réjouit à la perspective de présenter une programmation complète pour la saison 2024-2025, comprenant des œuvres novatrices sur la scène Southam du Centre national des Arts, des explorations sonores avec une connexion locale, un concert reprise, et la célébration de notre 15e anniversaire!
L’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) du Canada est reconnu pour la passion et la clarté de son jeu, ses programmes d’apprentissage et de médiation culturelle visionnaires et son soutien indéfectible à la créativité canadienne. Situé à Ottawa, la capitale nationale, il est devenu depuis sa fondation en 1969 l’un des ensembles les plus encensés et les plus dynamiques du pays. Sous la gouverne du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du CNA reflète le tissu social et les valeurs du Canada, nouant des liens avec des communautés de tout le pays grâce à sa programmation inclusive, ses récits puissants et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a façonné la vision artistique de l’Orchestre depuis qu’il en a pris les rênes en 2015, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, Pinchas Zukerman, qui a dirigé l’ensemble pendant 16 saisons. Le maestro Shelley jouit par ailleurs d’une belle renommée qui s’étend bien au-delà des murs du CNA, étant également premier chef d’orchestre associé de l’Orchestre philharmonique royal au Royaume-Uni ainsi que directeur artistique et musical d’Artis—Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples aux États-Unis. Au CNA, Alexander Shelley est épaulé dans son rôle de leader par le premier chef invité John Storgårds et par le premier chef des concerts jeunesse Daniel Bartholomew-Poyser. En 2024, l’Orchestre a ouvert un nouveau chapitre avec la nomination d’Henry Kennedy au nouveau poste de chef d’orchestre en résidence.
Au fil des ans, l’Orchestre a noué de nombreux partenariats avec des artistes de renom comme James Ehnes, Angela Hewitt, Renée Fleming, Hilary Hahn, Jeremy Dutcher, Jan Lisiecki, Ray Chen et Yeol Eum Son, assoyant ainsi sa réputation d’incontournable pour les talents du monde entier. L’ensemble se distingue à l’échelle internationale par son approche accessible, inclusive et collaborative, misant sur le langage universel de la musique pour communiquer des émotions profondes et nous faire vivre des expériences communes qui nous rapprochent.
Depuis sa fondation en 1969, l’Orchestre du CNA fait la part belle aux tournées nationales et internationales. Il a joué dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et a reçu de nombreuses invitations pour se produire à l’étranger. Avec ces tournées, l’ensemble braque les projecteurs sur les artistes et les compositeurs et compositrices du Canada, faisant retentir leur musique sur les scènes de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Asie.
Conductor: Patrick Dupré Quigley
Soloists: Mireille Asselin, soprano; Julie Boulianne, mezzo-soprano; Lawrence Wiliford, tenor; Norman Garrett, baritone
*Additional musicians/Musiciens surnuméraires
**On Leave/En congé
Andrew McAnerney, Directeur artistique
Jamie Loback, Directeur artistique
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre