La Sélection Baroque

avec l’Orchestre du CNA

2022-10-12 20:00 2022-10-12 22:00 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : La Sélection Baroque

https://nac-cna.ca/fr/event/30540

Événement en personne

Juste le temps d’une soirée, laissez-vous emporter par l’Orchestre du CNA sous la baguette de Jean-Marie Zeitouni et plongez-vous totalement dans les plus grands succès de la période baroque.  Le chef d’orchestre invité et maestro Zeitouni est un des grands chefs de sa génération. Sa connaissance approfondie de la musique baroque et son attachement pour le genre sont palpables sur la scène. Lors de ces...

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Salle Southam ,1 rue Elgin,Ottawa,Canada
mer 12 octobre 2022
mer 12 octobre 2022

≈ 90 minutes · Sans entracte

Dernière mise à jour: 11 octobre 2022

Programme

HÄNDEL « Alla Hornpipe » de la suite no 2 de Water Music
PURCELL Ouverture, Air et Hornpipe de King Arthur
J.-S. BACH Polonaise, Menuet et Badinerie de la Suite pour orchestre no 2
VIVALDI Allegro (1er mouv.) du Concerto en sol mineur pour cordes et basse continue
VIVALDI Larghetto et Allegro du Concerto en la, « per eco in lontano »
J.-S. BACH Adagio et Allegro du Concerto en do mineur pour hautbois et violon
HÄNDEL Andante du Concerto pour orgue, op. 4, no 1
TELEMANN Extraits choisis de l’Ouverture des Nations anciens et modernes
J.-S. BACH Ouverture de la Suite pour orchestre no 4
RAMEAU Extraits choisis de la Suite de Dardanus
J.-S. BACH Allegro (3ème mouv.) du Concerto brandebourgeois no 1
HÄNDEL Ouverture de Music for the Royal Fireworks

Notes de programme

Au menu du concert de l’OCNA de ce soir, le chef Jean-Marie Zeitouni et l’Orchestre explorent certaines des plus belles pages instrumentales de l’ère baroque. En partant de l’Angleterre et en passant par l’Allemagne, l’Italie et la France, nous entendrons comment les plus grands compositeurs de l’époque – Georg Friedrich Händel (1685-1759), Henry Purcell (1659-1695), Jean-Sébastien Bach (1685-1750), Antonio Vivaldi (1678-1741), Georg Philip Telemann (1681‑1767) et Jean-Philippe Rameau (1683-1764) – ont façonné leur œuvre et se sont influencés mutuellement dans trois grands types de musique orchestrale : la suite, le concerto et l’opéra.

Répertoire

GEORG FRIEDRICH HAENDEL

« Alla Hornpipe » de la suite no>/sup> 2 en ré majeur de Water Music

Water Music est une suite orchestrale de grande ampleur que Händel a spécialement écrite pour accompagner le roi George Ier et son entourage voguant à bord d’une péniche sur la Tamise, de Whitehall à Chelsea et inversement. L’excursion, qui eut lieu le 17 juillet 1717, était l’un des nombreux coups de publicité destinés à rendre le roi plus visible pour son peuple, alors qu’il était en froid avec son fils, le prince de Galles. En honorant cette commande, Händel démontrait son soutien au roi.

Händel avait le privilège d’être en contact direct avec le monarque, qui lui donnait l’occasion d’écrire pour les cérémonies royales. Naturellement, le compositeur profitait des forces orchestrales (et, au besoin, chorales) considérables que la cour avait à offrir, et Water Music ne fait pas exception. C’est une œuvre marquante en ce qu’elle est la première pièce pour orchestre écrite en Angleterre à inclure des cors, lesquels déploient toute leur puissance sonore dans le mouvement « Alla Hornpipe » qui ouvre ce concert. En dialogue avec les trompettes, ils imprègnent les sections extérieures de ce mouvement d’une opulence enjouée. Les notes répétées de l’air de hornpipe (une danse paysanne irlandaise à 2/3) sont développées dans la section centrale contrastée, passant par plusieurs tonalités et textures variées entre les bois (hautbois et basson) et les cordes.

Henry Purcell

Overture, Air, and Hornpipe de King Arthur

Henry Purcell est surtout connu, de nos jours, pour son opéra Didon et Énée, mais il s’agit en fait d’une exception dans son œuvre. L’opéra entièrement chanté n’était pas à la mode dans le Londres de la fin du XVIIe siècle, de sorte que la plupart des musiques dramatiques de Purcell étaient destinées à des pièces parlées et à un genre appelé « semi-opéra » – une combinaison de textes parlés et de longs épisodes musicaux comportant du chant et de la danse.

King Arthur, sur un livret de John Dryden, est le deuxième semi-opéra composé par Purcell. Achevé en 1691, il comporte des passages musicaux élaborés, et se distingue par deux rôles principaux alternativement chantés et parlés. L’ouverture de l’opéra combine un lever de rideau majestueux avec une section contrapuntique animée. Elle est suivie d’un air (une composition instrumentale qui évoque le chant) doté d’une mélodie entraînante. Dans la scène 2 de l’Acte 2, Emmeline (la fille de Conon, duc de Cornwall) et sa servante Matilda attendent des nouvelles de la bataille. Pour les distraire, un « groupe de jeunes gens et jeunes filles du comté de Kent » les divertissent avec un pot-pourri de chants et de danses comportant une courte hornpipe, une danse folklorique énergique. 

JEAN-SÉBASTIAN BACH

Polonaise, Menuet et Badinerie de la Suite pour orchestre no 2 en si mineur, BWV 1067

Initialement mise au point en France au XVIIe siècle, la suite baroque est une forme instrumentale qui se compose d’une ouverture suivie d’une série de danses (c’est-à-dire des mouvements inspirés de rythmes de danse et d’autres sources, mais non destinés à être dansés). Elle a ensuite été reprise avec enthousiasme par des compositeurs allemands comme Telemann, J.‑S. Bach et Händel, qui ont développé les possibilités créatives du genre dans des suites pour instruments seuls, pour différentes combinaisons d’instruments et pour grands ensembles.

Bien qu’elle porte le numéro 2 parmi ses suites pour orchestre publiées, la Suite en si mineur est vraisemblablement la dernière œuvre orchestrale de Bach. Elle a probablement été composée pendant son séjour à Leipzig, vers 1739, pour des concerts du Collegium Musicum. Écrite pour flûte, cordes et basse continue (clavier avec instrument à cordes basses), cette œuvre introduit dans la forme de la suite des éléments empruntés à celle du concerto, comme en témoignent ses trois derniers mouvements, qui comportent des passages virtuoses pour la flûte. Dans la Polonaise, la flûte esquisse d’abord la mélodie principale avec les premiers violons, puis l’élabore avec éclat sur la basse pour le « double » qui suit. Elle rejoint la partie de violon pour l’élégant Menuet. Pour la Badinerie finale, la flûte assume à nouveau un rôle de soliste, entonnant une mélodie enjouée sur fond de cordes fougueuses.

Antonio Vivaldi

Allegro (1er mouvement) du Concerto en sol mineur pour cordes et basse continue, RV 157

Vivaldi est le maître incontesté du concerto baroque : il en a écrit plus de 500 au cours de sa vie. Plus des deux tiers d’entre eux sont destinés à un seul instrument soliste (le plus souvent un violon) et aux cordes; son catalogue comporte aussi près d’une centaine de concertos doubles et de concertos pour plusieurs instruments solistes combinés. Environ 60 de ces œuvres, dont le RV 157, sont des concertos « ripieno » (ou a quattro), c’est-à-dire des concertos pour cordes sans soliste. Sur le plan stylistique, ils ressemblent aux sinfonias (ouvertures) qui préludaient aux opéras italiens, mais ils sont conçus comme de la « musique pure », c’est-à-dire qu’ils n’illustrent pas un texte et n’évoquent pas les humeurs ou les drames d’un opéra. Vivaldi y met à l’épreuve des effets de couleurs orchestrales et divers types de textures, notamment le contrepoint fugué.

Probablement composé dans les années 1720 ou 1730, le RV 157 est le premier d’une série de douze concertos qui ont été copiés par le père de Vivaldi, Giovanni Battista, peut-être à la demande d’un mécène, et qui sont maintenant conservés au Conservatoire de Paris. L’Allegro initial est un mouvement dynamique, construit sur une ligne de basse chromatique descendante qui est répétée tout au long du mouvement. Par-dessus, les deux sections de violons s’engagent dans un dialogue varié et inventif, les altos apportant alternativement leur soutien et un contrepoint complémentaire.

Antonio Vivaldi

Larghetto et Allegro du Concerto en la, « per eco in lontano », RV 552

Le 21 mars 1740, le prince héritier de Saxe-Pologne, Friedrich Christian, visita la Pietà, l’orphelinat pour jeunes filles dont Vivaldi était le directeur musical, et demanda au compositeur de livrer trois concertos et d’en diriger l’exécution. Le RV 552 était l’un d’eux; sous-titré « per eco in lontano » (« pour un écho au loin »), il met en scène un violon solo sur la scène avec l’orchestre à cordes et la basse continue, et trois autres violons solistes jouant à distance (généralement au balcon de la salle). C’est un exemple remarquable de l’inventivité de Vivaldi s’exerçant sur une forme musicale à laquelle il a donné ses lettres de noblesse.

Dans le poignant Larghetto, les cordes sur scène (violons et altos seulement, sans la basse continue) accompagnent discrètement une gracieuse mélodie exposée par le violon solo, délicatement reprise par le groupe d’instruments éloigné. Des passages plus affirmés dans la deuxième section accentuent l’effet d’écho, comme si le violon sur scène se concentrait sur sa réverbération.

L’Allegro final se présente sous la forme d’une ritournelle, une structure que Vivaldi a introduite pour les mouvements rapides extérieurs du concerto en trois mouvements, dans laquelle l’ensemble joue une phrase musicale récurrente qui alterne avec des épisodes mettant en valeur les solistes. Dans ces passages, les violons solistes du groupe sur scène et du groupe éloigné se livrent à des envolées virtuoses, y compris un dialogue dramatique en écho, avant le retour final de la ritournelle.

JEAN-SÉBASTIAN BACH

Adagio et Allegro du Concerto en do mineur pour hautbois et violon, BWV 1060(R)

Jean-Sébastien Bach admirait profondément les concertos de Vivaldi et s’en est inspiré pour écrire les siens. Ce concerto survit dans une version qu’il a créée pour deux clavecins; toutefois, en examinant les caractéristiques des différentes parties, les musicologues ont conclu qu’il s’agissait en fait d’une transcription d’un concerto perdu pour hautbois et violon, forme sous laquelle il est généralement joué de nos jours. Il a probablement été composé pendant le séjour de Bach à Leipzig, où il dirigeait les concerts hebdomadaires du Collegium Musicum.

L’Adagio est un superbe duo entre le hautbois et le violon, dont les lignes lyriques s’entrecroisent sans cesse sur un accompagnement tout en douceur, exécuté sur cordes pincées. Aux deux tiers environ du mouvement, les violons et les altos passent à l’archet – leurs sons soutenus sont à l’origine d’un échange plus intense entre les instruments solistes, après quoi ils reviennent au pizzicato et à l’ambiance initiale. La cadence finale se résout dans l’Allegro qui suit, une danse exubérante en forme de ritournelle. Dans les passages pour les solistes, le hautbois et le violon conversent d’égal à égal, bien que par moments, le violon ait l’occasion de se livrer à une démonstration de virtuosité.  

GEORG FRIEDRICH HAENDEL

"Andante" du Concerto pour orgue en sol mineur, Op. 4, n° 1

En 1732, on a offert à Händel de monter un opéra deux soirs par semaine dans un nouveau théâtre de Covent Garden, à Londres. Pendant le Carême, celui-ci remplaçait les opéras par des oratorios – des œuvres dramatiques pour solistes, chœur et orchestre, généralement sur un thème religieux, mais sans mise en scène, ni décors ni costumes. Il combinait ce genre de son invention avec un autre nouveau type de composition dont il était également le créateur : le concerto pour orgue. Interprétés dans les intervalles de l’oratorio, ces concertos permettaient à Händel de faire étalage de ses talents d’interprète et de compositeur.

Ses premiers concertos pour orgue datent de 1735; six ont été publiés en 1738 sous l’opus 4, dont celui-ci en sol mineur, considéré comme l’une des œuvres les plus importantes et novatrices du groupe. Écrit pour orgue, deux hautbois, cordes et basse continue, le no 1 de l’opus 4 a été créé à Covent Garden le 19 février 1736, avec Alexander’s Feast, l’ode de John Dryden que Händel avait brillamment mise en musique. L’Andante final est une démonstration éclatante des habiletés musicales de l’organiste. Se déroulant en trois « cycles », la partie d’orgue est d’abord stable dans les registres inférieurs, puis élargit sa gamme et devient de plus en plus élaborée dans le deuxième cycle, avant de s’achever sur des fioritures encore plus étincelantes.

Georg Philipp Telemann

Extraits choisis de l’Ouverture des Nations anciens et modernes, TWV55:G4

Les Allemands anciens et modernes
Les Danois anciens et modernes
Les vieilles femmes

Compositeur allemand le plus en vue de la première moitié du XVIIIe siècle, Telemann a été extraordinairement productif. Parmi ses nombreuses œuvres, on compte environ 125 suites orchestrales, la forme d’origine française qu’il a contribué à populariser en Allemagne – en 1707, nombre d’entre elles étaient déjà connues à Leipzig. De nombreux aspects de la suite à la française, mise au point par le compositeur italo-français Jean-Baptiste Lully (1632-1687), ont influencé la sienne, en termes de style et de structure (ouvertures majestueuses aux rythmes pointés – c’est-à-dire longue-brève-longue – suivies d’une série de mouvements de danse), ainsi que d’instrumentation. Il lui arrivait aussi d’utiliser des titres descriptifs pour des œuvres ou des mouvements entiers, comme c’est le cas de cette « ouverture » (le mot français original indiquant « suite ») sur les « anciens et les modernes de différentes nations ».

Écrite en 1721, cette suite pour cordes et basse continue se compose de mouvements caractérisant trois nationalités originaires de Hambourg – les Allemands et les Danois (que nous entendrons ce soir) ainsi que les Suédois. Chaque mouvement est divisé en deux parties, la première représentant les « anciens » de chaque nation – caractérisés par une musique plutôt austère, retenue et quelque peu statique – suivis des « modernes », beaucoup plus vifs et dynamiques. Le finale, également au programme du concert de ce soir, dépeint les vieilles femmes qui se lamentent, illustrées par des gammes chromatiques.

JEAN-SÉBASTIAN BACH

Ouverture de la Suite pour orchestre no 4 en ré majeur, BWV 1069

Pour les ouvertures de ses suites instrumentales, Jean-Sébastien Bach, comme Telemann, a pris pour modèle la structure établie par Lully. Celle qui amorce la Suite pour orchestre en ré majeur, vraisemblablement composée dans les années 1730, en respecte le format : une section d’introduction, avec ses rythmes pointés caractéristiques, suivie d’une section rapide de contrepoint fugué, puis d’un retour à l’ouverture majestueuse. Elle est écrite pour un ensemble substantiel comprenant trois trompettes, trois hautbois, un basson, des cordes et une basse continue, ce qui donne à l’ouverture une allure grandiose. Il est intéressant de noter que les trois hautbois sont traités sur un pied d’égalité avec les violons et les altos, ce qui enrichit la sonorité et la texture de la musique. Dans la section rapide, après les entrées de tous les instruments, prêtez l’oreille à un long passage mettant en relief les trois hautbois dans un dialogue animé.

Jean-Philippe Rameau

Extraits choisis de la Suite de Dardanus

Menuet tendre en rondeau
Tambourins
Loure 
Entrée des Songes 
Tambourins

Rameau, le plus important compositeur français du XVIIIe siècle, n’a créé ses premiers opéras que vers la fin d’une illustre carrière de théoricien de la musique et de compositeur d’œuvres pour clavier. Néanmoins, son premier opéra, Hippolyte et Aricie, en 1733, a suscité une grande controverse parmi le gratin de l’art lyrique français, provoquant un clivage entre les partisans « conservateurs » des lullistes (d’après Lully), et les rameauneurs (ou ramistes) plus « progressistes ». La querelle atteignit son apogée en 1739 lorsqu’il créa son cinquième opéra, Dardanus. Les critiques s’insurgèrent contre le style apparemment sophistiqué et « italianisant » de la musique de Rameau, alors « révolutionnaire » à leurs yeux. L’un d’eux écrivit, avec un certain mépris, que Dardanus était « si chargé de musique que pendant trois heures entières, les musiciens de l’orchestre n’ont même pas le temps d’éternuer ».

Aujourd’hui, l’écriture orchestrale de Rameau pour l’opéra est appréciée pour sa remarquable puissance (qui magnifie souvent des intrigues plutôt ternes) et pour la richesse de ses couleurs et de ses textures. (Dans ses opéras des années 1740, il a introduit des cors et des clarinettes, instruments qui étaient alors nouveaux en France, et a mis à l’essai des techniques comme le pizzicato et le glissando, rarement utilisées à l’Opéra de Paris.) Les extraits instrumentaux de Dardanus que nous entendrons ce soir témoignent de l’habileté et de l’inventivité de Rameau à revigorer certaines des formes de danse les plus courantes de l’opéra français.

JEAN-SÉBASTIAN BACH

Allegro (3ème mouvement) du Concerto brandebourgeois no 1 en fa majeur, BWV 1046

Les six Concertos brandebourgeois tirent leur nom du margrave Christian Ludwig de Brandebourg, à qui Bach les avait offerts en cadeau le 24 mars 1721, deux ans après avoir joué pour lui à Berlin. Toutefois, ils ont probablement été composés pour l’employeur de Bach, le prince Léopold d’Anhalt-Cöthen, qui entretenait à sa cour un ensemble d’excellents musiciens d’orchestre. Pour chaque concerto, Bach a épousé le modèle italien en vogue popularisé par Vivaldi, en appliquant la forme de la ritournelle dans les mouvements rapides, mais il a étendu les passages solistes en ayant recours au développement thématique et à la modulation sur un nombre de tonalités accru.

Le premier Concerto brandebourgeois est celui des six qui fait appel à l’instrumentation la plus vaste, avec trois hautbois, un basson, deux cors, un « violon piccolo » (un petit violon accordé plus haut que le violon courant), un ensemble de cordes et la basse continue. Dans la partition manuscrite, les cors sont désignés comme des « Corni di caccia », ou cors de chasse, qui sont dépourvus de pistons. Le « violon piccolo » (accordé une tierce plus haut que le violon standard) tient la vedette dans le troisième mouvement de l’Allegro. Au milieu de la vigoureuse danse orchestrale, il assume le rôle de soliste en exécutant des ornementations rapides et d’amples accords. Les cors et les hautbois sont aussi mis en évidence. Dans un moment de réminiscence dramatique, un bref extrait du mouvement lent précédent apparaît, tout juste avant le retour final du thème principal.

GEORG FRIEDRICH HAENDEL

Ouverture de Music for the Royal Fireworks

Le programme du concert de ce soir se termine par l’ouverture d’une des plus grandes œuvres de Händel : la suite orchestrale intitulée Music for the Royal Fireworks. À l’origine,  Händel avait prévu qu’elle serait jouée par un vaste ensemble d’instruments à vent (24 hautbois, neuf cors, neuf trompettes, douze bassons et trois jeux de timbales), mais, alors qu’il achevait la partition, il a réduit le nombre de bois à deux et ajouté des cordes. Le roi ne désirait apparemment que de la « musique martiale », sans violons, mais à l’évidence, Händel était parvenu à obtenir ce qu’il voulait. Une répétition publique à Vauxhall Gardens, le 21 avril 1748, a attiré une foule immense (plus de 12 000 personnes, selon un compte-rendu de l’époque), et la création officielle de l’œuvre a eu lieu six jours plus tard, juste avant le lancement du feu d’artifice (fireworks).

L’ouverture est le joyau de l’œuvre. Composée selon la forme française, sa première section présente les majestueux rythmes pointés caractéristiques du genre, qui sont ensuite incorporés de manière inventive à une mélodie s’apparentant à un hymne. L’Allegro qui suit présente une atmosphère militaire, avec des fanfares alternées entre les cors et les trompettes, après quoi le caractère grandiose du début se manifeste à nouveau pour clore le mouvement.

 

Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)

Artistes

  • Chef d’orchestre Jean-Marie Zeitouni
  • Orchestre du CNA
  • violon Yosuke Kawasaki
  • hautbois Charles Hamann
  • Joanna G’froerer
    Flûte Joanna G’froerer
  • Violon Noémi Racine Gaudreault
  • Orgue Thomas Annand

Alliance internationale des employés de scène et de théâtre