≈ 1h45 · Avec entracte
Dernière mise à jour: 9 novembre 2022
MOZART Symphonie no 39, K. 543
MOZART Requiem, K. 626
Le programme de l’OCNA de ce soir associe deux œuvres remarquables de Mozart : la Symphonie no 39 en mi bémol majeur, son avant-dernière composition du genre, et son Requiem, auquel il travaillait mais qu’il a laissé inachevé à sa mort en 1791. Le fait de regrouper ces œuvres puissantes dans un même concert met clairement en évidence l’inventivité et l’habileté du compositeur à écrire pour l’orchestre, et la raison pour laquelle il était considéré, de son vivant et par la suite, comme le maître incontesté de l’orchestration de la fin du XVIIIe siècle. En les entendant, on ne peut s’empêcher de spéculer sur ce que Mozart aurait pu produire d’autre s’il avait vécu plus de 35 ans.
I. Adagio – Allegro
II. Andante con moto
III. Allegretto – Trio – Menuetto
IV. Finale : Allegro
Mozart a composé sa Symphonie no 39 au cours de l’été 1788, période pendant laquelle il a également terminé la « Grande symphonie en sol mineur » (no 40) et la Symphonie « Jupiter » (no 41). Il n’existe que peu de traces de leur première exécution, voire aucune, mais il est vraisemblable qu’elles aient été présentées lors de concerts à Vienne à l’automne de cette année-là. (Mozart était un compositeur pragmatique et il est peu probable qu’il ait écrit des symphonies, qui étaient alors un genre de plus en plus prestigieux, sans la perspective d’un gain pécuniaire ou d’une reconnaissance quelconque.) Il se peut que ce manque d’information soit lié au contexte de l’époque : en effet, l’Autriche était alors en guerre contre la Turquie, ce qui avait poussé de nombreuses familles aristocratiques à quitter Vienne, réduisant ainsi les ressources et les possibilités d’organiser de grands concerts orchestraux.
D’une élégante grandeur, la Symphonie no 39 présente un dialogue animé et un vif éclat dramatique – des qualités que les critiques et les musicologues de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle vénéraient dans l’écriture orchestrale de Mozart. Son « univers sonore » se distingue par une chaleur et une douceur qu’on peut attribuer à la présence des clarinettes. (Mozart aimait depuis longtemps les qualités sonores et expressives de cet instrument, et c’est possiblement pour attirer davantage l’attention sur leur couleur particulière qu’il n’a pas inclus de hautbois dans cette symphonie.) Une introduction lente ouvre le premier mouvement de façon majestueuse; pendant un moment, elle prend une tournure plus sombre et, plus tard, s’achève de manière inattendue, après quoi le thème principal du mouvement proprement dit apparaît, tout en grâce ensoleillée et décontractée dans les violons. S’ensuit un vigoureux épisode orchestral, assurant la transition vers un second thème tout en douceur, mené par les clarinettes. À mesure que le mouvement progresse, c’est son caractère énergique qui est mis de l’avant et qui prévaut à la fin.
L’Andante du deuxième mouvement présente un thème élégant sur des rythmes pointés, d’abord exécuté par les cordes. Son exposition, qui fait subséquemment l’objet de variations, alterne avec deux épisodes contrastés de caractère orageux et turbulent – le second plus intense que le premier, commençant dans un registre aigu chez les violons et se prolongeant par une irrésistible progression d’harmonies. Tout au long du mouvement, on assiste à de saisissantes juxtapositions de timbres entre les cordes et les bois, ainsi qu’à leur constant dialogue.
Le menuet qui suit est une danse robuste et majestueuse, tandis que dans le trio, une clarinette occupe le devant de la scène avec une mélodie charmante pendant que l’autre jacasse en arrière-plan. Construit sur un seul thème animé, l’Allegro final déborde de dynamisme et d’esprit. Les cordes et les instruments à vent s’engagent dans un dialogue dramatique, d’égal à égal, qui façonne la structure du mouvement. Les surprises ne manquent pas : brusques arrêts, changements soudains de tonalité et de dynamique, et même un choral mystérieux mettant en valeur les clarinettes et le basson, viennent conclure cette exquise symphonie dans l’allégresse, avec brio.
Peu d’œuvres du canon de la musique classique occidentale captivent et fascinent autant que le Requiem de Mozart. Laissé inachevé à la mort du compositeur le 5 décembre 1791, les spécialistes, les interprètes, les compositeurs et compositrices et le public ont depuis été interpellés par la mystique entourant sa création, par la question « qu’aurait fait Mozart » s’il avait survécu et, bien sûr, par la puissance de la musique elle-même, qui a été achevée plusieurs fois, dont au moins six au cours des 50 dernières années. Ce soir, nous entendrons une version moderne achevée en 1994 par le compositeur, musicologue et pianiste américain Robert D. Levin.
Des musicologues, dont Simon P. Keefe[PC1] dans sa pénétrante étude sur le contexte de la création du Requiem de Mozart, ont souligné la difficulté, voire l’impossibilité, de nos jours, de séparer les faits des couches de fiction et de quasi-fiction qui se sont accumulées au fil du temps en ce qui concerne la « légende » du Requiem. Ce que nous savons avec certitude, c’est qu’il lui a été commandé anonymement par le comte Franz de Walsegg (1763-1827), probablement au cours de l’été 1791, à la mémoire de son épouse décédée plus tôt dans l’année, le 14 février, à l’âge de vingt ans. L’avocat de Walsegg, Johann Sortschan, ou son directeur commercial, Franz Anton Leitgeb, ont facilité la transaction. Mozart a probablement œuvré au Requiem entre septembre et novembre, mais de façon sporadique, car il était accaparé par les créations et les représentations de La clemenza di Tito et Die Zauberflöte (La Flûte enchantée), ainsi que par d’autres projets de composition et des visites à sa famille à Baden. On ne sait pas s’il a continué à y travailler après le 20 novembre, date à laquelle il a été cloué au lit par la maladie qui allait l’emporter.
Le Requiem de Mozart suit le format liturgique standard : Introit, Kyrie, une Séquence composée de six sections, l’Offertorium, le Sanctus, le Benedictus, l’Agnus Dei et la Communio. À sa mort, Mozart avait achevé la partition complète de l’Introit et avait écrit les parties vocales, la basse continue et plusieurs passages orchestraux pour le Kyrie, la Séquence (jusqu’aux huit premières mesures du Lacrimosa) et l’Offertorium. Soucieuse de voir la commande honorée, Constanze, la veuve de Mozart, a fait appel à Joseph Eybler (1765-1846), puis à Franz Xaver Süssmayr (1766-1803), deux compositeurs autrichiens associés de son époux. Lorsque la partition achevée fut remise à Walsegg, le manuscrit comprenait l’Introit et le Kyrie de Mozart, des ajouts instrumentaux au Kyrie d’une main inconnue, la Séquence et l’Offertorium de la main de Süssmayr mais intégrant l’œuvre de Mozart et une partie de l’orchestration d’Eybler, et le Sanctus, le Benedictus et l’Agnus Dei de Süssmayr, avec une partie de l’Introit et du Kyrie de Mozart repris pour la Communio. L’œuvre a été jouée à plusieurs reprises, dont une fois au profit de Constanze et de ses enfants, avant d’être publiée en 1800.
Dans sa version moderne, Robert Levin s’est efforcé de coller le plus possible à la partition autographe de Mozart de même qu’aux ajouts de Süssmayr, tout en améliorant ces derniers; comme il l’a souligné, « le but était non pas de tout refaire mais de réviser le moins possible, en m’attachant à respecter le caractère, la texture, le chant omniprésent, la continuité et la structure de la musique de Mozart. La version traditionnelle a été conservée dans la mesure où elle correspond à l’idiome mozartien. » Parmi les contributions du compositeur américain, on trouve une fugue élaborée sur l’« Amen » final du Lacrimosa, ce qui permet de conclure la Séquence en apothéose. (On peut douter que Mozart aurait écrit une fugue à cet endroit, mais M. Levin a peut-être pris ce risque en se basant sur la découverte, en 1962, d’une esquisse de Mozart pour une fugue sur l’« Amen ».) Il a également allongé la fugue de Süssmayr sur « Hosanna » pour donner au Benedictus une fin grandiose et triomphante.
Pour être efficace, une version achevée du Requiem de Mozart doit confirmer ce qui en fait déjà l’attrait évident, c’est-à-dire l’utilisation sensible et judicieuse que le compositeur fait des instruments de l’orchestre et de leurs timbres distincts pour créer des sons destinés à produire un effet dramatique. Tout au long de l’œuvre, l’orchestre ne se limite pas à soutenir le chœur et les solistes, mais contribue activement au contenu et à la signification du texte chanté. Par moments, l’orchestre vient souligner le texte en l’illustrant, mais à d’autres occasions, il en bouscule le sens par des contrastes inattendus dans les nuances, les modulations harmoniques, le caractère mélodique et l’énergie rythmique. Bien qu’il s’inspire de messes de requiem antérieures, le Requiem de Mozart semble donc posséder une intensité particulière en raison de la relation dialectique entre les voix et l’orchestre, qui lui confère, comme l’a fait remarquer Simon P. Keefe, une aura globale quelque peu troublante. Elle soulève probablement plus de questions qu’elle n’offre de réponses sur la vie, la mort et l’au-delà. Et l’état d’(in)achèvement de ce Requiem nous confronte à cette ambiguïté – c’est là que réside l’incomparable puissance de l’œuvre, et sa « légende ».
Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
[PC1]https://en.wikipedia.org/wiki/Simon_P._Keefe (Translator’s Note)
Bernard Labadie est reconnu dans le monde entier comme l’un des plus grands chefs d’orchestre du répertoire baroque et classique, une réputation qu’il s’est faite notamment grâce à son travail avec Les Violons du Roy (dont il a été le directeur musical de sa création jusqu’en 2014) et La Chapelle de Québec. Il a effectué régulièrement, avec ces deux ensembles, des tournées au Canada, aux États-Unis et en Europe dans les plus grandes salles et les plus grands festivals : la Salle Carnegie, la Salle Avery Fisher, la Salle de concert Walt Disney, le Centre Kennedy, le Barbican, le Concertgebouw, le Festival de Salzbourg, etc. Lors de la saison 2018-19, il est devenu premier chef d’orchestre de l’Orchestre de St Luke pour un mandat de quatre ans.
M. Labadie est un habitué des estrades des plus grands orchestres nord-américains, dont les orchestres symphoniques d’Atlanta, de Chicago, de Detroit, de Toronto, de Boston, du Colorado, de Houston, de Saint-Louis, de Pittsburgh et de San Francisco; les orchestres de Cleveland et de Philadelphie; les orchestres philharmoniques de Los Angeles et de New York; la Société Handel and Haydn et l’Orchestre symphonique de Montréal. Ces dernières saisons, des publics de partout dans le monde ont pu voir et entendre le maestro à l’œuvre alors qu’il dirigeait l’Orchestre symphonique Bayerischen Rundfunks, l’Academy of Ancient Music, l’Orchestre de l’âge des Lumières, le BBC Royal Scottish National Orchestra, l’Orchestre symphonique de Melbourne, l’Orchestre du Collegium Vocale Gent, l’Orchestre royal du Concertgebouw, la Royal Northern Sinfonia, l’Orchestre de chambre de Suède, le WDR Sinfonieorchester (Cologne) et l’Orchestre de chambre de Zurich.
Son abondante discographie inclut un grand nombre d’enregistrements acclamés par la critique et parus chez Dorian, ATMA et Virgin Classics. À titre d’exemple, mentionnons celui d’Apollo e Dafne de Handel et un enregistrement collaboratif du Requiem de Mozart réalisé avec Les Violons du Roy et La Chapelle de Québec. Tous deux ont d’ailleurs remporté un prix Juno du Canada. Parmi ses autres enregistrements figurent tous les concertos pour violoncelle de C.P.E. Bach avec Truls Mørk et Les Violons du Roy parus chez Virgin Classics; tous les concertos pour pianos de J.S. Bach avec Alexandre Taraud parus chez Virgin Classics également; et les concertos pour piano de Hayden avec Marc-André Hamelin pour soliste parus chez Hyperion. Bernard Labadie a par ailleurs reçu le Prix Samuel de Champlain à Paris. Le gouvernement canadien l’a également fait officier de l’Ordre du Canada et sa province d’appartenance l’a nommé chevalier de l’Ordre national du Québec.
La carrière de Jane Archibald l’a menée du Canada à San Francisco en passant par l’Opéra d’État de Vienne et d’autres grandes maisons d’opéra sur les deux continents.
Pour la saison 2022–23, Jane a chanté le rôle principal dans Salome à la Fondazione Lirico Sinfonico Petruzzelli e Teatro di Bari. En concert, elle a également interprété les solos de soprano dans la Symphonie no 9 de Beethoven, avec Rune Bergmann et l’Orchestre philharmonique de Calgary; dans Requiem de Mozart, avec Bernard Labadie et l’Orchestre du Centre national des Arts; dans Exsultate, jubilate de Mozart, avec Kent Nagano et l’Orchestre symphonique de Montréal; dans Requiem, avec Michael Francis et l’Orchestre symphonique de Toronto; dans des œuvres d’Haydn et de Beethoven, avec Carlo Felice Genova, Riccardo Minasi et l’Orchestra dell’Opera; et dans La damoiselle élue de Debussy et Correspondances de Dutilleux, avec chef l’illustre Ludovic Morlot et l’Orchestre symphonique de Seattle.
Son talent artistique a suscité l’engouement en Europe et en Amérique du Nord : elle joue le rôle principal dans Daphne à l’Oper Frankfurt; Tytania dans Le Songe d’une nuit d’été, au Deutsche Oper Berlin; Roxana dans King Roger, à l’Oper Frankfurt; le rôle principal dans Alcina, au Glyndebourne; Marie dans La fille du régiment, au Wiener Staatsoper; Mathilde dans Guillaume Tell, à l’Opéra National de Lyon; le rôle principal dans Semele avec l’Orchestre philharmonique de Shanghai, au Shanghai Symphony Hall; Ginevra dans Ariodante au Palau de les Arts Reina Sofía. Parmi ses autres contrats d’opéra, on compte Donna Anna dans Don Giovanni; Konstanze dans Die Entführung aus dem Serail; le rôle principal dans Lucia di Lammermoor à l’Opernhaus Zürich; Adele dans Die Fledermaus et Ophélie dans Hamlet au Metropolitan Opera; Olympia dans Les contes d’Hoffmann, Zerbinetta dans Ariadne auf Naxos et Cleopatra dans Giulio Cesare in Egitto à l’Opéra National de Paris; Sophie dans Der Rosenkavalier au Teatro alla Scala et au Deutsche Oper Berlin; Zerbinetta dans Ariadne auf Naxos au Bayerische Staatsoper, au Baden-Baden Festspielhaus et au Covent Garden du Royal Opera House; ainsi que Mathilde dans Guillaume Tell et Donna Anna dans Don Giovanni au Theater an der Wien.
Récemment nommée parmi les « 30 artistes classiques de moins de 30 ans à surveiller » par CBC, la mezzo-soprano Alex Hetherington s’est rapidement imposée comme une interprète de grand talent du répertoire lyrique et orchestral, tout en se spécialisant en musique contemporaine. Artiste en résidence à l’Ensemble Studio de la Compagnie d’opéra canadienne pour la deuxième année, elle s’est produite sur les plus grandes scènes du Canada.
À l’opéra, elle a fait ses débuts avec la Compagnie d’opéra canadienne dans le rôle de Mercédès dans Carmen, puis dans celui de l’assistante dans Salomé. Avec le Tapestry Opera, elle a incarné, en première, le rôle de Riley dans R.U.R. A Torrent of Light, opéra qui a remporté en 2022 le prix Dora Mavor Moore dans la catégorie de la meilleure prestation d’ensemble. Le public l’a également entendue dans les rôles de Rosina dans Le Barbier de Séville, Carmen dans La tragédie de Carmen (Opéra de l’Université de Toronto) et Nicklausse dans Les contes d’Hoffmann (Toronto City Opera). La mezzo-soprano s’est également produite en concert avec l'Orchestre du CNA (Requiem de Mozart et Golden Slumbers Kiss Your Eyes), l’Orchestre symphonique de Victoria (Songs from the House of Death), l’Orchestre symphonique de l’Université de Toronto (Neruda Songs), et l’Orchestre symphonique de Toronto (Tilly, dans The Bear).
Alex Hetherington est titulaire d’une maîtrise en chant lyrique de l’Université de Toronto, où elle a remporté le prix Jim and Charlotte Norcop in Art Song, et réalisé un projet de recherche et création dans lequel elle explore l’interprétation de mélodies à la lumière de la théorie moderne du genre. Dans ses temps libres, cette passionnée de musique contemporaine, de composition et de programmation de récitals novateurs lit, jardine et s’émerveille devant les chiens.
Le ténor Andrew Haji est l’une des voix les plus sollicitées, tant sur la scène lyrique que dans les salles de concert d’Amérique du Nord et d’Europe. Après des débuts remarqués dans Saül de Haendel au Festival d’Édinbourg, il s’est produit pour la première fois avec les orchestres symphoniques de Chicago, de Kansas City et de Dresde, l’Orchestre de Cleveland et le NDR Radiophilharmonie de Hanovre. On pourra l’entendre avec les orchestres symphoniques de Houston et de Milwaukee, et au Carnegie Hall avec l’Orchestre de St Luke. Au cours de la saison 2023-2024, l’Ontarien s’est produit avec l’Orchestre symphonique de Seattle et le Grand chœur philharmonique de Kitchener-Waterloo (Passion selon saint Jean de Bach), l’Orchestre symphonique de Victoria (Le Messie), l’Orchestre symphonique de Calgary (Te Deum de Bruckner), l’Orchestre de St Luke au Carnegie Hall (Oratorio de Noël de Bach) et avec l’Orchestre du Centre national des Arts (Neuvième symphonie de Beethoven et Don Giovanni de Mozart dans le rôle de Don Ottavio).
Récemment, on a pu l’applaudir dans La Création de Haydn avec l’Orchestre symphonique de Montréal, dans les cantates de Bach avec la Société Handel and Haydn de Boston, dans Missa Solemnis de Beethoven avec le Chorus Niagara et la Neuvième symphonie de Beethoven avec l’Orchestre symphonique de Toronto. Il a également interprété Rodolfo dans La Bohème avec l’Orchestre Philharmonique et Cœur des Mélomanes, et Nemorino dans L’elisir d’amore au National Kaohsiung Center for the Arts (Taiwan).
Côté opéra, le ténor a chanté le rôle-titre dans La Clémence de Titus avec le Pacific Opera Victoria et dans La Bohème et L’elisir d’amore avec l’Orchestre de la Compagnie d’opéra canadienne. On a aussi pu l’entendre dans le Requiem de Mozart avec l’Orchestre de St Luke; Le Messie de Haendel avec l’Orchestre symphonique de Houston et l’Orchestre du Centre national des Arts; La Bohème avec l’Opéra d’Edmonton et l’Orchestre de la Compagnie d’opéra canadienne; La traviata et Macbeth avec l’Opéra de Calgary; la Neuvième symphonie de Beethoven avec l’Orchestre symphonique de Victoria; et la Messe en si mineur de Bach au Festival d’Elora.
Le baryton-basse franco-canadien Philippe Sly s’est forgé une réputation internationale grâce à son « ton époustouflant et magnifique » et à sa « présence scénique captivante » (San Francisco Chronicle). Lauréat du prestigieux Concours Musical International de Montréal, il a aussi remporté les Auditions du Conseil National du Metropolitan Opera et le prix du concert de l’année dans la catégorie musique classique, romantique, postromantique et impressionniste lors de la 16e édition du Gala des prix Opus.
À la saison 2022–23, Philippe Sly fera ses débuts à l’Opernhaus Zürich avec Lakmé (Nilakantha) et au Bayeriche Staatsoper avec Semele (Cadmus). Il retournera également au Wiener Staatsoper avec Don Giovanni (Leporello). Côté concert, il chantera aux côtés de l’Orchestre Philharmonique de New York dans Passion selon Saint Matthieu et aux côtés du Centre national des Arts (Canada) dans le Requiem de Mozart.
La saison dernière, il a joué pour la première fois avec l’Opéra de Québec dans Don Giovanni (rôle principal) et au Matsumoto Festival dans Le nozze di Figaro, avant de revenir au Wiener Staatsoper pour chanter dans Le nozze di Figaro (rôle principal) et Don Giovanni (Leporello). Côté concert, il est apparu dans Passion selon Saint Matthieu, avec l’Orchestra of St. Luke’s, et dans Passion selon saint Jean et le Requiem (Mozart), avec Les Violons du Roy. En 2020–21, il a fait ses débuts au Wiener Staatsoper, avec Le nozze di Figaro, et est revenu à l’Orchestre Métropolitain et aux Violons du Roy pour leurs galas annuels.
Récemment, il a fait la première mondiale d’Into Oblivion de Harry Stafylakis avec l’Orchestre symphonique de Winnipeg et chanté le Requiem de Mozart avec l’Orchestre symphonique de Vancouver; l’Oratorio de Noël de Bach avec l’Orchestre symphonique de Montréal, sous la direction de Yannick Nézet-Séguin, et avec le Gulbenkian Orchestra (Portugal); Le Messie de Haendel avec la University Musical Society; et la Messe en do mineur de Mozart avec le Centre national des Arts (Canada) et la Maison symphonique de Montréal. De plus, il est retourné à l’Opéra de Paris (Garnier) pour Don Giovanni et Così fan tutte ainsi que pour Winterreise de Schubert avec le Chimera Project.
Ses enregistrements solos sont disponibles chez Analekta.
Fondée par Bernard Labadie en 1985, La Chapelle de Québec est un chœur de chambre national qui regroupe des chanteurs professionnels majoritairement recrutés à Québec, mais aussi ailleurs dans la province et le reste du Canada. Chaque saison, le chœur se rassemble pour donner deux ou trois concerts en compagnie de l’orchestre Les Violons du Roy et interpréter des œuvres incontournables du répertoire pour chœur et orchestre, notamment celles du XVIIIe siècle. Les interprétations des oratorios, cantates et messes de J.S. Bach, Handel, Mozart et Haydn de La Chapelle de Québec sont applaudies dans toute l’Amérique du Nord, où elles sont diffusées par Radio-Canada et la CBC ainsi que NPR aux États-Unis.
La Chapelle de Québec fait régulièrement des tournées à Toronto avec Les Violons du Roy pour interpréter Le Messie de Handel, et la Passion selon Saint Matthieu de J.S. Bach, en France pour un programme entièrement dédié à Vivaldi et aux États-Unis et à Toronto également pour interpréter le Requiem de Mozart. Le chœur est souvent invité à accompagner Bernard Labadie lors des concerts qu’il dirige et qui sont donnés par des orchestres américains. Il s’est entre autres produit avec l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, avec lequel il a interprété Le Messie de Handel en 2004 et Le Magnificat de J.S. Bach en 2006.
La Chapelle de Québec a gagné un prix Juno pour son enregistrement du Requiem de Mozart, paru chez Dorian en 2002.
L’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) du Canada est reconnu pour la passion et la clarté de son jeu, ses programmes d’apprentissage et de médiation culturelle visionnaires et son soutien indéfectible à la créativité canadienne. Situé à Ottawa, la capitale nationale, il est devenu depuis sa fondation en 1969 l’un des ensembles les plus encensés et les plus dynamiques du pays. Sous la gouverne du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du CNA reflète le tissu social et les valeurs du Canada, nouant des liens avec des communautés de tout le pays grâce à sa programmation inclusive, ses récits puissants et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a façonné la vision artistique de l’Orchestre depuis qu’il en a pris les rênes en 2015, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, Pinchas Zukerman, qui a dirigé l’ensemble pendant 16 saisons. Le maestro Shelley jouit par ailleurs d’une belle renommée qui s’étend bien au-delà des murs du CNA, étant également premier chef d’orchestre associé de l’Orchestre philharmonique royal au Royaume-Uni ainsi que directeur artistique et musical d’Artis—Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples aux États-Unis. Au CNA, Alexander Shelley est épaulé dans son rôle de leader par le premier chef invité John Storgårds et par le premier chef des concerts jeunesse Daniel Bartholomew-Poyser. En 2024, l’Orchestre a ouvert un nouveau chapitre avec la nomination d’Henry Kennedy au nouveau poste de chef d’orchestre en résidence.
Au fil des ans, l’Orchestre a noué de nombreux partenariats avec des artistes de renom comme James Ehnes, Angela Hewitt, Renée Fleming, Hilary Hahn, Jeremy Dutcher, Jan Lisiecki, Ray Chen et Yeol Eum Son, assoyant ainsi sa réputation d’incontournable pour les talents du monde entier. L’ensemble se distingue à l’échelle internationale par son approche accessible, inclusive et collaborative, misant sur le langage universel de la musique pour communiquer des émotions profondes et nous faire vivre des expériences communes qui nous rapprochent.
Depuis sa fondation en 1969, l’Orchestre du CNA fait la part belle aux tournées nationales et internationales. Il a joué dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et a reçu de nombreuses invitations pour se produire à l’étranger. Avec ces tournées, l’ensemble braque les projecteurs sur les artistes et les compositeurs et compositrices du Canada, faisant retentir leur musique sur les scènes de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Asie.
*Musiciens surnuméraires
**En congé
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre