Dernière mise à jour: 20 septembre 2022
OUTI TARKIAINEN Extraits de La Terre, fille du printemps
MAX RICHTER The New Four Seasons
ALEXINA LOUIE The Eternal Earth
Le concert de l’OCNA de ce soir, qui inaugure le festival SPHÈRE, est une exploration musicale de la relation entre les humains et notre domicile commun : la Terre. Chacune à sa façon, les œuvres au programme célèbrent le pouvoir miraculeux de notre planète à faire naître et à maintenir la vie. Elles se penchent aussi sur les cycles naturels qui régissent la vie sur Terre – naissance, croissance, transformation, mort, renouveau – les « saisons » de la vie autant que celles de la nature. Ainsi, ces pièces attirent notre attention sur notre impact – individuel et collectif – sur le déroulement de ces cycles, et sur la façon dont ils changent en conséquence de nos actes.
Le concert s’ouvre et se conclut sur des pièces de la compositrice finlandaise Outi Tarkiainen et de la compositrice canadienne Alexina Louie, respectivement. Toutes deux s’inspirent des mythes de la création et des perspectives cycliques de la vie, tout en évoquant la nostalgie et la colère liées à la perte de modes de vie et d’espèces animales, imputable à la colonisation et aux changements environnementaux. Entre les deux, on entendra la « recomposition » par Max Richter des Quatre saisons d’Antonio Vivaldi, dans laquelle le compositeur britannique « recycle », en quelque sorte, la série de quatre concertos pour violon créée au début du XVIIIe siècle, pour en tirer une nouvelle œuvre hybride.
I. Prologa / Prologue – no 1: Eanan, giđa nieida / La Terre, fille du printemps
II. no 7 : Mun sárggun dáid govaid / J’inscris ces images – Epiloga / Épilogue
Le cycle de chansons orchestrales La Terre, fille du printemps d’Outi Tarkiainen, pour mezzo-soprano et orchestre, a été composé en 2014-2015. Fruit d’une commande conjointe des trois orchestres professionnels les plus septentrionaux d’Europe – l’Orchestre de chambre de Laponie, l’Orchestre de chambre de Norbotten et l’Orchestre philharmonique de l’Arctique – ce cycle de chansons est le premier à utiliser des textes de poètes samis. Ce soir, on entendra la première et la septième (et dernière) chanson, encadrées par le prologue et l’épilogue qui forment les deux extrémités du cycle.
Outi Tarkiainen décrit comme suit le concept thématique de son œuvre :
Eanan, giđa nieida (en français, La Terre, fille du printemps) est une épopée mythique illustrant les expériences qui sont au cœur de la vie dans le Nord, d’hier à aujourd’hui. Le texte est un vaste collage de poésie samie – les Samis constituant le seul peuple autochtone d’Europe. Le puissant lien mutuel entre les générations et la perception cyclique du temps de la culture samie sont également présents dans la structure de l’œuvre : la musique se déploie par couches et par cycles, pour renaître sans cesse.
Comme l’a montré Juha Torvinen dans son analyse approfondie, la pièce suit une structure cyclique encadrée par le Prologue et l’Épilogue qui en constituent le liant, tandis que les chansons se déclinent par paires apparentées en allant vers l’intérieur – première et septième, deuxième et sixième, etc. Le Prologue ouvre le cycle, comme le souligne la compositrice, « dans le royaume métaphorique des dieux où le Printemps donne naissance à une fille, la Terre. La terre est grande ouverte et déserte, et le temps éternel monte et descend. » Sur un fond de vibraphone et de crotales avec des notes soutenues dans les cordes, le texte est parlé. Après la ligne « soudain elles se sont accroupies toutes deux », le cor anglais entonne un motif représentant la Terre, après quoi le texte proclame qu’elle est née. Plus tard, le violon solo joue un motif ascendant : c’est l’Espérance qui, accompagnée du motif de la Terre, devient une évocation musicale de l’espérance en la Terre elle-même.
Du Prologue émerge la première chanson, qui « présente les principaux thèmes et textures de l’œuvre, [lesquels] gravitent lentement, suivant leur propre chemin et se succédant éternellement – à l’image de la perception cyclique du temps dans la culture samie. » En plus des motifs de l’Espérance et de la Terre, un troisième, celui de l’Éternité, apparaît trois fois, joué par le vibraphone et le célesta, mettant en évidence les dernières lignes du texte.
De là, on passe à la chanson finale qui, selon la compositrice, « dessine enfin une image qui a tout et qui est tout – et dont on ne peut revenir. Cette chanson d’une beauté envoûtante peut néanmoins être entendue comme derrière un rideau... » Elle commence de manière introspective, puis gagne en rythme et en intensité pour atteindre un point culminant sur « et je résonne ». Mme Tarkiainen décrit ce passage comme l’effondrement du réel dans un vortex, dans lequel la musique devient une masse indistincte de sons et de bruits. Elle se retire ensuite dans le silence sur le murmure répété des mots « in boađe ».
Des sons de bâtons de pluie mènent à l’épilogue, qui reprend le texte du prologue, mais cette fois-ci chanté et non parlé, et allongé. Dans la musique, la base de notes soutenues revient, mais les motifs de la Terre et de l’Espérance disparaissent au profit de la mélodie de Suuvivirsi, un hymne finlandais qui rend hommage au printemps et à l’été. Cette mélodie est initialement intégrée à l’accompagnement de la ligne vocale, d’abord jouée par le violoncelle solo, puis par le violon solo, mettant en relief le texte sur le printemps qui donne naissance à la Terre, avant de la recouvrir de neige. Juha Torvinen fait remarquer que si l’inclusion de l’hymne souligne l’importance du savoir intergénérationnel (le texte inclut maintenant une grand-mère), il en émane aussi une tension qui pourrait évoquer la colonisation des Samis par la chrétienté. À la fin, le célesta entonne la phrase d’ouverture de l’hymne – une conclusion dont le sens est à la fois ambivalent et provocateur.
Textes et traductions
Textes de Rauni Maaga Lukari et Nils-Aslak Valkeapää.
Adaptations françaises de Pascale Cormier, d’après les traductions anglaises de Kaija Anttonen, Ralph Salisbury et Harald Gaski
Prologa
Soai vácciiga buohtalaga
eadni ja nieida
vuostebiggii mii sojahalai sieđggaid
loktii muohttaga ja sudno helmmiid
Guoldu sázai ratti
Ii lean šat velojaš jurddašit geasi ja cizážiid
Fáhkkestaga goappašagat nolliheaigga
ja riegádahtiiga rabasnjálmmat nieidamánáid
I
Eanan, giđa nieida
loktana, luoitá
jápma, riegáda
oavddolaš eallima máihli
Ja dát luotkko gođus gos biegga johtá
áiggiid gihppu, loažža giesastuvvon oktii
iige áigi leat, eai geažit, eai
ja áigi lea, agálaččat, álo, lea
VII
mun sárggun dáid govaid
geađgái gárrái
áigái
iežan govat
mu eará hámit
ja soapmásin jáhkán
ahte mun dat lean
dáid govaid
ja mus nu olu hámit
ja dál, dál de iežan sárggun
ollisin, easka
čavddisin
ja mun čuojan go dat čuojaha mu
ja jávkkan bosastaga mielde
áiggi ábii’e
ja dan govas
in boađe ruoktot
šahten
Epiloga
Soai vácciiga buohtalaga
eadni ja nieida
vuostebiggii mii sojahalai sieđggaid
loktii muohttaga ja sudno helmmiid
Guoldu sázai ratti
Ii lean šat velojaš jurddašit geasi ja cizážiid Fáhkkestaga goappašagat nolliheaigga
ja riegádahtiiga rabasnjálmmat nieidamánáid
maid soai govččaigga muohttagiin
vai njuoraguovttos bivašeaigga
Ieža soai velledeigga báldii
ja lávlugođiiga geassesálmma
Go soai leaigga vuosttas vearssa gergehan
iđii miehtebiekkas eatni eadni
velledii sutno njuoratguokta gaskii
ja čuovvolii sálmma
La Terre, fille du printemps
Prologue
Elles ont marché côte à côte,
mère et fille,
contre un vent qui faisait ployer les genévriers
et soulevait la neige et leurs ourlets
un vent qui leur fouettait la poitrine
on ne songeait plus à l’été ni aux oiseaux
soudain elles se sont accroupies toutes deux
et ont donné naissance à des petites filles qui criaient
I
La Terre, fille du printemps
se lève, tombe
naît, meurt
sève merveilleuse de la vie
Et ce tissu léger que le vent traverse,
un ballot de temps, tenu par des nœuds lâches
et le temps n’existe pas, n’a pas de fin, rien
et le temps est, éternel, toujours, existe
VII
J’inscris ces images
sur la pierre du tambour
à temps
mes images
mes autres formes
et parfois je crois
que c’est moi
ces images
et tant de formes que je prends
et maintenant, maintenant je me dessine
entièrement, enfin
achevée et
je résonne lorsque ça joue en moi
et je disparais avec le vent en rafales
sur la mer du temps
et de cette image
je ne reviendrai
plus
Épilogue
Elles ont marché côte à côte,
mère et fille,
contre un vent qui faisait ployer les genévriers
et soulevait la neige et leurs ourlets
un vent qui leur fouettait la poitrine
on ne songeait plus à l’été ni aux oiseaux
soudain elles se sont accroupies toutes deux
et ont donné naissance à des petites filles qui criaient
elles les ont couvertes de neige
pour qu’elles ne gèlent pas
Puis se sont allongées près des nouveau-nées
et ont entonné un hymne à l’été
Tandis qu’elles achevaient le premier couplet
la mère de la mère est apparue sous le vent
elle s’est allongée entre les bébés
et s’est jointe au chant
I. Spring (« Printemps ») 0
II. Spring (« Printemps ») 1
III. Spring (« Printemps ») 2 –
IV. Spring (« Printemps ») 3
V. Summer (« Été ») 1 –
VI. Summer (« Été ») 2
VII. Summer (« Été ») 3
VIII. Autumn (« Automne ») 1
IX. Autumn (« Automne ») 2
X. Autumn (« Automne ») 3
XI. Winter (« Hiver ») 1
XII. Winter (« Hiver ») 2
XIII. Winter (« Hiver ») 3
Max Richter a créé The New Four Seasons en 2012 pour la série d’enregistrements Recomposed de Deutsche Grammophon, qui propose une réinterprétation des œuvres du répertoire classique par des artistes d’aujourd’hui. Enregistrée par Daniel Hope et le Konzerthaus Kammerorchester de Berlin, l’œuvre a connu un énorme succès, se classant en tête des palmarès classiques; elle est aussi apparue sur les bandes originales d’émissions de télévision et de films, et même de défilés de mode. Un nouvel enregistrement sur instruments d’époque, avec la soliste Elena Urioste et les instrumentistes du Chineke! Orchestra, a été lancé au début de l’année.
Dans un récent article paru dans The Guardian (10 juin 2022), Max Richter révélait que, bien qu’il se soit entiché des Quatre Saisons de Vivaldi lorsqu’il les a découvertes dans son enfance, il s’est mis à les détester, plus tard, pour leur omniprésence, et a cessé de les entendre comme de la musique. « On entend ça régulièrement au supermarché, on y est confronté dans les publicités ou on nous l’inflige comme de la muzak quand on nous place en attente. Petit à petit, on commence à l’occulter. » Il a fini par ressentir le besoin de « résoudre la relation d’amour‑haine que j’avais avec cette œuvre – appelez cela un exorcisme – et récupérer l’original de Vivaldi comme un objet musical plutôt qu’un irritant sonore. La meilleure façon d’y parvenir, ai-je décidé, serait de parcourir le paysage de Vivaldi et d’y faire de nouvelles découvertes. »
Dans sa démarche de réécriture, M. Richter a eu cette prise de conscience : « En examinant la partition [de Vivaldi], j’ai constaté qu’il existait un point de rencontre naturel entre son langage baroque et le mien. L’œuvre de Vivaldi est très axée sur les motifs, et il génère ses effets en juxtaposant des matériaux contrastés. C’est très proche de la façon dont fonctionnent la musique post-minimaliste et la musique de danse électronique, et j’ai trouvé de nombreux points communs qui m’ont permis de me plonger dans son matériau de façon naturelle, sculpturale et architecturale. » The New Four Seasons s’ouvre, explique le compositeur, sur « un nuage de dub que j’ai appelé ‘Spring 0’. Il fonctionne comme une sorte de prélude, mettant en place un espace électronique et ambiant dans lequel le premier mouvement ‘Spring’ (printemps) va s’engager. » Par la suite, sa partition n’utilise qu’un quart du matériau de Vivaldi, qu’il manipule à l’aide de techniques telles que les boucles, l’enregistrement fractionné (overdubbing), et de subtils changements de mesure et de rythme, souvent superposés à des fonds d’ostinato lents. Certains mouvements sont également marqués par des références à des genres et styles de musique contemporains. « ’Summer 1’ est une musique lourde pour orchestre », dit-il. « C’est une musique entraînée par une pulsion constante, une qualité qu’on retrouve dans la musique de danse contemporaine; et il se peut que j’aie aussi pensé au jeu de batterie de John Bonham [de Led Zeppelin]. » Pour « Autumn 2 », il estime que la partie de clavecin doit être jouée « très régulièrement, un peu comme le tic-tac d’une horloge [...] parce que ce style est lié à divers disques pop des années 1970 qui intégraient le clavecin ou le Clavinet, dont différents albums des Beach Boys et Abbey Road des Beatles. »
L’effet global de la nouvelle œuvre hybride de Max Richter est l’intensification des aspects des saisons décrits dans les sonnets (qu’on croit écrits par Vivaldi lui-même) et évoqués dans les concertos originaux, qui deviennent plus vivants et expressifs sur le plan sonore. Par exemple, il émane une certaine joie de la danse de « Spring 1 » et « Spring 3 », et une pointe de fraîcheur dans la violente tempête de « Summer 3 ». Les mouvements lents, comme « Summer 2 » et « Autumn 2 », sont d’humeur plus élégiaque, pleins de nostalgie, tandis que « Winter 2 » acquiert une sombre beauté saisissante, réinterprétée comme un violon solitaire qui erre librement dans un paysage glacé de cordes soutenues.
I. Summoning the Earth Spirit (« Invocation de l’Esprit de la Terre »)
II. To the Ends of the Earth (« Aux confins de la Terre »)
III. The Radiant Universe (« Le radieux univers »)
The Eternal Earth est « à la fois mon plaidoyer pour la poursuite de la vie sur terre et une célébration des joies de l’univers », dit Alexina Louie de sa pièce orchestrale de 1986. Fruit d’une commande de l’Orchestre symphonique de Toronto, cette œuvre virtuose pour grand ensemble arbore un mélange distinctif d’influences musicales orientales et occidentales. Les premières ont amené la compositrice à élargir la composition de l’orchestre pour y intégrer des tambours chinois, un gong suspendu, un grand gong à bosse, et des tam-tams. En effet, l’œuvre exige un assemblage massif d’instruments de percussion ainsi que des techniques de jeu étendues pour évoquer le pouvoir mystique de la Terre et de l’univers.
D’emblée, on ressent toute la puissance de cet immense orchestre, dans un mouvement dont la compositrice affirme qu’il doit « faire claquer des dents ». Elle le décrit comme suit :
De vigoureux motifs de fanfare et des effets de percussion tonitruants, dont le tambour à cordes, les gongs, les tam-tams et les tambours chinois, caractérisent le premier mouvement, qui appelle l’esprit du dragon à jaillir des entrailles de la terre. C’est cet esprit que Kakuzō Okakura, dans son ouvrage Le Réveil du Japon, appelle « l’esprit du changement, donc de la vie elle-même ».
L’atmosphérique deuxième mouvement, « To the Ends of the Earth », « est une berceuse calme et lyrique pour notre monde, avec de tendres passages solos pour violoncelle, piccolo, harpe et célesta », explique la compositrice. « Il est conçu comme un chant de consolation pour les endroits du monde isolés et en voie de disparition, et pour les modes de vie et les espèces qui, avec eux, nous échappent à jamais. Ce mouvement comprend quelques effets instrumentaux exotiques : le frottement de verres à vin en cristal remplis d’eau, un effet de glissando chatoyant sur les timbales, et un glissando particulier de ‘mouette’ exécuté par la section des violoncelles à la fin du mouvement. »
Le mouvement final est « une affirmation de la vie et une célébration joyeuse de l’harmonie du ciel et de la terre. » Après un rappel du motif de fanfare qui ouvrait le premier mouvement, « The Radiant Universe » devient une danse animée, énergique, mettant en évidence les différents groupes instrumentaux (cordes, vents, cuivres) qui se déplacent ensemble, alternativement, à travers des harmonies qui changent rapidement. Pour terminer, une montée finale des cordes et des instruments à vent culmine avec des accords extatiques de tout l’orchestre, qui se résolvent de façon saisissante en un ultime accord retentissant.
Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
Mezzo-soprano très demandée et encensée par la critique, membre des Premières Nations Kwagiulth et Stó:lō à l’ascendance anglaise, irlandaise et écossaise, Marion Newman est reconnue comme l’une des chanteuses les plus accomplies du Canada pour ses interprétations d’œuvres allant de Vivaldi à Vivier, de même que pour ses rôles opératiques comme Carmen ou Rosine (Le barbier de Séville). Sélectionnée aux prix Dora pour son premier rôle dans Shanawdithit (Nolan et Burry) avec le Tapestry Opera de Toronto – en première mondiale –, elle « incarne son personnage avec une dignité et un courage imposants », selon Ian Ritchie.
Nouvelle animatrice de l’émission Saturday Afternoon at the Opera de CBC, Marion est aussi éditrice invitée au Chan Centre for the Performing Arts de l’Université de la Colombie-Britannique pour une nouvelle série de concerts présentant des œuvres d’artistes autochtones.
Marion a joué le rôle de Dre Wilson dans la première à l’Opéra de la ville de Vancouver et au Pacific Opera Victoria de Missing (Clements et Current), qui raconte en anglais et en gitxsan l’histoire des femmes autochtones disparues et assassinées du Canada, de même que le rôle de Tsianina Redfeather dans le drame musical de Jani Lauzon, I Call Myself Princess, au Globe Theatre de Regina.
Sur la scène nord-américaine, Marion s’est produite avec le Symphony Nova Scotia, l’Orchestre du Centre national des Arts, le quatuor à cordes Emily Carr, la société de musique nouvelle Continuum, le chœur du Elora Festival, le chœur Elmer Iseler, l’Orchestre baroque de Portland et le Chœur St-Laurent de Montréal.
Temps forts de sa saison : le Requiem de Mozart, une coproduction de la Compagnie d’opéra canadienne et de Against the Grain Theatre; l’atelier en direct du projet « Echoes », avec le Gryphon Trio; et la version pour quatuor à cordes de Five Orchestral Songs on Poems of Marilyn Dumont (Cusson), avec le New Orford String Quartet Concert, pour les Cecilia Concerts de Halifax.
En 2022, Marion fera sa première à l’Opéra d’Anchorage pour le rôle de Dre Wilson, dans une nouvelle production de Missing. Elle créera également le rôle de Dawn avec l’Opéra national du pays de Galles pour la première à venir de Migrations, une série d’histoires écrites par cinq personnes à partir de leur propre expérience de la migration ou du travail auprès des réfugiés.
Plus récemment, Marion a présenté What is Classical Indigenous Music?, dans lequel elle s’est également produite avec les Confluence Concerts de Toronto. Elle a aussi travaillé pour la première fois avec l’Orchestre symphonique de Rhode Island pour le Messie de Haendel.
En parallèle de sa carrière bien remplie d’interprète, Marion a cofondé l’Opéra Amplified et a travaillé dans de nombreux domaines des arts du spectacle comme éditrice, administratrice des arts, conférencière et enseignante. Elle est aussi conseillère dramaturgique pour Namwayut/Nous ne faisons qu’un, un nouvel opéra en création avec des artistes autochtones, noirs et de couleur et l’Opéra de Calgary.
Marion a interprété beaucoup d’œuvres qui font écho à son identité autochtone, comme Ancestral Voices (Tovey) avec l’Orchestre symphonique de Vancouver, Nuyamł-ił Kulhulmx (« Chanter la Terre », de Höstman) avec l’Orchestre symphonique de Victoria et Five Orchestral Songs on Poems of Marilyn Dumont avec l’Orchestre symphonique de Regina.
Dans l’univers musical de Mari Samuelsen, il n’existe pas de frontière entre les maîtres contemporains, comme Max Richter ou d’Arvo Pärt, et les grands classiques, comme Bach, Beethoven ou Vivaldi. Le talent artistique époustouflant de Mari et son approche audacieuse de la programmation et de la présentation inspirent les publics de monde entier. Son style de jeu chargé en émotions, la perfection de sa technique et l’intelligence de sa recherche rendent son répertoire d’autant plus captivant à écouter.
La violoniste norvégienne a collaboré avec des artistes comme Jeff Mills, Dubfire et Philipp Geist. Elle a aussi participé à des explorations avant-gardistes de l’art contemporain et de la musique classique aux événements du Yellow Lounge d’Oslo. « J’ai toujours ressenti le besoin de déroger aux traditions, explique la violoniste. Mon but est de créer de nouveaux programmes innovateurs pour les amoureux de la musique, peu importe le genre. »
En janvier 2019, Mari a signé un contrat d’exclusivité avec Deutsche Grammophon. Le premier album de la violoniste, MARI, sorti en juin 2019, contient la Chaconne de la Partita pour violon seul no 2 de Bach (« une exécution poignante, dans laquelle Mari Samuelsen échange l’intensité tenace des interprétations traditionnelles contre une éloquence éclatante qui marque les variations émotionnelles de la musique d’un sentiment impérieux de fatalité » – BBC Music Magazine) et le deuxième « knee play » d’Einstein on the Beach de Philip Glass, en plus de compositions de Brian Eno, de Max Richter, de Jóhann Jóhannsson et de Peter Gregson.
En 2020, Mari a sorti deux monoplages accompagnés de représentations filmées, toujours avec Deutsche Grammophon : Moonlight, où elle revisite la « Sonate au clair de lune » de Beethoven, et Una Mattina, un arrangement de Ludovico Einaudi. L’année suivante, elle a sorti Mitt hjerte alltid vanker (« Mon cœur vagabonde sans cesse »), une relecture d’une chanson de Noël scandinave aussi présente sur l’album Winter Tales.
Le dernier album de Mari, sorti le 20 mai 2022, présente une sélection audacieuse de musique originale et dynamique consacrée aux thèmes qui ont influencé cette œuvre : la vie et la lumière. Lys (« lumière » en norvégien) met en vedette 13 compositrices, de Hildegarde de Bingen à Hildur Guðnadóttir, et combine des œuvres de commandes et des nouveaux arrangements sur de morceaux existants.
Mari travaille régulièrement avec le compositeur Max Richter. On peut notamment l’entendre comme soliste sur le premier enregistrement mondial de Three Worlds, inspiré de trois romans de Virginia Woolf, et elle a joué dans « November », pour le concert DG120 de Deutsche Grammophon dans la Cité interdite de Beijing en octobre 2018. En février 2020, Mari a participé à la première mondiale de Voices au Barbican de Londres. Elle a depuis pris part à d’autres représentations de cette œuvre à Londres et au Wales Millennium Centre de Cardiff.
Moments phares, récents et à venir, pour Mari : des interprétations de Matteis, de Pärt et de Richter dans le cadre du projet de découverte musicale du hr-Sinfonieorchester au centre de congrès Jahrhunderthalle à Francfort (mars 2022); le Concerto pour violon no 1 de Philip Glass avec le BBC Concert Orchestra au Queen Elizabeth Hall de Londres (mai 2022); des représentations avec l’orchestre de chambre Casco Phil de Louvain en Belgique (juin 2022) et au festival Wonderfeel, aux Pays-Bas (juillet 2022); et des interprétations de Vivaldi, de Piazzolla et de Monti avec le Noord Nederlands Orkest au Concertgebouw d’Amsterdam (août 2022).
Née en 1984 à Hamar, au sud du site olympique de Lillehammer, sur les rives du plus grand lac de Norvège, Mari Samuelsen a suivi ses premiers cours de violon à l’âge de trois ans et a continué son apprentissage avec Arve Tellefsen. Dès son plus jeune âge, elle s’est produite avec Håkon, son frère violoncelliste, avec qui elle a ensuite fait des duos à l’étranger. À l’âge de 14 ans, Mari a intégré le prestigieux Institut de musique Barratt Due à Oslo, après quoi elle a étudié pendant presque dix ans avec le professeur Zakhar Bron à l’Université des Arts de Zurich.
Maintenant demandée mondialement comme récitaliste et soliste de concertos, Mari s’est produite dans des lieux aussi renommés que le Carnegie Hall de New York, la Philharmonie et le Théâtre des Champs-Élysées de Paris, la Konzerthaus de Berlin, le Victoria Hall de Genève, le Barbican de Londres et le Hollywood Bowl. Elle a également joué dans la première mondiale du double concerto pour violon, violoncelle et orchestre de James Horner, en 2014, et a enregistré ce morceau central de Pas de Deux, produit par Mercury Classics (Universal Music). La musique de son premier album solo, Nordic Noir, hante les téléséries Forbrydelsen, Bron/Broen et Broadchurch. Pas de Deux et Nordic Noir sont arrivés en tête des palmarès pop norvégiens (première et deuxième position, respectivement).
Max Richter est l’une des figures les plus prodigieuses de la scène musicale contemporaine. Il a produit des œuvres révolutionnaires en tant que compositeur, pianiste, producteur et collaborateur. Virtuose tant des synthétiseurs et ordinateurs que des orchestres symphoniques complets, il compose pour des albums solos, des ballets, des concerts, des films et séries télévisées, des installations d’art vidéo et des œuvres théâtrales. Il a suivi une formation classique à l’Université d’Édimbourg et à la Royal Academy of Music de Londres, et il a terminé ses études auprès du compositeur Luciano Berio à Florence.
Son premier album, Memoryhouse (2002), a été qualifié de référence par The Independent et Pitchfork Magazine, tandis que The Blue Notebooks (2004) a été choisi par The Guardian comme l’une des plus grandes œuvres du siècle. SLEEP, une œuvre de huit heures et demie, a été diffusée et interprétée en concert partout dans le monde, notamment à l’Opéra de Sydney, à Kraftwerk Berlin, au Concertgebouw d’Amsterdam, à la Philharmonie de Paris et au Barbican à Londres. En 2012, sa « recomposition » des sempiternelles Quatre Saisons de Vivaldi lui a valu un prestigieux prix ECHO Klassik ainsi qu’un abonnement aux palmarès classiques.
Ces dernières années, la musique de Max Richter est devenue un pilier pour nombre de compagnies de ballet de renom, dont le ballet Mariinski, le Ballet de La Scala de Milan, le Joffrey Ballet, le New York City Ballet, le Ballet de l’Opéra de Paris, l’American Ballet Theatre, le Semperoper Ballett et le NDT. Ses collaborations avec Wayne McGregor pour The Royal Ballet ont reçu un accueil universellement chaleureux.
Compositeur prolifique, Max Richter a aussi écrit pour le cinéma et la télévision. On compte parmi ses récents projets Hostiles, Black Mirror, Taboo – série pour laquelle il a reçu une nomination aux Emmys –, les séries The Leftovers et L’amie prodigieuse sur HBO et, plus récemment, Rick l’informateur, Marie reine d’Écosse et le drame de science-fiction Vers les étoiles mettant en vedette Brad Pitt. Ses œuvres peuvent également être entendues dans Shutter Island (Martin Scorsese), Valse avec Bachir (Ari Folman) et L’arrivée (Denis Villeneuve), primé aux Oscars.
Max Richter a reçu deux récentes commandes, l’une de la ville de Bonn pour marquer le 250e anniversaire de la naissance de Beethoven et l’autre, pour une collaboration avec Margaret Atwood et Wayne McGregor pour une œuvre inspirée de la trilogie MaddAddam d’Atwood. Son dernier album studio, VOICES, sera lancé en 2020.
(Née en 1985)
Outi Tarkiainen est née à Rovaniemi en Laponie finlandaise, un lieu qui s’est révélé une source inépuisable d’inspiration pour elle. Outi a longtemps été attirée par la force expressive de la voix humaine, mais a aussi écrit, outre des œuvres pour voix, des œuvres pour chambre, pour instruments solos et pour orchestre et soliste. « Je vois la musique comme une force de la nature qui peut imprégner une personne et même changer des destinées entières. »
Elle a reçu des commandes d’orchestres comme l’Orchestre symphonique de San Francisco, l’Orchestre symphonique de la BBC, l’Orchestre philharmonique de la BBC, le Royal Stockholm Philharmonic et l’Orchestre symphonique de la radio finlandaise. Sa musique a d’ailleurs été interprétée par les Orchestres de Saint-Louis, Detroit, Houston et bien d’autres. Ses premières œuvres avec des orchestres de jazz ont donné naissance à Into the Woodland Silence (2013), qui combine le mysticisme naturel de la compositrice aux textures singulières typiques des formations orchestrales de jazz. Parmi les œuvres notoires d’Outi figurent un cycle de mélodies d’orchestre comportant des textes de poètes sámi The Earth, Spring’s Daughter (2015), le concerto pour saxophone Saivo (2016, sélectionné pour le prix musical du conseil nordique) et Midnight Sun Variations, qui a été présenté pour la toute première fois aux BBC Proms en 2019 (sélectionné pour le prix de composition musicale de la Fondation Prince Pierre de Monaco). Son premier opéra intégral, A Room of One’s Own (2021), est une commande du Théâtre Hagen en Allemagne – qui en a également assuré la première représentation.
Outi a étudié la composition à la Sibelius Academy d’Helsinki, à l’École Guildhall de Londres et à l’Université de Miami. Elle a été compositrice résidente du Festival de Musique Classique d’Uzerche en France et cometteure en scène artistique du Silence Festival en Laponie.
Rédigé par Andrew Mellor
Compositrice parmi les plus demandées au Canada, Alexina Louie écrit pour de nombreux solistes, ensembles de musique de chambre, groupes de musique contemporaine et orchestres. Ses œuvres font partie des programmes courants, surtout ses compositions pour piano, fréquemment interprétées par des étudiants comme des professionnels. La plus connue est peut-être Scenes From A Jade Terrace, une commande de Jon Kimura Parker.
Les œuvres orchestrales d’Alexina font l’objet de nombreuses prestations internationales majeures. Des chefs d’orchestre de renommée mondiale ont dirigé ses œuvres, comme Sir Andrew Davis, Leonard Slatkin, Alexander Lazarev, Charles Dutoit, Bramwell Tovey, Günther Herbig, Pinchas Zukerman, Kent Nagano, Peter Oundjian, Carlos Kalmar, James Judd et Ingo Metzmacher.
La musique d’Alexina a également été sélectionnée pour des productions du Ballet national du Canada. Le ballet de Dominique Dumais one hundred words for snow (2003) a été composé sur O Magnum Mysterium: In Memoriam Glenn Gould, décrit par le Globe and Mail comme un hommage « profondément beau » au regretté Glenn Gould. Ensuite, en 2007, le Ballet national a demandé à Alexina d’écrire Wolf’s Court, une œuvre créée en collaboration avec le chorégraphe Matjash Mrozewski.
En 2009, la Compagnie d’Opéra Canadienne a présenté un opéra complet écrit pour la scène principale par Alexina, The Scarlet Princess (libretto de David Henry Hwang, primé au prix Tony [M. Butterfly]), devant une salle comble à Toronto. Enregistré en direct, le concert a été retransmis dans tout le pays et a reçu beaucoup d’éloges.
Ses œuvres vocales et opératiques ont été interprétées par des chanteuses et chanteurs renommés, comme Barbara Hannigan, Russell Braun, Daniel Okulitch et John Relyea. L’expertise d’Alexina en matière d’écriture vocale ressort dans ses mini-opéras comiques pour la télévision, Toothpaste et Burnt Toast des œuvres on ne peut plus novatrices récompensées par des prix internationaux et créées en collaboration avec le metteur en scène Larry Weinstein et le librettiste Dan Redican.
En 2014, le violoniste acclamé James Ehnes a commandé Beyond Time, une œuvre colorée d’une grande virtuosité pour violon et piano qu’il a amenée sur la route. Le public et les critiques sont unanimes : ses prestations sont enlevantes.
Plus récemment, le très attendu Triple concerto pour trois violons et orchestre d’Alexina, commandé par l’Orchestre symphonique de Toronto, l’Orchestre du Centre national des Arts et l’Orchestre symphonique de Montréal, a été produit par ces derniers pour les célébrations du 150e anniversaire du Canada.
Alexina a gagné trois prix Juno de la meilleure composition classique. Elle a également reçu de nombreux autres prix et honneurs, comme le prix Jules-Léger de nouvelle musique de chambre, le Prix des compositeurs du Centre national des Arts, le prix Chalmers de composition et un doctorat honorifique de l’Université de Calgary, en plus de nombreuses autres distinctions.
Décrit comme « un communicateur né, sur scène comme dans la vie » (The Telegraph), Alexander Shelley se produit sur six continents avec les plus grands ensembles et solistes de la planète.
Reconnu pour sa technique de direction « impeccable » (Yorkshire Post) et pour « la précision, la distinction et la beauté de sa gestique […] quelque chose que l’on n’a plus vraiment vu depuis Lorin Maazel » (Le Devoir), le maestro est aussi célébré pour la clarté et l’intégrité de ses interprétations et pour la créativité et l’audace de sa programmation. Il a à ce jour dirigé plus de 40 premières mondiales d’envergure, des cycles acclamés des symphonies de Beethoven, de Schumann et de Brahms, des opéras, des ballets et des productions multimédias novatrices.
Il est depuis 2015 directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada et premier chef associé de l’Orchestre philharmonique royal de Londres. En avril 2023, il a été nommé directeur artistique et musical d’Artis—Naples en Floride, prenant ainsi les rênes artistiques de l’Orchestre philharmonique de Naples et de tous les volets de cette organisation multidisciplinaire. La saison 2024–2025 est sa première à ce poste.
Alexander Shelley se produira également cette saison avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham, l’Orchestre symphonique du Colorado, l’Orchestre philharmonique de Varsovie, l’Orchestre symphonique de Seattle, le Chicago Civic Orchestra et l’Orchestre symphonique national d’Irlande. Il est régulièrement invité par les plus grands orchestres d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Australasie, dont l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Konzerthausorchester Berlin, l’Orchestre de la Suisse Romande, les orchestres philharmoniques d’Helsinki, de Hong Kong, du Luxembourg, de Malaisie, d’Oslo, de Rotterdam et de Stockholm et les orchestres symphoniques de Sao Paulo, de Houston, de Seattle, de Baltimore, d’Indianapolis, de Montréal, de Toronto, de Munich, de Singapour, de Melbourne, de Sydney et de Nouvelle-Zélande.
Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman à titre de directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en septembre 2015, devenant le plus jeune chef à occuper ce poste dans l’histoire de l’ensemble. Ce dernier a depuis été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen) et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord pour sa programmation (Maclean’s). Le maestro a mené ses troupes dans des tournées d’envergure au Canada, en Europe et au Carnegie Hall, où il a dirigé la première de la Symphonie no 13 de Philip Glass.
À la tête de l’Orchestre du CNA, Alexander Shelley a commandé des œuvres révolutionnaires, dont Réflexions sur la vie et RENCONTR3S, et fait paraître plusieurs albums finalistes aux prix JUNO. En réaction à la pandémie et aux questions de justice sociale qui dominent notre époque, il a lancé les séries vidéo L’OCNA en direct et INCONDITIONNEL.
En août 2017 se concluait le mandat du maestro Shelley à la direction de l’Orchestre symphonique de Nuremberg, période décrite comme un âge d’or par la critique et le public.
Sur la scène lyrique, Alexander Shelley a dirigé La veuve joyeuse et le Roméo et Juliette de Gounod (Opéral royal danois), La bohème (Opera Lyra / Centre national des Arts), Louis Riel (Compagnie d’opéra canadienne / Centre national des Arts), Iolanta (Deutsche Kammerphilharmonie de Brême), Così fan tutte (Opéra Orchestre National Montpellier), Les noces de Figaro (Opera North), Tosca (Innsbruck) ainsi que Les noces de Figaro et Don Giovanni en version semi-scénique au CNA.
Lauréat du prix ECHO et du Deutsche Grunderpreis, le chef s’est vu décerner en avril 2023 la Croix fédérale du Mérite par le président allemand Frank-Walter Steinmeier en reconnaissance de ses services à la musique et à la culture.
À titre de fondateur et directeur artistique de la Schumann Camerata et de sa série avant-gardiste 440Hz à Düsseldorf et de directeur artistique du projet Zukunftslabor de la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, ainsi que par ses nombreuses tournées à la tête de l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne, il cherche constamment à inspirer les futures générations d’instrumentistes et d’adeptes de musique classique.
Alexander Shelley fait régulièrement des présentations instructives et passionnées sur ses programmes avant et après les concerts. Il participe aussi à de nombreuses entrevues et produit des balados sur le rôle de la musique classique dans la société. Seulement à Nuremberg, il a accueilli en neuf ans plus d’un demi-million de personnes aux concerts annuels du Klassik Open Air, le plus grand événement de musique classique d’Europe.
Né à Londres en octobre 1979 et fils de célèbres pianistes concertistes, Alexander Shelley a étudié le violoncelle et la direction d’orchestre en Allemagne. Il s’est d’abord signalé en remportant à l’unanimité le premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. La critique l’a décrit comme « le jeune chef d’orchestre le plus passionnant et le plus doué à avoir récolté ce prix hautement prestigieux ».
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
Elina Oikari est une cinéaste basée à Helsinki. Elle est diplômée d'un Master of Arts de l'ELO Film School Finland de l'Université d'Aalto avec une spécialisation en réalisation de films documentaires (2014). En tant que cinéaste, Oikari travaille avec la fiction, le documentaire et le cinéma alternatif. Son travail explore souvent des thèmes sociaux actuels ainsi que des lieux et des histoires intemporels. Utilisant une palette pointue d'humour absurde et un langage visuel réfléchi, elle vise à repousser les limites du cinéma.
L’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) du Canada est reconnu pour la passion et la clarté de son jeu, ses programmes d’apprentissage et de médiation culturelle visionnaires et son soutien indéfectible à la créativité canadienne. Situé à Ottawa, la capitale nationale, il est devenu depuis sa fondation en 1969 l’un des ensembles les plus encensés et les plus dynamiques du pays. Sous la gouverne du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du CNA reflète le tissu social et les valeurs du Canada, nouant des liens avec des communautés de tout le pays grâce à sa programmation inclusive, ses récits puissants et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a façonné la vision artistique de l’Orchestre depuis qu’il en a pris les rênes en 2015, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, Pinchas Zukerman, qui a dirigé l’ensemble pendant 16 saisons. Le maestro Shelley jouit par ailleurs d’une belle renommée qui s’étend bien au-delà des murs du CNA, étant également premier chef d’orchestre associé de l’Orchestre philharmonique royal au Royaume-Uni ainsi que directeur artistique et musical d’Artis—Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples aux États-Unis. Au CNA, Alexander Shelley est épaulé dans son rôle de leader par le premier chef invité John Storgårds et par le premier chef des concerts jeunesse Daniel Bartholomew-Poyser. En 2024, l’Orchestre a ouvert un nouveau chapitre avec la nomination d’Henry Kennedy au nouveau poste de chef d’orchestre en résidence.
Au fil des ans, l’Orchestre a noué de nombreux partenariats avec des artistes de renom comme James Ehnes, Angela Hewitt, Renée Fleming, Hilary Hahn, Jeremy Dutcher, Jan Lisiecki, Ray Chen et Yeol Eum Son, assoyant ainsi sa réputation d’incontournable pour les talents du monde entier. L’ensemble se distingue à l’échelle internationale par son approche accessible, inclusive et collaborative, misant sur le langage universel de la musique pour communiquer des émotions profondes et nous faire vivre des expériences communes qui nous rapprochent.
Depuis sa fondation en 1969, l’Orchestre du CNA fait la part belle aux tournées nationales et internationales. Il a joué dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et a reçu de nombreuses invitations pour se produire à l’étranger. Avec ces tournées, l’ensemble braque les projecteurs sur les artistes et les compositeurs et compositrices du Canada, faisant retentir leur musique sur les scènes de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Asie.
Premiers violons
Yosuke Kawasaki (violon solo)
Jessica Linnebach (violon solo associée)
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo)
Jeremy Mastrangelo
Marjolaine Lambert
Manuela Milani
Emily Westell
*Zhengdong Liang
*Erica Miller
*Martine Dubé
*Heather Schnarr
*Oleg Chelpanov
*John Corban
Seconds violons
Mintje van Lier (solo)
Winston Webber (assistant solo)
Frédéric Moisan
Carissa Klopoushak
Mark Friedman
Karoly Sziladi
Leah Roseman
**Edvard Skerjanc
*Emily Kruspe
*Renée London
*Andréa Armijo Fortin
*Marc Djokic
Altos
Jethro Marks (solo)
David Goldblatt (assistant solo)
David Marks (solo associé)
Paul Casey
David Thies-Thompson
*Christoph Chung
*Alexander Moroz
Violoncelles
Rachel Mercer (solo)
Julia MacLaine (assistante solo)
Marc-André Riberdy
Timothy McCoy
Leah Wyber
*Desiree Abbey
*Karen Kang
Contrebasses
*Joel Quarrington (solo invité)
**Hilda Cowie
Max Cardilli
Vincent Gendron
Marjolaine Fournier
*Travis Harrison
Flûtes
Joanna G'froerer (solo)
Stephanie Morin
*Kaili Maimets
Hautbois
Charles Hamann (solo)
Anna Petersen
*Melissa Scott
Cor Anglais
Anna Petersen
Clarinettes
Kimball Sykes (solo)
Sean Rice
*Juan Olivares
Bassons
Darren Hicks (solo)
Vincent Parizeau
*Ben Glossop
Cors
Lawrence Vine (solo)
Julie Fauteux (solo associée)
Elizabeth Simpson
Lauren Anker
Louis-Pierre Bergeron
Trompettes
Karen Donnelly (principal / solo)
Steven van Gulik
*Paul Jeffrey
Trombones
**Donald Renshaw (solo)
*Steve Dyer (solo invité)
Colin Traquair
Bass Trombone
*Zachary Bond
Tubas
Chris Lee (principal / solo)
Timbales
*Jonathan Rance
Percussion
Jonathan Wade
*Dan Morphy
*Louis Pino
*Tim Francom
Harpe
*Angela Schwarzkopf
Harpsichord
* Thomas Annand
Piano
* Olga Gross
Musicothécaire principale
Nancy Elbeck
Musicothécaire adjoint
Corey Rempel
Chef du personnel
Meiko Lydall
Chef adjointe du personnel
Laurie Shannon
*Musiciens surnuméraires
**En congé
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre