Autofiction 3D
«Mise en scène d’une mise à nue »
Emmanuel Schwartz nous livre sans pudeur son récit de dérapage non contrôlé. Sur scène, au centre d’un ingénieux dispositif de projections 3D, l’acteur avance sans filet, un pas à la fois, sur la vertigineuse ligne de l’autofiction.
La chute du jeune prodige est légendaire, et pourtant on s’y voit : une foule aussi vaste qu’un océan nous acclame, on cueille les étoiles à même le ciel, puis notre cœur se fracasse, la drogue, toutes les drogues, pour colmater les fissures, les mensonges nauséabonds aux êtres aimés, se réveiller dans un avion, une limousine, un gala, une ruelle, on ne sait plus, l’isolement, la haine de soi, l’argent qui brûle les doigts. Comme dans les cercles anonymes pour soigner les dépendances, nous, spectateurs, sommes pris à témoin et faisons partie du processus de guérison. Offrirons-nous à ce beau poète maudit notre absolution?
Ce récit de dérapage zéro contrôlé nous est livré sous forme de conte pour ne plus jamais dormir, avec comme veilleuse un ingénieux dispositif scénique de projections vidéo. L’acteur, somnambule et funambule, y avance sans filet, un pas à la fois, sur la vertigineuse ligne de l’autofiction.