avec l'Orchestre du CNA
Hommage à la tradition et honneur à la nouveauté, cette soirée commence par l’exaltante Symphonie no 100 de Haydn, surnommée « Militaire » en raison de ses fanfares exubérantes qui évoquent des parades fastueuses et hautes en couleur.
L’Orchestre du CNA a commandé un Concerto pour violon à Peter Paul Koprowski à l’intention de son éminent violon solo Yosuke Kawasaki, qui occupe ce poste depuis 2007. Le compositeur canadien d’origine polonaise a été mis en nomination aux prix JUNO et est un compositeur lauréat du CNA.
Koprowski décrit son concerto pour violon, dont l’exécution dure une vingtaine de minutes, comme « de la musique tonale assumée, mélodieuse et remplie de contrastes ».
« Le premier mouvement », écrit-il, « est poétique et lyrique sur un tempo modéré. Il s’ouvre sur un solo de clarinette accompagné du son délicat d’un carillon en verre. Divers instruments de l’orchestre se joignent au violon solo dans des configurations de chambre. Vers le milieu de cette Ballade survient soudainement un bref épisode plutôt agressif, confié aux cuivres, débouchant sur une musique lyrique qui se déploie lentement dans une atmosphère poétique.
Le deuxième mouvement est enchaîné sans pause et introduit un brusque contraste dans la musique. Il est rapide, haletant et exigeant pour le soliste.
Le troisième mouvement s’amorce avec un bref énoncé des vents, construit à partir du solo de clarinette qui constituait les premières mesures de la composition. Malgré sa lenteur et son rythme constant, il apporte à l’œuvre une touche humoristique. La musique est quelque peu relâchée, après le tumulte du deuxième mouvement.
Sans pause, le mouvement se résout dans une cadence, suivie du mouvement final. Enjoué, tour à tour agressif et rempli d’humour et de vigueur, ce Burlesque résume l’ensemble de la composition et l’amène à sa dynamique conclusion. »
Le Danois Carl Nielsen a puisé l’inspiration de sa Symphonie no 2, surnommée « Les quatre tempéraments », dans un tableau comique qu’il avait vu sur un mur d’une taverne où il était allé prendre une bière avec son épouse. D’abord amusé par cette illustration des quatre tempéraments – colérique, flegmatique, mélancolique et sanguin – il en a ultérieurement tiré les germes de son étincelante Symphonie no 2. C’est la toute première fois que l’Orchestre du CNA joue une symphonie de Nielsen sous la baguette du chef invité John Storgårds, interprète hors pair des œuvres majestueuses et lyriques du compositeur danois.