Sa musique est aussi populaire que sa chorégraphie, et le classique du temp des Fêtes Casse-Noisette nous transporte d’un coup au royaume de la fée Dragée, du Roi des rats et des figurines enchantées. Il ne faut que quelques notes de la magnifique partition de Tchaïkovski et un pas de deux pour faire sourire les plus grincheux et leur permettre de reconnecter avec leur cœur d’enfant. Costumes, chorégraphies et mélodies accrocheuses nous plongent instantanément dans la saison la plus festive de l’année.
Pour certains jeunes danseurs, Casse-Noisette représente également le premier pas vers leur rêve de devenir un jour membre d’une compagnie professionnelle.
Cette année, plus de 40 jeunes danseurs de la région participent à la production des Grands Ballets Canadiens créée par Fernand Nault. Profitant de l’expérience du Maître répétiteur attitré aux enfants, André Laprise, ceux-ci répètent depuis plusieurs semaines pour être fin prêts à enfiler les costumes et monter sur la magnifique scène de la salle Southam.
Souris, rats, rennes ou danseuses du Café, ils ont auditionné et ont investis plusieurs heures à répéter afin de réaliser ce rêve qui, pour certains-es, n’était encore qu’un simple souhait il y a quelques mois.
Par un dimanche gris de novembre, nous nous sommes rendus à l’Académie de danse de l’Outaouais afin d’assister à leur répétition. L’une des chorégraphies a tout particulièrement attiré notre attention, soit celle du Tableau du café qui est présentée en seconde partie. Cette suite rassemble de magnifiques ballerines provenant de différentes écoles de danse de la région d’Ottawa-Gatineau ainsi que de Montréal. Clara Shales, Juliane Bélisle, Eden Haley, Beatriz Silveira Portella, Jane Rylaarsdam et Aisha Winfield-Khan ont gentiment accepté de répondre à quelques-unes de nos questions et de partager avec nous leur expérience.
CNA : C’est confirmé. Vous avez votre place dans la distribution de Casse-Noisette ! Qu’attendez-vous avez impatience ?
Clara et Juliane : Définitivement ressentir l’énergie en arrière-scène! C’est tellement une grosse production, c’est magique. L’énergie est vraiment au top. Ce sera vraiment spécial dans les coulisses.
Eden : Je n’ai jamais vu la version de cette compagnie alors, je suis super excitée de voir les costumes et les décors.
Béatriz : D’avoir la chance de se créer des amitiés de répétition en répétition.
Jane : Je suis vraiment excitée de danser avec des danseurs professionnels.
Aisha : J’adore être en arrière-scène, tu sens le stress et l’excitation. Tu peux observer les professionnels vivre ce moment en même temps que toi.
CNA : Depuis le début de vos répétitions, qu’est-ce que vous trouvez le plus difficile?
Clara : Je pense que dans notre tableau, c’est vraiment la connexion et l’unité que nous avons besoin pour que l’on puisse danser de façon synchronisée. Puisqu’on ne se connaissait pas avant le début des répétitions, je trouvais ça difficile de créer un lien entre nous pour pouvoir permettre à l’auditoire de vraiment sentir l’unité. C’est la partie que je trouve la plus difficile en ce moment.
Eden : C’est une chorégraphie qui demande énormément de contrôle et nous devons vraiment pratiquer celle-ci tout en incorporant des pas extrêmement précis. La musique est très lente, ce qui ajoute un élément de difficulté. On travaille très fort sur ce point.
Pour Jane et Aisha, c'est plutôt de s'approprier les mouvements afin qu'ils deviennent plus naturels et inspirés.
Jane : Je trouve difficile de trouver mon propre style pour certains mouvements. On doit les exécuter mais on doit aussi les styler.
Aisha : Je trouve difficile d’incorporer l’élégance dans cette chorégraphie puisque c’est complètement différent du style que je suis habituée de danser.
CNA : Avez-vous trouvé un truc pour créer cette unité dans le groupe étant donné que vous vous voyez seulement une fois par semaine ?
Clara : L’une de nos dernières pratiques, nous avons sentis que l’unité s’installait tranquillement. On fait également des exercices lors des répétitions comme, par exemple, on a pratiqué notre chorégraphie en cercle en se regardant dans les yeux pour tenter de créer des liens entre nous, ou parfois on va le faire dos tourné pour tenter de se repérer dans l’espace.
Juliane : Les histoires qu’André nous raconte nous permettent d’avoir la même interprétation, la même compréhension de la scène. Ils donnent aussi des noms aux mouvements autres que les noms techniques pour nous aider à nous rappeler de l’émotion à ressentir à ce moment.
Nous avons conclu l'entrevue avec une question... sucrée !
CNA : Sachant que l’auditoire sera transporté au Royaume des friandises dans cette version de Casse-Noisette et fera la rencontre du Roi des bonbons, un personnage mémorable, dites-moi, quelle est votre friandise préférée ?
Clara : J’ai souvent une barre Mars dans les mains !
Juliane : Dernièrement, j’ai redécouvert les Sour patch kids … les bleus sont mes préférés !
Eden : J’y vais pour le classique, la barre Kit-Kat
Béatriz : Définitivement une barre Kit-Kat !
Jane : CHOCOLAT!
Aisha : J’adore les Twix
Qu’elles aient choisi d’auditionner pour un rôle précis ou seulement pour vivre l’expérience, ces étudiantes ont maintenant fait le saut, affirme André Laprise. « Vous n’êtes plus des élèves, vous êtes dorénavant de jeunes apprenties. Quand vous montez sur scène, ne soyez pas timides. Occupez l’espace qui vous revient. Jouez le rôle! »
Ces jeunes filles danseront lors des six représentations du 1er au 4 décembre 2022. Les spectacles affichent déjà complet.