L’histoire d’une contrebasse vieille de 386 ans

Joel Quarrington © Photo: Fred Cattroll

L’occasion d’assister à une répétition publique est l’un des nombreux avantages que la Fondation du Centre national des Arts offre à ses fidèles donateurs en guise de remerciement pour leur généreux soutien. Ces répétitions permettent aux passionnés des arts une petite escapade derrière le rideau, où ils peuvent mieux se familiariser avec les rouages d’une prestation musicale. Lors de la dernière rencontre, le 16 novembre 2016, les donateurs ont eu droit à l’histoire fascinante d’un précieux instrument, fabriqué à la main, racontée par son détenteur actuel, la contrebasse solo de l’Orchestre du CNA, Joel Quarrington. 

Les origines de la magnifique contrebasse que Quarrington joue si aisément sont passionnantes. Créé en 1630 par Giovanni Paulo Maggini, l’instrument a vu le jour en Prusse, territoire reconnu pour ses instruments de bois sculpté à la fois délicats et complexes. Les complexités taillées dans l’instrument de Quarrington reflètent clairement le style de l’époque, mais certains détails entourant sa création demeurent plutôt obscurs. Nous savons toutefois que la contrebasse a appartenu au Vénitien Dominico Dragonetti, virtuose de l’époque, et que, au début des années 1900, il a fait son apparition sur la scène américaine. La contrebasse solo de l’Orchestre symphonique de la NCB (New York) en a pris possession en 1910 et, plusieurs années plus tard, c’était au tour de l’Orchestre symphonique de Chicago de se doter de l’instrument. Puis, en 1985, la contrebasse a été mise en vente pour la première fois en Amérique du Nord.     

L’instrument a fait son entrée au Canada lorsque l’ancien chef de l’Orchestre symphonique de Toronto Andrew Davis a décidé d’en faire cadeau à son épouse. Quand leur mariage a pris fin, l’instrument s’est de nouveau retrouvé sur le marché, et c’est ainsi qu’il a fini entre les mains de Joel Quarrington de l’Orchestre du CNA. Aujourd’hui, on peut entendre la contrebasse dans la salle Southam et dans différentes salles de répétitions à Ottawa. Comme l’expliquait le contrebassiste à son auditoire, il peut être assez difficile de voyager avec des instruments aussi volumineux que le sien, c’est pourquoi il préfère se produire dans la région de la capitale nationale avec son précieux instrument, qui célébrera, dans la nouvelle année, son 387e anniversaire.

Un merci tout spécial au commanditaire des répétitions publiques et des avant-premières, Rob Marland, Royal LePage Performance Realty, qui rend possibles ces rencontres privilégiées à l’intention des donateurs de la Fondation du CNA.


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