Mòshkamo, le réveil des arts autochtones, s’installe au CNA pour deux semaines à l’automne
Lori Marchand et Kevin Loring se sont rencontrés il y a près de vingt ans et ont rapidement constaté qu’ils partageaient une vision commune. Cette vision les unit encore à ce jour, alors qu’ils se préparent à lancer la saison inaugurale du Théâtre autochtone du Centre national des Arts cet automne.
C’est aussi cette vision qui a motivé de nombreux dons, petits et grands, partout au pays, et tout particulièrement dans le milieu du théâtre canadien.
« Par notre travail, nos histoires autochtones, Kevin et moi tenons tous les deux à montrer que notre culture est une force, et non pas une faille tragique », explique Lori, directrice administrative du Théâtre autochtone. « La première saison du Théâtre autochtone raconte des histoires où la résilience, le positif et l’espoir sont à l’honneur. Ces textes forts montrent la résilience des peuples autochtones, et en particulier des femmes autochtones. »
Ces mêmes thèmes – la résilience, le positif, l’espoir – seront sans doute aussi à l’honneur du 11 au 29 septembre prochains, lors de Mòshkamo, le réveil des arts autochtones, qui remplira les espaces publics et les scènes du CNA. À l’occasion d’une cérémonie réunissant des aînés de Kitigan Zibi, le terme « Mòshkamo » a été offert au Théâtre autochtone en hommage aux œuvres qui y tiendront l’affiche. Le terme évoque une émergence des profondeurs, une invitation à être témoin d’une arrivée.
« Nous sommes très heureux à l’idée de présenter sur toutes nos scènes des œuvres qui captivent les auditoires d’ici et d’ailleurs. Nous avons aussi prévu de nombreuses activités dans nos espaces publics pour attirer de nouveaux auditoires », poursuit Lori.
Le festival de deux semaines comprendra des concerts, des activités culturelles comme des ateliers d’art et de danse autochtone, des expositions d’arts visuels et d’autres activités gratuites. « L’édifice du CNA et le territoire sur lequel il repose seront vraiment mis en valeur, promet Lori. Par son renouvellement architectural, le CNA voulait entre autres s’ouvrir à la ville. Il aura ainsi une nouvelle occasion de montrer que son influence s’étend au-delà de ses limites physiques. »
Lori se fait aussi une joie d’accueillir les artistes qui se produiront sur les scènes du CNA durant Mòshkamo : « Tout le monde tient à réaliser notre vision, ce qui témoigne selon moi de l’enthousiasme des artistes eux-mêmes par rapport au festival et à la saison. »
Ladite saison s’annonce tout à fait à la hauteur de son lancement spectaculaire. « La qualité est vraiment au rendez-vous, dit Lori. Les productions au programme reflètent notre mandat et notre désir de montrer un large éventail de perspectives représentant toutes les régions du pays. Nous aurons des pièces qui reflètent l’expérience des peuples de la côte est, des plaines, de la côte ouest et des territoires inuits, et c’est une grande fierté pour nous de les présenter sur nos scènes. »
Les activités de rayonnement seront aussi au cœur de la saison. Lori et le directeur artistique Kevin Loring tiennent à ce que le CNA soit perçu par les peuples autochtones comme un havre accueillant où l’expérience autochtone est respectée.
« J’ai toujours été guidée dans ma vie par la conviction que les Autochtones ont voix au chapitre, une voix égale et influente qui doit être prise en compte dans toutes les décisions, dit Lori. Le fait de reconnaître le mandat autochtone au CNA, au même titre que ceux du Théâtre anglais et du Théâtre français, est une occasion pour les auditoires et les artistes d’avoir d’importantes discussions. »
Nous sommes reconnaissants que tant de Canadiens et de Canadiennes soient du même avis que Lori et aient généreusement choisi d’appuyer le Théâtre autochtone par leurs dons.
Lori et Kevin ont bien hâte de vous accueillir au CNA pour la première saison du Théâtre autochtone. D’ici là, encerclez la date du 14 septembre sur votre calendrier. « C’est la date de notre grand lancement officiel, indique Lori, et vous êtes tous invités. »