The Breathing Hole: Suivez un ours polaire et ses 500 ans de périple en vivant une expérience inoubliable de conte et de marionnette

Else Charlem Danielsen. Daniela Masellis (Décors et marionnettes), Samantha McCue (conception des costumes), Joanna Yu (conception originale des costumes), Leigh Ann Vardy (conception des éclairages) © Photo: Fred Cattroll

Des siècles d’histoire de ce territoire prennent vie, en anglais et en Nattilingmiutut

The Breathing Hole / Aglu ᐊᒡᓗ prend l’affiche au CNA du 30 novembre au 10 décembre 2022. Cette pièce écrite par Colleen Murphy en collaboration avec Siobhan Arnatsiaq-Murphy et mise en scène par Reneltta Arluk raconte l’épopée d’Angu'ruaq, un ours polaire à l’oreille manquante, à travers cinq siècles d’histoire de l'Arctique, depuis le début du colonialisme jusqu’à un XXIe siècle ravagé par les changements climatiques.

Écrite à l’origine en anglais, la pièce a été entièrement traduite, et elle est maintenant jouée en partie en nattilingmiutut, un dialecte inuit de l’est de la région de Kitikmeot. Il s’agit du plus long texte jamais écrit en nattilingmiutut, ce qui fait de cette traduction une avancée majeure dans la promotion de la culture et des langues inuites.

Ardente défenseuse des langues inuites, Nilaulaaq Miriam Aglukkaq, une aînée de Gjoa Haven, a participé activement à la rédaction d’un dictionnaire en nattilingmiutut pour mettre à la disposition des Inuits des ressources linguistiques. Pour ce projet, elle s’est associée à Janet Tamalik McGrath, consultante et intervenante active dans la défense des langues des communautés de la région de Nattilik. Ensemble, elles se sont attelées à la traduction des trois actes de cette pièce magistrale.

Avec elles, nous avons échangé sur l’importance de la traduction, leurs démarches et leurs aspirations quant au futur de l’enseignement du nattilingmiutut.

Pourquoi était-il important de traduire le texte dans ce qui est maintenant le plus grand exemple existant du dialecte nattilingmiutut?

Tamalik McGrath:

Pour nous deux, la priorité a toujours été la préservation et la revitalisation de la langue. Rien n’est parfait, mais si nous y croyions et ne tentions rien ou n’étions pas prêtes à prendre des risques, il n’y aurait pas de progrès non plus. Traduire une pièce épique en anglais en trois actes dans le genre de la tragédie grecque a été un énorme défi. La culture du peuple Nattilingmiut est essentiellement orale, et c’est à peine si nous disposions d’un système d’écriture adéquat, encore moins d’une tradition littéraire comme celles que le théâtre d’expression anglaise et française a établie depuis les Xe et XIIe siècles.

𑪲'ᒪᑦ ᓇᑦᕠᓕᐅᖕᒥᐅᑑᖅᑕᐅᒐᓗᐊᖅᐸ ᐅᓇ ᑕᑭᓛᖑᒋᖬᐅᓕᖅᖢᓂ ᑯᑕᐃᖮᖪᑎᓂᒃ ᐊᑐᖅᑐᓂᒃ?

ᑕᒪᓕᒃ ᒪᒍᕋ (ᖃᑉᓗᓈᓐᓄᐊᖅ): ᓂᓚᐅᓛᕐᓗ ᑕᒪᒻᓄᒃ ᐃ𑪲ᒪ𑪰ᓐᓇᖅᑐᒍᒃ ᑯᑕᐃᖮᖪᑎᑦ ᐊᑐᕋ𑪲ᐊᕐᓗᒋᑦ ᑕᑯᖬᐅᑎ'ᓗᒋᓪᓗ ᐃᑲᔫᑎᖃᕈᖕᓇ'ᒪᑦ ᐅᖃᐅ𑪰ᓕᕆᓂᕐᒧᑦ. 𑪲ᓇᑐᐃᓐᓇᐃᑦ ᑕᒻᒪᖅ𑪰ᒪᖪᖃᕈᖕᓇᖅᑑᒐᓗᐊᑦ, ᑭ𑪰ᐊᓂᒃ ᐆᒃᑐᕋ𑪲ᐊᙱᑦᑲᓗᐊᕈᑉᑕ ᐊᑦᖁᓇᕐᓇᕋᓗᐊᖅᑎ'ᓗᒍ, 𑪰ᕗᓂᒃ𑪺ᓕᐅᕋ𑪲ᐊᖅᑑᖭᓇᙱ'ᒪᑦ. ᐅᕙᒻᓄᓪᓕ ᐊᑦᖁᓇᕐᓇᖅ𑪰ᒪᓕᖅᑑᒐᓗᐊᖅ ᑎᑎᖅᑲᓕᕆᒐᒪ ᖃᑉᓗᓈᑑᖅ𑪰ᒪᖪᒥᒃ ᐃᓄᒃᑑᓕᖅᑎᑦᕠ'ᓗᖓ ᖃᑉᓗᓈᑦ ᖁᓐᖏᐊᒐᒃ𑪺ᓕᕆᖪᑐᖃᐸᓇᓘᒐᓗᐊ'ᒪᑕ, ᓇᑦᕠᓕᖕᒥᐅᑐᓪᓗ ᐃᓄᒃᑐᑦ ᐃᑦᕦᕐᓂᒃᕠᕙ'ᒪᑕ ᐅᖃᐅ𑪰ᒃᑯᑐᐃᓐᓇᒻᒪᕆᒃ, ᑎᑎᕋᖅ𑪰ᒪᙱ'ᓗᑎᒃ ᑎᑎᕋᖅ𑪰ᒪᖪᒥ'ᖔᖅᑐᓂᒃ ᐊᑐᙱᒻᒪᕆ'ᒪᑕ. ᖃᑉᓗᓈᓪᓗ ᑕᐃᒪ ᑕᐃᑲ'ᖓᒻᒪᕆᒃ ᖁᓐᖏᐊᒐᒃ𑪺ᓕᕆᖪᑐᖃᐅ'ᒪᑕ ᐅᑭᐅᑦ 1200-ᖏ'ᓃᑎ'ᓗᒋ'ᓘᓐᓃᑦ ᑕ'ᓇᐃᑦᑐᓕᐅᖃᑦᑕᖅ𑪰ᒪ'ᒥᖪᑦ ᑕᐃᑲ'ᖓᑦ 𑪰ᕗᓂᐊᓂᓪᓘᓐᓃᑦ.

Comment s’est déroulé le processus de création de la traduction?

Tamalik McGrath:

Tout d’abord, quand Reneltta Arluk et Colleen Murphy m’ont demandé de travailler sur une traduction en vue d’en faire un livre, j’ai donné une vue d’ensemble de la pièce à Nilaulaaq verbalement, comme Colleen l’avait fait pour moi lorsqu’elle m’a présenté son travail et ses intentions concernant la pièce et chacun de ses actes. J’ai ensuite commencé à rédiger des sections et à les lire à Nilaulaaq par téléphone. Se contenter de lire les répliques des personnages n’aurait pas servi à grand-chose, aussi ai-je communiqué avec Colleen à maintes reprises pour connaître le contexte de chaque scène et savoir comment se comportait tel personnage à tel ou tel moment.

Avec ces informations en main, j’ai recommuniqué avec Nilaulaaq pour lui dépeindre la scène, le contexte et la situation. Comme Nilaulaaq est une maîtresse conteuse traditionnelle dans la langue nattilingmiutut, elle a commencé à raconter dans ses propres mots ce qui se passait. À partir de là, j’ai noté des mots et des phrases pendant qu’elle parlait, et je les ai utilisés dans les répliques de la pièce. Souvent, Nilaulaaq partageait des mots archaïques – des mots qui ne sont plus utilisés couramment, mais qu’elle avait soit entendus dans son enfance, soit recueillis au cours de ses nombreuses années de conversation avec les aînés de la région de Nattilik. Ces mots, phrases ou concepts sont intégrés dans les deux premiers actes.

Plutôt que de travailler avec le langage courant, le processus de traduction était un exercice visant à documenter et à utiliser les combinaisons colorées et complexes de consonnes propres au dialecte nattilingmiutut. Ce choix de traduction visait à préserver les formes anciennes. À l’époque, nous ne savions pas encore quels défis cela pouvait poser aux locuteurs d’autres dialectes, et nous n’avions aucun moyen de savoir que la pièce allait un jour être jouée en inuktut.

ᖃᓄᕆᓕᐅᖅᖢᑎᑦ ᐃᓄᒃᑑᓕᖅᐱᐅᒃ?

ᑕᒪᓕᒃ: ᐊᐱᕆᖬᐅᒐᓗᐊᕋᒪ ᐊᖅᐱᖕᒥᑦ (ᑐᑭᒧᐊᒃᑎᑦᑎᖨᐅᖪᖅ) ᑳᓖᓐᒥᓪᓗ (ᑎᑎᕋᖅᑎᐅᖪ) ᐅᖃᓕᒫᒐᒃ𑪺ᓕᐅᖅᑕᐅᖪᒥᒃ ᐃᓄᒃᑑᓕᖅᑎᑦᕠᔪᒪᔮᒃ𑪺ᒻᓂᒃ, ᑕᐃᒪᓗ ᓂᓚᐅᓛᕐᒥᒃ ᐊᐱᕆᖮᕌᖅᖢᖓ ᑐ𑪴ᖅᑎᖮᕌᖅᖢᒍ ᐅᓂᑉᑳᖑᖪᒥᒃ. ᑕᑭᖪᐊᓘ'ᒪᓪᓗ ᐱᖓ𑪳ᓕᖓ'ᓗᓂ, ᑐᑭᓕᐅᕋ𑪲ᐊᖅᖢᒋᑦ ᓂᓚᐅᓛᕐᒧᑦ. ᑕᐃᒪᓗ ᑎᑎᕋᖅᐸᓪᓕᐊᓕᖅᑎ'ᓗᖓ ᓂᓚᐅᓛᖅ 𑪰ᕙᔭᖅᐸᒃᑲᓗᐊᖅᖢᒍ ᐅᖃᓕᒫᕐᕕᒋᕙᒃᖢᒍ ᑐᑭ𑪰ᓐᓇᕆᐊᒃ𑪺ᐃᑕ ᐅᖃᐅ𑪰ᑦ. ᑕᐃᒪᓗ ᑕ𑪴ᑉᑯᐊᑦ ᑎᑎᖅᑲᑦ ᐅᖃᒪᙳᐊᖅᑐᓂᒃ ᐱᖃᐅᖅᑐᐊᓘ'ᒪᑕ ᑕᐅᑐᖕᓇᙱ'ᓗᑎᒡᓗ, ᐃᓛ'ᓂᒃ ᐊᐱᕆᒋᐊᖅᐸᒃᑲᓗᐊᖅᖢᒍ ᑳᓖᓐ (ᑎᑎᕋᖅᑎ) ᑐᑭᓕᐅᖅᐹᓪᓕᖁ'ᓗᒍ ᐅᕙᑉᑎ'ᓄᑦ.

ᑕᐃᒪᓗ ᑕᐅᑐᙳᐊᖅᑕᒻᓂᒃ ᐊᑐᓕᖅᖢᖓ ᓂᓚᐅᓛᕐᒧᑦ ᑐᑭᓕᐅᖅᐹᓪᓕᕋ𑪲ᐊᖅᐸᒃᑲᓗᐊᕋᒪ. ᓂᓚᐅᓛᖅ ᑕᐃᒪ ᐃᑦᕦᕐᓂᑕᓂᒃ ᖃᐅᖨᒪᑦᕠᐊ'ᒪᑦ ᐃᑦᕦᕐᓂᑦᕠᕙ'ᒪᑦ ᑕᐅᑐᙳᐊᓕᖅᑖ'ᓂᒃ ᑕᐃᒪ ᐊᑐᓕᖅᖢᓂ ᑎᑎᕋᖅᐸᓪᓕᐊ𑪰ᒪᓕᖅᑐᖓ ᐅᖃᐅ𑪰ᕐᓂᒃ ᐊᑐᖅᑕᒃ𑪺ᓂᒃ. ᓂᓚᐅᓛᕐᓗ ᖃᐅᖨᒪᑦᕠᐊ'ᒪᑦ ᐅᖃᐅ𑪰ᑐᖅᑲᓂᒃ—ᐊᑐᖅᑕᐅᑦᕠᐊᕈᐃᖅᑐᓂᒃ —ᑐ𑪴ᐅᒪᖬᕋᓗᐊᒥᓂᒃ ᓄᑕᕋᐅᑎ'ᓗᒍ ᐊᒥᖮᕋᖅᑐᓂᒡᓗ ᐃᓄᑐᖃᕐᓂᒃ ᓂᐱᓕᐅᖃᑦᑕᖅ𑪰ᒪᖪᑐᖃᐅᒐᓗᐊ'ᒪᓪᓗ ᐅᖃᐅ𑪰ᓕᖪᕆᑐᖃᓇᓘ'ᓗᓂ. ᖁᓐᖏᐊᒐᒃ𑪺ᕕᒡᖪᐊᕐᒥ ᑕᐃᒪ ᐅᖃᐅ𑪰ᑐᖅᑲᑦ ᐃᓚᐃᑦ ᐊᑐᖅᑕᐅᖃᑕᐅ'ᒥᖪᑦ.

ᑐ𑪴ᕐᓂᖅᑐᓕᐅᕋ𑪲ᐊᕋᓗᐊᖅᑐᒍᒃ ᓇᑦᕠᓕᖕᒥᐅᑐᑦ ᐅᖃᐅ𑪱ᑦ ᐋ'ᖨᒋᖬᐅᙱᑦᕤᐸᓇᓘ'ᒪᑕ ᑯᑕᐃᖮᖪᑎᖃᐅᖅᖢᑎᒡᓗ. ᑕ'ᓇᐃᓕᐅᖅᑐᒍᒃ ᓇᐃᓈᖅᑎᓐᓇ𑪲ᐊᙱᑦᑲᓗᐊᖅᖢᒋᑦ ᐅᖃᐅ𑪱ᑦ ᑯᑕᐃᖮᖪᑎᑦ ᐊᑐᖅᑕᐅᑦᕠᐊᖁ'ᓗᒋᑦ. ᑕ'ᓇᐃᓕᐅᕋᓗᐊᖅᑎ'ᓗᓄᒃ ᐃ𑪲ᒪᙱᑦᑲᓗᐊᖅᑐᒍᒃ ᐊᑐᖅᑕᐅᔪᒫᕐᓂᖓᓂᒃ ᐃᓄᒃᑐᑦ ᐅᖃᐅ𑪰ᖃᖃᑎᒋᙱᑕᑉᑎ'ᓄᑦ, ᐊᒃᐱᐅ'ᖬᐅᙱ'ᓇᒻᓄᒡᓗ ᐃᓄᒃᑐᑦ ᐊᑐᖅᑕᐅᔪᒫᕆᐊᒃ𑪻'ᓂᒃ ᖁᓐᖏᐊᒐᒃ𑪺ᕕᒡᖪᐊᓇᓗᖕᒥ.

Travailler avec des membres de la troupe qui ne connaissaient pas le nattilingmiutut était une occasion d’enseigner le dialecte et la culture dont il est issu, et d’en faire connaître le sens profond. Quels sont vos espoirs en ce qui concerne l’avenir de l’enseignement du nattilingmiutut, et quelles mesures pensez-vous qu’il faille prendre pour atteindre ces objectifs?

Nilaulaaq (traduite de l’inuktut) : Il est important pour moi que notre langue ait une continuité dans l’avenir. La langue est moins transmise, et lorsque les jeunes locuteurs sont confus, ils se découragent. Je veux que nos jeunes voient que d’autres locuteurs de dialectes différents peuvent s’efforcer de parler le nôtre. C’est normal de faire des erreurs. C’est de cette façon qu’on apprend.

Je suis si heureuse de voir que l’écriture syllabique de Nattilik est mise en valeur dans la production. Les interprètes apprennent énormément et, en travaillant avec le dialecte de manière lente et réfléchie, accomplissent des progrès. Je voulais que les formes riches et complexes de notre dialecte figurent dans le texte, et les membres de la distribution ont donc dû relever le défi d’apprendre rapidement. Nous avons travaillé très fort ensemble, et je suis vraiment fière de chacun·e de ces artistes. Il peut être difficile d’apprendre les répliques sans parler le dialecte, mais nous avons veillé à créer un contexte dans lequel les interprètes se sentent à l’aise de faire l’effort.

Pour atteindre l’objectif de préservation et de pérennisation du nattilingmiutut, il faut encourager les jeunes de nos communautés à maîtriser le dialecte. La pièce montre réellement des Inuits d’autres régions qui apprécient notre dialecte – cela inspirera sans doute les jeunes de Nattilik à prendre courage et à s’y essayer à leur tour.

Tamalik : Mon espoir et ma vision d’avenir sont que le travail futur soit enraciné directement dans les besoins de la collectivité. Cette production est destinée à une scène nationale et suscite un intérêt international. Elle est porteuse d’un message vital, universel par sa qualité et son actualité. Pourtant, des élèves du secondaire de Nattilk m’ont affirmé avoir ri et pleuré en lisant certains passages du livre. Ces élèves m’ont dit avoir ressenti un lien très fort avec ces personnages qui leur ressemblaient, même s’ils dataient des années 1500, et avec l’humour étonnant qui ponctue l’histoire et a rendu le livre si incroyablement vivant à leurs yeux. Mon travail sur cette pièce était entièrement destiné aux jeunes – pour susciter la joie de l’alphabétisation, pour voir un jour leur culture régionale jouée sur une grande scène, avec des détails que seuls les initiés apprécient, mais en transmettant fidèlement l’esprit de la région de Nattilik à un large public, et en les touchant également. Je tiens à préciser que depuis la publication du livre, nous sommes allées bien au-delà du syllabaire original grâce à de nouvelles données provenant d’autres sources.

Encourager et inspirer les jeunes est la première étape en vue de promouvoir l’enseignement du nattilingmiutut dans l’avenir, et le livre et la pièce y contribuent. Je pense que le théâtre communautaire peut soutenir la revitalisation de la langue orale nattilingmiutut tout en utilisant le système d’écriture et en favorisant l’alphabétisation dialectale. L’essentiel est que l’initiative vienne des jeunes. Nous sommes là pour soutenir leurs efforts et leurs intérêts. Ce sont les jeunes qui feront avancer la langue et la culture, et cette production a créé un espace, un dialogue et une ouverture pour inspirer leur démarche auprès des aîné·e·s et des gardien·ne·s de la langue.

𑪴ᓇᖃᑎᖃᖅᖢ𑪰 𑪲ᓕᕆᙳᐊᖅᑎᓂᒃ ᓇᑦᕠᓕᖕᒥᐅᑐᑦ ᐅᖃᕆᐅᖅ𑪴ᕋ𑪲ᐊᓕ𑪵ᖅᑐᓂᒃ ᑐᑭ𑪰ᕚᓪᓕᖅᖢᑎᒡᓗ ᐱᒻᒪᕆᐅᓂᖓᓂᒃ ᓇᑦᕠᓕᖕᒥᐅᑦ ᐅᖃᐅ𑪱ᑦ ᐃᓕᑦᖁ𑪱ᓪᓗ. ᖃᓄᖅ ᐃ𑪲ᒪᕕ𑪰 ᓇᑦᕠᓕᖕᒥᐅᑐᑦ ᐅᖃᐅ𑪰ᖅ ᑲᔪ𑪰ᑎᑕᐅᑦᕠᐊᕐᓂᒃ𑪻ᒍᑦ ᖃᓄᕆᓕᐅᖅᑐᖃᕐᓗᓂ 𑪰ᕗᓂᒃ𑪺ᒧᑦ?

ᓂᓚᐅᓛᖅ: ᐅᖃᐅ𑪰ᖅᑯᑦ ᑲᔪ𑪰ᔮᖃᒻᒪᕆᒃᑐᖅ 𑪰ᕗᓂᒃ𑪺ᒧᑦ. ᐅᑉᓗᒥᐅᖪᖅ ᐃᓚᐃᑦ ᐅᖃᕆᐅᖅ𑪴ᙱ'ᒪᑕ, ᑕᒻᒪᓕᕌᖓᒥᒡᓗ 𑪴ᐱᓕᖃᑦᑕ'ᒪᑕ ᐊᔪᕋ𑪲ᒋ𑪰ᓐᓇᖅᐸ'ᒪᑕ. ᑕᐅᑐᖁᒐᓗᐊᖅᐸᑦᑲᑦ ᐅᖃᐅ𑪰ᖃᖃᑎᒋᙱᑕᑉᑎ'ᓂᒃ ᐃᓄᖕᓂᒃ ᓇᑦᕠᓕᖕᒥᐅᑦᕠᓇ𑪲ᐊᖅᑐᓂᒃ. ᑕᒻᒪᕋᓗᐊᕐᓗᓂ ᖃᓄᕆᙱᒻᒪᕆ'ᒪᑦ. ᑕᐃᒪ'ᓇ ᑕᒪᑉᑕ ᐃᓕ𑪴ᖅᐹᓪᓕᖅᐸᒃᑐᒍᑦ ᐆᒃᑐᕋᕋ𑪲ᐊᑦᕠᐊᕐᓂᒃᑯᑦ.

ᖁᔭᓕᑦᕠᐊᖅᑐᖓ ᓇᑦᕠᓕᖕᒥᐅᑐᑦ ᖁᑕᐃᖮᖪᑎᑦ ᑎᑎᕋᐅ𑪰ᑦ ᐊᑐᖅᑕᐅ'ᒪᑕ ᖁᓐᖏᐊᒐᒃ𑪺ᕕᒡᖪᐊᕐᒥ. 𑪲ᓕᕆᙳᐊᖅᑎᑦ ᐃᓕ𑪴ᑦᕠᐊᖅᑐᓇᓘ'ᒪᑕ, ᐆᒃᑐᕋᕋ𑪲ᐊᙱᓐᓇᖅᖢᑎᒃ ᐃᓕᑉᐸᓪᓕᐊᖪᐊᓘ'ᒪᑕ ᐊᔪᕈᐃᖅᐸᓪᓕᐊᖪᐊᓗᐃᑦ. ᐅᖃᐅ𑪰ᒃ𑪺ᐃᑦ ᓇᐃᒡᓕᒋᐊᖅᑕᐅᕙᓪᓛᖁᙱᑕᕋᓗᐊᑦᑲᑦ, ᑕᐃᑦᕠᐊᕈᖕᓇᖅ𑪰ᕙᓪᓕᐊ'ᓗᓂᒋᑦ, 𑪴ᓇᖃᑎᒌᑦᕠᐊᖅᖢᑕ, ᑖᑉᑯᐊᑦ ᑕᒪᐃᑕ ᐅᐱᒋᕙᑦᑲᑦ 𑪴ᓇᑦᕠᐊᕋ𑪲ᐊᖅᐸᒃᑲᓗᐊᖅᖢᑎᒃ. ᐊᑦᖁᓇᕐᓇᖅᑐᒃ𑪺ᐅᒐᓗᐊᖅ ᓇᑦᕠᓕᖕᒥᐅᑐᑦ ᐅᖃᖅᑎᐅᙱ'ᓇᒥᒃ, ᑭ𑪰ᐊᓂᒃ ᑲᓐᖑ𑪲ᖁᙱ'ᓗᒋᑦ 𑪴ᓇᖃᑎᒋᑦᕠᐊᖅᑕᕋᓗᐊᕗᑦ.

ᓇᑦᕠᓕᖕᒥᐅᑐᑦ ᐅᖃᐅ𑪰ᖃᕐᓂᖅ ᑲᔪ𑪱ᓐᓇᖁ'ᓗᒍ ᐳᐃᒍᖅᑕᐅᖁᙱ'ᓗᒍ ᐃᓅ𑪲ᒃᑐᑦ ᓄᓇᑉᑎ'ᓂ ᒪᑭᒪᑦᕠᐊᖅᑎᑕᐅᓇ𑪲ᐊᕆᐊᖃᖅᑐᑦ ᐅᖃᕆᐅᖅ𑪴ᖅᑎᑕᐅᓗᑎᒃ ᑲᓐᖑ𑪲ᙱᓪᓗᑎᒃ. ᑕᐃᒪᓗ ᖁᓐᖏᐊᒐᒃ𑪺ᕕᒡᖪᐊᒥ ᐃᓄᐃᑦ ᓄᓇᖅᑲᑎᒋᙱᑕᕗᑦ ᐅᖃᐅ𑪰ᖃᖃᑎᒋᙱᑕᕗᑦ 𑪴ᑦᕿᑎᕆᓇ𑪲ᐊᖃᑕᐅᖪᑦ—ᑕᑯᖬᐅᑎ'ᓗᒋᑦ ᖁᕕᐊᒋᖬᐅᓂᐊᖅᑐᒃ𑪺ᐅᕗᑦ ᑲᓐᖑᓇᙱ'ᒪᑦ ᐆᒃᑐᕋ𑪲ᐊᖅ𑪰ᓐᓇᖅᖢᓂ

ᑕᒪᓕᒃ: ᐃ𑪲ᒪᕙᒃᑲᓗᐊᖅᑐᖓ ᐅᖃᐅ𑪰ᓕᕆᓂᒃᑯᑦ 𑪰ᕗᓂᒃ𑪺ᖃᑦᕠᐊᕈᖕᓇᖅᑐᒍᑦ ᐱᓇ𑪲ᐊᖃᑎᒌᑦᕠᐊᕈᑉᑕ ᐊᑐᕐᓗᒋᑦ ᓄᓇᓕᖕᓃᑦᑐᑦ ᐱᔪᒪᖬᐃᑦ ᐊᑐᖅᑕᐅᖁᖬᐃᓪᓗ ᐅᖃᐅ𑪰ᓕᕆᓂᒃᑯᑦ. ᐅᓇ ᖁᓐᖏᐊᒐᒃ𑪺ᕕᒡᖪᐊᖅ ᑲᓇᑕᒧᑦ ᑕᒫᓄᑦ ᐊᑐ'ᒪᑦ 𑪰ᓚᕐᖪᐊᕐᒥᐅᑕᐃᓪᓗ ᐊᑦᖁᓇᐅᑎᖃᖃᖅᑕᐅ'ᓗᑎᒃ 𑪰ᓚᑉ ᐋ'ᓚᖑᖅᐸᓪᓕᐊᓂᐊᓂᒃ. ᑕ'ᓇᐃᑦᑲᓗᐊᖅᑎ'ᓗᒍ ᐃᓕ𑪴ᖅᑎᓂᑦ 𑪴ᐃᔅᑰᖅᑐᓂᑦ (ᐃᓕ𑪴ᕐᕕᖕᒥ ᐊᖓᔪᒃᖠᕐᓂᑦ) ᐊᒃᐱᐅ'ᖬᐅᒐᓗᐊᕋᒪ ᐅᖃᓕᒫᖅᖢᖮᖪᒎᖅ ᐃᒡᓚᖅᖢᑎᒃ ᕿᐊ'ᓗᑎᒡᓗ ᐱ'ᒪᑕ ᐃᒃᐱᖕᓇᕐᓗᐊ'ᒪᓐᖒᖅ ᐅᓂᑉᑳᖅᑕᐅᖪᖅ ᑖᒻᓇ ᐅᖃᓕᒫᖅᖢᖮᖪᒃ. ᑕ'ᓇᐃᓕᐅᖅᑐᑦ ᐃᓐᒥᓂᓐᖒᖅ ᑕᑯᖮᕉᕋᒥᒃ ᐅᖃᓕᒫᖅᖢᒋᑦ 1500-ᒦᑦᑐᙳᐊᑦ ᐃᓄᐃᑦ ᐋ'ᖨᒋᒐᒥᒋᑦ ᐃᓅᒐᒥᒃ, ᑎᑉ𑪰ᓇᖅᑐᕌᓘ'ᓗᓂᓗᒎᖅ ᖁᕕᐊᒋᖬᐃᑦ, ᐃ𑪲ᒪᙱᑦᑲᓗᐊ'ᒪᑕᓘᓐᓃᓐᖒᖅ ᐅᖃᒪᓕᒫᒐᑦ ᑕ'ᓇᑐᑦ ᐃᒃᐱᖕᓇᖅᑎᒋᔪᖕᓇᕆᐊᕐ𑪺ᐃᑕ ᐅᖃᓕᒫᖅ𑪰ᓐᓇᖅᖢᒋᑦ.

𑪴ᓇ'ᓗᖓ 𑪴ᓇᖃᑕᐅ'ᓗᖓ ᐃᓅ𑪲ᒃᑐᑦ ᐃ𑪲ᒪᒌᓐᓇᖅᑕᕋᓗᐊᑦᑲᑦ. ᖁᕕᐊᒋᖬᖃᖁ'ᓗᒋᑦ ᐅᖃᓕᒫᒐᕐᒥᒃ, ᖁᓐᖏᐊᒐᒃ𑪺ᕕᒡᖪᐊᕐᒥᒡᓗ ᑕᑯᔪᒫᖅᖢᑎᒡᓗ ᐃᓕᑦᑯ𑪰ᕐᒥ'ᓂᒃ 𑪴ᑦᕿᑕᐅᑎ'ᓗᒍ ᐃᓕᑕᖅ𑪰ᓗᑎᒃ ᓇᑦᕠᓕᖕᒥᐅᑦ ᐃᓕᑦᖁ𑪱'ᓂᒃ, ᑕᐅᑐᒃᑕᐅᑎ'ᓗᒍᓗ ᐊᒥᖮᕋᖅᑐᐸᓇᓗᖕᓂᑦ ᖁᓐᖏᐊᕆᐊᖅᑐᖅᑐᓂᑦ. ᑕᐃᒪᓗ ᐅᖃᓕᒫᒐᓕᐅᖅᑕᐅᖪᕕᓂᕐᒥᑦ ᐊ𑪰ᐊᒎᓐᓄᐊᕋᓗᐊᖅᑐᒍᑦ ᐃᓪᓗᐊᖅ𑪴ᖅᑕᐅᒐᓐᓂᕈᒫ'ᒥᖫᒐᓗᐊᖅ.

𑪰ᕗᓪᓖᑦᕤᒻᒪᕆᖕᒥᒃ ᐃ𑪲ᒪᒋᔮᖃᖅᑕᖅᑯᑦ ᐃᓅ𑪲ᒃᑐᑦ, 𑪰ᕗᓂᒃ𑪺ᒥ'ᓂᒃ ᑕᐅᑐᙳᐊᖁ'ᓗᒋᑦ ᐅᖃᐅ𑪰ᖅᑎᒡᓗ ᐃᓄᒃᑐᑦ ᐊᑐᕋ𑪲ᐊᕐᓗᓂᖮᖪᒃ, ᑕᐃᒪᓗ ᑕᑯᒍᑎᒃ ᐅᖃᓕᒫᒐᒃ𑪺ᒥᒃ ᖁᓐᖏᐊᒐᒃ𑪺ᒥᒡᓗ ᐃᓐᒥᓂᒃ 𑪴ᓇᔪᖕᓇᖅᑕᐃ'ᓂᒃ ᐃ𑪲ᒪᒃᓴᖅ𑪰ᐅᕈᑎᖃᕈᖕᓇᖅᖢᑎᒃ. ᖁᓐᖏᐊᒐ𑪺ᓕᐅᕈᖕᓇ'ᒪᑕᓗ ᓄᓇᖕᒥᓂ ᐅᖃᐅ𑪰ᓕᕆᓇ𑪲ᐊᕐᓗᑎᒡᓗ ᖁᕕᐊᒋᔪᖕᓇ'ᒪᒋᑦ, ᑎᑎᕋᐅᓰᓪᓗ ᑯᑕᐃᖮᖪᑎᑦ ᐊᑐᕈᖕᓇ'ᒪᒋᑦ ᐃᓕᑦᕤᖕᓇ'ᒪᒋᓪᓗ. 𑪲ᓇᑐᐃᓐᓇᐃᑦ ᐃᓅ𑪲ᒃᑐᓂ'ᖔᕆᐊᖃᖅᑑᒐᓗᐊᑦ 𑪰ᕗᓂᒃ𑪺ᒥ'ᓄᑦ ᐊᑐᕐᓂᐊᕋᒥᒋᑦ. ᐃᑲᔪᖅᑎᒋᖬᐅᓇ𑪲ᐊᖅᓯᓐᓇᖅᑐᒍᑦ ᑕᖮᕙᐅᖪᒍᑦ. 𑪰ᕗᓂᒃ𑪺ᓕᐅᕐᓂᐊᓕᖅᑯᑦ ᓇ'ᒥᓂᖅ ᑕᐃᒪ, ᐅᖃᐅ𑪰ᓕᕆᓂᒃᑯᑦ ᐃᓕᑦᖁ𑪰ᖃᕐᓂᒃᑯᓪᓗ. ᑖᒻᓇ ᖁᓐᖏᐊᒐᒃ𑪺ᕕᒡᖪᐊᖅ ᐱ'ᓗᒍ 𑪴ᓇᖬᐅᔪᖕᓇᖅᑐᓂᒃ ᑕᐅᑐᙳᐊᕈᖕᓇᓕᖅᑯᑦ 𑪴ᓇᓇ𑪲ᐊᕐᓗᑎᒃ ᐱᔪᒪᖬᒥ'ᓂᒃ ᐃᑲᔪᖅᑕᐅᔪᖕᓇᖅᖢᑎᒃ ᐃᓄᑐᖃᕐᓂᑦ ᐅᖃᐅ𑪰ᓕᕆᖨᓂᓪᓗ.

Les billets pour The Breathing Hole sont en vente dès maintenant. Dans cette production à la théâtralité inventive, des siècles d’histoires s’animeront sous vos yeux. De quoi repartir avec des images plein la tête.

Les billets pour The Breathing Hole / Aglu ᐊᒡᓗ sont en vente dès maintenant. Dans cette production à la théâtralité inventive, des siècles d’histoires s’animeront sous vos yeux. De quoi repartir avec des images plein la tête.


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