Michelle Thrush se dévoile avec humour et sincérité dans son spectacle solo, Inner Elder, qui prendra l’affiche au Centre national des Arts du 11 au 13 avril.
Une comédie née des épreuves de la vie
Michelle Thrush s’ouvre avec vulnérabilité sur divers aspects de sa vie, notamment son enfance à Calgary au sein d’une famille rongée par l’alcoolisme. Étonnamment, la lauréate d’un prix Gemini partage son vécu avec humour, transformant chaque coup dur de la vie en une source de joie et d’inspiration pour les auditoires. « Ce spectacle raconte ma propre histoire. Tout est tiré de ma vie. Tout est vrai », confie-t-elle.
Avec Inner Elder, le public embarque dans un voyage transformateur, guidé par la sagesse de celles et ceux qui ont épaulé l’artiste tout au long de sa vie. Malgré la gravité des thèmes qu’il aborde, ce spectacle provoque le rire grâce à l’excellent travail d’écriture de sa créatrice et à la brillante mise en scène de Karen Hines. Comme l’explique Michelle Thrush, « l’équilibre entre humour et récit d’un côté et traumatismes et résilience de l’autre vient selon moi très naturellement aux Autochtones. »
D’une enfance mouvementée à la gloire sur scène
Le parcours de Michelle Thrush est tout bonnement inspirant. Celle qui a vécu une enfance difficile avant de connaître le succès sur scène ne garde pas un très bon souvenir de sa scolarité, entre racisme et brimades. Elle trouve alors dans le théâtre un refuge, ce qui lui donne le goût d’entamer plus tard une carrière d’actrice.
Figure familière du petit et du grand écran, Michelle Thrush est connue pour ses rôles inoubliables dans North of 60 (Au nord du 60e, en VF) et Blackstone, et pour ses apparitions dans les films Bones of Crows et Prey (Proie, en VF). Ses multiples talents lui ont valu de nombreuses distinctions, notamment le prestigieux prix d’excellence August Schellenberg et le prix Betty Mitchell pour sa prestation dans Inner Elder.
À cœur ouvert : la force des mots
Écrire Inner Elder a été pour Michelle Thrush une expérience intense, une véritable plongée dans son intimité. Sa capacité à raconter les douleurs de la vie, tant personnelles que collectives, avec un ton léger et drôle est un formidable exemple du pouvoir de guérison de l’art. « On développe un certain sens de l’humour avec les traumatismes – ça nous permet d’avoir un pas de recul, de voir les choses en face sans les prendre trop au sérieux », souligne-t-elle.
Avec Inner Elder, Michelle Thrush fait une déclaration d’amour au public et rend un vibrant hommage à notre instinct universel de survie et de résilience. Comme elle aime le rappeler, « chaque personne porte sa propre histoire. […] Tout le monde vit de la peur, de l’amour, de la compassion, de la honte et de la douleur. […] C’est ce qui fait notre humanité. »