C’est à l’apogée de sa période intermédiaire que Beethoven a composé l’Empereur, une oeuvre pionnière et révolutionnaire par ses innovations. Au lieu de la traditionnelle exposition d’ouverture par l’orchestre, le concerto débute par une cadence dans laquelle le piano annonce une communion d’égal à égal entre le soliste et l’orchestre. C’est, pour moi, dans le mouvement lent que réside la partie la plus sublime de l’oeuvre. La simplicité et la pureté qui s’en dégagent créent une musique d’une qualité envoûtante, qui transcende l’interprète et l’auditeur de manière divine. L’enchaînement astucieux entre les deuxième et troisième mouvements tient aussi de la pure magie. Le caractère inventif, ingénieux et novateur du Concerto Empereur en fait un chef-d’oeuvre que j’ai grand plaisir à partager avec vous.
-Angela Cheng
Le Concerto pour piano no5 est le dernier concerto pour piano que composa Beethoven, entre 1809 et 1811 à Vienne. Le surnom d’« Empereur » donné à l’œuvre ne vient pas du compositeur mais plutôt de l’éditeur anglais du concerto.
La remarquable pianiste canadienne Angela Cheng interprète cette œuvre le jeudi 27 septembre dans le cadre du Festival Beethoven de l’Orchestre du CNA.
Propos d’Angela Cheng
26 septembre 2012