Le danseur et chorégraphe britannique d’ascendance bangladaise Akram Khan est une icône de la danse actuelle sur la scène mondiale. Il est aussi un chouchou des auditoires d’Ottawa qui s’est produit à maintes reprises au Centre national des Arts, au cours des dix dernières années.
Akram Khan transcende les frontières culturelles. Reconnu pour sa polyvalence (il pratique à la fois le kathak, une danse classique indienne, et la danse contemporaine), c’est un chorégraphe novateur, dynamique et gracieux, doublé d’un danseur électrisant à la présence envoûtante. Très productif, il a présenté une nouvelle production chaque année depuis 2002. Parmi ses collaborateurs, on compte Kylie Minogue, Juliette Binoche, Sidi Larbi Cherkaoui, et le réalisateur Danny Boyle qui l’a invité à participer aux cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques de Londres à titre de chorégraphe et d’interprète. En janvier 2012, Akram Khan s’est déchiré le tendon d’Achille, et il lui a fallu trois mois pour réapprendre à marcher. Les amateurs de danse se souviendront peut-être que la présentation de sa production Gnosis au CNA, un mois plus tard, avait dû être annulée.
Bien qu’il n’ait pas encore 40 ans, la carrière d’Akram Khan embrasse déjà trois décennies. Ce mois-ci, il prend la direction artistique de la National Youth Dance Company du Royaume-Uni, pour laquelle il créera de nouvelles pièces, et il a récemment fait ses débuts de chorégraphe du grand écran en collaborant au film Desert Dancer. Il affirme que ses jours sont comptés en tant que danseur – pas plus de cinq ans, sans doute – et il entend se concentrer davantage sur la chorégraphie et la mise en scène.
DESH (« patrie » en bengali) est un nouveau solo intégral inspiré du Bangladesh, pays natal des parents d’Akram Khan. En collaboration avec une compositrice primée et une équipe de concepteurs scénographes, le chorégraphe tisse une trame où s’enchevêtrent les fils de la mémoire, de l’expérience et du mythe. Sa quête d’identité est à la fois intime et épique, magique et touchante.
Dans DESH, Akram Khan met en scène un parcours éminemment personnel. Un homme cherche son équilibre dans un monde instable, se métamorphosant avec une miraculeuse éloquence. Sa danse est protéiforme, d’une prodigieuse souplesse, sans heurts, exécutée avec une puissance et une précision renouvelées. Tenant à la fois du rêve et du récit, DESH raconte une histoire de transformation et de survie. La pièce regorge aussi d’images sublimes. DESH est son œuvre la plus envoûtante à ce jour, la plus impérieuse, la plus belle et la plus aboutie, saluée comme un chef-d’œuvre par la critique. DESH a remporté le prix Olivier 2012 au Royaume-Uni à titre de « meilleure création de danse ».
De nombreux articles sur Akram Khan figurent dans le site Web de la compagnie.
Akram Khan présente DESH au Théâtre du CNA les jeudi 14, vendredi 15 et samedi 16 novembre à 19 h 30.