Quarante-six ans, ça peut sembler long. Mais pour David et Susan Laister, ça représente des années d’association heureuse au Centre national des Arts.
Originaires du Royaume-Uni, les Laisters se sont établis au Canada en 1969. David étudiait à l’Université Queens à Kingston grâce à une bourse de recherche postdoctorale en métallurgie. En 1970, le couple a assisté à son premier spectacle au CNA, mettant en vedette le duo canadien de musique folk Ian et Sylvia Tyson. Lorsque les Laisters ont déménagé à Ottawa en 1971 afin que David entame sa carrière de scientifique avec Bell Northern Research, leur fréquentation du CNA a pris de l’ampleur, avec des spectacles d’orchestre, de théâtre, d’opéra et, dans le cas de Susan, de ballet.
David et Susan ont hérité un amour, voire une passion, pour la musique classique de leurs parents. Et cet amour a trouvé sa contrepartie au Centre national des Arts, où les Laisters sont devenus des abonnés de l’Orchestre. Comme l’indique Susan : « la musique nous a apporté énormément de joie, et le CNA est devenu notre deuxième chez-soi. » Susan, qui travaillait comme aide-enseignante à l’enfance en difficulté, s’est impliquée comme bénévole auprès des Amis de l’OCNA, et ensuite de la Fondation du Centre national des Arts. Une fois l’heure de la retraite sonnée, David a emboîté le pas à Susan comme bénévole.
En plus d’êtres des spectateurs et bénévoles fidèles, les Laisters sont devenus des donateurs annuels. Une fois que leur fils Robert, aujourd’hui spécialiste en recherche sur le cancer à Toronto, a terminé ses études, ils ont décidé d’appuyer le Programme des jeunes artistes du CNA. David explique : « Nous voulions enrichir la vie et les connaissances musicales des étudiants. Ces jeunes sont nos futurs musiciens, et il s’agit donc d’un investissement dans leur avenir — et le nôtre. »
Aujourd’hui, les Laisters sont à la retraite et aiment voyager, jardiner, cuisiner, lire et assister aux spectacles de musique de chambre, de théâtre et d’opéra. Ils ont également porté leur soutien, déjà généreux, du CNA à un autre niveau en établissant un legs testamentaire pour la Fondation du Centre national des Arts. À leurs yeux, il s’agissait d’une évolution naturelle, la chose à faire, tout simplement. Leur futur don viendra soutenir l’éducation musicale pour les jeunes; toutefois, sachant que les besoins et les priorités évoluent, ils ont imposé peu de contraintes à leur don. Les deux s’entendent pour dire : « Nous avons eu de nombreuses heures de plaisir grâce au CNA et nous sommes d’avis qu’il est important de redonner à l’établissement. Notre don permettra à notre appui de se poursuivre une fois que nous aurons quitté ce monde. »