Chef-d’œuvre d’invention exprimant une sérénité intemporelle, Songs of the Wanderers est l’œuvre emblématique du Cloud Gate Dance Theatre of Taiwan, la plus célèbre compagnie de danse contemporaine d’Asie. L’œuvre est dansée sur des chants folkloriques géorgiens évocateurs – qui ne sont pas sans rappeler le chant grégorien – enregistrés par Rustavi, le chœur de voix masculines de renommée mondiale de Georgie, une ancienne république soviétique.
Songs of the Wanderers est inspiré du roman Siddhartha d’Hermann Hesse, publié en 1922, qui relate la quête spirituelle d’un homme à la rencontre de lui-même, ponctuée d’histoires de pèlerins qui cherchent avec ferveur le chemin vers la paix intérieure. Songs of the Wanderers crée un monde d’intense recueillement, à l’imagerie puissamment asiatique qui n’en atteint pas moins à l’universel.
L’œuvre a été assimilée par son créateur, le chorégraphe Lin Hwai-min, à une « danse de l’or ». L’expression peut être prise au pied de la lettre, puisque 3,5 tonnes de riz doré sont mises à contribution pour produire un effet dramatique stupéfiant. Quand le rideau se lève, une cascade de riz éclairée à contre-jour s’abat sur la tête d’un moine asiatique immobile. Des tonnes de grains dorés ricochent et pleuvent, formant sur scène un paysage protéiforme. À la fin, un rideau de riz d’or jaillit brusquement en une explosion d’extase.
Inspiré par la profusion de pratiques religieuses que l’on trouve en Asie, Lin Hwai-min transforme d’anciens rites en une pièce de danse-théâtre hypnotique. La chorégraphie marie des formes de danses orientales et occidentales, et exige une concentration et une maîtrise absolue des interprètes qui, par moments, semblent se changer en statues, dans une imagerie saisissante évoquant la quête de l’éveil spirituel à travers l’expérience et la douleur.
Cette sensationnelle production a émerveillé les auditoires et charmé les critiques dans le monde entier. Pour Debra Craine, « (...) sa chorégraphie est aboutie et poignante, rigoureuse et engagée, et d’une beauté non négligeable (...) la concentration et la maîtrise exigées [des danseurs] sont renversantes (...) la fin [offre] un brillant moment théâtral qui enflamme l’imagination » (The Times, Londres, 15 avril 1999). Et on a pu lire dans Le Figaro (Paris) : « De ma vie je n'ai vu un public [à ce point] subjugué, hypnotisé par la beauté et la spiritualité d'un spectacle (…). »
Voyez un extrait vidéo du Cloud Gate Dance Theatre of Taiwan dans Songs of the Wanderers en cliquant ici : http://www.youtube.com/watch?v=1aXDl4t-6QY
Le Cloud Gate Dance Theatre of Taiwan présente Songs of the Wanderers à la salle Southam les vendredi 21 et samedi 22 mars à 20 h.