Naviguer avec les marées : Un spectacle qui vogue entre danse et musique

Kathryn Patricia Cobbler jouant de l'alto devant un fond bleu.
Kathryn Patricia Cobbler © Curtis Perry
Elizabeth Emond-Stevenson vêtue de noir et dansant devant une fond bleu
Elizabeth Emond-Stevenson © Curtis Perry

Une foule d’activités familiales seront offertes les 14 et 15 septembre dans le cadre du Festival SPHÈRE. Parmi celles-ci, Naviguer avec les marées, une performance interactive qui explore, par la musique et le mouvement, notre rapport à l’eau et notre lien avec l’écosystème terrestre.   

Mêlant cordes et danse, cette œuvre interactive de 30 minutes invite le public à réfléchir aux changements que peuvent entraîner nos actions. Les choix de l’auditoire influencent la trame narrative, reflétant les causes et les effets de nos décisions et montrant que nos interactions avec l’eau peuvent soit guérir, soit éroder notre planète. Naviguer avec les marées dépeint autant nos différences que nos ressemblances. Nous sommes l’eau, et l’eau, c’est nous.  

Nous avons discuté avec les créatrices d’Ottawa Kathryn Patricia Cobbler, altiste spécialiste de la pédale de boucle, artiste visuelle et compositrice, et Elizabeth Emond-Stevenson, artiste de danse et chorégraphe.   

Naviguer avec les marées sera présenté à trois reprises au cours de la journée dédiée aux activités familiales du Festival SPHÈRE. Expliquez-nous de quoi il s’agit.   

Elizabeth Emond-Stevenson : Nous avons décidé de créer Naviguer avec les marées autour des thèmes de l’identité, de notre rapport avec l’eau et du lien de cause à effet qui sous-tend ce rapport. Comme nous nous adressons à tous les groupes d’âge, nous avons fait appel au mouvement pour représenter le personnage de l’eau et celui de l’humanité. 

Kathryn Patricia Cobbler : Nous avons vraiment réfléchi à la manière d’utiliser nos deux formes d’art respectives pour faire interagir les deux personnages. Nous utilisons donc la musique pour faire résonner le thème de l’eau et la danse pour dépeindre certains thèmes de l’humanité.   

Pourquoi avoir choisi d’explorer notre rapport à l’eau et notre lien avec l’écosystème terrestre?  

K. P. C. : En tant qu’artistes, explorer les éléments et comment nous y sommes reliés est une merveilleuse occasion. L’eau est essentielle à notre écosystème, à notre alimentation, à notre mode de vie, mais aussi pour nous. Nous étions vraiment curieuses d’explorer ce lien si fort qui existe entre l’humanité et l’eau. Lorsqu’on regarde les propriétés de l’eau et celles du corps humain, elles sont très différentes, pourtant nous sommes l’eau, et l’eau, c’est nous. Et c’est précisément cette idée que nous voulons que le public retienne du spectacle : que nous sommes tous différents, mais aussi tous identiques et que nos actions ont une incidence directe sur notre relation avec la planète.  

Vous étiez toutes deux enceintes au cours du processus de création et des répétitions. Est-ce que cela a influencé votre travail?  

E. E.-S. : Ça ne pouvait que l’influencer, surtout comme danseuse. J’ai dansé tout au long de ma grossesse et à chaque mouvement que je faisais, je ressentais la façon dont mon bébé réagissait dans sa petite sphère d’eau. J’étais extrêmement consciente de tous ces changements, de l’eau et des fluides en moi, ce qui était particulièrement intéressant compte tenu du thème de l’œuvre.   

K. P. C. : C’est effectivement quelque chose qui a beaucoup influencé ma composition également. Et, une chose à laquelle je pense en tant qu’artiste et mère c’est : l’héritage. Ce que nous léguerons à la prochaine génération. Nous faisons des choix, parfois bons, et d’autres qui affectent l’environnement. Donc, quel héritage voulons-nous laisser ? Comment notre relation avec la planète et l’eau affecte-t-elle non seulement notre vie, mais aussi celle de nos enfants et celles des enfants de nos enfants ? Ç’a fait vraiment partie de la réflexion lors du processus de composition de l’œuvre.    

Dans le cadre de votre collectif Re: Imagine, vous créez des spectacles interactifs multidisciplinaires en utilisant la musique et le mouvement pour réanimer les espaces publics et inciter le public à s’y engager. À quoi peut-on s’attendre avec Naviguer avec les marées?  

K. P. C. : Avec les spectacles interactifs, le public s’approprie l’expérience d’une autre façon. Il devient partie intégrante du processus de création et ça accentue le sentiment de partager un moment unique. Le fait que nous savions qu’il y aurait un jeune public nous a fait réfléchir à une manière de travailler tout en tenant compte de l’accessibilité. Ainsi, la composante interactive rend le programme accessible aux familles, aux enfants et aux personnes neurodivergentes, en leur offrant différentes manières d’interagir. Nous aimons l’idée que tous puissent participer au spectacle, s’ils le souhaitent.   

E. E.-S. : Chaque représentation de Naviguer avec les marées sera unique autant pour le public que pour nous. Certains éléments musicaux seront toujours présents, mais d’autres seront différents selon les choix faits par le public. On est impatients de faire ce voyage et de voir où nous voguerons.   

Merci à The School of Dance et au Centre de danse contemporaine pour leur généreux soutien.  


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