2024: L’Odyssée de l’été

Avec l’Orchestre du CNA & Kerson Leong

2024-07-04 20:00 2024-07-04 22:00 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : 2024: L’Odyssée de l’été

https://nac-cna.ca/fr/event/36330

Événement en personne

Pour ce voyage sonore l’Orchestre du CNA conjugue une première mondiale, une étoile internationale bien de chez nous, et la magie de la science-fiction japonaise – le tout sur la scène de la Salle Southam. Si le soleil levant était une chanson, ce serait Ainsi parlait Zarathoustra (Also sprach Zarathustra) de Richard Strauss. Cette mélodie, qui annonce l’aube des temps dans 2001 : l’odyssée de l’espace, a...

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Salle Southam ,1 rue Elgin,Ottawa,Canada
jeu 4 juillet 2024

≈ 1 heure et 15 minutes · Sans entracte

Nos programmes sont passés au numérique.

Balayez le code QR à l’entrée de la salle pour lire les notes de programme avant le début du spectacle.

Répertoire

IAN CUSSON

1Q84: Sinfonettia Metamoderna (première mondiale)

MAX BRUCH

Concerto pour violon no 1 en sol mineur

MAX BRUCH
Cologne, 6 janvier 1838
Friedenau, près de Berlin, 2 octobre 1920

De nos jours, seules quelques œuvres valent à Max Bruch d’être connu des amateurs de concerts : Kol Nidrei pour violoncelle et orchestre, la Fantaisie écossaise pour violon et orchestre et, bien entendu, le Concerto pour violon no 1 en sol mineur. Au XXIe siècle, nous avons pratiquement oublié que Bruch était tenu en haute estime à son époque, en particulier comme compositeur de musique chorale profane. Sa carrière de compositeur s’étend sur plus de sept décennies, puisqu’il a fait ses débuts orchestraux à l’âge de 11 ans et a composé des chants et de la musique chorale jusqu’à sa mort à 83 ans.

Né à Cologne, Bruch a passé l’essentiel de sa vie en Allemagne, qu’il a parcourue en long et en large. Il est parvenu au sommet de sa carrière en 1891, année où il fut nommé professeur de composition à l’Académie de Berlin, un poste qu’il conservera pendant près de 20 ans. L’explication du peu d’intérêt accordé de façon générale à Bruch de nos jours tient peut-être dans ces propos de Sir Donald Tovey : « Il faisait partie de ces artistes que l’on reconnaît universellement comme des maîtres et dont les œuvres ne peuvent soulever la moindre controverse tant leur efficacité et leur sincérité coulent de source. »

Bruch a commencé à travailler à ce concerto en 1857, puis l’a mis de côté pendant neuf ans avant de s’y remettre en 1866 et de le terminer la même année. Otto von Königslöw a interprété l’œuvre le 24 avril, avec le compositeur au pupitre. Mais Bruch n’était pas satisfait de son concerto; après lui avoir apporté quelques révisions, il le soumit au célèbre violoniste Joseph Joachim pour avoir son avis. Ce dernier suggéra de nombreux changements, mais rejeta l’idée du compositeur qui envisageait, en raison de la forme libre du premier mouvement, de désigner l’œuvre comme une fantaisie, plutôt que comme un concerto. Joachim fit le commentaire suivant : « L’appellation de concerto est tout à fait justifiée. En effet, les deuxième et troisième mouvements sont développés de façon trop complète et trop symétrique pour une fantaisie. Les différentes sections de l’œuvre s’articulent admirablement bien, tout en offrant – détail le plus important – un contraste approprié. De plus, Spohr n’a pas hésité à qualifier de concerto sa Gesangszene! » 

La version finale fut créée à Brême en janvier 1868. Près de 40 ans plus tard, Joachim plaçait encore l’œuvre parmi les quatre plus grands concertos du XIXe siècle, aux côtés de ceux de Beethoven, Mendelssohn et Brahms, faisant valoir que celui de Bruch était « le plus riche, le plus séduisant ».

Le premier mouvement, intitulé « Prélude », ne respecte pas la traditionnelle forme sonate allegro; son courant profond et sombre, lourd de passion et de drame, maintient cependant l’intérêt des auditeurs. Une brève cadence précède la transition orchestrale vers le deuxième mouvement, cœur émotionnel du concerto; on y trouve trois thèmes distincts qui comptent parmi les plus charmants et les plus lyriques du répertoire pour violon. Un passage orchestral vigoureux et énergique sert d’introduction au troisième mouvement. Le soliste fait son entrée en énonçant avec fougue le thème d’inspiration tzigane interprété avec élégance et virtuosité sur les quatre cordes de l’instrument. On a dit que Brahms avait ce mouvement en tête lorsqu’il a composé le finale de son propre concerto pour violon. Un deuxième thème plus exubérant et plus lyrique alterne avec le premier, et le mouvement s’amplifie peu à peu pour se diriger vers une conclusion passionnée et brillante.

Traduit d’après Robert Markow

RICHARD STRAUSS

Also sprach Zarathustra

Artistes

  • Chef d'orchestre Alexander Shelley
  • Violon Kerson Leong
  • Compositeur Ian Cusson
  • Avec Orchestre du CNA

Alliance international des employés de la scène