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CARL MARIA VON WEBER
Eutin (près de Lübeck, en Allemagne), 18 novembre 1786
Londres, 5 juin 1826
Der Freischütz, troisième des cinq longs opéras de Weber, est le premier grand opéra national allemand. Par sa forme, il s’apparente à la tradition du Singspiel (où dialogues parlés alternent avec des passages musicaux), mais se distingue, par son contenu, de ses illustres prédécesseurs que furent La Flûte enchantée de Mozart et Fidelio de Beethoven, puisque l’intrigue est purement allemande. À ce titre, Der Freischütz a tracé la voie à d’autres œuvres lyriques d’inspiration nationale, telles La Fiancée vendue de Smetana, Boris Godounov de Moussorgski, Peter Grimes de Britten et The Tender Land de Copland. On a dit que l’ouverture du Freischütz pourrait servir d’introduction à un conte de fées des frères Grimm, puisqu’on retrouve toute l’âme du folklore allemand dans cet opéra, situé dans le décor d’une forêt sombre et mystérieuse, où se côtoient des chasseurs, un ermite bienveillant, des fantômes, des mauvais esprits, un diable et un couple d’amoureux.
Pour son opéra, Weber s’est inspiré de l’un des textes du Gespensterbuch, recueil de contes de fantômes et d’histoires fantastiques d’Apel et Laun. Friedrich Kind a travaillé en étroite collaboration avec Weber pour créer le livret. L’opéra connut un grand succès lorsqu’il fut présenté pour la première fois dans son intégralité, à Berlin, le 18 juin 1821, mais l’ouverture avait déjà été entendue neuf mois plus tôt à Copenhague et fut publiée séparément avec un numéro d’opus individuel.
L’ouverture fait la synthèse de l’opéra qui va suivre. La lente introduction fait appel à un quatuor de cors qui évoque avec douceur une forêt paisible et romantique. Une ombre traverse le décor sylvestre lorsque le méchant Samiel approche, représenté par un trémolo des cordes et de sourdes pulsations des timbales. La musique de la section allegro est, au départ, tumultueuse et agitée, illustrant la scène débridée et macabre de la vallée des loups, remplie de fantômes, de lutins, de vents étranges et d’événements surnaturels. Cette section mène à un long solo pour la clarinette, l’instrument préféré de Weber. Vient ensuite le thème de l’héroïne Agathe, un air gracieux et éthéré interprété par la clarinette et les cordes. Pendant tout le développement symphonique, on assiste à une lutte dramatique entre les forces du bien et du mal. Mais, comme dans la plupart des contes de fées, le bien finit par l’emporter. Après une pause longue et éloquente, des accords fortissimo de l’orchestre au complet annoncent le retour du thème d’Agathe et l’ouverture prend fin sur une note
Traduit d’après Robert Markow
Communicateur passionné, Daniel Bartholomew-Poyser apporte clarté et sens à la salle de concert, tissant des liens profonds entre le public et les interprètes. Il œuvre actuellement comme premier chef des concerts jeunesse et partenaire de création de l'Orchestre du Centre national des Arts, premier chef des concerts éducatifs et ambassadeur communautaire de l’Orchestre symphonique de Toronto, artiste en résidence et ambassadeur communautaire de l’ensemble Symphony Nova Scotia, et chef résident des concerts éducatifs et de rayonnement de l’Orchestre symphonique de San Francisco.
Il a œuvré comme chef d’orchestre adjoint de l’Orchestre symphonique de Kitchener-Waterloo et chef d’orchestre associé de l’Orchestre symphonique de Thunder Bay. Il s’est produit avec l’Orchestre symphonique de Vancouver, l’Orchestre symphonique d’Edmonton, l’Orchestre philharmonique de Calgary, et a été chef d’orchestre substitut avec le Washington National Opera en 2020.
La saison 2021 marquait ses débuts avec le Carnegie Hall Link-Up Orchestra, l’Orchestre symphonique de Detroit, l’Orchestre symphonique de Regina, l’Orchestre symphonique de l’Île-du-Prince-Édouard et La Compagnie d’opéra canadienne.
Il anime l’émission de radio hebdomadaire Centrestage de la Canadian Broadcasting Corporation (CBC), diffusée à l’échelle nationale.
Il a également fait l’objet d’un documentaire primé de la CBC intitulé Disruptor Conductor, portant sur ses concerts destinés aux populations neuroatypiques, aux détenus, à la diaspora africaine et aux membres des communautés 2SLGBTQ+.
Détenteur de baccalauréats en Musique (interprétation) et en Éducation de l’Université de Calgary, il a obtenu sa maîtrise en Philosophie (interprétation musicale) du Royal Northern College of Music de Manchester, en Angleterre.
Depuis sa création en 1969, l’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) reçoit des éloges pour la passion et la clarté de ses interprétations, pour ses programmes éducatifs novateurs et pour son apport à l’expression de la créativité canadienne. Sous la direction du Directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du Centre national des Arts est le reflet de la diversité des paysages, des valeurs et des communautés du Canada, et est reconnu pour sa programmation audacieuse, ses contenus nrratifs marquants, son excellence artistique et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a amorcé son mandat à la direction musicale de l’Orchestre du CNA en 2015, succédant à Pinchas Zukerman, qui a été aux commandes de l’ensemble pendant 16 saisons. Premier chef associé du Royal Philharmonic Orchestra, Shelley a été le premier chef de l’Orchestre symphonique de Nuremberg de 2009 à 2017. Demandé partout dans le monde, il a dirigé entre autres la Philharmonie de Rotterdam, DSO Berlin, le Leipzig Gewandhaus et la Philharmonie de Stockholm, et il maintient des liens avec la Deutsche Kammerphilharmonie et l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne.
Chaque saison, l’Orchestre du met en vedette des artistes de réputation internationale, tels que notre artiste en résidence James Ehnes, Angela Hewitt, Joshua Bell, Xian Zhang, Gabriela Montero, Stewart Goodyear, Jan Lisiecki et le premier chef invité John Storgårds. L’ensemble se distingue à l’échelle du monde pour son approche accessible, inclusive et collaborative. Par le langage universel de la musique et des expériences musicales communes, il communique des émotions profondes et nous rapproche les uns des autres.
Artiste de théâtre polyvalente, Marie-Ève Fontaine travaille partout au Canada tant comme comédienne, marionnettiste, qu’animatrice. Au théâtre, elle a joué dans bien des spectacles, dont Les Zaventures de Zozotte du Théâtre de Dehors, Les fourberies de Scapin du Fâcheux Théâtre et Le dire de Di de Michel Ouellette pour le Théâtre Catapulte et le Théâtre français de Toronto. C’est aussi par l’animation d’ateliers de marionnette et de conte que Marie-Ève transmet sa passion pour les histoires. Mis à part son travail d’artiste, Marie-Ève s’implique dans toutes sortes d’activités culturelles, notamment en tant qu’accompagnatrice des jeunes ambassadeurs du Festival Big Bang au Centre national des arts à Ottawa.
Katherine Ng est danseuse professionnelle depuis 2014. Originaire d’Ottawa, elle est diplômée du Programme de danse contemporaine de la School of Dance, sous la direction de Sylvie Desrosiers. Elle commence sa carrière à Montréal, où elle collabore avec différentes compagnies comme AP&A, Interlope ou encore La Tresse, tout en participant à de nombreux festivals internationaux de danse. Elle a fait partie de l’équipe de tournée de la production Pear, avec le chorégraphe Daniel Ezralow. Dans le cadre de cette production, la troupe a accueilli des interprètes de Nanjing, en Chine. Récemment, elle a collaboré avec le chorégraphe attitré de Michael Jackson, Travis Payne, pour la MGM à Macao. Katherine Ng travaille actuellement avec le Centre de danse contemporaine et a récemment interprété une œuvre de Jocelyn Todd et Tedd Robinson.
Acteur et écrivain, Jack Dillabough aime se produire sur scène depuis qu'il est tout petit. L’Ottavien adore la fête de l’Halloween, et il est plus qu’honoré d’être intronisé Loup-garou par le CNA! Depuis toujours, il caresse le rêve d’interpréter le rôle d’un vampire terrifiant. C’est maintenant chose faite!
Simone Brown est une artiste canadienne-française, née dans la province de Fujian, en Chine, et élevée dans la communauté franco-ontarienne d'Ottawa. Simone est diplômée du programme de danse contemporaine de The School of Dance (2022).
Interprète, chorégraphe et enseignante, Siôned joue un rôle dynamique au sein de la communauté de la danse au Canada. Experte dans lʼart du mouvement, Siôned Watkins a plus de 20 ans dʼexpérience dans le domaine de la danse professionnelle. Après avoir obtenu un diplôme des Ateliers de danse moderne de Montréal, elle a dansé pour plusieurs compagnies de danses montréalaises, notamment Le Carré des Lombes de Danièle Desnoyers, avec lequel elle sʼest produite en tournée à lʼéchelle mondiale pendant dix ans. En 2007, alors quʼelle était en résidence à Banff, elle a découvert la Gyrokinésis®, qui est venue complémenter une formation riche en méthodologies du mouvement. Elle poursuit dès lors un certificat en Gyrotonic® et en Gyrokinésis®. Spécialiste de lʼétirement isolé actif (EIA), elle sʼest engagée à partager son enseignement aussi bien avec des professionnels quʼavec des étudiants, notamment à lʼÉcole de danse contemporaine de Montréal, à lʼUniversité du Québec à Montréal, à Concordia, à la School of Dance, au Centre de danse contemporaine à Ottawa et lʼUniversité dʼOttawa. Elle et associée en éducation et artiste enseignante de la Danse au Centre national des Arts.