≈ 1heure et 30 minute · Avec entracte
Dernière mise à jour: 3 janvier 2024
Concerto pour violon en la mineur, BWV 1041 (16 min)
I. (aucune indication de tempo)
II. Andante
III. Allegro assai
James Ehnes, violon
Concerto pour deux violons en ré mineur, BWV 1043 (16 min)
I. Vivace
II. Largo ma non tanto
III. Allegro
James Ehnes, violon
Yosuke Kawasaki, violon
ENTRACTE
Concerto pour violon en sol mineur, BWV 1056R (11 min)
I. (aucune indication de tempo)
II. Largo
III. Presto
James Ehnes, violon
Concerto pour trois violons en ré majeur, BWV 1064R (17 min)
I. Allegro
II. Adagio
III. Allegro
James Ehnes, violon
Jessica Linnebach, violon
Yosuke Kawasaki,violon
En Europe, le début du XVIIIe siècle (ou baroque tardif dans la musique d’art occidentale) a vu l’essor de la musique instrumentale, dont le concerto était l’un des genres les plus importants. Le compositeur italien Antonio Vivaldi (1678-1741) est le maître incontesté du concerto baroque : il en a écrit plus de 500 au cours de sa vie. Plus des deux tiers d’entre eux sont destinés à un seul instrument soliste (généralement le violon) et à un orchestre à cordes, comme Les Quatre Saisons, sans doute sa série de concertos la plus célèbre; on lui doit également près de 100 doubles concertos et concertos pour plusieurs instruments solistes combinés.
Pendant son séjour à Weimar, Jean-Sébastien Bach (1685-1750) prend connaissance des plus récents concertos composés en Italie. Admirant en particulier ceux de Vivaldi, il en arrange une vingtaine pour le clavier ou l’orgue. Ce faisant, il s’imprègne des formes et des techniques du genre, ce qui lui donne la confiance nécessaire pour écrire ses propres concertos lorsqu’il devient compositeur et maître de chapelle à la cour du prince Léopold Anhalt-Cöthen en 1717. Pour le prince (qui maîtrisait lui-même plusieurs instruments) et son excellent ensemble de musiciens, Bach écrira de nombreux concertos, dont les six baptisés « brandebourgeois ». Après s’être installé à Leipzig en 1723 pour occuper le poste de Thomaskantor (directeur artistique) à l’église Saint-Thomas, Bach s’engage également dans le Collegium Musicum, une société musicale de plus de 40 instruments et voix, composée de professionnels et d’étudiants de l’université. Tout au long de l’année, l’ensemble donne des concerts hebdomadaires gratuits au café Zimmermann, pour lesquels Bach compose et adapte des concertos.
Bien que la rareté des manuscrits et de la documentation des concerts ait rendu difficile la détermination de la date exacte à laquelle les divers concertos de Bach ont été écrits et joués (il a aussi souvent réutilisé sa propre musique), les spécialistes s’accordent généralement à dire que les quatre concertos au programme de ce soir datent probablement de la période de Leipzig, après sa nomination à la direction du Collegium en 1729. Le Concerto pour violon BWV 1041 et le Concerto pour deux violons BWV 1043 ont survécu dans leur forme originale; cependant, le Concerto pour trois violons BWV 1064R et le Concerto pour violon BWV 1056R sont des versions « inversées » de concertos ultérieurs pour, respectivement, trois clavecins et clavecin solo, qui sont eux-mêmes des remaniements de concertos originaux antérieurs mais perdus pour trois violons et pour violon solo. Ce qui est remarquable, c’est que Bach n’a jamais réalisé la même version de ses concertos pour différents instruments solistes; au contraire, chaque arrangement développe et adapte le matériau musical à l’idiome de l’instrument, qu’il s’agisse du violon ou du clavier. Il était lui-même exceptionnellement doué pour les deux instruments et était probablement le (ou un) soliste lors de l’exécution des concertos pour violon; on pense que Bach et ses fils ont peut-être joué la version pour trois clavecins BWV 1064 du concerto au café Zimmermann en 1735.
Pour ses propres concertos, Bach a suivi le modèle italien en vogue établi par Vivaldi. Pour les mouvements extérieurs rapides, il a appliqué la forme de la ritournelle, dans laquelle les sections « tutti » de l’orchestre (la « ritournelle »), avec son propre thème ou ses propres motifs, alternent avec des épisodes pour soliste(s). Cependant, selon Peter Williams, spécialiste de Bach, les concertos du compositeur allemand présentent en outre « une densité de détails, une dynamique harmonique, des changements de direction typiques et même une durée étendue » que les œuvres de Vivaldi possèdent rarement. Par exemple, les sections en solo sont plus longues, développées par des thèmes plus importants et des passages à des tonalités plus nombreuses. La distinction entre la ritournelle et les épisodes solistes s’estompe également, comme dans le premier mouvement du Concerto BWV 1041, où le violon solo « interrompt » les récurrences ultérieures de la ritournelle orchestrale, et où le matériau de la ritournelle revient parfois brièvement dans la partie solo; dans le Concerto BWV 1056R, Bach va plus loin en amenant l’instrument soliste à faire écho à la fin des phrases de l’orchestre au cours de la ritournelle d’ouverture. L’effet est celui d’un « dialogue » plus libre entre l’instrument soliste et l’orchestre dans leur échange de matériau thématique, tout en imprimant une certaine impression de cohésion; dans le premier mouvement du Double Concerto pour violon BWV 1043, le thème des solistes – une gamme descendante suivie de sauts – est une variation ludique sur des éléments mélodiques de la ritournelle de l’orchestre.
Les textures instrumentales des concertos de Bach sont également plus riches que celles de Vivaldi. Il est rare que Bach réduise l’accompagnement à une seule ligne de basse continue (violoncelle ou contrebasse et clavecin) dans les épisodes solistes – même dans le Concerto pour trois violons BWV 1064R, l’orchestre joue de façon quasi ininterrompue. On trouve aussi beaucoup plus de contrepoint musical entre les parties – une caractéristique de la musique de Bach. Dans les Double et Triple concertos pour violons, les solistes se livrent fréquemment à une imitation canonique (comme dans une course-poursuite réciproque) ou jouent alternativement le rôle de voix principale ou de voix descendante. Parfois, l’orchestre ajoute une ou plusieurs contre-mélodies aux lignes solistes. L’écriture contrapuntique enrichit aussi la partie orchestrale, comme c’est le cas au tout début du Double Concerto BWV 1043, où l’orchestre présente le thème sous forme de fugue, avec des entrées des seconds violons, des premiers violons et de la basse continue. Un processus similaire ouvre et clôt le finale du Concerto BWV 1041, où l’air de gigue est introduit tour à tour par les premiers violons, les seconds violons, le continuo et les altos, dans une sorte de danse entrelacée.
Dans l’ensemble, une certaine énergie robuste caractérise les thèmes et la progression des mouvements rapides de chacun de ces concertos. Les premiers mouvements transmettent un sentiment de détermination, un trait que l’on retrouve également dans les finales. En revanche, les mouvements lents centraux sont d’une beauté mélodique saisissante, les solistes jouant de longues cantilènes sur un accompagnement orchestral tout en douceur. Le Largo ma non tanto du Double Concerto se distingue par son intensité lyrique, les voix des deux violons s’entremêlant dans un contrepoint continu, comme un duo sans fin. Dans la même veine, le Largo du Concerto BWV 1064R a des allures de sérénade d’opéra, avec la ligne de chant du violon solo, de plus en plus élaborée au fur et à mesure que le mouvement progresse, sur un accompagnement de cordes pincées. Dans l’Andante du Concerto BWV 1041, l’instrument soliste médite sur une ligne de basse harmonisée répétée, comme s’il conversait avec elle, ce qui correspond bien à l’esprit dialogique de ce concerto.
De tous les mouvements, les finales sont les plus flamboyants, mettant davantage en valeur les effets virtuoses typiques des concertos italiens pour violon, comme les gammes rapides, les trilles, les sauts des cordes aiguës aux cordes graves et vice-versa, et les croisements de cordes. Ce type d’écriture virtuose est souvent utilisé pour accroître la tension et l’anticipation d’un retour de la ritournelle orchestrale, en particulier la ritournelle finale : dans l’Allegro assai du Concerto BWV 1041, par exemple, on peut entendre un passage joué en bariolage, une technique de croisement de cordes dans laquelle le violon soliste alterne la corde de mi à vide (la corde la plus aiguë du violon) avec des notes jouées sur des cordes adjacentes, produisant un effet de « grincement ». Le finale du Triple Concerto est particulièrement somptueux, chacun des trois violons solistes se livrant tour à tour à une démonstration de virtuosité, essayant de se surpasser les uns les autres en termes de brio. Finalement, c’est le premier violon qui « éclate » avec une cadence improvisée dramatique, après quoi l’orchestre revient à l’ordre à la conclusion de l’œuvre.
Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de lʼanglais)
James Ehnes est l’un des musiciens les plus recherchés sur la scène internationale. Possédant une rare combinaison de virtuosité époustouflante, de lyrisme serein et de musicalité à toute épreuve, il se produit régulièrement dans les plus grandes salles de concert de la planète.
Parmi ses collaborations récentes, on peut citer : l’Orchestre du Royal Concertgebouw, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich, l’Orchestre philharmonique de Londres, l’Orchestre symphonique de la NHK, l’Orchestre symphonique de Boston et celui de Chicago ainsi que l’Orchestre de Cleveland. Pour la saison 2024–2025, James Ehnes est artiste en résidence avec l’Orchestre symphonique de Melbourne et fait une tournée en Asie, dans le cadre de laquelle il jouera l’intégrale des sonates de Beethoven au Kioi Hall de Tokyo et se produira avec l’Orchestre philharmonique de Hong Kong et l’Orchestre symphonique de Singapour.
En plus de ses concerts, il jongle avec un programme chargé de récitals. Il donne régulièrement des concerts au Wigmore Hall (notamment le cycle complet des sonates de Beethoven en 2019–2020 et l’intégrale des œuvres pour violon ou alto de Brahms et Schumann en 2021–2022), au Carnegie Hall, au Symphony Center de Chicago, au Concertgebouw d’Amsterdam, au Festival Ravinia, à Montreux, au Verbier Festival, au Festival de musique de Dresde et au Festival de Pâques à Aix. Chambriste passionné, il est aussi violon solo du Quatuor Ehnes et directeur artistique de la Seattle Chamber Music Society.
James Ehnes a remporté de nombreux prix pour sa riche discographie, dont deux prix GRAMMY, trois prix Gramophone et douze prix JUNO. En 2021, il a reçu le prestigieux titre d’artiste de l’année aux Gramophone Awards, en remerciement pour ses récentes contributions à l’industrie du disque, dont le lancement en juin 2020 d’une série de récitals en ligne, « Recitals from Home », pour pallier la fermeture des salles de spectacle pendant la pandémie de COVID-19. C’est dans ce cadre domestique, équipé de matériel de pointe, qu’il a enregistré les six Sonates et partitas de Bach et les six Sonates d’Ysaÿe, publiant six épisodes en deux mois. Ces enregistrements sont acclamés par la critique et le public du monde entier, Le Devoir qualifiant même cette initiative de « symbole absolu de cette évolution [vers la diffusion en continu] ».
James Ehnes se met au violon à l’âge de cinq ans. À neuf ans, il devient le protégé de Francis Chaplin et, à treize, il fait ses débuts avec l’Orchestre symphonique de Montréal. Il poursuit sa formation auprès de Sally Thomas à la Meadowmount School of Music, puis à Juilliard, dont il sort en 1997 avec le Prix Peter-Mennin en reconnaissance de ses réalisations exceptionnelles et de son leadership en musique. Décoré de l’Ordre du Canada et de l’Ordre du Manitoba, il est membre de la Société royale du Canada et membre honoraire de la Royal Academy of Music, où il est également professeur invité. Depuis l’été 2024, il enseigne le violon à la Jacobs School of Music de l’Université de l’Indiana.
James Ehnes joue sur un Stradivarius « Marsick » de 1715.
Yosuke Kawasaki est violon solo de l’Orchestre du CNA et premier violon invité de l'orchestre symphonique NHK à Tokyo. Sa polyvalence artistique lui a permis de faire carrière en musique symphonique, en musique de chambre et comme soliste. Comme musicien d’orchestre, il a fait ses débuts à l’Orchestre symphonique de Montgomery. Il a ensuite été violon solo à l’Orchestre de chambre Mito, à l’Orchestre Saito Kinen et au Japan Century Orchestra. Comme artiste solo et chambriste, il a fait carrière sur cinq continents. Il a collaboré avec des musiciens comme Seiji Ozawa, Pinchas Zukerman et Yo-Yo Ma, et s’est produit dans les plus prestigieuses salles du monde, dont le Carnegie Hall, le Suntory Hall et le Royal Concertgebouw.
Yosuke est actuellement membre de deux ensembles, Trio Ink et Mito String Quartet. Passionné de musique de chambre, il est directeur musical du Festival de musique Affinis au Japon. Il est aussi conseiller artistique d’un festival de musique de chambre bulgare appelé Off the Beaten Path.
En tant qu’enseignant, Yosuke a œuvré partout au Canada, offrant des classes de maître et jouant avec des élèves dans leurs écoles. Spécialiste du répertoire pour quatuor à cordes, il est devenu à 26 ans le plus jeune enseignant de l’académie internationale de musique de chambre Ozawa, un poste qu’il s’est vu confier par Seiji Ozawa. Il a aussi été professeur adjoint de violon à l’Université d’Ottawa de 2013 à 2022, aux côtés du très aimé pédagogue Yehonatan Berick.
Yosuke a commencé le violon à l’âge de six ans, d’abord sous la tutelle de son père Masao Kawasaki, puis sous celle de Setsu Goto. Il a par la suite été accepté dans la section précollégiale de l’école Juilliard, et a été diplômé de cette institution en 1998. Il y a étudié auprès de Dorothy DeLay, Hyo Kang, Felix Galimir et Joel Smirnoff.
Violoniste canadienne d’ascendance allemande et libanaise, Jessica Linnebach est une artiste accomplie menant une carrière riche et diversifiée de soliste, de chambriste et de musicienne d’orchestre.
Reconnue pour sa « sonorité évoquant le caramel brûlé, sa virtuosité téméraire […] et son lyrisme romantique » (ARTSFILE), Jessica s’est produite comme soliste avec des orchestres du monde entier. Chambriste passionnée, elle fait partie du quatuor à cordes Ironwood avec ses collègues de l’Orchestre du CNA Emily Kruspe, Carissa Klopoushak et Rachel Mercer. L’ensemble participe à de nombreuses séries de concerts, telles les Sessions WolfGANG et Musique pour un dimanche après-midi au CNA, et à des festivals de musique de chambre, comme le Chamberfest d’Ottawa, Pontiac Enchanté, Ritornello et Classical Unbound. S’employant à atteindre un vaste public, Jessica est membre de la direction artistique de Classical Unbound, le festival de musique de chambre du comté de Prince Edward.
Acceptée au prestigieux Institut de musique Curtis de Philadelphie à l’âge de dix ans, Jessica demeure l’une des plus jeunes élèves à avoir obtenu un baccalauréat en musique de cet établissement. Elle y eut pour maîtres Aaron Rosand, Jaime Laredo et Ida Kavafian. Elle a ensuite étudié auprès de Pinchas Zuckerman et Patinka Kopec à la Manhattan School of Music de New York, qui lui a décerné une maîtrise alors qu’elle n’avait que 18 ans.
Jessica vit à Ottawa et occupe le poste de violon solo associée à l’Orchestre du CNA depuis 2010. Leader née, elle a été à plusieurs reprises violon solo invitée pour l’Orchestre symphonique de Pittsburgh, l’Orchestre symphonique d’Indianapolis et l’Orchestre philharmonique de Buffalo.
Jessica joue sur un violon datant d’environ 1840, créé par le luthier Jean-Baptiste Vuillaume (modèle de 1737 Guarnerius del Gésu). Ses archets ont été confectionnés par Ron Forrester et Michael Vann.
L’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) du Canada est reconnu pour la passion et la clarté de son jeu, ses programmes d’apprentissage et de médiation culturelle visionnaires et son soutien indéfectible à la créativité canadienne. Situé à Ottawa, la capitale nationale, il est devenu depuis sa fondation en 1969 l’un des ensembles les plus encensés et les plus dynamiques du pays. Sous la gouverne du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du CNA reflète le tissu social et les valeurs du Canada, nouant des liens avec des communautés de tout le pays grâce à sa programmation inclusive, ses récits puissants et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a façonné la vision artistique de l’Orchestre depuis qu’il en a pris les rênes en 2015, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, Pinchas Zukerman, qui a dirigé l’ensemble pendant 16 saisons. Le maestro Shelley jouit par ailleurs d’une belle renommée qui s’étend bien au-delà des murs du CNA, étant également premier chef d’orchestre associé de l’Orchestre philharmonique royal au Royaume-Uni ainsi que directeur artistique et musical d’Artis—Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples aux États-Unis. Au CNA, Alexander Shelley est épaulé dans son rôle de leader par le premier chef invité John Storgårds et par le premier chef des concerts jeunesse Daniel Bartholomew-Poyser. En 2024, l’Orchestre a ouvert un nouveau chapitre avec la nomination d’Henry Kennedy au nouveau poste de chef d’orchestre en résidence.
Au fil des ans, l’Orchestre a noué de nombreux partenariats avec des artistes de renom comme James Ehnes, Angela Hewitt, Renée Fleming, Hilary Hahn, Jeremy Dutcher, Jan Lisiecki, Ray Chen et Yeol Eum Son, assoyant ainsi sa réputation d’incontournable pour les talents du monde entier. L’ensemble se distingue à l’échelle internationale par son approche accessible, inclusive et collaborative, misant sur le langage universel de la musique pour communiquer des émotions profondes et nous faire vivre des expériences communes qui nous rapprochent.
Depuis sa fondation en 1969, l’Orchestre du CNA fait la part belle aux tournées nationales et internationales. Il a joué dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et a reçu de nombreuses invitations pour se produire à l’étranger. Avec ces tournées, l’ensemble braque les projecteurs sur les artistes et les compositeurs et compositrices du Canada, faisant retentir leur musique sur les scènes de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Asie.
Premiers violons
Yosuke Kawasaki (violon solo)
Jessica Linnebach (violon solo associée)
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo)
Jeremy Mastrangelo
Marjolaine Lambert
Manuela Milani
Emily Westell
Seconds violons
*John Marcus (solo invité)
Emily Kruspe
Frédéric Moisan
Carissa Klopoushak
Leah Roseman
Winston Webber
Mark Friedman
Edvard Skerjanc
**Karoly Sziladi
**Zhengdong Liang
Altos
Jethro Marks (solo)
David Marks (solo associé)
David Goldblatt (assistant solo)
David Thies-Thompson
Paul Casey
Tovin Allers
Violoncelles
Rachel Mercer (solo)
**Julia MacLaine (assistante solo)
Leah Wyber
Timothy McCoy
Marc-André Riberdy
Contrebasses
Max Cardilli (assistant solo)
Vincent Gendron
Marjolaine Fournier
Flûtes
Joanna G’froerer (solo)
Stephanie Morin
Hautbois
Charles Hamann (solo)
Anna Petersen
Cor anglais
Anna Petersen
Clarinettes
Kimball Sykes (solo)
Sean Rice
Bassons
Darren Hicks (solo)
Vincent Parizeau
Cors
Julie Fauteux (solo associée)
Lawrence Vine
Lauren Anker
Louis-Pierre Bergeron
Trompettes
Karen Donnelly (solo)
Steven van Gulik
Trombones
Colin Traquair
Trombone basse
Zachary Bond
Tuba
Chris Lee (solo)
Percussion
Jonathan Wade
Harpsichord
*Thomas Annand
Musicothécaire principale
Nancy Elbeck
Musicothécaire adjoint
Corey Rempel
Chef du personnel
Meiko Lydall
Coordinatrice du personnel de l’Orchestre
Laurie Shannon
*Musiciens surnuméraires
**En congé
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre