Présenté par Audi

Une symphonie alpestre - Webdiffusion gratuite

avec Nobu et l'Orchestre du CNA

2023-05-11 20:00 2023-05-11 22:00 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : Une symphonie alpestre - Webdiffusion gratuite

https://nac-cna.ca/fr/event/32867

CNA en direct

L’Orchestre du CNA se sent honoré de présenter ce concert dans le cadre du Programme de mentorat du CNA, qui offre aux jeunes musiciens d’orchestre trois semaines immersives et inspirantes pour durant lesquelles ils collaborent avec des artistes aguerris dans un cadre professionnel. Ce spectacle sera également le point d’orgue d’une année passée à explorer l’orchestre en tant qu’écosystème et les...

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jeu 11 mai 2023
jeu 11 mai 2023
Diffusion en direct

Dernière mise à jour: 11 mai 2023

Le concert du 10 mai est dédié à Sara Vered, en remerciement de son récent don au Programme de mentorat de l’Orchestre du CNA.  


Sa généreuse contribution permettra à de jeunes instrumentistes d’orchestre, pour des années à venir, de bénéficier d’occasions d’apprentissage exceptionnelles, comme celle à laquelle vous assisterez ce soir. Sara Vered et sa famille appuient le CNA depuis 1998 et font la promotion des programmes d’éducation musicale professionnelle du Centre national des Arts pour les jeunes artistes depuis 2012. En reconnaissance de son généreux soutien, elle a été marraine d’honneur de l’ancien Programme des jeunes artistes du CNA de 2012 à 2019. Amie fidèle et engagée des arts de la scène, elle apprécie la danse et le théâtre autant que les concerts de l’Orchestre du CNA. 

Sara Vered

Le concert du 11 mai est dédié à la mémoire de notre très cher Donald Renshaw, trombone principal de l'Orchestre du CNA pour plus de 36 ans. 
22 Septembre 1956 - 21 Décembre 2022 


Né à Montréal, Donald Renshaw a obtenu un baccalauréat en musique avec mention à l’Université McGill en 1977, et une maîtrise en musique de l’École Juilliard en 1982. Tout jeune diplômé, il a travaillé comme musicien contractuel au sein de différents groupes de musique aux styles très variés, jouant par exemple de la saqueboute avec le Studio de musique ancienne de Montréal et la Société de musique contemporaine du Québec. Il a également joué dans des orchestres de jazz et des ensembles big band. 

En 1983, l’Orchestre symphonique de Montréal l’a invité à se produire à titre de trombone solo. Il a été le trombone solo de l’Orchestra London Canada de 1983 à 1986, tout en enseignant à l’Université Western, en Ontario. En 1986, Don a rejoint les rangs de l’Orchestre du Centre national des Arts comme trombone solo. Il a enseigné le trombone, le tuba et la musique de jazz au Conservatoire de musique du Québec à Hull de 1987 à 1994. Il a été membre fondateur du Quintette de cuivres Rideau Lakes (maintenant le Quintette de cuivres du CNA), de l’ensemble Capital BrassWorks et du trio de cuivres Ambassador. L’éducation musicale a occupé une place importante dans sa carrière. Il a donné des centaines de concerts dans les écoles dans le cadre des programmes éducatifs du CNA, en plus d’enseigner à l’Université d’Ottawa. Avec son épouse Linda Renshaw, il a eu deux fils, Adam et Aaron, dont il était très fier. 

Ancien trombone solo Donald Renshaw

Programme

KEIKO DEVAUX Listening Underwater pour orchestre* (12 min)

SERGUEÏ RACHMANINOV Concerto pour piano no 2 en do mineur, op. 18 (32 min) 
I. Moderato
II. Adagio sostenuto — Più animato
III. Allegro scherzando 

ENTRACTE

RICHARD STRAUSS Eine Alpensinfonie (Une symphonie alpestre), op. 64 (51 min) 

*Création mondiale; commande de l’Orchestre du CNA dans le cadre du programme Carrefour de résidence pour compositeurs, rendu possible grâce au Conseil des arts du Canada 

Répertoire

KEIKO DEVAUX

Listening Underwater

Keiko Devaux (née en 1982) est une compositrice de musique nouvelle basée à Montréal. Sa démarche embrasse un amour pour les sons et méthodologies électroacoustiques, manipulant et déformant des sons acoustiques à l’aide d’outils numériques. Elle rend ensuite ces transformations sous forme de transcriptions écrites, les traduisant à nouveau dans le domaine acoustique. Elle s’intéresse à l’expérience émotionnelle et affective, aux phénomènes auto-organisationnels dans la nature et chez les êtres vivants, ainsi qu’à l’estompage des frontières entre genres musicaux. Elle superpose et agence des éléments mélodiques ou harmoniques distillés de sources sonores très contrastées. La distorsion des attributs temporels, fréquentiels et de timbre permet de fusionner le langage tonal traditionnel et des gestes bruitistes d’inspiration plus électroacoustique. 

Ses œuvres ont été interprétées au Canada, en France, en Italie, en Allemagne, en Belgique, aux États-Unis et en Israël par divers ensembles. Elle est lauréate de nombreux prix et distinctions dont, récemment, le Prix Juno pour Composition classique de l’année (pour Arras, 2022), le Prix Opus de la Compositrice de l’année (2022), et la toute première commande Azrieli pour musique canadienne en 2020 (le plus important programme du genre au Canada et l’un des plus importants au monde).

De 2020 à 2022, elle a participé à la Résidence Carrefour auprès de l’Orchestre du CNA à titre de compositrice résidente. Listening Underwater lui a été commandé par l’OCNA dans le cadre de ce programme, et le concert de ce soir marque la création mondiale de l’œuvre. Voici en quels termes elle décrit elle-même cette pièce : 

L’inspiration à l’origine de cette œuvre associe mon intérêt pour l’hydroacoustique à la pollution sonore sous-marine et à ses effets sur la communication de la faune marine. Pour cette pièce, je me suis concentrée sur les sons qu’émettent les baleines à dents et à fanons pour communiquer. Les baleines à dents, dont font partie les orques et les dauphins, utilisent l’écholocation pour communiquer, naviguer et chasser, tandis que les baleines à fanons produisent une série de sons ou de « chants » pour communiquer entre elles. Utiliser ces deux types de vocalisations comme inspirations premières a permis de créer un joli contraste entre l’écholocation – une série de clics et de pops – dans la gamme des ultrasons, et les « chants » à hauteur variable produits par les baleines à fanons dans la gamme des infrasons, créant ainsi deux bandes de fréquences très distinctes.

Le morceau établit et construit un environnement sous-marin de bruits ambiants organiques comprenant des vagues de surface, des houles plus profondes, des mouvements sous-marins globaux, et un étouffement général du son, avec des fréquences dans la gamme moyenne plus atténuées mettant en évidence les sons intermittents et bourdonnants extrêmes, aigus et graves. Finalement, la communication sous-marine est introduite, exprimée par des thèmes mélodiques qui sont mis de l’avant. Ces motifs thématiques sont présentés comme des appels communicatifs dans une section de l’orchestre recevant une réponse dans une autre section, souvent tronquée ou diffuse par nature. Alors que ces motifs d’appel et de réponse continuent à se construire et à se développer dans la nature, le bruit des activités humaines (navires, machines, forage, etc.) commence à monter en un lent crescendo. À mesure que ce crescendo s’amplifie, les appels s’adaptent en ajustant leur gamme de fréquences à la hausse ou à la baisse. En fin de compte, tandis que le bruit augmente, les réponses se font plus distantes, diffuses, altérées et finalement perdues. Lorsque ce crescendo atteint son apogée, les appels et les réponses sous-marines s’éteignent et l’océan redevient « silencieux ». À la fin de la pièce, les mélodies renaissent lentement et recommencent à s’appeler, d’abord sans réponse, puis la vie et la communication se rétablissent et resurgissent. 

SERGUEÏ Rachmaninov

Concerto pour piano no2 en do mineur, op. 18

I. Moderato 
​II. Adagio sostenuto – Più animato 
III. Allegro scherzando 

En mars 1897, à Saint-Pétersbourg, Sergueï Rachmaninov (1873-1943) assista à la création de sa première œuvre importante, la Symphonie no 1… Un désastre! (Il en attribua le blâme à la piètre direction d’orchestre d’Alexander Glazunov.) Il traversa ensuite une crise créative de trois ans durant laquelle il était incapable de composer quoi que ce soit d’important. Il continua cependant à jouer du piano et entreprit une carrière de chef d’orchestre. Finalement, grâce au soutien et aux encouragements de ses amis, et à la suite de ses discussions avec l’hypnothérapeute Nikolay Dahl, il reprendra la composition et terminera, en 1901, son Concerto pour piano no 2. La première exécution de cette œuvre, l’une des plus connues de Rachmaninov, a eu lieu le 9 novembre (ancien style : 27 octobre) de la même année et rencontra un franc succès. 

Rien de surprenant à cela, puisque le premier mouvement du concerto (dédié à Dahl) est un drame puissant – et magnifiquement conçu – qui se déroule entre le piano et l’orchestre. Il regorge de mélodies passionnées, de textures somptueuses et de riches harmonies. Après une remarquable introduction faite d’accords sombres joués au piano, le mouvement est dominé par deux thèmes : un thème principal, sinistre, évoquant un chant, est introduit par les violons et les altos, puis suivi d’une mélodie ardente, presque en arc, d’abord énoncé au piano. Ces thèmes sont développés au milieu du mouvement, alors que le piano et l’orchestre font monter la tension et l’exaltation, culminant par un retour du thème principal dans une version qui évoque une marche. Le piano poursuit et la musique se fait douloureusement mélancolique et mène à une version nostalgique du deuxième thème, jouée par le cor solo. Après un épisode quelque peu onirique au piano, la cadence s’accélère graduellement et mène vers une fin abrupte et percutante. 

Des ombres du do mineur, les cordes, jouées en sourdine, nous mènent progressivement vers la tonalité lumineuse de mi majeur, où les arpèges sereins du piano planent sur des lignes chromatiques descendantes et des notes de basse soutenues. La flûte solo entre avec une mélodie tendre et nostalgique, qui passe ensuite à la clarinette, avant d’être entièrement reprise par le piano. Après un apaisant si majeur, on passe au mode mineur et l’atmosphère devient plus agitée, tandis que le piano exalte le thème principal. Il atteint trois fois un point culminant, chaque fois plus intense et plus ample. Après le troisième sommet, le piano nous conduit soudainement vers un épisode animé, où l’on entend des fragments du thème initial du premier mouvement joués par les violons et le hautbois, au-dessus de la rafale de notes du soliste. Il culmine dans une éblouissante cadence, après quoi le piano nous ramène au thème principal, joué par des violons en sourdine. Suit une sublime coda, semblable à un adieu passionné, le piano concluant seul.

Le troisième mouvement s’ouvre sur une marche vive qui module de l’univers de mi majeur du mouvement précédent, pour revenir à do mineur. Débutant sur la pointe des pieds, la marche va crescendo jusqu’à un climax bruyant (avec cymbales et grosse caisse), auquel le piano répond par une brillante cadence, suivie de l’étincelant thème principal. Une grande transition au piano permet d’arriver au deuxième thème, lyrique, donné d’abord par les altos et le hautbois, puis repris en écho par le piano. Un épisode énigmatique suit : le piano tisse une ligne à travers le thème de la marche, maintenant ralenti, avec des touches obsédantes de cymbales et un roulement de timbales troublant. Le rythme s’accélère et s’intensifie soudain et le thème de la marche est développé au moyen d’une fugue orchestrale. La rigueur initiale cède bientôt le pas à des passages plus éclatants au piano. Plus tard, le deuxième thème et l’énigmatique marche lente sont repris, après quoi le piano et l’orchestre atteignent le sommet ultime : une cadence flamboyante du piano, un silence, puis une présentation majestueuse du deuxième thème par les cordes, tandis que le piano exécute des motifs d’accords virtuoses. Pour finir, la musique se hâte vers un do majeur jubilatoire et exubérant. 

RICHARD STRAUSS

Eine Alpensinfonie (Une symphonie alpestre), op.64

En 1888, convaincu que sa mission artistique consistait à créer de nouvelles formes pour chaque nouveau sujet, Richard Strauss (1864-1949) s’est lancé dans l’écriture de « poèmes symphoniques » pour orchestre. Œuvre en un seul mouvement qui illustre ou évoque le contenu d’une source extramusicale, comme une histoire, un poème ou une peinture, le poème symphonique était une nouvelle façon de structurer l’expérience de la musique orchestrale par rapport aux formes abstraites traditionnelles de la symphonie en quatre mouvements. Avec chacun de ceux qu’il a composés – de Don Juan à Till Eulenspiegels lustige Streiche (Les joyeuses facéties de Till l’Espiègle) en passant par Ein Heldenleben (Une vie de héros) – Strauss a trouvé des moyens innovants d’utiliser le timbre, la texture et la sonorité de l’orchestre en leur donnant toujours plus d’ampleur pour transmettre de manière vivante l’étendue de l’expérience humaine.

Achevée entre 1911 et 1915, Eine Alpensinfonie (Une symphonie alpestre) est la dernière grande œuvre symphonique de Strauss. Sa durée d’exécution d’une longueur inusitée, 50 minutes, donne à penser que l’œuvre est davantage qu’un poème symphonique conventionnel (dont la durée est habituellement moitié moindre), même si elle véhicule explicitement, elle aussi, un sujet extramusical. Utilisant un orchestre massif qui comprend des cuivres hors scène, un héliophone, une machine à tonnerre et un orgue, la pièce évoque l’ascension et la descente d’une montagne des Alpes, répartie sur 24 heures – tout ce que voit l’alpiniste au cours de son expédition, ainsi que ses réactions physiques, émotionnelles et psychologiques en cours de route, dont l’auditoire est amené à partager l’expérience. Pour Strauss, qui était athée, ce sujet prenait racine dans la philosophie antimétaphysique de Friedrich Nietzsche, à laquelle il s’intéressait depuis les années 1890 (son poème symphonique de 1896, Also sprach Zarathustra (Ainsi parlait Zarathoustra), est basé sur l’ouvrage homonyme de Nietzsche). Comme le compositeur l’a écrit dans son journal en 1911, il avait d’abord pensé intituler l’œuvre au programme d’aujourd’hui « Ma symphonie alpestre : L’Antéchrist, puisqu’elle représente : la purification morale par l’effort personnel, la libération par le travail, [et] l’adoration de la nature éternelle et glorieuse. » 

Une symphonie alpestre se déploie en 22 tableaux, comme l’indique la partition de Strauss. Les douze premiers relatent l’ascension de l’alpiniste, s’attachant à transmettre l’action d’escalader ainsi que les images et les sons perçus en chemin. En cours de route, plusieurs « leitmotivs » importants apparaissent, dont les récurrences successives forment la trame du récit sonore. Le tableau d’ouverture, Nacht (« Nuit »), commence par une descente solennelle dans les profondeurs du registre de l’orchestre, au fond desquelles quatre trombones entonnent le thème de la « Montagne ». Après s’être attardé quelque temps dans cet univers sonore obscur, les figures des cordes commencent à se mouvoir plus rapidement, menant à un crescendo orchestral qui culmine avec le thème Sonnenaufgang (« Lever de soleil ») – une majestueuse gamme descendante pour l’orchestre entier. L’alpiniste baigne un instant dans la lumière naissante, puis amorce son ascension (Der Anstieg), représentée par une mélodie rigoureuse et sautillante introduite par les violoncelles et les contrebasses (elle est dérivée d’un motif de la coda du finale de la Cinquième symphonie de Beethoven).

Après une escalade vigoureuse, on en arrive à Eintritt in den Wald (« Entrée dans la forêt »), où Strauss évoque le mystère d’une sombre forêt, avec des croisements rapides de cordes suggérant le souffle du vent à travers les arbres. Puis, comme si l’on émergeait dans une clairière, la musique se fait sereine et contemplative. Par la suite, l’alpiniste se promène le long d’un ruisseau bouillonnant (Wanderung neben dem Bache), qui mène à une cascade impétueuse (Am Wasserfall). Tandis que nous contemplons les embruns de la cascade, évoqués par des harpes et des célestas, des glissandos ricochant dans les cordes et des arpèges des instruments à vent, le cor anglais et l’alto solo présentent une petite mélodie naïve (Erscheinung – « Apparition »), ponctuée de tintements du glockenspiel. Plus tard, les cors et les altos entonnent un air chaleureux fait de soupirs descendants – c’est le thème de « l’Admiration », qui exprime l’émerveillement devant le paysage contemplé. 

On traverse ensuite des prés fleuris (Auf blumige Wiesen) – de tendres lignes lyriques aux violons – et on en arrive aux sons du yodel, des cloches de vache et des oiseaux qui gazouillent sur le pâturage (Auf der Alm), où l’on marque une pause avec l’alpiniste pour admirer la scène. Ensuite, la musique devient plus agitée et dissonante, alors qu’on parcourt un terrain difficile, Durch Dickicht und Gestrüpp auf Irrwegen (« Errance à travers fourrés et taillis »), avant d’entreprendre une randonnée périlleuse sur un glacier (Auf dem Gletscher), signalée par un thème provocateur à la trompette. Après avoir échappé à ce piège, il y a un moment de suspense, lorsque des fragments du thème de « l’Ascension » retentissent, décrivant les derniers « moments dangereux » (Gefahrvolle Augenblicke) près du sommet. 

Auf dem Gipfel (« Au sommet ») commence par une puissante exposition du motif de la « Nature » (semblable à celui qui ouvre Also sprach Zarathustra) entonné par les trombones. Suit un long solo de hautbois, haletant et délicat, comme s’il s’agissait d’une pause pour reprendre son souffle dans le calme du sommet. À ce stade, la musique n’évoque pas ce qui est vu, mais la réaction émotionnelle de l’alpiniste face à la vue depuis le sommet. Le thème de « l’Admiration », entendu pour la dernière fois à la cascade, revient avec effusion et est suivi d’un rappel de la mélodie du « Lever de soleil » dans toute sa splendeur.

Les tableaux suivants, qui commencent par Vision, mettent de l’avant les pensées et les sentiments de l’alpiniste à la suite de son expérience du sommet. On entend des rappels du thème de « l’Admiration » en mode mineur et de celui du « Lever de soleil » enrichi de chromatismes, suggérant ainsi une anxiété croissante. Après un énoncé grandiose du thème de la « Montagne », la musique s’effondre soudainement et l’atmosphère devient nébuleuse – le brouillard se lève (Nebel steigen auf) et le soleil s’obscurcit peu à peu (Die Sonne verdüstert sich almählich), autre métaphore, peut-être, d’une crise spirituelle en gestation. Dans « l’Élégie » (Elegie) qui suit, les cordes entonnent des phrases hésitantes et vagabondes qui, selon le musicologue David Larkin, pourraient représenter la mélancolie de l’alpiniste face à la perte de ses certitudes religieuses ou métaphysiques. Le doute destructeur de la foi est ensuite évoqué dans son parallèle écologique – un orage terrifiant dans la descente, qui commence par le calme avant la tempête (Stille vor dem Sturm), juste avant que n’éclatent le tonnerre, les vents hurlants et la pluie battante (Gewitter und Sturm, Absteig).

Au coucher du soleil (Sonnenuntergang), le thème du « Lever de soleil » retentit dans les violons et les instruments à vent sous une forme très allongée, tandis que l’ambiance passe à la nostalgie. L’entrée de l’orgue (une référence sonore qui évoque le monde de l’au-delà) marque le début du tableau de l’Ausklang (Épilogue). Les thèmes de « l’Admiration », de « l’Ascension » et du « Lever de soleil », ainsi que leurs variantes, réapparaissent pour la dernière fois, comme autant de réminiscences, puis se dissolvent dans le royaume de la nuit (Nacht) qui conclut le poème. 

Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais) 

Artistes

  • chef d'orchestre Alexander Shelley
  • Piano Nobu
  • Orchestre du CNA
  • Cheffe d'orchestre adjoint (apparaît avec l'aimable autorisation du programme Women in Musical Leadership de Tapestry Opera) Naomi Woo
  • Compositrice Keiko Devaux

Crédits

L'orchestre du CNA

Premiers violons  
Yosuke Kawasaki (violon solo) 
Jessica Linnebach (violon solo associée) 
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo) 
Emily Kruspe 
Marjolaine Lambert 
Frédéric Moisan 
Carissa Klopoushak 
Zhengdong Liang 
*Erica Miller 
*Martine Dubé 
°Austin Wu 
°Yu Kai Sun 
°Kimberly Durflinger 
°Patrick Paradine 
°Maria-Sophia Pera 
°Hanna Williamson 

Seconds violons  
Mintje van Lier (solo) 
Winston Webber (assistant solo) 
Jeremy Mastrangelo 
Emily Westell 
Manuela Milani 
Leah Roseman 
Mark Friedman 
Karoly Sziladi 
**Edvard Skerjanc 
*Andréa Armijo Fortin 
*Heather Schnarr 
°Daniel Fuchs 
°Lindsey Herle 
°Delia Li 
°Yan Li 
°Sienna MinKyong Cho 

Altos  
Jethro Marks (solo) 
David Marks (solo associé) 
David Goldblatt (assistant solo) 
Paul Casey 
David Thies-Thompson 
*Tovin Allers 
°Christoph Chung 
°Rebecca Miller 
°Marie Vivies 
°Ellis Yuen-Rapati 

Violoncelles 
Rachel Mercer (solo) 
**Julia MacLaine (assistante solo) 
Leah Wyber 
Marc-André Riberdy 
Timothy McCoy 
*Desiree Abbey 
*Thaddeus Morden 
°Juliette Leclerc 
°Justine Lefebvre 
°Aidan Fleet 
°Evelyne Méthot 

Contrebasses 
Max Cardilli (assistant solo) 
Vincent Gendron 
Marjolaine Fournier 
**Hilda Cowie 
*Paul Mach 
°Patrick Bigelow 
°Jacob Diaz 
°Logan Nelson 

Flûtes
Joanna G'froerer (solo) 
Stephanie Morin 
°Félicia Lévesque 
°Aram Mun 

Hautbois
Charles Hamann (solo) 
Anna Petersen 
*Alex Liedtke 
°Lucian Avalon 
°Aidan Dugan 

Cor anglais 
Anna Petersen 

Clarinettes
Kimball Sykes (solo) 
Sean Rice 
°Xhovan Dimo 
°Yanqing Zhang 

Bassons
Darren Hicks (solo) 
Vincent Parizeau 
°Nadia Ingalls 
°Juan Antonio Rodriguez Diaz 

Cors
Lawrence Vine (solo) 
Julie Fauteux (solo associée) 
Elizabeth Simpson 
Lauren Anker 
Louis-Pierre Bergeron 
*Olivier Brisson 
*Mark Constantine 
°August Haller 
°Chia-ying Lin 
°Rachel O'Connor 
°Taran Plamondon 

Trompettes
Karen Donnelly (solo) 
Steven van Gulik 
*Curtis Dietz 
°Luis Cardenas Casillas 
°Matheus Correa de Moraes 

Trombones
*Peter Sullivan (solo invité) 
Colin Traquair 
°Léonard Pineault Deault 

Trombone basses
*Luke Sieve 
°Alexander Mullins 

Tubas
Chris Lee (solo) 
°Brandon Figueroa 

Timbales
*Andrei Malashenko (solo invité) 
°Hamza Able 

Percussion
Jonathan Wade 
*Robert Slapcoff 
°Alec Joly Pavelich 
°Leigh Wilson 

Harpe
*Angela Schwarzkopf 
°Anna Dunlap 

Orgue 
*Thomas Annand 

Celeste 
*Olga Gross 

Musicothécaire principale 
Nancy Elbeck 

Musicothécaire adjoint 
Corey Rempel 

Chef du personnel 
Meiko Lydall 

Chef adjointe du personnel 
Laurie Shannon 

*Musiciens surnuméraires 
**En congé 
°Participants au Programme de mentorat de l’Orchestre du CNA