≈ 2 heures · Avec entracte
Dernière mise à jour: 15 mars 2023
I. Dance
II. Children’s Intermezzo
III. Funeral March
IV. The Willow Song
V. Military March
I. Panorama
II. Mento
III. Afterglow
IV. Cadenza
V. Soca
INTERMISSION
I. Allegro ma non troppo
II. Largo, maestoso
III. Juba Dance
IV. Finale
I. Dance
II. Children’s Intermezzo
III. Funeral March
IV. The Willow Song
V. Military March
Lorsqu’il est venu les diriger au début des années 1900, les musiciens d’orchestre américains l’ont surnommé « le Mahler africain », une épithète qui l’a suivi jusqu’à ce jour. Mais l’œuvre de Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) mérite d’être reconnue à sa juste valeur. Né à Holborn d’une mère anglaise et d’un père créole, Coleridge-Taylor a obtenu une bourse pour étudier au Royal College of Music. Sa cantate épique Hiawatha’s Wedding Feast lui a apporté, à seulement 22 ans, une renommée internationale. Présentée au-delà de 200 fois au Royal Albert Hall, la partition s’est vendue à plus de 200 000 exemplaires du vivant du compositeur. Coleridge-Taylor a été particulièrement bien accueilli aux États-Unis où un grand nombre de sociétés et d’institutions honorent son nom. Lors de la première de ses trois visites dans ce pays (1904), il a été invité à la Maison-Blanche pour rencontrer le président Theodore Roosevelt.
Coleridge-Taylor est reconnu pour sa polyvalence autant que pour sa composition la plus célèbre, Hiawatha. Sa production s’étend de la mélodie pour voix seule à la symphonie, en passant par la musique pour le théâtre, dont le meilleur exemple est Othello Suite (1911), à la fois dramatique et magnifiquement lyrique.
En 1911, la pièce Othello fut présentée au His Majesty’s Theatre dans une production du célèbre acteur et metteur en scène Herbert Beerbohm Tree. Le mensuel Musical Progress note alors que la musique de scène porte l’empreinte unique du compositeur. Cette écriture « mélodieuse… est un élément assez rafraîchissant à notre époque où tant de compositeurs semblent avoir peur de découvrir qu’ils ont écrit un air ». Travailler dans un contexte théâtral, en particulier avec Beerbohm Tree, lui qui n’était guère renommé pour son oreille musicale, comportait des défis particuliers. Toute matière musicale proposée avait autant de chances d’être coupée au montage que de faire partie du produit final. Heureusement, cela n’a pas découragé Coleridge-Taylor, qui connaissait bien le metteur en scène puisqu’il avait déjà collaboré avec lui à quatre reprises, avant Othello.
Dès son plus jeune âge, Coleridge-Taylor s’est impliqué dans les questions relevant de la race et du colonialisme. À 25 ans, il était le plus jeune délégué de la première conférence panafricaine, tenue à l’hôtel de ville de Westminster en juillet 1900. Créée dans le but de défendre les droits des Noirs et de remettre en question l’impérialisme occidental, cette conférence rassembla des personnalités venant des États-Unis, des Caraïbes, d’Afrique et du Royaume-Uni. C’est là que le compositeur a rencontré pour la première fois W. E. B Du Bois avec qui il restera toujours en contact par la suite.
Coleridge-Taylor ne voyait aucune raison de séparer sa formation musicale européenne de sa vision panafricaine. Aussi a-t-il écrit dans la préface de 24 Negro Melodies (1905) que son ambition était d’imiter « ce que Brahms a fait pour la musique folklorique hongroise, Dvořák pour celle de Bohème et Grieg pour celle de Norvège. » L’écrivain et universitaire Mike Phillips en fait le meilleur résumé : « il a adhéré, contre toute attente, à la tradition de sa culture, tout en recourant ouvertement au mélange — étranger et domestique — d’éléments et d’idées qui le touchaient. » Intègre, la voix créatrice de Coleridge-Taylor demeure aussi expressive à notre époque qu’à la sienne.
Note de programme de Charlotte Barbour-Condini
I. Panorama
II. Mento
III. Afterglow
IV. Cadenza
V. Soca
On peut dire que le calalou (callaloo en anglais) est ma nourriture spirituelle… C’est un plat caribéen délicieusement composé de feuilles de taro, de lait de coco et d’épices provenant de différentes cultures. J’ai grandi dans une ville dont la population, formée de citoyens d’horizons divers et de toutes confessions qui se mélangent pour produire un authentique parfum urbain, pourrait être qualifiée de « calalou ». La population de Trinité-et-Tobago, d’où vient la moitié de ma famille, se dit elle-même « nation calalou », et célèbre son histoire et sa culture en février, chaque année, par un grand carnaval, un festival de sons et de traditions variées. Le calypso, une fusion de jazz et d’influences africaines et françaises, est au cœur de la culture trinidadienne.
Ma suite pour piano et orchestre, justement intitulée Callaloo, a été composée en 2016, deux ans après mon premier carnaval à Trinité. J’avais alors été immergé pendant deux semaines consécutives dans la merveilleuse musique calypso, captivé à chaque instant. L’orchestration de ma suite est presque identique à celle de la version symphonique de la Rhapsody in Blue de Gershwin, seuls les bongos remplaçant ici le banjo. Mon Callaloo est un mélange de calypso et de piano lisztien.
Le premier mouvement, « Panorama », associe allègrement trois idées mélodiques et rythmiques distinctes. Au carnaval, le « panorama » est une compétition dans laquelle s’affrontent des ensembles de tambours d’acier, chacun proposant ses propres arrangements d’un pot-pourri des trois pièces calypso les plus populaires de l’année. Le pot-pourri le plus réussi est déclaré gagnant. Pour ce mouvement, j’ai écrit trois thèmes de mon cru, mais en y apportant des éléments que reconnaîtront les amateurs de calypso. Ce mouvement met tous les instruments à contribution, à l’exception des cors.
Le deuxième mouvement, « Mento », est un hommage, sur un tempo moyen, à ce style de chant folklorique jamaïcain, avec une section médiane sur une mesure de 3/4 inspirée de la musique afro-cubaine. Ce mouvement n’utilise que le piano, les cors et les cordes.
Le troisième mouvement, « Afterglow », est un mento au tempo lent, un style rendu célèbre dans le monde occidental par des artistes comme Harry Belafonte. Piano, cordes graves, flûtes, clarinettes, bassons et percussions sont à l’honneur. L’ambiance est celle d’une sieste, et la couleur, un flamboyant coucher de soleil.
Le quatrième mouvement est une cadence pour piano seul qui commence tout doucement et s’agite de plus en plus, jusqu’à la frénésie, avant de céder le pas à la « Soca ».
« Soca » évoque le point culminant du carnaval et s’inspire de la « Mas », une parade dans laquelle les ensembles de soca et les DJ se mêlent aux participants costumés qui dansent sur leur musique dans les rues. Tout le monde peut assister à la Mas et y participer, aussi allait-il de soi que j’aie recours à la totalité des forces orchestrales en présence! Si vous tendez l’oreille, vous entendrez aussi, dans ce mouvement, un court extrait de ma sonate pour piano.
La première mondiale de cette œuvre a été créée par le MDR Sinfonieorchester sous la direction de Kristjan Järvi, à Leipzig, une ville qui abrite un bon nombre d’adeptes du calypso. La réaction du public a été électrisante… Il a applaudi, crié de joie, sifflé et tapé du pied. C’était ce que j’espérais et la raison pour laquelle j’ai composé cette suite!
Note de programme de Stewart Goodyear
I. Allegro ma non troppo
II. Largo, maestoso
III. Juba Dance
IV. Finale
Florence Beatrice Price (1887-1953, née Smith) a grandi à Little Rock, une ville de l’Arkansas où la classe moyenne noire était florissante. En grandissant dans cette communauté bien soudée, elle découvrit à la fois les possibilités offertes aux Afro-Américains au début du 20e siècle et l’existence précaire de cette collectivité. Considéré comme un pilier de sa ville par ses concitoyens noirs ou blancs, son père, James Smith, avait dû surmonter plusieurs obstacles avant de devenir un dentiste respecté. Comme à Little Rock il n’y avait pas d’hôtel pour les Afro-Américains, la maison des Smith accueillait souvent des membres notoires de l’élite noire. Il arrivait donc fréquemment que la jeune Florence puisse rencontrer des personnalités comme W.E.B. Du Bois, Booker T. Washington et Frederick Douglass. La communauté noire de Little Rock n’a cessé de transmettre la fierté culturelle afro-américaine au moyen de l’éducation et l’engagement civique, ce qui laissa une empreinte durable sur Florence et nourrira ses ambitions futures.
Florence a débuté sa formation musicale à Little Rock. Après l’obtention, avec distinction, de son diplôme d’études secondaires, elle poursuivit son apprentissage au New England Conservatory of Music (1903-1906), avec spécialisations en orgue et en pédagogie musicale. Après avoir obtenu une bourse pour étudier avec George Chadwick, elle décida de se concentrer sur l’écriture musicale. Mais c’est seulement après son déménagement à Chicago, en 1927, que la composition prendra chez elle une place privilégiée. Diplômée, elle se forgea une impressionnante réputation d’enseignante et consacra une grande partie de ses énergies à écrire des morceaux pédagogiques pour ses élèves de piano. À l’époque de ses études à Boston, Price avait écrit une symphonie, aujourd’hui perdue. Mais ce n’est qu’au milieu de la quarantaine qu’elle se mit à composer à nouveau des œuvres majeures pour orchestre. Ce retard est dû à des impératifs financiers, mais aussi aux conventions sociales, qu’elle-même avait assimilées, selon lesquelles une femme musicienne devait d’abord se vouer à l’enseignement.
Bien connue pour être une ville de jazz, de blues et de gospel, Chicago était aussi, au début du 20e siècle, une plaque tournante de la musique classique noire. Mais c’est la sécurité plutôt que l’ambition professionnelle qui a poussé Price à s’installer dans cette ville. L’expansion des lois « Jim Crow » aux États-Unis avait aggravé les tensions raciales déjà existantes dans sa ville natale plutôt fortunée. En 1927, Little Rock, auparavant réputé comme un « paradis » pour la classe moyenne noire, devint une communauté qui reflétait de façon sinistre l’erreur d’un progrès social linéaire. Les tensions culminent lors d’un lynchage public dans le centre-ville, ce qui amena Price à s’enfuir avec son mari et ses deux enfants. Aux prises avec des problèmes de violence domestique engendrés par les difficultés financières durant la Grande Dépression, Florence divorça de son mari. Mais comme elle menait déjà une carrière sous le nom Price, elle le conserva. Ainsi, en même temps qu’elle arrivait dans une nouvelle ville, Florence inaugurait un nouveau chapitre de sa vie personnelle et professionnelle.
Price commença à travailler sur sa première symphonie en janvier 1931, le même mois que le règlement de son divorce. Elle parvint à rire et à profiter du fait de s’être blessée pour se concentrer exclusivement sur la composition. Elle écrit d’ailleurs à un ami : « Quand aurai-je à nouveau la chance de me casser un pied! » Enracinée dans les traditions musicales afro-américaines, sa symphonie s’inspire non seulement de la Symphonie « Du Nouveau Monde » de Dvořák, mais aussi de Samuel Coleridge-Taylor dont l’héritage posthume et la manière d’incorporer des spirituals dans ses œuvres ont laissé une impression encore plus profonde aux États-Unis que dans son pays natal.
Après un premier mouvement empreint de gravité, Price intègre dans le second mouvement un chœur de cuivres à dix voix, bien assis et harmoniquement riche. Une danse exubérante, Juba, remplace le classique scherzo des symphonies européennes. Il s’agit d’une allusion à une danse folklorique d’origine africaine, populaire avant la guerre de Sécession auprès des esclaves des États du Sud des États-Unis. L’œuvre s’achève par un finale débordant de vitalité tout en gardant, comme dans la trame de l’œuvre entière, les gammes pentatoniques qui témoignent de la volonté de Price d’amener les traditions musicales du jazz et du blues sur la scène du concert.
Florence Price a été propulsée au-devant de la scène nationale lorsqu’elle a remporté, au concours Rodman Wanamaker de 1932, plusieurs prix pour ses compositions et le premier prix de 500 $ pour sa Symphonie no 1 en mi mineur. Elle attira également l’attention du chef de l’Orchestre symphonique de Chicago, Frederick Stock, qui cherchait une œuvre pour compléter le programme d’un concert qu’il devait donner à l’occasion de la toute prochaine exposition universelle de Chicago. Lorsqu’en 1933, Stock et l’OSC interprétèrent sa Première symphonie, Price devint la première compositrice afro-américaine à voir son œuvre jouer par un grand orchestre américain et obtint, de surcroît, un succès critique retentissant.
Note de programme de Charlotte Barbour-Condini
Mélangeant savamment intensité, passion et précision technique, le chef d’orchestre américain Andrew Grams doit sa réputation à ses concerts dynamiques, à sa capacité d’établir un lien avec son public et à un long historique de création d’orchestres. Chef d’orchestre de l’année 2015 selon l’Illinois Council of Orchestras, il a dirigé de nombreux ensembles aux États-Unis, dont l’Orchestre symphonique national et ceux de Chicago, de Detroit, de St. Louis, de Cincinnati, de Baltimore, de Dallas et de Houston, ainsi que l’Orchestre de Philadelphie.
Après un appel à candidatures international en 2013, Andrew Grams prend la tête de l’Orchestre symphonique d’Elgin pour un mandat de huit saisons qui vient de s’achever. Son style charismatique et accessible a fait sa popularité auprès du public d’Elgin.
Grand voyageur, Andrew Grams a souvent collaboré avec des orchestres à l’étranger, comme les Orchestres symphoniques de Toronto, Montréal et Vancouver, l’Orchestre national de France, l’Orchestre philharmonique de Hong Kong, l’Orchestre symphonique de la BBC, à Londres, les Orchestres symphoniques de Sydney, Melbourne et Adélaïde, l’Orchestre symphonique de Nouvelle-Zélande, l’Orchestre symphonique de Barcelone et l’Orchestre de la Résidence de La Haye, aux Pays-Bas. Il a dirigé de nombreuses prestations du Casse-Noisette® de George Balanchine (du New York City Ballet), ainsi que les premières représentations de la version du Norwegian National Ballet, à Oslo.
En tant qu’éducateur, il aenseigné aux orchestres de nombreuses institutions, dont l’Institut de musique Curtis, l’Institut de musique de Cleveland, l’Université de l’Indiana, l’Université Roosevelt, le National Orchestral Institute de l’Université du Maryland et le Conservatoire d’Amsterdam.
Né à Severn, dans le Maryland, Andrew Grams a commencé à étudier le violon à l’âge de huit ans. Il reçoit en 1999 un baccalauréat en musique (violon) de l’École Juilliard et en 2003 un diplôme en direction d’orchestre de l’Institut de musique Curtis, où il a été l’élève d’Otto-Werner Mueller. À l’été 2003, il est sélectionné pour étudier à l’American Academy of Conducting, à Aspen, auprès de David Zinman, Murry Sidlin et Michael Stern, dans le cadre d’un programme auquel il participera à nouveau en 2004. De 2004 à 2007, Andrew Grams remplit les fonctions de chef d’orchestre adjoint de l’Orchestre de Cleveland sous la supervision de Franz Welser-Möst. Il a depuis collaboré avec l’orchestre à de nombreuses reprises.
Violoniste accompli, Andrew Grams a joué au sein de l’Orchestre du New York City Ballet de 1998 à 2004, occupant d’ailleurs le rôle de second violon solo associé en 2002 et 2004. En outre, il a étémembre de plusieurs ensembles musicaux, dont l’Orchestre de chambre Orpheus, l’Orchestre de St Luke, l’Orchestre philharmonique de Brooklyn et l’Orchestre symphonique du New Jersey.
Qualifié de « phénomène » par le Los Angeles Times et classé parmi les « meilleurs pianistes de sa génération » par le Philadelphia Inquirer, Stewart Goodyear est un pianiste de concert, improvisateur et compositeur accompli. Musicien très présent sur la scène internationale, il a reçu de nombreuses commandes des orchestres et ensembles de musique de chambre les plus prestigieux du monde.
L’an passé, il a publié sous l’étiquette Orchid Classics une suite pour piano et orchestre intitulée Callaloo, et une sonate pour piano. Parmi ses récentes commandes, notons : un quintette pour piano pour le quatuor à cordes Penderecki et une œuvre pour piano pour le concours international de piano Esther Honens.
Sa discographie comprend l’intégrale des sonates et concertos pour piano de Beethoven, ainsi que des concertos de Tchaïkovsky, Grieg et Rachmaninov, un album regroupant des œuvres pour piano seul de Ravel, et un album intitulé For Glenn Gould dans lequel il reprend le répertoire avec lequel Glenn Gould a fait ses débuts en concert aux États-Unis et à Montréal. En 2015, son propre arrangement pour piano du Casse-Noisette de Tchaïkovsky (intégrale du ballet) est reconnu par le New York Times comme l’un des meilleurs albums de musique classique de l’année. Ses albums paraissent sous les étiquettes Marquis Classics, Orchid Classics, Bright Shiny Things, Steinway and Sons, et Naxos.
L’été dernier, il s’est produit avec l’Orchestre Chineke! au Southbank Centre (Royaume-Uni), au Festival de musique du Schleswig-Holstein, au Festival de musique de Grant Park, et au Festival Mostly Mozart (New York). Il a également joué avec le Chineke! au CNA, en mars 2023. Ses engagements pour la saison 2023-2024 comprennent un premier récital au Wigmore Hall, des débuts avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham, ainsi que de nouvelles prestations avec l’Orchestre philharmonique de Buffalo et l’Orchestre symphonique de Milwaukee. Il fera également ses débuts au Carnegie Hall avec l’Orchestre du Conservatoire Royal de Musique de Toronto, sous la direction de Peter Oundjian.
Chi-chi est fondatrice et directrice artistique de la Fondation Chineke!. Elle a créé l’Orchestre Chineke! et le Chineke! Junior Orchestra pour offrir des possibilités inédites aux musiciennes et musiciens noirs et d’origines ethniques diverses, notamment en leur commandant de nouvelles œuvres, en attirant l’attention sur des compositeurs et compositrices historiques de diverses origines, et en créant des bourses d’études en collaboration avec d’importants conservatoires du Royaume-Uni. Elle a également créé le Prix ABO/RPS Salomon, qui reconnaît les héros et les héroïnes méconnus œuvrant dans les rangs des orchestres britanniques.
Chi-chi est professeure à la Royal Academy of Music (RAM) ainsi que membre de la RAM, membre honoraire du Trinity Laban Conservatoire, et docteure honorifique de l’Université de Chichester et de l’Open University. Elle a reçu l’Ordre de l’Empire britannique pour services rendus à la musique et à la diversité en 2022 et été nommée première ambassadrice pour la création musicale intergénérationnelle en 2021. Elle a figuré sur la liste des 100 personnes noires les plus influentes du Royaume-Uni pendant quatre années consécutives. On peut l’entendre régulièrement à la télévision et à la radio, entre autres sur les chaînes BBC, Sky Arts et Classic FM.
L’Orchestre Chineke! a été fondé en 2015 par la contrebassiste Chi-chi Nwanoku (CBE) dans le but d’ouvrir des portes aux musiciennes et musiciens classiques noirs et d’origines ethniques diverses au Royaume-Uni et en Europe. Sa mission? « Promouvoir le changement et célébrer la diversité dans le domaine de la musique classique. »
Au cours des sept dernières années, les activités et les retombées de Chineke! ont connu une croissance extraordinaire. L’ensemble vocal Chineke! Voices a été créé en 2022 pour mettre en lumière les œuvres de Vicente Lusitano, remarquable compositeur du 16e siècle – un enregistrement sera lancé d’ailleurs en 2023. Pour sa part, le Chineke! Junior Orchestra a entamé une tournée européenne en 2022, lors de laquelle il été la tête d’affiche du concert d’ouverture du Festival de Lucerne. L’Orchestre Chineke! offre désormais environ 40 concerts par année au Royaume-Uni, notamment dans de nombreux festivals britanniques d’importance, au St George’s Bristol et au Warwick Arts Centre, où Chineke! a profité de résidences artistiques. À Londres, Chineke! est orchestre en résidence au Southbank Centre, où il se produit régulièrement au Queen Elizabeth Hall et au Royal Festival Hall.
Sur la scène internationale, Chineke! a entrepris plusieurs vastes tournées en Europe et en Australie, et effectuera sa première tournée nord-américaine en mars 2023. Ce soir, Chineke! se produit pour la première fois au Canada. Depuis 2017, l’ensemble a fait paraître plusieurs CD, et en 2022, lancé l’étiquette Chineke! Records en collaboration avec Decca Records.
Dans tous ses concerts, Chineke! est fière d’interpréter des œuvres de compositeurs et compositrices noires et d’origines ethniques diverses de partout dans le monde, qui ont été injustement négligé·e·s au cours de l’histoire. Ils ont fait connaître des compositeurs allant de Vicente Lusitano, du 16e siècle, à Samuel Coleridge-Taylor, des 19e et 20e siècles, et s’applique à interpréter, commander et enregistrer des œuvres de compositeurs et compositrices noires contemporains.
Chi-chi Nwanoku explique : « Mon objectif est de créer un espace où les personnes noires et d’origines ethniques diverses peuvent se sentir chez elles en tout point sur une scène musicale. J’espère inspirer chaque enfant appartenant à la communauté noire ou à une minorité ethnique qui rêve de faire de la musique, mais qui a le sentiment que sa couleur de peau l’en empêche. Je veux donner à ces enfants une place et leur montrer que la musique, sous toutes ses formes, nous appartient à tous et à toutes. »
La Fondation Chineke! poursuit d’ambitieux objectifs. « Chineke! n’est pas qu’une idée fascinante, elle est aussi indispensable », souligne le chef d’orchestre Simon Rattle. « Il s’agit d’une idée si évidente, qu’on se demande pourquoi personne n’avait déjà pensé à la mettre en place. Il s’agit d’une idée qui a le potentiel d’enrichir et approfondir la musique classique au Royaume-Uni sur plusieurs générations. Quelle merveilleuse perspective! »
Premiers violons
Samson Diamond
Laura Ayoub
Ronald Long
Betania Johnny
Julian Azkoul
Eunsley Park
Soong Choo
Robert Miller
Laure Chan
Teddy Truneh
Seconds violons
Julian Gil Rodiguez
Zahra Benyounes
Steven Crichlow
Aaliyah Booker
Blaize Henry
Raye Harvey
Rebekah Reid
Evelyn Abiodun
Altos
Lena Fankhauser
Stephen Upshaw
Natalia Senior-Brown
Audrey Monfils
Wei Wei Tan
Peter Fenech
Violoncelles
Jakob Nierenz
Adi Tal
David Kadumukasa
Elliott Bailey
Lindsey Sharpe
Benedict Swindells
Contrebasses
Chi-chi Nwanoku CBE
Roberto Carrillo Garcia
Thea Sayer
Fabián Galeana
Flûtes
Meera Maharaj
Shantanique Moore
Deronne White (pic 1)
Rianna Henriques (pic 2)
Hautbois
Myfanwy Price
Banita Wheatley-Holmes
Clarinettes
Benjamin Pinto
Anton Clarke-Butler
Bassons
Linton Stephens
Daria Phillips
Saxophone soprano
Christian Ross
Saxophone alto
Rianna Henriques
Saxophone ténor/baryton
Robert Gilliam
Cors
Francisco Gomez
Isaac Shieh
Derryck Nasib
Jonathan Hassan
Trompettes
Gabriel Dias
Bradley Wilson
Atse Theodros
Trombones
Jake Durham
Simon Chorley
Trombone basse
Michaias Berlouis
Tuba
Hanna Mbuya
Timbales
Jauvon Gilliam
Percussion
Sacha Johnson
Jason Chowdhury
Donnie Johnson
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre