Dernière mise à jour: 21 septembre 2022
OUTI TARKIAINEN Songs of the Ice
ANNA CLYNE Restless Oceans
JOHN LUTHER ADAMS Become Ocean
Le concert de ce soir, le deuxième présenté par l’OCNA dans le cadre du festival SPHÈRE, propose une musique qui s’inspire d’un des éléments fondamentaux de la nature et qui en évoque les multiples facettes : l’eau. À travers leurs passionnantes compositions, Outi Tarkiainen, Anna Clyne et John Luther Adams cherchent à attirer notre attention sur des préoccupations environnementales, sociales et culturelles qui leur tiennent à cœur, comme le changement climatique et la discrimination raciale et de genre. Ainsi que le déclare John Luther Adams, « si ma musique peut inciter les gens à écouter plus attentivement ce monde miraculeux que nous habitons, j’aurai fait ma part, comme compositeur, pour nous aider à passer à travers cette période critique de notre propre création. »
La compositrice finlandaise Outi Tarkiainen affirme qu’elle « considère la musique comme une force de la nature, qui peut submerger une personne, la repaître, et même changer entièrement son destin. » Puissante et viscérale, sa musique est profondément liée à ses expériences de vie dans le nord de la Finlande, souvent teintées de questions de sensibilisation à l’environnement, en particulier au changement climatique et à ses conséquences. Récemment, elle a écrit des œuvres pour grand orchestre qui relient ces thèmes à celui de la maternité, inspirées par sa propre expérience. On peut citer, notamment, ses Midnight Sun Variations (interprétées par l’Orchestre du CNA plus tôt cette année, en mai) et l’œuvre qui ouvre le concert de ce soir, Songs of the Ice (« Chants de la glace »). Elle considère ces œuvres comme des pièces complémentaires, bien qu’elles puissent être jouées séparément.
Outi Tarkiainen a composé Songs of the Ice en 2019, une commande pour l’Orchestre symphonique de la radio finlandaise et l’Orchestre symphonique d’Islande. Elle explique comme suit les thèmes sous-jacents de l’œuvre :
Songs of the Ice est une œuvre pour orchestre qui traite de la glace. Dans la région arctique, la glace respire au gré des saisons, se dilatant en hiver et rétrécissant en été. Son mouvement immémorial possède un chant qui lui est propre : surgissant peu à peu, implacable, jusqu’à tout recouvrir. Elle tinte et gronde, grince et geint tandis que notre climat toujours plus chaud rompt les lois ancestrales de la nature, forçant la glace à se retirer.
Quand j’ai composé cette pièce, j’attendais notre deuxième enfant, qui devait naître au cœur de l’hiver, lorsque le froid glacial renforce la glace, la rendant à nouveau puissante et solide, et mon corps s’est souvenu des semaines et des mois ayant suivi la naissance de notre premier enfant. Songs of the Ice évoque également le vide ressenti et le processus par lequel se referme le corps d’une femme lorsqu’elle se sépare de la vie qui est en elle en donnant naissance. La pièce est dédiée au glacier Okjökull, première victime du changement climatique en Islande, déclaré mort en 2014.
L’œuvre s’amorce avec le grondement de la glace : l’orchestre attaque avec des vagues toujours plus fortes qui finissent par se briser et se fragmenter en cristaux clairs. Dans l’espace vide se répercutent les solos gémissants des vents, l’âme de la glace – la complainte d’un grand homme que son angoisse comprime peu à peu jusqu’à se muer en cris d’alarme des piccolos. Les cordes apportent enfin le réconfort : sur le paysage, leur chaleur étend une épaisse couverture qui s’étend irrésistiblement jusqu’à produire un nouveau cycle où tout recommence, mais jamais comme avant.
Dans le deuxième cycle, ce matériau musical revient, revêtant un caractère plus intense et urgent, et le passage réconfortant atteint un point culminant aux accents plus cataclysmiques que le précédent. Après de délicates figures descendantes, un paysage sonore étincelant et scintillant, évoquant des cristaux de glace, vient clore la pièce.
Anna Clyne est une compositrice britannique très demandée. Elle œuvre abondamment avec des orchestres, des chorégraphes, des cinéastes et des artistes visuel·les, collaborant fréquemment à des projets créatifs dans l’industrie musicale. Elle a une grande fascination pour les arts visuels, qui inspirent souvent sa musique. La poésie est également une source d’inspiration importante, en particulier les vers qui évoquent des images et des émotions fortes. Pour elle, l’orchestre est « l’ultime palette de couleurs » qu’elle utilise pour « traduire » ses idées. Comme elle l’a mentionné dans le cadre d’un entretien en 2021, « je pense que l’orchestration est comme la peinture : vous combinez différents instruments pour créer vos propres couleurs orchestrales ».
Elle a composé Restless Oceans (« Océans agités ») en 2018 pour le chef d’orchestre Marin Alsop et le Taki Concordia Orchestra, en vue d’un concert présenté lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos. L’œuvre a été créée le 22 janvier 2019, dans le cadre de la cérémonie d’ouverture, alors que le maestro Alsop a reçu le prestigieux prix Crystal du Forum en reconnaissance de ses efforts de promotion de la diversité dans la musique. Anna Clyne décrit la pièce en ces termes :
Cette œuvre tire son inspiration et son titre du poème « A Woman Speaks » d’Audre Lorde [l’Américaine qui se décrit elle-même comme « noire, lesbienne, mère, guerrière, poète » – et activiste] et a été composée avec, en tête, cet orchestre particulier formé uniquement de femmes. En plus de jouer de leurs instruments, les interprètes doivent également utiliser leurs voix dans des chants et des vocalises fortes, et leurs pieds pour trépigner et se lever ensemble d’un seul élan à la fin. Mon intention était d’écrire une pièce provocatrice qui embrasse le pouvoir des femmes. Restless Oceans est dédié, avec gratitude, à Marin Alsop.
Anna Clyne inclut le poème intégral dans la partition publiée; bien qu’elle n’ait pas spécialement structuré sa musique d’après le poème, elle tient peut-être à ce que le public le lise, afin de fournir un point d’ancrage psychologique à l’expérience auditive de la pièce.
« Parole de femme » – par Audre Lorde (1984; publié en 1997)
Marquée par la lune et touchée par le soleil
ma magie est non-écrite
mais quand la mer se retirera
elle laissera ma silhouette derrière elle.
Je ne cherche aucune faveur
épargnée par le sang
implacable comme la malédiction de l’amour
constante comme mes erreurs
ou ma fierté
je ne mêle pas
l’amour à la pitié
ni la haine au mépris
et si tu veux me connaître
regarde dans les entrailles d’Uranus
où battent les océans agités.
Je n’habite
ni ma naissance ni mes divinités
moi qui suis sans âge et inachevée
et cherche encore
mes sœurs
sorcières au Dahomey
me portent dans leurs tissus enroulés
comme le faisait notre mère
en deuil.
Je suis femme
depuis longtemps
méfie-toi de mon sourire
je suis traîtresse avec la vieille magie
et la nouvelle fureur de midi
et vos grandioses promesses
d’avenir
je suis
femme
et non blanche.
(Traduit de l’anglais par Pascale Cormier)
Restless Oceans s’ouvre « avec feu et dynamisme » sur des attaques énergiques dans le registre le plus grave des cordes aiguës, et des vocalises fortes sur la syllabe « Huh ». Suit un épisode tendre mais toujours en mouvement, avec des arpèges superposés en forme de vagues exécutés par les instruments à vent, sur lesquels les premiers violons, les seconds violons et les altos entrent tour à tour en interprétant une mélodie expressive. Ces lignes simples se transforment en un chœur, qui ramène le matériau musical « plein de feu et de dynamisme » du début. Plus tard, la clarinette et les bassons entonnent une mélodie lyrique qui s’accélère bientôt dans une section que la compositrice a marquée d’un vers du poème de Lorde, « où battent les océans agités ». D’abord tout doucement puis de plus en plus vite, des figures en ostinato dans les cordes aiguës propulsent les vents et les cordes graves qui entonnent une gamme chromatique graduellement ascendante, avec des houles de plus en plus puissantes. La figuration est reprise par les vents et, « avec une grande force », la pièce atteint son « indomptable » conclusion.
La musique distinctive du compositeur américain John Luther Adams est « ancrée dans l’espace, le calme et les forces élémentaires », façonnée par près de 40 ans de vie dans le nord de l’Alaska. Dans les années 1970 et 1980, il a œuvré comme militant écologiste, mais il a décidé, par la suite, de se faire compositeur à plein temps, convaincu que la musique peut être un moteur de changement plus puissant que la politique. À ses yeux, la musique offre la possibilité d’imaginer « une culture et une société dans lesquelles nous nous sentons plus profondément responsables de notre propre place dans le monde, » et le pouvoir transformateur de « faire exister cette culture et cette société ».
Fruit d’une commande de l’Orchestre symphonique de Seattle et de Ludovic Morlot, qui en était alors le directeur musical, Become Ocean (« Devenir océan ») a été composé en 2013, et a remporté le prix Pulitzer pour la musique l’année suivante. Le compositeur l’évoque en ces termes :
C’est une méditation sur les mystérieuses et profondes marées de l’existence. La vie sur Terre a d’abord émergé de la mer. Et à mesure que fondent les glaces polaires et que monte le niveau des mers, nous, les humains, sommes confrontés à la perspective de redevenir concrètement, une fois de plus, l’océan.
Alors que l’œuvre embrasse l’idée que « finalement, nous commençons à prendre conscience que nous faisons partie de quelque chose de beaucoup plus grand que nous-mêmes », M. Adams signale que le titre provient d’une source plus personnelle :
À la fin des années 1970, John Cage a écrit un mésostiche intitulé « Many Happy Returns » (« Tous mes vœux ») en l’honneur de son cher ami – également mon mentor et ami – Lou Harrison. Il compare la musique de Lou à un fleuve dans un delta, avec toutes ces influences et ces courants variés qui se rejoignent dans un beau et grand flot musical. Et dans la conclusion du poème, Cage écrit
Quand nouS l’écoutons
nous devenOns
océaN.J’ai toujours été frappé par la beauté de cette image.
Become Ocean est une expérience immersive, au cours de laquelle l’orchestre devient un immense corps acoustique. Les sections de l’orchestre – les vents, les cuivres et les cordes – jouent chacune des passages musicaux qui sont répétés en nombre précis. L’oreille perçoit ainsi différents timbres et sonorités qui émergent de la masse océanique et y retournent au fur et à mesure du déroulement de la pièce. Sur une durée de 42 minutes, ces passages semblables à des vagues progressent, d’une part, sous la forme six sections de sept minutes chacune. À un autre niveau, ces sections peuvent être regroupées en trois arcs de quatorze minutes, atteignant des points culminants massifs aux septième, vingt-et-unième et trente-cinquième minutes, lorsque les sommets des cycles des sections instrumentales coïncident. À ces mi-parcours, la musique commence à battre en retraite, pour finalement s’apaiser. Cette construction palindromique façonne également la pièce à son niveau structurel le plus important, lorsque, à partir du milieu, la musique s’inverse, offrant un changement de perspective poignant par rapport à ce qui a précédé.
Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
Décrit comme « un communicateur né, sur scène comme dans la vie » (The Telegraph), Alexander Shelley se produit sur six continents avec les plus grands ensembles et solistes de la planète.
Reconnu pour sa technique de direction « impeccable » (Yorkshire Post) et pour « la précision, la distinction et la beauté de sa gestique […] quelque chose que l’on n’a plus vraiment vu depuis Lorin Maazel » (Le Devoir), le maestro est aussi célébré pour la clarté et l’intégrité de ses interprétations et pour la créativité et l’audace de sa programmation. Il a à ce jour dirigé plus de 40 premières mondiales d’envergure, des cycles acclamés des symphonies de Beethoven, de Schumann et de Brahms, des opéras, des ballets et des productions multimédias novatrices.
Il est depuis 2015 directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada et premier chef associé de l’Orchestre philharmonique royal de Londres. En avril 2023, il a été nommé directeur artistique et musical d’Artis—Naples en Floride, prenant ainsi les rênes artistiques de l’Orchestre philharmonique de Naples et de tous les volets de cette organisation multidisciplinaire. La saison 2024–2025 est sa première à ce poste.
Alexander Shelley se produira également cette saison avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham, l’Orchestre symphonique du Colorado, l’Orchestre philharmonique de Varsovie, l’Orchestre symphonique de Seattle, le Chicago Civic Orchestra et l’Orchestre symphonique national d’Irlande. Il est régulièrement invité par les plus grands orchestres d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Australasie, dont l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Konzerthausorchester Berlin, l’Orchestre de la Suisse Romande, les orchestres philharmoniques d’Helsinki, de Hong Kong, du Luxembourg, de Malaisie, d’Oslo, de Rotterdam et de Stockholm et les orchestres symphoniques de Sao Paulo, de Houston, de Seattle, de Baltimore, d’Indianapolis, de Montréal, de Toronto, de Munich, de Singapour, de Melbourne, de Sydney et de Nouvelle-Zélande.
Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman à titre de directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en septembre 2015, devenant le plus jeune chef à occuper ce poste dans l’histoire de l’ensemble. Ce dernier a depuis été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen) et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord pour sa programmation (Maclean’s). Le maestro a mené ses troupes dans des tournées d’envergure au Canada, en Europe et au Carnegie Hall, où il a dirigé la première de la Symphonie no 13 de Philip Glass.
À la tête de l’Orchestre du CNA, Alexander Shelley a commandé des œuvres révolutionnaires, dont Réflexions sur la vie et RENCONTR3S, et fait paraître plusieurs albums finalistes aux prix JUNO. En réaction à la pandémie et aux questions de justice sociale qui dominent notre époque, il a lancé les séries vidéo L’OCNA en direct et INCONDITIONNEL.
En août 2017 se concluait le mandat du maestro Shelley à la direction de l’Orchestre symphonique de Nuremberg, période décrite comme un âge d’or par la critique et le public.
Sur la scène lyrique, Alexander Shelley a dirigé La veuve joyeuse et le Roméo et Juliette de Gounod (Opéral royal danois), La bohème (Opera Lyra / Centre national des Arts), Louis Riel (Compagnie d’opéra canadienne / Centre national des Arts), Iolanta (Deutsche Kammerphilharmonie de Brême), Così fan tutte (Opéra Orchestre National Montpellier), Les noces de Figaro (Opera North), Tosca (Innsbruck) ainsi que Les noces de Figaro et Don Giovanni en version semi-scénique au CNA.
Lauréat du prix ECHO et du Deutsche Grunderpreis, le chef s’est vu décerner en avril 2023 la Croix fédérale du Mérite par le président allemand Frank-Walter Steinmeier en reconnaissance de ses services à la musique et à la culture.
À titre de fondateur et directeur artistique de la Schumann Camerata et de sa série avant-gardiste 440Hz à Düsseldorf et de directeur artistique du projet Zukunftslabor de la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, ainsi que par ses nombreuses tournées à la tête de l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne, il cherche constamment à inspirer les futures générations d’instrumentistes et d’adeptes de musique classique.
Alexander Shelley fait régulièrement des présentations instructives et passionnées sur ses programmes avant et après les concerts. Il participe aussi à de nombreuses entrevues et produit des balados sur le rôle de la musique classique dans la société. Seulement à Nuremberg, il a accueilli en neuf ans plus d’un demi-million de personnes aux concerts annuels du Klassik Open Air, le plus grand événement de musique classique d’Europe.
Né à Londres en octobre 1979 et fils de célèbres pianistes concertistes, Alexander Shelley a étudié le violoncelle et la direction d’orchestre en Allemagne. Il s’est d’abord signalé en remportant à l’unanimité le premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. La critique l’a décrit comme « le jeune chef d’orchestre le plus passionnant et le plus doué à avoir récolté ce prix hautement prestigieux ».
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
John Luther Adams est un compositeur américain dont la musique s'inspire de la nature, tout particulièrement des grands espaces.
Pour John Luther Adams, la musique est la quête perpétuelle d’un chez-soi – une invitation à ralentir, à prêter attention et à prendre conscience de notre place dans la grande communauté de la vie sur Terre.
Ayant vécu près de 40 ans dans le nord de l’Alaska, John Luther Adams y a découvert un univers musical unique ancré dans l’espace, le calme et les éléments. Dans les années 1970 et 1980, il a travaillé à temps plein comme militant écologiste. Or, il a bientôt ressenti le besoin de se consacrer entièrement à la musique. S’il a pris cette décision, c’est dans l’espoir qu’ultimement, la musique soit plus puissante que la politique pour changer le monde. Depuis, il est devenu l’un des compositeurs les plus admirés sur la planète, ayant reçu le prix Pulitzer de musique, un prix Grammy et de nombreux autres honneurs.
Dans des œuvres comme Become Ocean, In the White Silence et Canticles of the Holy Wind, le musicien recrée dans la salle de concert l’émerveillement que l’on ressent lorsqu’on se trouve en plein air. Et dans ses œuvres jouées à l’extérieur, comme Inuksuit et Sila: The Breath of the World, il se sert de la musique pour rétablir les ponts entre l’humain et son environnement, où qu’il soit.
Une profonde inquiétude pour l’état de notre planète et l’avenir de l’humanité a poussé John Luther Adams à continuer de composer. Selon lui : « Si nous sommes capables d’imaginer une culture et une société où nous nous sentons plus responsables de notre place dans le monde, nous serons peut-être en mesure de créer cette culture et cette société. »
Depuis leur départ de l’Alaska, John Luther Adams et sa femme Cynthia ont vécu tour à tour dans les déserts du Mexique, du Chili et du Sud-Ouest des États-Unis.
Native de Londres, Anna Clyde est une compositrice de musique acoustique et électroacoustique nommée aux prix Grammy. Qualifiée de « compositrice aux dons rares et aux méthodes inhabituelles » par le New York Times et d’« audacieuse » par NPR, elle est l’une des compositrices les plus acclamées et les plus recherchées de sa génération. Elle collabore fréquemment avec des chorégraphes, des artistes visuels, des cinéastes et des musiciens avant-gardistes.
Plusieurs projets à venir explorent la fascination d’Anna Clyde pour les arts visuels, notamment Color Field, inspiré des œuvres de Rothko, pour l’Orchestre symphonique de Baltimore, et Between the Rooms, un film créé en collaboration avec la chorégraphe Kim Brandstrup et l’Opéra de Los Angeles. Within Her Arms a ouvert la saison 2021-2022 de l’Orchestre philharmonique de New York. Parmi les autres premières récentes, on retrouve PIVOT, qui a inauguré l’édition 2021 du Festival international d’Édimbourg; A Thousand Mornings, pour le Fidelio Trio; Strange Loops, pour l’Orchestre de St Luke; Woman Holding a Balance, une collaboration cinématographique avec l’Orchestre de St Luke et l’artiste Jyll Bradley; et In the Gale pour violoncelle et chant d’oiseaux, composée en collaboration avec Yo-Yo Ma et interprétée par ce dernier.
Anna Clyde a composé une trilogie d’œuvres inspirées de Beethoven qui ont été présentées pour la première fois en 2020, à l’occasion du 250e anniversaire de naissance du compositeur : Stride pour l’Orchestre des compositeurs australien; Breathing Statues pour le Calidore String Quartet; et Shorthand, jouée pour la première fois par The Knights au Centre Caramoor. Parmi les autres œuvres présentées en première, on compte Sound and Fury, interprétée pour la première fois par l’Orchestre de chambre écossais et Pekka Kuusisto à Édimbourg; et DANCE, un concerto pour violoncelle inspiré de Rumi, joué en première avec Inbal Segev au Festival de musique contemporaine de Cabrillo. Récemment enregistrée pour AVIE Records par Inbal Segev et l’Orchestre philharmonique de Londres, sous la direction de Marin Alsop, DANCE a généré plus de sept millions d’écoutes sur Spotify.
Anna Clyde a également été compositrice en résidence à l’Orchestre symphonique de Chicago, l’Orchestre symphonique de Baltimore, l’Orchestre national d’Île-de-France et l’Orchestre symphonique de Berkeley. Elle est compositrice agréée pour l’Orchestre de chambre écossais pour la saison 2021-2022 et compositrice mentore pour l’Orchestre de St Luke.
Anna Clyde est représentée par les maisons de disque AVIE Records, Cantaloupe Music, Cedille, MajorWho Media, New Amsterdam, Resound, Tzadik et VIA. Les œuvres Prince of Clouds et Night Ferry ont été finalistes aux prix Grammy en 2015.
(Née en 1985)
Outi Tarkiainen est née à Rovaniemi en Laponie finlandaise, un lieu qui s’est révélé une source inépuisable d’inspiration pour elle. Outi a longtemps été attirée par la force expressive de la voix humaine, mais a aussi écrit, outre des œuvres pour voix, des œuvres pour chambre, pour instruments solos et pour orchestre et soliste. « Je vois la musique comme une force de la nature qui peut imprégner une personne et même changer des destinées entières. »
Elle a reçu des commandes d’orchestres comme l’Orchestre symphonique de San Francisco, l’Orchestre symphonique de la BBC, l’Orchestre philharmonique de la BBC, le Royal Stockholm Philharmonic et l’Orchestre symphonique de la radio finlandaise. Sa musique a d’ailleurs été interprétée par les Orchestres de Saint-Louis, Detroit, Houston et bien d’autres. Ses premières œuvres avec des orchestres de jazz ont donné naissance à Into the Woodland Silence (2013), qui combine le mysticisme naturel de la compositrice aux textures singulières typiques des formations orchestrales de jazz. Parmi les œuvres notoires d’Outi figurent un cycle de mélodies d’orchestre comportant des textes de poètes sámi The Earth, Spring’s Daughter (2015), le concerto pour saxophone Saivo (2016, sélectionné pour le prix musical du conseil nordique) et Midnight Sun Variations, qui a été présenté pour la toute première fois aux BBC Proms en 2019 (sélectionné pour le prix de composition musicale de la Fondation Prince Pierre de Monaco). Son premier opéra intégral, A Room of One’s Own (2021), est une commande du Théâtre Hagen en Allemagne – qui en a également assuré la première représentation.
Outi a étudié la composition à la Sibelius Academy d’Helsinki, à l’École Guildhall de Londres et à l’Université de Miami. Elle a été compositrice résidente du Festival de Musique Classique d’Uzerche en France et cometteure en scène artistique du Silence Festival en Laponie.
Rédigé par Andrew Mellor
Conductor: Alexander Shelley
Premiers violons
Yosuke Kawasaki (violon solo)
Jessica Linnebach (violon solo associée)
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo)
Jeremy Mastrangelo
Marjolaine Lambert
Manuela Milani
Emily Westell
*Zhengdong Liang
*Erica Miller
*Martine Dubé|
*Heather Schnarr
*Oleg Chelpanov
*John Corban
Seconds violons
Mintje van Lier (solo)
Winston Webber (assistant solo)
Frédéric Moisan
Carissa Klopoushak
Mark Friedman
Karoly Sziladi
Leah Roseman
**Edvard Skerjanc
*Emily Kruspe
*Renée London
*Andréa Armijo Fortin
*Marc Djokic
Altos
Jethro Marks (solo)
David Goldblatt (assistant solo)
David Marks (solo associé)
Paul Casey
David Thies-Thompson
*Kelvin Enns
*Alexander Moroz
Violoncelles
Rachel Mercer (solo)
Julia MacLaine (assistante solo)
Marc-André Riberdy
Timothy McCoy
Leah Wyber
*Desiree Abbey
*Karen Kang
Contrebasses
*Joel Quarrington (solo invité)
**Hilda Cowie
Max Cardilli
Vincent Gendron
Marjolaine Fournier
*Travis Harrison
Flûtes
Joanna G'froerer (principal / solo)
Stephanie Morin
*Kaili Maimets
Hautbois
Charles Hamann (principal / solo)
Anna Petersen
*Melissa Scott
Cor Anglais
Anna Petersen
Clarinettes
Kimball Sykes (principal / solo)
Sean Rice
*Juan Olivares
Bassons
Darren Hicks (principal / solo)
Vincent Parizeau
*Ben Glossop
Cors
Lawrence Vine (principal / solo)
Julie Fauteux (associate principal / solo associée)
Elizabeth Simpson
Lauren Anker
Louis-Pierre Bergeron
Trompettes
Karen Donnelly (principal / solo)
Steven van Gulik
*Paul Jeffrey
Trombones
**Donald Renshaw (principal / solo)
*Steve Dyer (guest principal / solo invité)
Colin Traquair
Bass Trombone
*Zachary Bond
Tubas
Chris Lee (principal / solo)
Timbales
*Jonathan Rance
Percussion
Jonathan Wade
*Louis Pino
*Tim Francom
Harpe
*Angela Schwarzkopf
*Alanna Ellison
Piano
*Olga Gross
Celeste
*Patrick Cashin
Musicothécaire principale
Nancy Elbeck
Musicothécaire adjoint
Corey Rempel
Chef du personnel
Meiko Lydall
Chef adjointe du personnel
Laurie Shannon
*Musiciens surnuméraires
**On Leave/En congé
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre