≈ 90 minutes · Sans entracte
Dernière mise à jour: 7 octobre 2021
Le concert de ce soir réunit le Concerto pour piano et la Symphonie no 4 de Robert Schumann, deux pièces composées en 1841, mais ultimement révisées en 1845 et en 1851, respectivement. Ce sont les versions finales que vous entendez ce soir. Il convient de le mentionner, car ces œuvres mettent en lumière certaines des préoccupations esthétiques du compositeur entourant le médium orchestral. Comme de nombreux compositeurs de la génération qui suit Beethoven, Schumann s’intéresse aux directions que prendront le concerto et la symphonie ainsi qu’à la manière dont il pourrait y apporter sa propre contribution créative. De plus, il semble que l’idée de « fantaisie » soit au cœur des deux œuvres. En effet, Schumann lui-même a qualifié sa Quatrième symphonie de « fantaisie symphonique », et son Concerto pour piano est né d’une Phantasie pour piano et orchestre.
I. Ziemlich langsam – Lebhaft (assez lent – enjoué)
II. Romanze: Ziemlich langsam (assez lent)
III. Scherzo : Lebhaft (enjoué)
IV. Langsam – Lebhaft (lent – enjoué)
Avec cette symphonie, Schumann voulait créer une œuvre d’envergure où tous les mouvements seraient unis par une thématique commune, de même que par une trame et des motifs harmoniques, et joués sans interruption. Le compositeur s’est probablement inspiré de la Fantaisie en do majeur (« Fantaisie du voyageur ») pour piano solo de Franz Schubert, dont les quatre mouvements sont joués de manière continue et liés par des thèmes émanant d’un seul motif. (Cela clarifierait d’autant plus le nom de « fantaisie symphonique » attribué par le compositeur à la symphonie en ré mineur.)
Dans la Quatrième Symphonie, le « leitmotiv » thématique sur lequel est basé le tissu musical de l’œuvre entière est la mélodie fluide présentée au début de la lente introduction. Le mouvement principal qui suit se déploie assez librement (respectant, encore une fois, les notions musicales de la « fantaisie »), et est dominé par un thème énergique et fébrile de nature changeante. Par la suite, deux autres idées importantes font leur apparition : la première, un motif évoquant une marche qui marque deux pauses, et la seconde, un gracieux thème lyrique. Avant la fin du mouvement, les trois thèmes effectuent un retour, de manière plus étroitement liée.
Après une courte pause, la Romanze s’ouvre avec le hautbois et le violoncelle solo qui entonnent une mélodie vaguement folklorique, après quoi le « leitmotiv » fluide de l’introduction fait son retour. Dans la section centrale du mouvement, le leitmotiv adopte une attitude plus désinhibée en mode majeur, joué par les cordes auxquelles se superpose le violon solo qui improvise de manière sinueuse.
Le Scherzo introduit un nouveau thème vigoureux, qui présente une forme ascendante puis descendante, à l’opposé de celle du leitmotiv. Ce thème revient entre les deux trios, qui mettent en vedette la mélodie sinueuse du violon solo, maintenant interprétée par les premiers violons. À la fin du deuxième trio, la mélodie devient fragmentée, son énergie initiale se dissipe. Ici, la musique passe du mystérieux au grandiose : des trombones, puis l’entièreté des cuivres entonnent lentement le motif de marche du milieu du premier mouvement, aux côtés d’une figure ascendante issue de la fin de l’ouverture, jouée par les violons. Ces idées constituent les thèmes principaux de la finale, qui est désormais vigoureuse et triomphante. Aboutissement de tout ce qui précède, le mouvement se transforme en une joyeuse danse, qui emmagasine l’énergie croissante pour amener la symphonie vers sa finale exaltante.
Notes de programme rédigées par Hannah Chan-Hartley, Ph. D.
I. Allegro affettuoso
II. Intermezzo : Andante grazioso
III. Allegro vivace
En mai 1841, durant la période où il fait aussi l’ébauche de sa symphonie en ré mineur, Robert Schumann esquisse une Phantasie en la mineur pour piano et orchestre. Le 13 août, sa femme, la compositrice et pianiste virtuose Clara Schumann (née Wieck) offre deux présentations préliminaires de ce concerto pour piano comportant un seul mouvement au Gewandhaus de Leipzig. Enthousiasmée par l’œuvre, elle déclare que « le piano s’imbrique avec l’orchestre de la manière la plus subtile qui soit – on ne peut imaginer l’un sans l’autre. » Cela encourage Robert, qui croit que l’avenir du concerto réside dans la création d’une relation plus égalitaire et intégrée entre le soliste et l’orchestre.
Le manque d’intérêt de la part des éditeurs et des organisateurs de concerts fait en sorte que Robert Schumann met sa Phantasie de côté. Il la reprend à l’été 1845 et en fait un concerto, en y ajoutant une finale rondo et un intermezzo, tandis que la Phantasie, révisée, devient le premier mouvement. En décembre, Clara, qui occupe la position de soliste, présente le concerto pour la première fois à Dresde, puis à Leipzig un mois plus tard, et reçoit des critiques élogieuses. Depuis la fin du XIXe siècle, cette pièce est l’un des concertos les plus joués et les plus acclamés.
Le Concerto s’ouvre sur une irruption spectaculaire de l’orchestre et du piano; le hautbois entonne ensuite le premier thème délicat, auquel le piano répond aussitôt. Le soliste et l’orchestre poursuivent l’échange – subtilement au début, puis de manière de plus en plus passionnée à mesure que le mouvement avance, pour se terminer dans l’exubérance. L’élément de « fantaisie » est incontestablement porté par le piano, avec ses arpèges ondulants et ses mélodies toujours changeantes.
Le bref intermezzo possède une élégance gracieuse. Le thème délicat est interprété « sur la pointe des pieds », mais la section du milieu constitue le cœur émotionnel du mouvement, avec sa voluptueuse mélodie de violoncelle qui évoque des soubresauts ardents, autour desquels le piano brode des fioritures. Le thème sur la pointe des pieds effectue un retour, mais il semble perdre son chemin. Comme une invocation, le thème d’ouverture du premier mouvement, dans une version plus joyeuse, est évoqué de nouveau par les clarinettes et les bassons; le piano leur répond avec des accords qui retombent délicatement. Soudain, le tempo accélère pour se diriger vers le rondo exubérant de la finale (qui est en fait une variation de la mélodie d’ouverture). Des épisodes enjoués s’ensuivent, démontrant notamment une utilisation ludique des pulsations et du contrepoint orchestral. Dans les dernières minutes, le piano atteint son plus haut niveau de fantaisie et de virtuosité, amenant le concerto vers son dénouement grisant.
Notes de programme rédigées par Hannah Chan-Hartley, Ph. D.
L’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) du Canada est reconnu pour la passion et la clarté de son jeu, ses programmes d’apprentissage et de médiation culturelle visionnaires et son soutien indéfectible à la créativité canadienne. Situé à Ottawa, la capitale nationale, il est devenu depuis sa fondation en 1969 l’un des ensembles les plus encensés et les plus dynamiques du pays. Sous la gouverne du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du CNA reflète le tissu social et les valeurs du Canada, nouant des liens avec des communautés de tout le pays grâce à sa programmation inclusive, ses récits puissants et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a façonné la vision artistique de l’Orchestre depuis qu’il en a pris les rênes en 2015, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, Pinchas Zukerman, qui a dirigé l’ensemble pendant 16 saisons. Le maestro Shelley jouit par ailleurs d’une belle renommée qui s’étend bien au-delà des murs du CNA, étant également premier chef d’orchestre associé de l’Orchestre philharmonique royal au Royaume-Uni ainsi que directeur artistique et musical d’Artis—Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples aux États-Unis. Au CNA, Alexander Shelley est épaulé dans son rôle de leader par le premier chef invité John Storgårds et par le premier chef des concerts jeunesse Daniel Bartholomew-Poyser. En 2024, l’Orchestre a ouvert un nouveau chapitre avec la nomination d’Henry Kennedy au nouveau poste de chef d’orchestre en résidence.
Au fil des ans, l’Orchestre a noué de nombreux partenariats avec des artistes de renom comme James Ehnes, Angela Hewitt, Renée Fleming, Hilary Hahn, Jeremy Dutcher, Jan Lisiecki, Ray Chen et Yeol Eum Son, assoyant ainsi sa réputation d’incontournable pour les talents du monde entier. L’ensemble se distingue à l’échelle internationale par son approche accessible, inclusive et collaborative, misant sur le langage universel de la musique pour communiquer des émotions profondes et nous faire vivre des expériences communes qui nous rapprochent.
Depuis sa fondation en 1969, l’Orchestre du CNA fait la part belle aux tournées nationales et internationales. Il a joué dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et a reçu de nombreuses invitations pour se produire à l’étranger. Avec ces tournées, l’ensemble braque les projecteurs sur les artistes et les compositeurs et compositrices du Canada, faisant retentir leur musique sur les scènes de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Asie.
Décrit comme « un communicateur né, sur scène comme dans la vie » (The Telegraph), Alexander Shelley se produit sur six continents avec les plus grands ensembles et solistes de la planète.
Reconnu pour sa technique de direction « impeccable » (Yorkshire Post) et pour « la précision, la distinction et la beauté de sa gestique […] quelque chose que l’on n’a plus vraiment vu depuis Lorin Maazel » (Le Devoir), le maestro est aussi célébré pour la clarté et l’intégrité de ses interprétations et pour la créativité et l’audace de sa programmation. Il a à ce jour dirigé plus de 40 premières mondiales d’envergure, des cycles acclamés des symphonies de Beethoven, de Schumann et de Brahms, des opéras, des ballets et des productions multimédias novatrices.
Il est depuis 2015 directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada et premier chef associé de l’Orchestre philharmonique royal de Londres. En avril 2023, il a été nommé directeur artistique et musical d’Artis—Naples en Floride, prenant ainsi les rênes artistiques de l’Orchestre philharmonique de Naples et de tous les volets de cette organisation multidisciplinaire. La saison 2024-2025 est sa première à ce poste. Alexander Shelley ajoute également à ses autres fonctions de chef d’orchestre une nomination au poste de directeur artistique et musical de l’Orchestre symphonique du Pacifique (dans le comté d’Orange, à Los Angeles). Il sera directeur musical désigné à compter de septembre 2025 avant d’entamer son premier mandat de cinq ans à la saison 2026-2027.
Alexander Shelley se produira également cette saison avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham, l’Orchestre symphonique du Colorado, l’Orchestre philharmonique de Varsovie, l’Orchestre symphonique de Seattle, le Chicago Civic Orchestra et l’Orchestre symphonique national d’Irlande. Il est régulièrement invité par les plus grands orchestres d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Australasie, dont l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Konzerthausorchester Berlin, l’Orchestre de la Suisse Romande, les orchestres philharmoniques d’Helsinki, de Hong Kong, du Luxembourg, de Malaisie, d’Oslo, de Rotterdam et de Stockholm et les orchestres symphoniques de Sao Paulo, de Houston, de Seattle, de Baltimore, d’Indianapolis, de Montréal, de Toronto, de Munich, de Singapour, de Melbourne, de Sydney et de Nouvelle-Zélande.
Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman à titre de directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en septembre 2015, devenant le plus jeune chef à occuper ce poste dans l’histoire de l’ensemble. Ce dernier a depuis été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen) et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord pour sa programmation (Maclean’s). Le maestro a mené ses troupes dans des tournées d’envergure au Canada, en Europe et au Carnegie Hall, où il a dirigé la première de la Symphonie no. 13 de Philip Glass.
À la tête de l’Orchestre du CNA, Alexander Shelley a commandé des œuvres révolutionnaires, dont Réflexions sur la vie et RENCONTR3S, et fait paraître plusieurs albums finalistes aux prix Juno. En réaction à la pandémie et aux questions de justice sociale qui dominent notre époque, il a lancé les séries vidéo L’OCNA en direct et INCONDITIONNEL.
En août 2017 se concluait le mandat du maestro Shelley à la direction de l’Orchestre symphonique de Nuremberg, période décrite comme un âge d’or par la critique et le public.
Sur la scène lyrique, Alexander Shelley a dirigé La veuve joyeuse et le Roméo et Juliette de Gounod (Opéral royal danois), La bohème (Opera Lyra / Centre national des Arts), Louis Riel (Compagnie d’opéra canadienne / Centre national des Arts), Iolanta (Deutsche Kammerphilharmonie de Brême), Così fan tutte (Opéra Orchestre National Montpellier), Les noces de Figaro (Opera North), Tosca (Innsbruck) ainsi que Les noces de Figaro et Don Giovanni en version semi-scénique au CNA.
Lauréat du prix ECHO et du Deutsche Grunderpreis, le chef s’est vu décerner en avril 2023 la Croix fédérale du Mérite par le président allemand Frank-Walter Steinmeier en reconnaissance de ses services à la musique et à la culture.
À titre de fondateur et directeur artistique de la Schumann Camerata et de sa série avant-gardiste 440Hz à Düsseldorf et de directeur artistique du projet Zukunftslabor de la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, ainsi que par ses nombreuses tournées à la tête de l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne, il cherche constamment à inspirer les futures générations d’instrumentistes et d’adeptes de musique classique.
Alexander Shelley fait régulièrement des présentations instructives et passionnées sur ses programmes avant et après les concerts. Il participe aussi à de nombreuses entrevues et produit des balados sur le rôle de la musique classique dans la société. Seulement à Nuremberg, il a accueilli en neuf ans plus d’un demi-million de personnes aux concerts annuels du Klassik Open Air, le plus grand événement de musique classique d’Europe.
Né à Londres en octobre 1979 et fils de célèbres pianistes concertistes, Alexander Shelley a étudié le violoncelle et la direction d’orchestre en Allemagne. Il s’est d’abord signalé en remportant à l’unanimité le premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. La critique l’a décrit comme « le jeune chef d’orchestre le plus passionnant et le plus doué à avoir récolté ce prix hautement prestigieux ».
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
Hélène Grimaud, piano
L’artiste touche-à-tout Hélène Grimaud n’est pas seulement une musicienne animée d’une passion et d’une dévotion profondes pour son art, dont la vie est rythmée par les prouesses au piano. C’est une femme aux multiples talents, qui s’étendent d’ailleurs bien au-delà de l’instrument dont elle joue avec une grande poésie et une maîtrise technique inégalée. Cette artiste française s’est imposée comme une écrivaine, une défenseure engagée de la faune et une militante pour les droits de la personne pleine de compassion.
La carrière musicale de Mme Grimaud est jalonnée de concerts avec la plupart des grands orchestres du monde et de nombreux chefs d’orchestre émérites ainsi que de longues tournées qu’elle effectue en tant que soliste et récitaliste. Le gouvernement français a souligné sa contribution et son influence prodigieuses dans le monde de la musique classique en la faisant chevalier de l’Ordre national de la Légion d’honneur (la plus haute décoration française).
Hélène Grimaud est une artiste exclusive de Deutsche Grammophon depuis 2002. Ses enregistrements ont été encensés par la critique et lui ont valu de nombreux prix, dont le Cannes Classical Recording of the Year, le Choc du Monde de la musique, le Diapason d’or, le Grand Prix du disque, le Record Academy Prize (Tokyo), le Grand Prix classique du MIDEM et le Prix Echo Klassik. Parmi ses derniers enregistrements figurent Perspectives (2017), une sélection personnelle en deux disques des plus grands succès de son répertoire chez DG, et Memory (2018), qui explore la façon dont la musique redonne vie au passé. Sur son dernier enregistrement, The Messenger, paru en octobre 2020, Hélène Grimaud crée un dialogue fascinant entre les compositeurs Silvestrov et Mozart.
En 1999, Hélène Grimaud fonde le Wolf Conservation Center, après une rencontre fortuite avec un loup dans le nord de la Floride qui éveille en elle un amour pour cette espèce en voie de disparition. Elle est également membre de l’organisation Musicians for Human Rights. Pendant plusieurs années, elle a également su trouver du temps pour poursuivre sa carrière d’écrivaine, publiant ainsi trois livres qui ont été traduits en plusieurs langues : Variations sauvages (2003), et les nouvelles semi-autobiographiques Leçons particulières (2005) et Retour à Salem (2013).
Robert Schumann (1810–1856)
Robert Schumann est un compositeur et un critique musical allemand. Nombre de ses œuvres sont élevées au rang d’œuvres phares dans leurs genres respectifs – œuvres pour piano, mélodies (lieder), symphonies, oratorios, opéras, musiques de chambre, musiques dramatiques et musiques d’église –, ayant influencé des générations de compositeurs européens, notamment Johannes Brahms, Anton Bruckner et Gustav Mahler. Sur le plan stylistique, Schumann se laisse guider par son amour indéfectible de la littérature pour façonner des œuvres audacieuses et novatrices, intégrant aux structures traditionnelles des techniques narratives héritées des modèles littéraires. Il est également la figure de proue d’un nouveau genre de critique musicale qui tient compte de l’histoire et qui utilise une approche plurielle pour décrire les processus musicaux, fondée sur une analyse minutieuse de l’œuvre.
Né à Zwickau (Saxe) le 8 juin 1810, Schumann est le plus jeune d’une famille de cinq enfants. Dès son plus jeune âge, il fait montre d’un talent pour la musique, d’abord au chant puis au piano; ses premières compositions comprennent d’ailleurs des miniatures et des mélodies pour piano. Pour se conformer aux désirs de sa famille, il part étudier le droit à Leipzig en 1828, mais décide, un an plus tard, de se consacrer à des leçons de composition et de piano avec Friedrich Wieck.
Dans les années 1830, l’affaiblissement de son majeur à la main droite anéantit ses espoirs de devenir pianiste de concert. Il se dévoue alors entièrement à sa carrière de compositeur. Bien qu’il rencontre des hauts et des bas, il se fraie un chemin à la fois intellectuel et créatif en tant que journaliste musical et fonde le Neue Zeitschrift für Musik, dont il reste l’éditeur de 1835 à 1844. C’est durant cette période que naît son amour avec la fille de Wieck, Clara, elle-même compositrice et pianiste concertiste de renom. Après une bataille de longue durée avec Wieck, qui s’opposait fermement à leur union, ils obtiennent finalement l’autorisation légale de se marier, ce qu’ils font en septembre 1840.
Les années 1840 sont particulièrement fructueuses pour Robert. Clara et lui embrassent en effet leur vie de famille tout en poursuivant leur carrière professionnelle. Avec sa femme pour muse et soutien, Schumann compose de nombreuses mélodies, achève des œuvres orchestrales majeures et s’essaie également dans d’autres genres, comme son opéra Genoveva. En 1850, il devient le directeur musical de la ville de Düsseldorf. Il y fait alors ses débuts en tant chef d’orchestre et dirige l’orchestre ainsi que le chœur Allgemeiner Musikverein dans des concerts. Il demeure un compositeur prolifique, achevant près de 100 nouvelles œuvres entre 1849 et 1854.
Durant toute sa vie d’adulte, Schumann souffre d’épisodes dépressifs de plus en plus violents. Sa santé mentale se détériore à un tel point qu’il se jette dans le Rhin le 27 février 1854, mais il en réchappe grâce à des pêcheurs locaux. Pour protéger Clara et ses enfants, il insiste pour être interné dans un asile et est admis dans un sanatorium privé à Endenich, près de Bonn, où il meurt le 29 juillet 1856.
Rédigée par Hannah Chan-Hartley, Ph. D.
PREMIERS VIOLONS
Yosuke Kawasaki (violon solo)
Jessica Linnebach (violon solo associée)
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo)
Marjolaine Lambert
Jeremy Mastrangelo
Manuela Milani
Leah Roseman
Erica Miller*
Annie Guénette*
SECONDS VIOLONS
Mintje van Lier (solo)
Winston Webber (assistant solo)
Mark Friedman
Carissa Klopoushak
Frédéric Moisan
Edvard Skerjanc
Karoly Sziladi
Andréa Armijo-Fortin*
Renée London*
Heather Schnarr*
ALTOS
Jethro Marks (solo)
David Marks (solo associé)
David Goldblatt (assistant solo)
Paul Casey
Ren Martin-Doike
David Thies-Thompson
Sonya Probst*
VIOLONCELLES
Soo Gyeong Lee*
Rachel Mercer (principal / solo)
John Corban*
CONTREBASSES
Hilda Cowie (assistante solo par intérim)
Marjolaine Fournier
Vincent Gendron
Joel Quarrington*
Paul March*
FLÛTES
Joanna G'froerer (solo)
Stephanie Morin
HAUTBOIS
Charles Hamann (solo)
Anna Petersen
CLARINETTES
Kimball Sykes (solo)
Sean Rice
BASSONS
Christopher Millard (solo)
Vincent Parizeau
CORS
Lawrence Vine (solo) (Symphonie)
Julie Fauteux (solo associée) (Concerto)
Elizabeth Simpson
Louis-Pierre Bergeron
Micajah Sturgess*
Olivier Brisson* (Symphonie)
TROMPETTES
Karen Donnelly (solo)
Steven van Gulik
TROMBONES
Donald Renshaw (solo)
Colin Traquair
Douglas Burden
TIMBALES
Feza Zweifel (solo)
MUSICOTHÉCAIRE PRINCIPALE
Nancy Elbeck
MUSICOTHÉCAIRE ADJOINT
Corey Rempel
CHEF DU PERSONNEL
Meiko Lydall
*Musiciens surnuméraires
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre