≈ 2 heures et 20 minutes · Avec entracte
Dernière mise à jour: 6 décembre 2019
PREMIÈRE PARTIE
Sinfonia (Grave — Allegro moderato)
Accompagnato (Ténor) Console-toi
Air (Ténor) Toute vallée
Chœur Et la gloire du Créateur
Accompagnato (Basse) Car ainsi parle le Tout-Puissant
Air (Alto) Mais qui pourra soutenir le jour
Chœur Et Il purifiera
Récitatif (Alto) Voici que la Vierge a conçu
Air (Alto) et Chœur Ô toi qui portes la bonne nouvelle
Accompagnato (Basse) Car voici : « L’ombre régnait »
Air (Basse) Les peuples marchaient dans les froides ténèbres
Chœur Chantons l’Enfant qui vient de naître
Pifa (Symphonie pastorale)
Récitatif (Soprano) Des bergers
Accompagnato (Soprano) Tout à coup, un ange du Seigneur
Récitatif (Soprano) Mais l’Ange du Seigneur leur dit
Accompagnato (Soprano) Au même instant, les esprits bienheureux s’assemblent
Chœur Gloire au Seigneur
Air (Soprano) Tressaille de joie
Récitatif (Alto) Alors s’ouvriront les yeux des aveugles
Air (Alto et Soprano) Berger toujours fidèle
Chœur Son joug est doux
- - - ENTRACTE - - -
DEUXIÈME PARTIE
Chœur Voici l’Agneau
Air (Alto) Chargé d’opprobres
Chœur C’est pour nous que ce Dieu souffrit
Chœur Il a versé son sang
Chœur Comme un troupeau loin du pasteur
Accompagnato (Ténor) Et tous l’insultaient
Chœur Il a cru en Dieu
Accompagnato (Ténor) Tant d’outrages Lui brisent le cœur
Arioso (Ténor) Voyez, regardez
Accompagnato (Ténor) Il était arraché
Air (Ténor) Mais tu ne le laissais pas descendre au tombeau
Chœur Portes des cieux, élevez vos linteaux
Air (Soprano) Qu’ils sont précieux les pas
Air (Bass/Basse) Why do the nations so furiously rage
Pourquoi donc les peuples
Chœur Faisons éclater leurs liens
Récitatif (Ténor) Celui qui habite les cieux
Air (Ténor) Tu les briseras
Chœur Alléluia
TROISIÈME PARTIE
Air (Soprano) Je sais que mon Sauveur est vivant
Chœur Puisque par un homme est venue la mort
Accompagnato (Basse) Voici le grand mystère que je vous révèle
Air (Basse) À tous les échos la trompette sonnera
Chœur Gloire à l’Agneau – Amen
C’est en décembre 1970 que l’Orchestre du CNA a interprété pour la première fois le Messie, sous la direction de Mario Bernardi, avec les solistes Pauline Tinsley (soprano), Maureen Forrester (mezzo-soprano), Seth McCoy (ténor) et Donald Bell (baryton-basse). Depuis, l’Orchestre l’a mis à l’affiche pratiquement chaque année, en décembre.
Tous les solistes au programme font leurs débuts avec l’Orchestre du CNA ce soir.
La Chapelle de Québec
Esther Gonthier & Anne-Marie Bernard, Pianistes de répétition
Soprano
Odéi Bilodeau
Lesley Bouza
Sheila Dietrich
Cynthia Gates
Rosalie Lane-Lépine
Marie Magistry
Stephanie Manias
Wanda Procyshyn
Carole Therrien
Alto
Marie-Annick Béliveau
Charlotte Cumberbirch
Marie-Josée Goyette
Josée Lalonde
Claudia Lemcke
Marie-Andrée Mathieu
Gena van Oosten
Heather Lynn Smith
Rachèle Tremblay-Pelletier
Ténor
Bernard Cayouette
Richard Duguay
Marcel De Hêtre
Aldéo Jean
Dominique Gagné
Joé Lamprin-Dandonneau
Patrick McGill
Arthur Tanguay-Labrosse
Basse
Pierre-Étienne Bergeron
John Giffen
Robert Huard
Emanuel Lebel
Bernard Levasseur
Normand Richard
Yves Saint-Amant
Josh Whelan
Probablement lʼœuvre la plus célèbre de Haendel, Le Messie (1741) est la seule composition de son époque à avoir été jouée sans interruption depuis sa création, à Dublin, le 12 avril 1742. La fréquence remarquable de son exécution est attribuable en partie à lʼaccessibilité de la partition (qui a été publiée en 1767), et sa popularité pérenne doit beaucoup aux qualités uniques de son texte et à la façon dont Haendel lʼa mis en musique.
Le Messie est un oratorio, un genre semi-dramatique qui sʼapparente à lʼopéra mais qui traite dʼun sujet religieux. Comme un opéra, un oratorio peut avoir une trame narrative avec des personnages, et se dérouler avec des éléments dʼopéra tels que des récitatifs, des arias et des chœurs. Cependant, à la différence de lʼopéra, il est présenté sous forme de concert, cʼest-à-dire sans décors, sans costumes et sans jeu théâtral (bien que lʼaction soit implicite). En Italie, dans la première moitié du XVIIIe siècle, les oratorios remplaçaient lʼopéra pendant le Carême, une période solennelle du calendrier liturgique chrétien où lʼon devait sʼabstenir dʼun certain nombre dʼactivités mondaines, dont lʼopéra. Le Messie, notamment, illustre un certain type dʼoratorio de concert que Haendel avait développé en Angleterre en remplacement de lʼopéra italien, lequel, au milieu du siècle, tombait en désuétude auprès du public anglais. Après sa création, il a présenté Le Messie dans les théâtres londoniens à partir de 1743. Au début, le fait que le sujet sacré de lʼoratorio apparaisse dans un contexte profane a suscité une certaine controverse, mais celle-ci sʼest estompée au fur et à mesure de lʼévolution des circonstances et des goûts du public. Lors des reprises ultérieures, Haendel a toujours programmé les représentations du Messie à la fin de la saison théâtrale, quelques semaines avant Pâques. De nos jours, Le Messie est généralement présenté aux alentours de Noël.
Le Messie raconte lʼhistoire de la rédemption de lʼhumanité par Dieu à travers le Christ Sauveur. Charles Jennens, un ami du compositeur, a créé le livret en sélectionnant et en adaptant des versets de lʼAncien et du Nouveau Testament dans la version autorisée de la Bible. Les versets sont regroupés de manière à ce que le drame se déroule en trois parties principales. La première partie présente les prophéties sur la venue du Messie et leur accomplissement dans sa naissance. La deuxième partie suit lʼhistoire de la passion du Christ, sa crucifixion, sa mort et sa résurrection, le rejet du Christ et la victoire finale de Dieu. La troisième partie est une méditation sur ce qui est accompli par la victoire du Christ – la promesse de la vie éternelle et le triomphe sur la mort. Bien que lʼhistoire ait une signification religieuse évidente, Jennens nʼinterprète pas ces écrits dans une perspective dogmatique. En conséquence, la trame narrative du Messie , riche en thèmes et en émotions humaines complexes, peut être appréciée par quiconque, quelle que soit sa croyance ou sa foi.
Le Messie de Haendel a ceci dʼunique, dans le genre de lʼoratorio, que son histoire est présentée non pas par la personnification de personnages, mais plutôt sous une forme narrative, par les voix des quatre solistes et du chœur. Le texte devient ainsi un objet de contemplation, mis en valeur par lʼutilisation habile que fait le compositeur du récitatif, de lʼaria et du chœur, afin dʼinsuffler de la variété et du drame. Il est à noter que les récitatifs se divisent entre ceux qui sont accompagnés par le continuo (cʼest-à-dire le clavier et le violoncelle) et ceux quʼaccompagne lʼorchestre (accompagnato). Alors que les premiers servent à introduire de nouveaux sujets, les seconds font avancer le récit à des moments clés, par exemple, « Et voici que lʼange du Seigneur vint sur eux » (première partie), « Ta réprimande lui a brisé le cœur » (deuxième partie) et « Voici, je vous dévoile un mystère » (troisième partie). Pour les airs (ou arias) subséquents dans lesquels la réflexion est plus approfondie, Haendel a recours à un mélange de formes. À lʼorigine, il avait prévu que quatre arias seraient présentés dans la forme baroque élaborée da capo (ABA), mais seul lʼaria pour alto, « Il a été méprisé », nʼa pas été raccourci avant la création de lʼœuvre. Cet aria a un poids émotionnel profond qui ouvre la voie à lʼarc dramatique de la deuxième partie, lequel culmine finalement dans le glorieux chœur de lʼAlléluia.
En ce qui concerne les chœurs, des textures musicales changeantes, allant dʼénoncés à lʼunisson à des contrepoints superposés, en passant par de majestueux accords, magnifient puissamment ces commentaires. Le chœur « Alléluia » mentionné plus haut en offre un exemple particulièrement éclatant, incorporant des textures monophoniques (« Le Roi des Rois »), homophoniques (lʼouverture « Alléluia ») et polyphoniques (« Et il règnera pour les siècles des siècles »). Remarquez aussi de quelle façon il passe dʼun ton doux et calme sur « Le royaume de ce monde est advenu » à un ton soudainement retentissant sur « Le royaume du Seigneur et de son Christ », sur un motif similaire mais dans un registre plus élevé, comme sʼil rayonnait – une représentation musicale de la transformation décrite dans le texte. Dans le chœur final « Amen », Haendel contraste de façon inventive les textures homophoniques et polyphoniques, ainsi que les timbres vocaux et orchestraux, pour amener lʼoratorio à sa sublime conclusion.
Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de lʼanglais)
Bernard Labadie est reconnu dans le monde entier comme l’un des plus grands chefs d’orchestre du répertoire baroque et classique, une réputation qu’il s’est faite notamment grâce à son travail avec Les Violons du Roy (dont il a été le directeur musical de sa création jusqu’en 2014) et La Chapelle de Québec. Il a effectué régulièrement, avec ces deux ensembles, des tournées au Canada, aux États-Unis et en Europe dans les plus grandes salles et les plus grands festivals : la Salle Carnegie, la Salle Avery Fisher, la Salle de concert Walt Disney, le Centre Kennedy, le Barbican, le Concertgebouw, le Festival de Salzbourg, etc. Lors de la saison 2018-19, il est devenu premier chef d’orchestre de l’Orchestre de St Luke pour un mandat de quatre ans.
M. Labadie est un habitué des estrades des plus grands orchestres nord-américains, dont les orchestres symphoniques d’Atlanta, de Chicago, de Detroit, de Toronto, de Boston, du Colorado, de Houston, de Saint-Louis, de Pittsburgh et de San Francisco; les orchestres de Cleveland et de Philadelphie; les orchestres philharmoniques de Los Angeles et de New York; la Société Handel and Haydn et l’Orchestre symphonique de Montréal. Ces dernières saisons, des publics de partout dans le monde ont pu voir et entendre le maestro à l’œuvre alors qu’il dirigeait l’Orchestre symphonique Bayerischen Rundfunks, l’Academy of Ancient Music, l’Orchestre de l’âge des Lumières, le BBC Royal Scottish National Orchestra, l’Orchestre symphonique de Melbourne, l’Orchestre du Collegium Vocale Gent, l’Orchestre royal du Concertgebouw, la Royal Northern Sinfonia, l’Orchestre de chambre de Suède, le WDR Sinfonieorchester (Cologne) et l’Orchestre de chambre de Zurich.
Son abondante discographie inclut un grand nombre d’enregistrements acclamés par la critique et parus chez Dorian, ATMA et Virgin Classics. À titre d’exemple, mentionnons celui d’Apollo e Dafne de Handel et un enregistrement collaboratif du Requiem de Mozart réalisé avec Les Violons du Roy et La Chapelle de Québec. Tous deux ont d’ailleurs remporté un prix Juno du Canada. Parmi ses autres enregistrements figurent tous les concertos pour violoncelle de C.P.E. Bach avec Truls Mørk et Les Violons du Roy parus chez Virgin Classics; tous les concertos pour pianos de J.S. Bach avec Alexandre Taraud parus chez Virgin Classics également; et les concertos pour piano de Hayden avec Marc-André Hamelin pour soliste parus chez Hyperion. Bernard Labadie a par ailleurs reçu le Prix Samuel de Champlain à Paris. Le gouvernement canadien l’a également fait officier de l’Ordre du Canada et sa province d’appartenance l’a nommé chevalier de l’Ordre national du Québec.
Fondée par Bernard Labadie en 1985, La Chapelle de Québec est un chœur de chambre national qui regroupe des chanteurs professionnels majoritairement recrutés à Québec, mais aussi ailleurs dans la province et le reste du Canada. Chaque saison, le chœur se rassemble pour donner deux ou trois concerts en compagnie de l’orchestre Les Violons du Roy et interpréter des œuvres incontournables du répertoire pour chœur et orchestre, notamment celles du XVIIIe siècle. Les interprétations des oratorios, cantates et messes de J.S. Bach, Handel, Mozart et Haydn de La Chapelle de Québec sont applaudies dans toute l’Amérique du Nord, où elles sont diffusées par Radio-Canada et la CBC ainsi que NPR aux États-Unis.
La Chapelle de Québec fait régulièrement des tournées à Toronto avec Les Violons du Roy pour interpréter Le Messie de Handel, et la Passion selon Saint Matthieu de J.S. Bach, en France pour un programme entièrement dédié à Vivaldi et aux États-Unis et à Toronto également pour interpréter le Requiem de Mozart. Le chœur est souvent invité à accompagner Bernard Labadie lors des concerts qu’il dirige et qui sont donnés par des orchestres américains. Il s’est entre autres produit avec l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, avec lequel il a interprété Le Messie de Handel en 2004 et Le Magnificat de J.S. Bach en 2006.
La Chapelle de Québec a gagné un prix Juno pour son enregistrement du Requiem de Mozart, paru chez Dorian en 2002.
L’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) du Canada est reconnu pour la passion et la clarté de son jeu, ses programmes d’apprentissage et de médiation culturelle visionnaires et son soutien indéfectible à la créativité canadienne. Situé à Ottawa, la capitale nationale, il est devenu depuis sa fondation en 1969 l’un des ensembles les plus encensés et les plus dynamiques du pays. Sous la gouverne du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du CNA reflète le tissu social et les valeurs du Canada, nouant des liens avec des communautés de tout le pays grâce à sa programmation inclusive, ses récits puissants et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a façonné la vision artistique de l’Orchestre depuis qu’il en a pris les rênes en 2015, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, Pinchas Zukerman, qui a dirigé l’ensemble pendant 16 saisons. Le maestro Shelley jouit par ailleurs d’une belle renommée qui s’étend bien au-delà des murs du CNA, étant également premier chef d’orchestre associé de l’Orchestre philharmonique royal au Royaume-Uni ainsi que directeur artistique et musical d’Artis—Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples aux États-Unis. Au CNA, Alexander Shelley est épaulé dans son rôle de leader par le premier chef invité John Storgårds, un maestro et violoniste de renommée internationale qui a dirigé certains des plus grands ensembles du monde, et par le premier chef des concerts jeunesse Daniel Bartholomew-Poyser, connu pour ses programmes communautaires audacieux et mobilisateurs. En 2024, l’Orchestre a ouvert un nouveau chapitre avec la nomination d’Henry Kennedy au nouveau poste de chef d’orchestre en résidence.
Au fil des ans, l’Orchestre a noué de nombreux partenariats avec des artistes de renom comme James Ehnes, Angela Hewitt, Renée Fleming, Hilary Hahn, Jeremy Dutcher, Jan Lisiecki, Ray Chen et Yeol Eum Son, assoyant ainsi sa réputation d’incontournable pour les talents du monde entier. L’ensemble se distingue à l’échelle internationale par son approche accessible, inclusive et collaborative, misant sur le langage universel de la musique pour communiquer des émotions profondes et nous faire vivre des expériences communes qui nous rapprochent.
Depuis sa fondation en 1969, l’Orchestre du CNA fait la part belle aux tournées nationales et internationales. Il a joué dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et a reçu de nombreuses invitations pour se produire à l’étranger. Avec ces tournées, l’ensemble braque les projecteurs sur les artistes et les compositeurs et compositrices du Canada, faisant retentir leur musique sur les scènes de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Asie.
L’Orchestre du CNA possède une riche discographie qui comprend notamment plus de 80 œuvres de commande, dont :
Par ses initiatives d’éducation et de médiation culturelle, l’Orchestre du CNA cherche à créer des programmes inclusifs et accessibles pour les publics de la région de la capitale nationale et de tout le Canada. Pour ce faire, il propose des spectacles pour toute la famille, le programme Cercle musical, dont les ateliers sont conçus pour les personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme, et des concerts adaptés aux sensibilités sensorielles. L’Orchestre propose en outre une programmation riche pour les élèves, les pédagogues et les publics curieux de tous les âges, dont des matinées scolaires, des répétitions publiques, des ateliers de musique et des ressources en ligne, veillant ainsi à ce que l’éducation artistique et le contact avec la musique demeurent une priorité pour les jeunes publics et pour toute la communauté. Enfin, le Programme de mentorat annuel de l’Orchestre rassemble 50 instrumentistes en début de carrière provenant des quatre coins du monde pour une expérience de perfectionnement de trois semaines aux côtés d’un orchestre de calibre mondial. Avec ces initiatives, l’Orchestre du CNA continue de créer des liens puissants avec divers publics, faisant de la musique une expérience commune et inclusive.
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre