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Dernière mise à jour: 30 décembre 2019
Au cœur de notre projet d’enregistrement des symphonies de Brahms et de Schumann figure une femme extraordinaire qui a exercé une forte influence et une grande fascination sur les deux compositeurs : Clara Schumann. Renommée partout en Europe pour ses talents de pianiste, de soliste, d’improvisatrice et de compositrice, Clara Schumann était aussi une championne de la musique nouvelle. Elle est l’agent liant de notre cycle d’enregistrement, dont le concerto de ce soir est un moment fort. La seule et unique Gabriela Montero, autre artiste aux multiples talents et passions, est la pianiste parfaite pour ce projet. Une talentueuse contemporaine de Clara Schumann, la prodigieuse Emilie Mayer complète le festin de musique de l’ère romantique au programme de la soirée. Bon concert!
Je suis très heureuse d’avoir enfin intégré le Concerto pour piano de Clara Schumann à mon répertoire. C’est grâce à cette collaboration avec Alexander Shelley et l’Orchestre du CNA que j’ai appris cette pièce qui m’a conquise. En tant que femme, je ressens l’urgence avec laquelle la jeune Clara, un talent précoce, veut se livrer dans cette œuvre d’une sensibilité et d’un romantisme parfois exubérants, mais sans aucune trace de banalité ou de cliché.
Étant moi-même compositrice, j’ai été agréablement surprise d’apprendre que Clara Schumann et moi avons toutes deux présenté notre premier concerto au Gewandhaus de Leipzig! Je regrette toutefois que Clara n’ait pas vécu à une époque où elle aurait pu pleinement développer son talent, libre des contraintes de son temps. Elle mérite assurément sa place parmi les grandes figures de l’histoire de la musique.
C’est la première fois que l’Orchestre du CNA interprète l’Ouverture de Faust d’Emilie Mayer.
L'Orchestre du CNA interprète le Concerto en la mineur de Clara Schumann pour la première fois dans sa version intégrale.
Mario Bernardi a dirigé la première interprétation de la symphonie dite « Rhénane » de Robert Schumann donnée par l’Orchestre du CNA en 1975. La plus récente prestation de l’œuvre date de 2016; Alexander Shelley était alors au pupitre.
Quand on leur demande de citer des compositrices du XIXe siècle, Fanny Mendelssohn et Clara Schumann viennent spontanément à l’esprit de la plupart des mélomanes. Il convient d’ajouter Emilie Mayer (1812–1883) à cette liste. Son existence coïncide presque avec celle de Richard Wagner. Née dans le nord-est de l’Allemagne, elle a étudié auprès de Carl Loewe dans la ville voisine de Stettin (auj. Szczecin, en Pologne), et a déménagé à Berlin en 1847 afin d’y poursuivre sa formation sous la houlette d’Adolf Bernhard Marx et Wilhelm Wieprecht.
Elle a fait jouer et publié ses œuvres tout au long de sa vie, souvent à ses frais. Ce qui démarque Mayer des autres compositrices de l’époque, c’est le volume et l’envergure de son catalogue : huit symphonies, 15 ouvertures, 12 sonates pour violoncelle, neuf sonates pour violon, sept trios avec piano, un opéra, des lieder, de la musique pour piano et plus encore. Le New Grove Dictionary of Music and Musicians la présente comme la « compositrice allemande la plus féconde de l’ère romantique ». Après sa mort, toutefois, la musique de Mayer a sombré dans l’oubli; ce n’est que récemment qu’une partie de son œuvre a refait surface et été l’objet d’enregistrements.
Publiée à Stettin en 1880, l’Ouverture de Faust de Mayer rappelle, par son ambiance et son style, l’Ouverture de Manfred de Robert Schumann, décrivant une âme fébrile et tourmentée. Le lent adagio évoque sans doute Faust, seul dans son cabinet de travail. La partition comprend une unique indication programmatique, vers la fin : les mots « Sie ist gerettet » (« Elle [Marguerite] est sauvée ») sont inscrits dans la marge à l’endroit où la musique passe de la tonalité de si mineur à si majeur. L’allegro, section principale de cette Ouverture de 12 minutes, adopte une forme sonate modifiée, avec un premier sujet en mode mineur et un sujet complémentaire en majeur, sans section de développement. La coda reprend le mode mineur jusqu’au moment où Marguerite est « sauvée », le si majeur dominant alors jusqu’à la triomphale conclusion.
Traduit d’après Robert Markow
Leipzig, 13 septembre 1819
Francfort, 20 mai 1896
Clara Schumann se range incontestablement au nombre des musiciennes les plus remarquables de l’histoire. À une époque et dans un pays si peu propices à l’épanouissement de la créativité des femmes (l’Allemagne du XIXe siècle), elle trouva le courage et la détermination de s’imposer à la fois comme compositrice et pianiste virtuose. Dans ce dernier rôle, elle fut sans contredit la pianiste du siècle.
Élève de son père, Clara Schumann se classe, avec Mozart, Mendelssohn et une poignée d’autres, au rang des enfants prodiges. Elle fit sa première apparition en public à neuf ans, à la Gewandhaus de Leipzig, et donna son premier récital complet dans la même salle deux ans plus tard. (Les récitals complets présentés par un seul artiste demeuraient assez rares à l’époque.) À l’adolescence, elle avait déjà entamé une carrière qui allait l’amener à sillonner l’Europe sa vie durant. Goethe, Mendelssohn, Chopin, Paganini et Berlioz comptaient au nombre de ses admirateurs.
Les habiletés techniques de Clara Schumann ne cédaient qu’à la profondeur de ses interprétations, au lyrisme de son jeu et à son respect des indications du compositeur. Elle promut également la musique nouvelle, créant en Allemagne de nombreuses œuvres de Chopin et de Brahms, et surtout de Robert Schumann, qu'elle épousa en 1840.
Mais sa carrière de pianiste n’est qu’un des aspects de la vie musicale de Clara Schumann. Elle fut également une compositrice de renom, ayant fait paraître ses premières œuvres à 11 ans. Le concerto que nous entendrons ce soir témoigne de cette précocité : elle le composa entre 13 et 15 ans. Son catalogue comporte 23 numéros d’opus, en plus d’une trentaine d’œuvres non numérotées. Comme celles de Chopin, toutes ses œuvres mettent le piano à l’avant-plan. La première exécution intégrale de son Concerto pour piano en la mineur, le 9 novembre 1835, prit place à la Gewandhaus de Leipzig, avec Mendelssohn au pupitre.
Ce concerto est une œuvre d’une audace remarquable pour la jeune pianiste-compositrice qu’était alors Clara Wieck, à 14 ans. Le troisième mouvement (Allegro non troppo), composé en premier, fut d’abord conçu comme une œuvre indépendante, un Concertsatz lui permettant de mettre en valeur sa virtuosité et sa maîtrise de la forme à grande échelle. Robert Schumann – ancien élève de son père, compositeur émergent et, à ce stade de leur relation, seulement un bon ami – fut mis à contribution pour l’orchestration, la jeune compositrice se chargeant des deux autres mouvements. L’Allegro ma non troppo alterne entre thèmes vigoureux et gestes lyriques descendants au piano, et son auteure ne manque pas d’y satisfaire aux attentes d’un public assoiffé de virtuosité.
En choisissant d’intégrer son Concertsatz à un concerto à trois mouvements, Clara Wieck s’imposa le défi de créer une intégrité et une trajectoire musicales convaincantes à l’échelle de l’œuvre. Elle y parvint non seulement au moyen de liens thématiques subtils (en effet, le premier mouvement, l’Allegro maestoso, donne l’illusion d’être la source originale du matériel mélodique du concerto complet), mais aussi grâce à une architecture globale unique. S’inspirant peut-être du Concerto en sol mineur de Mendelssohn, son opus no 7 ne présente pas de pause entre ses mouvements. Contrairement au concerto de Mendelssohn, cependant, le premier mouvement présente une forme sonate abrégée qui omet complètement la réexposition; l’impression d’une réelle conclusion ne se concrétise qu’à la fin du finale.
Le mouvement central est un duo intime, lyrique et évocateur pour piano et violoncelle solo, intercalé entre deux mouvements plus costauds. Son titre, Romanze, s’inspire d’un genre vocal; il rappelle peut-être l’une des maximes préférées du père et professeur de la compositrice, selon lequel l’art vocal est à la base de l’apprentissage du piano. La Romanze donne effectivement aux solistes la chance de démontrer leur maîtrise du timbre et du toucher plutôt que de miser sur des prouesses techniques.
Bien que Clara Wieck ne l’ait pas su à l’époque, ce concerto fut le précurseur de plusieurs techniques novatrices, que d’autres compositeurs romantiques continuèrent de développer. La compositrice ne s’aventurera à écrire qu’un seul autre concerto, ébauché en 1847, mais demeuré inachevé.
– Traduit d’après Robert Markow et Julie Pedneault-Deslauriers
I. Lebhaft
II. Scherzo: Sehr mässig
III. Nicht schnell
IV. Feierlich
V. Lebhaft
Au début du mois de septembre 1850, Robert et Clara Schumann s’installent à Düsseldorf, en Rhénanie, pour permettre à Robert (1810-1856) de prendre son poste de directeur musical de l’orchestre et du chœur de l’Allgemeiner Musikverein. Peu après son arrivée, le couple se rend à Cologne où il visite la monumentale cathédrale gothique de la ville qui, en 1850, environ 600 ans après sa fondation, est en cours d’achèvement selon ses plans d’origine. Le monument fait une forte impression sur Robert et, comme le confirmera le violoniste Josef von Waiselewski, violon solo de l’orchestre de Schumann, devient une source d’inspiration pour sa Troisième symphonie (la quatrième qu’il écrit, en fait). Peu après son retour à Düsseldorf, Robert se met au travail. Quelques mois plus tard, le 6 février 1851, il dirige la création de l’œuvre au Musikverein, où elle est chaleureusement accueillie, avec suffisamment de succès pour mériter d’être rejoué un mois plus tard.
Parmi les œuvres orchestrales de Schumann, la Troisième Symphonie reste l’une des préférées du public pour ses qualités pittoresques, tout en étant admirée par les musicologues et les critiques pour l’approche distinctive de Robert à l’égard de la structure symphonique et du cadre formel. Son sous-titre, « Rhénane », bien qu’il ne soit pas de la main du compositeur, fait référence à la toile de fond qui a manifestement inspiré les aspects picturaux de la symphonie. En même temps, Schumann utilise le rappel et le développement d’éléments motiviques pour créer un sentiment de cohérence à travers les mouvements de la symphonie, d’une manière purement structurelle qui était jusqu’alors sans précédent. Cette méthode influencera considérablement la technique d’« expansion de la variation » qui caractérisera les symphonies de Johannes Brahms trois décennies plus tard.
Les cinq mouvements de la « Rhénane » se déploient comme une série de « peintures sonores » ou, comme le dit si bien le musicologue John Daverio, comme un groupe de tableaux dans une exposition organisée avec soin. Chaque mouvement offre un contenu dynamique qui est intérieurement unifié dans les limites de son « cadre », et qui est relié aux autres dans la « galerie » symphonique davantage par des allusions motiviques que par une progression narrative. Le mouvement d’ouverture semble dépeindre le début d’une grande aventure – il se lance immédiatement (sans introduction lente) dans un thème entraînant et exubérant, propulsé par des rythmes croisés énergiques. Les vents introduisent brièvement une mélodie gracieuse et sinueuse, avec une touche de mélancolie, mais l’énergie domine. Plus tard, dans la section centrale, le thème sinueux s’affirme au milieu de passages vigoureux. L’air entraînant revient bientôt, mais ce n’est pas encore la vraie reprise. Après la proclamation d’une version élargie de l’air à quatre cors, la musique atteint son apogée lors de la véritable récapitulation. Les thèmes principaux se poursuivent comme précédemment, et le mouvement, dont l’énergie ne faiblit jamais, s’achève en apothéose.
Robert a d’abord appelé le deuxième mouvement « Matinée sur le Rhin »; la mélodie principale évoque peut-être l’écoulement du fleuve, qui ressemble davantage à une danse légère et délicate qu’à un scherzo vif-argent. S’ensuit une variation dans une figuration vive, après quoi une nouvelle idée mélodieuse dans le mode mineur est présentée par les cors, sur des cordes discrètes. D’autres réapparitions du thème mélodieux (sous une forme brillante et audacieuse) et de l’air sinueux des cors suivent, menant à une reprise complète du scherzo.
La fluidité se maintient dans le troisième mouvement, qui présente trois éléments principaux apparaissant d’abord successivement : 1) une mélodie chantante à la clarinette dont les intervalles bondissants font allusion au thème d’ouverture de la symphonie, accompagnée par des figures ondoyantes jouées par les altos; 2) un motif tout en délicatesse avec des phrases plaintives jouées par les violons et les cors; 3) une ligne descendante de caractère dévotionnel jouée par les altos et les bassons. Après le développement de ces deux derniers éléments, la mélodie de la clarinette revient, cette fois combinée avec les cordes délicates. Dans un acte de synthèse, les trois éléments apparaissent dans la coda, qui s’achève sur le motif tout en délicatesse aux accents plaintifs.
Avant le finale, Schumann insère un remarquable quatrième mouvement. En novembre, alors qu’il travaillait sur cette symphonie, il était retourné avec Clara à la cathédrale de Cologne pour assister à l’élévation de l’archevêque Johannes von Geissel au rang de cardinal. Cette expérience se retrouve dans ce mouvement, qu’il avait initialement intitulé « À la manière d’une procession solennelle », bien qu’il l’ait ensuite remplacé par le mot « feierlich » (« solennellement »). Les bassons, trombones et cors entonnent un choral contrapuntique, auquel les vents et les cordes ajoutent leurs voix. Comme l’a décrit le musicologue Michael Musgrave, « la forme de la partie principale [...] ne suggère pas tant le drame d’un office que la métaphore d’un édifice : ses sections en développement et son fonctionnement ouvertement contrapuntique semblent suggérer la création des niveaux et travées successifs d’une immense structure », en effet, comme celle de la cathédrale de Cologne elle-même.
Renouant avec la légèreté, le finale est un résumé inventif de tout ce qui a précédé. Plusieurs motifs – le premier thème extraverti, la fanfare des cors et un arpège ascendant des cors – font subtilement référence à ceux qui sont apparus dans les mouvements précédents : la figure tout en délicatesse du mouvement lent, la mélodie bondissante du premier mouvement et le premier thème du scherzo, respectivement. Dans la réexposition, une fanfare de cuivres en apothéose rappelle celles du quatrième mouvement, après quoi la musique s’accélère et se précipite vers une exubérante conclusion.
Note de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
Décrit comme « un communicateur né, sur scène comme dans la vie » (The Telegraph), Alexander Shelley se produit sur six continents avec les plus grands ensembles et solistes de la planète.
Reconnu pour sa technique de direction « impeccable » (Yorkshire Post) et pour « la précision, la distinction et la beauté de sa gestique […] quelque chose que l’on n’a plus vraiment vu depuis Lorin Maazel » (Le Devoir), le maestro est aussi célébré pour la clarté et l’intégrité de ses interprétations et pour la créativité et l’audace de sa programmation. Il a à ce jour dirigé plus de 40 premières mondiales d’envergure, des cycles acclamés des symphonies de Beethoven, de Schumann et de Brahms, des opéras, des ballets et des productions multimédias novatrices.
Il est depuis 2015 directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada et premier chef associé de l’Orchestre philharmonique royal de Londres. En avril 2023, il a été nommé directeur artistique et musical d’Artis—Naples en Floride, prenant ainsi les rênes artistiques de l’Orchestre philharmonique de Naples et de tous les volets de cette organisation multidisciplinaire. La saison 2024-2025 est sa première à ce poste. Alexander Shelley ajoute également à ses autres fonctions de chef d’orchestre une nomination au poste de directeur artistique et musical de l’Orchestre symphonique du Pacifique (dans le comté d’Orange, à Los Angeles). Il sera directeur musical désigné à compter de septembre 2025 avant d’entamer son premier mandat de cinq ans à la saison 2026-2027.
Alexander Shelley se produira également cette saison avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham, l’Orchestre symphonique du Colorado, l’Orchestre philharmonique de Varsovie, l’Orchestre symphonique de Seattle, le Chicago Civic Orchestra et l’Orchestre symphonique national d’Irlande. Il est régulièrement invité par les plus grands orchestres d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Australasie, dont l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Konzerthausorchester Berlin, l’Orchestre de la Suisse Romande, les orchestres philharmoniques d’Helsinki, de Hong Kong, du Luxembourg, de Malaisie, d’Oslo, de Rotterdam et de Stockholm et les orchestres symphoniques de Sao Paulo, de Houston, de Seattle, de Baltimore, d’Indianapolis, de Montréal, de Toronto, de Munich, de Singapour, de Melbourne, de Sydney et de Nouvelle-Zélande.
Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman à titre de directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en septembre 2015, devenant le plus jeune chef à occuper ce poste dans l’histoire de l’ensemble. Ce dernier a depuis été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen) et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord pour sa programmation (Maclean’s). Le maestro a mené ses troupes dans des tournées d’envergure au Canada, en Europe et au Carnegie Hall, où il a dirigé la première de la Symphonie no. 13 de Philip Glass.
À la tête de l’Orchestre du CNA, Alexander Shelley a commandé des œuvres révolutionnaires, dont Réflexions sur la vie et RENCONTR3S, et fait paraître plusieurs albums finalistes aux prix Juno. En réaction à la pandémie et aux questions de justice sociale qui dominent notre époque, il a lancé les séries vidéo L’OCNA en direct et INCONDITIONNEL.
En août 2017 se concluait le mandat du maestro Shelley à la direction de l’Orchestre symphonique de Nuremberg, période décrite comme un âge d’or par la critique et le public.
Sur la scène lyrique, Alexander Shelley a dirigé La veuve joyeuse et le Roméo et Juliette de Gounod (Opéral royal danois), La bohème (Opera Lyra / Centre national des Arts), Louis Riel (Compagnie d’opéra canadienne / Centre national des Arts), Iolanta (Deutsche Kammerphilharmonie de Brême), Così fan tutte (Opéra Orchestre National Montpellier), Les noces de Figaro (Opera North), Tosca (Innsbruck) ainsi que Les noces de Figaro et Don Giovanni en version semi-scénique au CNA.
Lauréat du prix ECHO et du Deutsche Grunderpreis, le chef s’est vu décerner en avril 2023 la Croix fédérale du Mérite par le président allemand Frank-Walter Steinmeier en reconnaissance de ses services à la musique et à la culture.
À titre de fondateur et directeur artistique de la Schumann Camerata et de sa série avant-gardiste 440Hz à Düsseldorf et de directeur artistique du projet Zukunftslabor de la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, ainsi que par ses nombreuses tournées à la tête de l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne, il cherche constamment à inspirer les futures générations d’instrumentistes et d’adeptes de musique classique.
Alexander Shelley fait régulièrement des présentations instructives et passionnées sur ses programmes avant et après les concerts. Il participe aussi à de nombreuses entrevues et produit des balados sur le rôle de la musique classique dans la société. Seulement à Nuremberg, il a accueilli en neuf ans plus d’un demi-million de personnes aux concerts annuels du Klassik Open Air, le plus grand événement de musique classique d’Europe.
Né à Londres en octobre 1979 et fils de célèbres pianistes concertistes, Alexander Shelley a étudié le violoncelle et la direction d’orchestre en Allemagne. Il s’est d’abord signalé en remportant à l’unanimité le premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. La critique l’a décrit comme « le jeune chef d’orchestre le plus passionnant et le plus doué à avoir récolté ce prix hautement prestigieux ».
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
Les interprétations visionnaires et les talents de compositrice exceptionnels de Gabriela Montero lui ont valu les éloges de la critique et un public dévoué sur la scène internationale. Anthony Tommasini écrivait dans le New York Times que « son interprétation a tout ce qu’il faut : une rythmique éclatante et grandiose, des nuances subtiles, une puissance d’acier… un lyrisme émouvant… une expressivité sans fleur bleue. »
Pour la saison 2023-2024. Gabriela Montero joue son propre concerto « Latin » lors d’une longue tournée aux États-Unis avec l’Orquesta Sinfónica de Minería de Mexico et Carlos Miguel Prieto, ainsi qu’avec le New World Symphony, l’Orchestre symphonique national de la radio polonaise, l’Orchestre symphonique d’Anvers et l’Orchestre du CNA, avec lequel elle poursuit jusqu’en 2025 son partenariat créatif fécond.
Célébrée pour son talent exceptionnel et son don de l’improvisation, Gabriela Montero s’est produite avec plusieurs des grands orchestres du monde entier, dont l’Orchestre philharmonique de New York, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, l’Academy of St Martin in the Fields et l’Orchestre symphonique Yomiuri du Japon. Diplômée et compositrice associée de la Royal Academy of Music à Londres, récitaliste et musicienne de chambre, elle a donné des concerts dans de hauts lieux dont le Wigmore Hall, Carnegie Hall, le Vienna Konzerthaus, l’Opéra de Sydney et la Salle de concert nationale de Taipei.
Cette artiste de studio à succès primée a récemment fait paraître un album sous Orchid Classics, où l’on trouve son propre Concerto pour piano no 1 (le concerto « Latin ») ainsi que le Concerto pour piano en sol majeur de Ravel, enregistrés en compagnie de l’Orchestre des Amériques à Frutillar, au Chili. Sa première composition officielle, Ex Patria, était un poème tonal illustrant et dénonçant la descente du Venezuela dans le chaos, la corruption et la violence.
Lauréate du quatrième Prix international Beethoven, Gabriela Montero est une grande défenseuse des droits de la personne dont la voix s’élève bien au-delà des salles de concert. Elle a aussi reçu le Prix Rockefeller 2012 pour sa contribution aux arts et a joué lors de l’investiture de Barack Obama en 2008.
L’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) du Canada est reconnu pour la passion et la clarté de son jeu, ses programmes d’apprentissage et de médiation culturelle visionnaires et son soutien indéfectible à la créativité canadienne. Situé à Ottawa, la capitale nationale, il est devenu depuis sa fondation en 1969 l’un des ensembles les plus encensés et les plus dynamiques du pays. Sous la gouverne du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du CNA reflète le tissu social et les valeurs du Canada, nouant des liens avec des communautés de tout le pays grâce à sa programmation inclusive, ses récits puissants et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a façonné la vision artistique de l’Orchestre depuis qu’il en a pris les rênes en 2015, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, Pinchas Zukerman, qui a dirigé l’ensemble pendant 16 saisons. Le maestro Shelley jouit par ailleurs d’une belle renommée qui s’étend bien au-delà des murs du CNA, étant également premier chef d’orchestre associé de l’Orchestre philharmonique royal au Royaume-Uni ainsi que directeur artistique et musical d’Artis—Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples aux États-Unis. Au CNA, Alexander Shelley est épaulé dans son rôle de leader par le premier chef invité John Storgårds, un maestro et violoniste de renommée internationale qui a dirigé certains des plus grands ensembles du monde, et par le premier chef des concerts jeunesse Daniel Bartholomew-Poyser, connu pour ses programmes communautaires audacieux et mobilisateurs. En 2024, l’Orchestre a ouvert un nouveau chapitre avec la nomination d’Henry Kennedy au nouveau poste de chef d’orchestre en résidence.
Au fil des ans, l’Orchestre a noué de nombreux partenariats avec des artistes de renom comme James Ehnes, Angela Hewitt, Renée Fleming, Hilary Hahn, Jeremy Dutcher, Jan Lisiecki, Ray Chen et Yeol Eum Son, assoyant ainsi sa réputation d’incontournable pour les talents du monde entier. L’ensemble se distingue à l’échelle internationale par son approche accessible, inclusive et collaborative, misant sur le langage universel de la musique pour communiquer des émotions profondes et nous faire vivre des expériences communes qui nous rapprochent.
Depuis sa fondation en 1969, l’Orchestre du CNA fait la part belle aux tournées nationales et internationales. Il a joué dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et a reçu de nombreuses invitations pour se produire à l’étranger. Avec ces tournées, l’ensemble braque les projecteurs sur les artistes et les compositeurs et compositrices du Canada, faisant retentir leur musique sur les scènes de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Asie.
L’Orchestre du CNA possède une riche discographie qui comprend notamment plus de 80 œuvres de commande, dont :
Par ses initiatives d’éducation et de médiation culturelle, l’Orchestre du CNA cherche à créer des programmes inclusifs et accessibles pour les publics de la région de la capitale nationale et de tout le Canada. Pour ce faire, il propose des spectacles pour toute la famille, le programme Cercle musical, dont les ateliers sont conçus pour les personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme, et des concerts adaptés aux sensibilités sensorielles. L’Orchestre propose en outre une programmation riche pour les élèves, les pédagogues et les publics curieux de tous les âges, dont des matinées scolaires, des répétitions publiques, des ateliers de musique et des ressources en ligne, veillant ainsi à ce que l’éducation artistique et le contact avec la musique demeurent une priorité pour les jeunes publics et pour toute la communauté. Enfin, le Programme de mentorat annuel de l’Orchestre rassemble 50 instrumentistes en début de carrière provenant des quatre coins du monde pour une expérience de perfectionnement de trois semaines aux côtés d’un orchestre de calibre mondial. Avec ces initiatives, l’Orchestre du CNA continue de créer des liens puissants avec divers publics, faisant de la musique une expérience commune et inclusive.
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre