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Dernière mise à jour: 17 janvier 2020
Ayant grandi en Angleterre, mes oreilles ont naturellement été imprégnées de musique britannique lorsque j’étais écolier : Vaughan Williams, Britten et Elgar en particulier. Le Concerto pour violoncelle d’Elgar se situe dans une classe à part. Magnifiée par les irrésistibles interprétations, à l’époque, de Jacqueline du Pré, qui a grandi à quelques rues de chez moi dans la petite ville de Purley, l’œuvre représente un moment-charnière de l’histoire de l’Angleterre et de la musique anglaise. Écrite dans le contexte dévastateur de la Première Guerre mondiale, elle évoque à chaque note, de façon saisissante, ce qu’était la vie en ces temps tragiques, et un profond besoin de guérison spirituelle. On y entend Elgar au sommet de son art, et l’œuvre restera à jamais l’un des sommets absolus du répertoire musical.
Après avoir quitté l’Angleterre, j’ai eu la chance d’entendre du Pré en trio à plusieurs occasions aux côtés d’un jeune phénomène du nom de Pinchas Zukerman. En fait, c’est lui qui, alors qu’il n’avait que 26 ans, après avoir donné une classe de maître à Brighton, a convaincu mon père de m’envoyer étudier à New York. Il lui a promis de m’aider à m’épanouir et il a tenu sa promesse au centuple. Je ne pourrai jamais assez l’en remercier, mais au moins, je peux partager cette histoire avec vous!
Je garde un souvenir très vif d’un enregistrement du Concerto pour violoncelle d’Elgar joué par Jacqueline du Pré que j’ai entendu tout jeune et qui m’a littéralement subjugué, comme il avait envoûté le monde entier. Peut-être, inconsciemment, à cause de l’ombre gigantesque projetée par mon illustre devancière, je n’ai pas osé m’attaquer à cette œuvre avant l’âge de vingt ans. Fort heureusement, ça m’a donné le temps de comprendre que la clé pour appréhender ce formidable pilier du répertoire pour violoncelle est d’aborder chaque note comme faisant partie intégrante de l’architecture de ce monument musical.
La première fois que j’ai joué « l’Elgar » (ainsi que nous le surnommons entre violoncellistes) en public, j’étais complètement vidé à la fin – physiquement, émotionnellement et spirituellement. La seule façon de rendre pleinement justice à cette musique, comme interprète, est de s’investir corps et âme dans les notes pour leur donner vie; comme le disait mon ancien maître Yuli Turovsky, « jouez chaque concert comme s’il devait être le dernier ». J’espère que vous serez touchés par l’émotion brute de ce chef-d’œuvre aussi profondément que je l’ai été à ma première écoute.
L'Orchestre du CNA interprète la pièce Within Her Arms d’Anna Clyne pour la première fois.
La première prestation du Concerto pour violoncelle d’Elgar livrée par l’Orchestre du CNA, en 1973, a eu lieu sous la baguette de Mario Bernardi avec la soliste Zara Nelsova. Pour la plus récente interprétation du concerto, donnée en 2015, Alexander Shelley dirigeait l’ensemble et Johannes Moser était violoncelle solo.
En 1980, Mario Bernardi a dirigé l’Orchestre du CNA dans sa première prestation de la Symphonie no 6 de Dvořák. En 2016, Nikolaj Znaider était à la tête de l’ensemble pour sa plus récente interprétation de l’œuvre.
Née à Londres, le 9 mars 1980
Née à Londres, Anna Clyne est une compositrice de musique acoustique et électroacoustique finaliste aux GRAMMY. Dépeinte comme « une compositrice aux talents hors du commun et aux méthodes inusitées » dans un portrait publié par le New York Times, et saluée dans Time Out New York pour son « éblouissante inventivité », elle collabore fréquemment avec des chorégraphes, des artistes visuels, des cinéastes et des musiciens d’avant-garde.
L’automne dernier, l’Orchestre de chambre écossais et Pekka Kuusisto ont créé sa pièce Sound and Fury à Édimbourg. Parmi les plus récentes créations de Clyne, mentionnons aussi son concerto pour violoncelle intitulé DANCE, inspiré des enseignements de Rûmî et créé par Inbal Segev au festival de musique contemporaine Cabrillo 2019 sous la baguette de Cristian Măcelaru; et Snake and Ladder, une œuvre pour saxophone et instruments électroniques créée par Jess Gillam au festival de musique de Cheltenham 2019. En juillet 2019, elle a écrit des morceaux et arrangé la musique de l’album Marble Index de Nico pour The Nico Project, une œuvre théâtrale présentée par le Festival international de Manchester.
Anna Clyne a œuvré comme compositrice en résidence pour les orchestres symphoniques de Chicago, Baltimore et Berkeley, et pour l’Orchestre national d’Île-de-France. Pour toute la saison 2020–2021, elle est compositrice associée auprès de l’Orchestre de chambre écossais, qui lui a commandé une série d’œuvres répartie sur trois ans. Sa musique est publiée en exclusivité par Boosey & Hawkes.
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Œuvre pour ensemble de cordes, Within Her Arms a été créée par l’Orchestre philharmonique de Los Angeles sous la direction d’Esa-Pekka Salonen en 2009.
Voici ce qu’en dit la compositrice :
Within Her Arms est une musique dédiée à ma mère, avec tout mon amour.
La terre te tiendra serrée dans ses bras, toi que j’aime—
Pour que demain tu sois changée en fleurs—
Cette fleur qui sourit en silence dans ce pré du matin—
Ce matin tu ne pleureras plus, toi que j’aime—
Car nous avons franchi une nuit trop profonde.
Ce matin, oui, ce matin je m’agenouille dans l’herbe tendre—
Et je remarque ta présence.
Fleurs qui me parlent en silence.
Le message d’amour et de compréhension s’est bel et bien rendu.
—Thich Nhat Hanh
(traduction française : Pascale Cormier)
Reproduit avec l’aimable autorisation de Boosey & Hawkes.
Broadheath, près de Worcester, 2 juin 1857
Worcester, 23 février 1934
Concerto pour violoncelle en mi mineur, op. 85
Achevé à l’été 1919, le Concerto pour violoncelle d’Elgar est la dernière œuvre majeure du compositeur. Ce dernier vécut encore 15 ans, mais ne sembla plus trouver l’inspiration de créer après le décès, en 1920, de sa femme qui l’avait tant soutenu, autant dans sa vie professionnelle que personnelle. Sans elle, il se sentait découragé, perdu et plus que jamais mélancolique. En effet, toute sa vie durant, Elgar vécut des épisodes de désespoir, de désillusion, affligé qu’il était d’un complexe d’infériorité – le manque de reconnaissance sociale, la crainte de voir sa musique rester dans l’ombre et tout particulièrement la Grande Guerre nourrirent en lui cette morosité. Dans son Concerto pour violoncelle, il affiche son côté le plus personnel et cette résignation que l’on retrouve chez ceux qui parviennent à l’automne de la vie. Le ton mélancolique et poignant du violoncelle paraît amplifier ces inclinations, accentuées par la retenue du compositeur dans l’utilisation de l’orchestre.
Bien que la première de l’œuvre n’ait pas rencontré un grand succès, le concerto est rapidement devenu la coqueluche des violoncellistes et des publics de partout, et demeure l’une des compositions d’Elgar les plus connues. La création eut lieu le 26 octobre 1919 au Queen’s Hall de Londres; Felix Salmond était soliste et Elgar lui-même dirigeait l’Orchestre symphonique de Londres. Le grand altiste anglais Lionel Tertis (1876–1975) fit une transcription du concerto pour son instrument dix ans plus tard (à l’époque, le répertoire pour altiste solo laissait à désirer).
Le concerto possède quatre mouvements très différents, chacun mettant en lumière des éléments du style inimitable d’Elgar. L’adagio s’ouvre sur un sombre et émouvant passage dans lequel le soliste fait simultanément vibrer les quatre cordes de son instrument. Les altos reprennent alors le thème, qu’ils étirent tranquillement. Le musicologue Michael Kennedy écrit à ce propos : « On sent une lassitude dans cette musique rappelant les feux de bois et les feuilles qui tombent à l’automne. » Les vents lancent un deuxième thème plus radieux.
Vient ensuite le deuxième mouvement, après une pause minuscule. On le reconnaît à l’alternance qu’il présente entre des passages légers de type scherzo à l’écriture nerveuse, et un thème enjoué, plus dense, énoncé avec une habile orchestration. Donald Francis Tovey dit d’ailleurs de ce mouvement qu’il est « espiègle ».
Le troisième mouvement, un adagio, offre le plus saisissant contraste avec celui qui précède. D’une longueur de seulement 60 mesures, il compte néanmoins parmi les pages les plus sublimes d’Elgar. Kennedy le décrit ainsi : « Une lamentation trop profonde pour faire monter les larmes aux yeux, idéale pour le ton le plus soutenu du violoncelle et qui prend fin sur une cadence dominante, comme si la tonalité était trop positive. »
Le finale, de forme rondo, fait entendre un thème principal fanfaron et assuré qui alterne avec des épisodes contrastants. Dans un élan de nostalgie, Elgar ramène le thème aux accords brisés exposé au tout début de l’œuvre par le soliste, mais un ultime retour en force du thème du rondo balaie le souvenir du passé à grand renfort de fioritures.
– Traduit d’après Robert Markow
Mühlhausen, Bohême (aujourd’hui Nelahozeves, République tchèque), 8 septembre 1841
Prague, 1er mai 1904
Dvořák ne fut assurément pas le premier compositeur tchèque à écrire des symphonies, mais il demeure certainement le plus important. Tout comme Beethoven, Spohr et Schubert avant lui, il en a écrit neuf. Sa Sixième, comme celle de Beethoven, dénote une affinité spéciale avec la nature par son esprit et son atmosphère, plutôt que par programme (il n’y a pas de sous-titres). D’autre part, plus d’un mélomane y trouve des ressemblances avec la Deuxième de Brahms, que Dvořák avait aimée dès qu’il l’avait entendue peu avant de composer sa Sixième. On retrouve en effet l’influence du maître allemand – qui, jusqu’à sa mort en 1897, resta l’ami dévoué de Dvořák – dans la tonalité en ré majeur, les thèmes de caractère et de profil similaires, l’atmosphère pastorale dominante, l’éclat et l’enthousiasme joyeux qui illuminent la partition, le troisième mouvement rappelant une danse ainsi que la structure parallèle du premier mouvement des deux symphonies (même métrique, même brève incursion en mi mineur juste après l’ouverture).
C’est dans la grande amitié qui unissait Dvořák et le chef d’orchestre Hans Richter qu’il faut chercher l’impulsion de cette œuvre. Après avoir connu un grand succès en dirigeant la première viennoise de la troisième Rhapsodie slave de Dvořák, le chef d’orchestre demanda au compositeur d’écrire une symphonie qu’il pourrait créer. Dvořák composa la partition avec une célérité remarquable : en un mois, les esquisses étaient terminées et, un mois plus tard, la partition complète était achevée, si bien qu’en octobre 1880, la symphonie était prête. Richter n’en donna toutefois pas la première exécution. Les intrigues du monde de la musique ont voulu que ce soit Adolf Čech qui dirige la création de l’œuvre à Prague, le 25 mars 1881. La première nord-américaine suivit de près, moins de deux ans plus tard; Theodore Thomas était alors à la barre de la Société philharmonique à l’Académie de musique de New York. La symphonie fut publiée par Simrock – qui était aussi l’éditeur de Brahms – sous le numéro d’opus 1, qu’elle conserva pendant de nombreuses années, soit jusqu’à ce que le cycle complet des neuf symphonies soit publié et la numérotation, revue.
Dvořák a écrit la Sixième en plein cœur de sa période « slave », au cours de laquelle il composa la première série des Danses slaves, les trois Rhapsodies et la Suite tchèque. La musique s’inspire de la terre slave et de ses habitants, auxquels le compositeur se sentait très attaché. Dvořák ne cite pas véritablement de mélodies populaires, mais les rythmes, l’esprit, les formes mélodiques, les mélanges de tonalités de majeure et de mineure, les irrégularités métriques et certains détails de la partition contribuent à créer une sonorité et une atmosphère typiquement tchèques. Otakar Šourek rappelle l’influence du peuple tchèque et de son pays sur les deux premiers mouvements de la symphonie :
Le premier mouvement « semble évoquer la campagne tchèque ensoleillée, où tout dans la nature fleurit, chante et répand le doux parfum du bonheur et de la satisfaction. Les thèmes lyriques et mélodieusement expressifs, la vitalité rythmique, la pureté et la gaieté des couleurs harmoniques, l’animation que créent les passages en imitation et l’alternance vive des atmosphères, passant des chuchotements les plus doux aux paroxysmes les plus exubérants, illustrent clairement la vie et les sentiments du peuple tchèque. »
« Le deuxième mouvement a les traits d’un doux et ardent nocturne et d’un intermezzo passionné. Son atmosphère évoque la magie poétique d’une chaude soirée d’été et peut-être le dialogue de deux âmes simples partageant de doux moments d’intimité, tandis que leur cœur déborde de passion et de bonheur et qu’au loin résonnent les échos d’une musique de réjouissances villageoises. »
Le troisième mouvement semble s’inspirer des Danses slaves. C’est un furiant, la danse nationale endiablée et tourbillonnante dont la figure rythmique et caractéristique est une alternance des temps (trois fois deux temps, puis deux fois trois temps). La section en trio rappelle la sousedská, autre danse nationale plus lente, dans laquelle le piccolo intervient pour la seule fois de la symphonie, créant un effet campagnard et humoristique.
Le finale contient pas moins de quatre thèmes différents, tous intégrés dans une ample structure de forme sonate très bien proportionnée. Il ne perd jamais son élan, contrairement à ce qui se passe dans beaucoup d’autres symphonies du XIXe siècle. L’énergie joyeuse, exubérante et rythmée de la musique porte irrésistiblement la symphonie vers sa glorieuse conclusion.
– Traduit d’après Robert Markow
Récemment nommé chef émérite de l’Orchestre symphonique de Toronto (TSO), Peter Oundjian est reconnu, dans le monde de la direction orchestrale, comme un maître ayant une présence dynamique. Polyvalent, il est chef d’orchestre, violoniste, professeur et conseiller artistique. On a acclamé sa musicalité aiguisée, son esprit collégial, sa personnalité engageante et ses programmations novatrices.
Directeur musical du TSO pendant 14 ans, Oundjian a donné un souffle nouveau à l’ensemble, réinventant la programmation, multipliant tournées et enregistrements exceptionnels, assurant la croissance de l’auditoire et consolidant la présence du TSO sur la scène mondiale. Il était alors aussi à la tête de concerts annuels au Centre national des Arts. L’album d’œuvres symphoniques de Vaughan Williams enregistré par le TSO et Oundjian a remporté le prix JUNO de l’album classique de l’année (orchestre) en 2019.
De 2012 à 2018, Oundjian a aussi été directeur musical du Royal Scottish National Orchestra. Il est en outre passé du poste de conseiller artistique à celui de directeur musical du Festival de musique du Colorado en janvier 2019. Il dirige ce soir l’Orchestre du CNA pour la première fois en une vingtaine d’années.
Depuis 1981, Peter Oundjian est professeur invité à l’École de musique de l’Université Yale, laquelle lui a décerné en 2013 la médaille Sanford en reconnaissance de ses services distingués à la musique.
Après avoir remporté plusieurs prix à des concours internationaux prestigieux, dont le Concours Reine Elisabeth, le Concours de Genève et le Concours Paulo, le violoncelliste Bryan Cheng, né au Canada et installé à Berlin, s’est imposé comme l’une des jeunes étoiles les plus fascinantes de la scène musicale classique. Il a fait ses débuts en récital à guichets fermés au Carnegie Hall à 14 ans et à l’Elbphilharmonie à 20 ans avec la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême. En 2022, il a été le premier violoncelliste à recevoir le très convoité Prix Yves Paternot, qui récompense le musicien le plus accompli et le plus prometteur de la Verbier Festival Academy.
Au cours de la saison 2022-2023, Bryan fait ses débuts sur les ondes de la radio Deutschlandfunk Kultur avec l’Orchestre symphonique allemand de Berlin, à la Philharmonie de Berlin, dans le Concerto n˚ 2 de Saint-Saëns; retourne à l’Orchestre symphonique de Montréal dans le Triple Concerto de Beethoven et à l’Orchestre du CNA dans le Concerto n˚ 1 de Saint-Saëns; et se produit avec l’Orchestre symphonique national de Taïwan dans le Concerto n˚ 1 de Haydn.
En tant que membre du Cheng² Duo et du CelloFellos, et musicien de chambre, Bryan se produit dans le monde entier. Il a eu le privilège de travailler avec des partenaires comme Angela Hewitt, Christian Tetzlaff, Lars Vogt et Antje Weithaas.
Il a publié une trilogie d’albums sur l’étiquette allemande audite : Russian Legends (2019), Violonchelo del fuego (2018) et Violoncelle français (2016), salué notamment par The Times (Royaume-Uni), le Süddeutsche Zeitung (Allemagne), l’ORF Radio (Autriche), la WCRB Classical Radio Boston et la BBC Radio Scotland.
Bryan Cheng joue sur un violoncelle Antonio Stradivarius « Dubois », fabriqué à Crémone en 1699, gracieusement mis à sa disposition par Canimex inc. de Drummondville (Québec). Il a reçu le Deutschlandstipendium (bourse d’études allemande) et des bourses de la Fondation Sylva-Gelber pour la musique.
L’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) du Canada est reconnu pour la passion et la clarté de son jeu, ses programmes d’apprentissage et de médiation culturelle visionnaires et son soutien indéfectible à la créativité canadienne. Situé à Ottawa, la capitale nationale, il est devenu depuis sa fondation en 1969 l’un des ensembles les plus encensés et les plus dynamiques du pays. Sous la gouverne du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du CNA reflète le tissu social et les valeurs du Canada, nouant des liens avec des communautés de tout le pays grâce à sa programmation inclusive, ses récits puissants et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a façonné la vision artistique de l’Orchestre depuis qu’il en a pris les rênes en 2015, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, Pinchas Zukerman, qui a dirigé l’ensemble pendant 16 saisons. Le maestro Shelley jouit par ailleurs d’une belle renommée qui s’étend bien au-delà des murs du CNA, étant également premier chef d’orchestre associé de l’Orchestre philharmonique royal au Royaume-Uni ainsi que directeur artistique et musical d’Artis—Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples aux États-Unis. Au CNA, Alexander Shelley est épaulé dans son rôle de leader par le premier chef invité John Storgårds, un maestro et violoniste de renommée internationale qui a dirigé certains des plus grands ensembles du monde, et par le premier chef des concerts jeunesse Daniel Bartholomew-Poyser, connu pour ses programmes communautaires audacieux et mobilisateurs. En 2024, l’Orchestre a ouvert un nouveau chapitre avec la nomination d’Henry Kennedy au nouveau poste de chef d’orchestre en résidence.
Au fil des ans, l’Orchestre a noué de nombreux partenariats avec des artistes de renom comme James Ehnes, Angela Hewitt, Renée Fleming, Hilary Hahn, Jeremy Dutcher, Jan Lisiecki, Ray Chen et Yeol Eum Son, assoyant ainsi sa réputation d’incontournable pour les talents du monde entier. L’ensemble se distingue à l’échelle internationale par son approche accessible, inclusive et collaborative, misant sur le langage universel de la musique pour communiquer des émotions profondes et nous faire vivre des expériences communes qui nous rapprochent.
Depuis sa fondation en 1969, l’Orchestre du CNA fait la part belle aux tournées nationales et internationales. Il a joué dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et a reçu de nombreuses invitations pour se produire à l’étranger. Avec ces tournées, l’ensemble braque les projecteurs sur les artistes et les compositeurs et compositrices du Canada, faisant retentir leur musique sur les scènes de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Asie.
L’Orchestre du CNA possède une riche discographie qui comprend notamment plus de 80 œuvres de commande, dont :
Par ses initiatives d’éducation et de médiation culturelle, l’Orchestre du CNA cherche à créer des programmes inclusifs et accessibles pour les publics de la région de la capitale nationale et de tout le Canada. Pour ce faire, il propose des spectacles pour toute la famille, le programme Cercle musical, dont les ateliers sont conçus pour les personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme, et des concerts adaptés aux sensibilités sensorielles. L’Orchestre propose en outre une programmation riche pour les élèves, les pédagogues et les publics curieux de tous les âges, dont des matinées scolaires, des répétitions publiques, des ateliers de musique et des ressources en ligne, veillant ainsi à ce que l’éducation artistique et le contact avec la musique demeurent une priorité pour les jeunes publics et pour toute la communauté. Enfin, le Programme de mentorat annuel de l’Orchestre rassemble 50 instrumentistes en début de carrière provenant des quatre coins du monde pour une expérience de perfectionnement de trois semaines aux côtés d’un orchestre de calibre mondial. Avec ces initiatives, l’Orchestre du CNA continue de créer des liens puissants avec divers publics, faisant de la musique une expérience commune et inclusive.
Native de Londres, Anna Clyde est une compositrice de musique acoustique et électroacoustique nommée aux prix Grammy. Qualifiée de « compositrice aux dons rares et aux méthodes inhabituelles » par le New York Times et d’« audacieuse » par NPR, elle est l’une des compositrices les plus acclamées et les plus recherchées de sa génération. Elle collabore fréquemment avec des chorégraphes, des artistes visuels, des cinéastes et des musiciens avant-gardistes.
Plusieurs projets à venir explorent la fascination d’Anna Clyde pour les arts visuels, notamment Color Field, inspiré des œuvres de Rothko, pour l’Orchestre symphonique de Baltimore, et Between the Rooms, un film créé en collaboration avec la chorégraphe Kim Brandstrup et l’Opéra de Los Angeles. Within Her Arms a ouvert la saison 2021-2022 de l’Orchestre philharmonique de New York. Parmi les autres premières récentes, on retrouve PIVOT, qui a inauguré l’édition 2021 du Festival international d’Édimbourg; A Thousand Mornings, pour le Fidelio Trio; Strange Loops, pour l’Orchestre de St Luke; Woman Holding a Balance, une collaboration cinématographique avec l’Orchestre de St Luke et l’artiste Jyll Bradley; et In the Gale pour violoncelle et chant d’oiseaux, composée en collaboration avec Yo-Yo Ma et interprétée par ce dernier.
Anna Clyde a composé une trilogie d’œuvres inspirées de Beethoven qui ont été présentées pour la première fois en 2020, à l’occasion du 250e anniversaire de naissance du compositeur : Stride pour l’Orchestre des compositeurs australien; Breathing Statues pour le Calidore String Quartet; et Shorthand, jouée pour la première fois par The Knights au Centre Caramoor. Parmi les autres œuvres présentées en première, on compte Sound and Fury, interprétée pour la première fois par l’Orchestre de chambre écossais et Pekka Kuusisto à Édimbourg; et DANCE, un concerto pour violoncelle inspiré de Rumi, joué en première avec Inbal Segev au Festival de musique contemporaine de Cabrillo. Récemment enregistrée pour AVIE Records par Inbal Segev et l’Orchestre philharmonique de Londres, sous la direction de Marin Alsop, DANCE a généré plus de sept millions d’écoutes sur Spotify.
Anna Clyde a également été compositrice en résidence à l’Orchestre symphonique de Chicago, l’Orchestre symphonique de Baltimore, l’Orchestre national d’Île-de-France et l’Orchestre symphonique de Berkeley. Elle est compositrice agréée pour l’Orchestre de chambre écossais pour la saison 2021-2022 et compositrice mentore pour l’Orchestre de St Luke.
Anna Clyde est représentée par les maisons de disque AVIE Records, Cantaloupe Music, Cedille, MajorWho Media, New Amsterdam, Resound, Tzadik et VIA. Les œuvres Prince of Clouds et Night Ferry ont été finalistes aux prix Grammy en 2015.
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre