≈ 2 heures et 30 minutes · Avec entracte
Le Messie de Haendel est incontestablement l’une des œuvres chorales les plus populaires de tous les temps. La superbe musique de Haendel est aussi divine que temporelle et immédiate, et tout à fait caractéristique du génie de ce grand compositeur allemand. Les légendes et les anecdotes abondent au sujet de cet oratorio, dont il existe plusieurs versions. Toutes ces versions ont été agréées par le compositeur, ce qui démontre que Haendel était avant tout pragmatique, en homme de théâtre qui savait toujours tirer le meilleur parti des « ingrédients » dont il disposait.
Dernière mise à jour: 6 décembre 2018
C’est en décembre 1970 que l’Orchestre du CNA a interprété pour la première fois le Messie, sous la direction de Mario Bernardi, avec les solistes Pauline Tinsley (soprano), Maureen Forrester (mezzo-soprano), Seth McCoy (ténor) et Donald Bell (baryton-basse). Depuis, l’Orchestre l’a pratiquement mis à l’affiche chaque année, en décembre.
Choristes des chœurs :
Cantata Singers of Ottawa (CSO)
Capital Chamber Choir (CCC)
Ewashko Singers (ES)
Pianiste-répétitrice : Claire Stevens
Gestionnaire des chœurs : Andi Murphy
Soprano
Donna Ager (ES)
Kristi Aruja (CSO)
Rosemary Cairns Way (ES)
Nadine Dawson (CSO)
Valerie Douglas (CSO)
Maura Forrest (CCC)
Deirdre Garcia (CSO)
Jennie Glassco (CCC)
Cait Hurcomb (CCC)
Sharon Keenan-Hayes (CSO)
Allison Kennedy (ES)
Sumin Lee (CCC)
Erica Loughlin (CSO)
Ilene McKenna (ES)
Jessyca Morgan (CSO)
Colleen Morris (CSO)
Christine Muggeridge (ES)
Sophia Nickel (CSO)
Cathy Patton (CSO)
Julie Payette
Aude Pull (CCC)
Kristina Roudiy (CSO)
Hannah Searson (CCC)
Mackenzie Stone (CCC)
Nicole Van Oosten (CCC)
Anna von Holtzendorff (CSO)
Alto
Barbara Ackison (CSO)
Wanda Allard (ES)
Pat Beckett (CCC)
Trish Brooks (CSO)
Judy Brush (CSO)
Elizabeth Burbidge (ES)
Vickie Classen Iles (CSO)
Janet Cover (CSO)
Nichole Ekkert-Vine (CSO)
Ellie Glantz (CCC)
Carolyn Greve (CCC)
Rachel Hotte (ES)
Pein-Pein Huang (CSO)
Eileen Johnson (CSO)
Caroline Johnston (ES)
Grace Mann (CSO)
Janessa Mann (CCC)
Jessica McClay (CCC)
Andi Murphy (CSO)
Reba Sigler (ES)
Topp Tolson (ES)
Caren Weinstein (ES)
Diana Zahab (ES)
Mary Zborowski (ES)
Ténor
Gary Boyd (CSO)
Cameron Climie (CCC)
Christian Damus (CCC)
Dorian Gerdes (CSO)
Louis Jacques (CCC)
Ross Jewell (CSO)
Mann Karl (CSO)
Philip Klaassen (ES)
David Lafranchise (ES)
Grayson Nesbitt (ES)
Demetry Prezelj (ES)
Aaron Shenkman (CSO)
Aidan Shenkman (CSO)
Basse
Wallace Beaton (CSO)
Mike Bulthuis (CSO)
Phillip Burness (CCC)
Grant Cameron (ES)
Erik de Vries (ES)
Mark Dumbrique (CSO)
Alain Franchomme (ES)
Andrew Hodgson (CSO)
Greg Huyer (CSO)
Björn Johansson (CSO)
Nathan Maclean-Max (CCC)
Christopher Mallory (CCC)
Kevin Marimbu (ES)
J.P. McElhone (CSO)
Ronan Pouliquen (ES)
Peter Reilly-Roe (CSO)
Stephen Slessor (ES)
Madox Terrell (CCC)
Mike Vanier (CSO)
Paul Whiteley (CCC)
John Young (CSO)
GEORGE FRIDERIC HAENDEL
Halle, 23 février 1685
Londres, 14 avril 1759
« Le Messie de Haendel est plus qu’une œuvre musicale, c’est un monument de la civilisation occidentale qui, deux siècles et demi après avoir été composé, est aujourd’hui un véritable mythe. » C’est dans ces termes que le critique et historien britannique Nicholas Kenyon résume fort à propos la place du Messie dans le monde occidental, car, dans toute l’histoire de la musique, peu d’œuvres ont suscité un attrait aussi universel en raison de leur inspirante beauté. Si, comme l’affirme le critique Lawrence Gilman, « la caractéristique de tous les véritables chefs-d’œuvre est leur capacité à se renouveler à l’infini », Le Messie est assuré de demeurer une étoile brillante au firmament des chefs-d’œuvre. C’est sans conteste l’oratorio le plus connu et le plus souvent interprété.
La popularité irrésistible et continue du Messie, qui remonte à l’époque même de Haendel, aurait surpris son créateur. En effet, ce dernier envisageait son rôle d’abord et avant tout comme celui de compositeur dramatique, c’est-à-dire de créateur d’opéras, et c’est surtout en cette qualité qu’il pensait atteindre la postérité. Pendant plus de deux décennies, Haendel fut adulé et compté au nombre des plus grands compositeurs anglais (malgré le fait qu’il était né en Allemagne et avait été formé en Italie); les Londoniens se rendirent en masse écouter la quarantaine d’opéras qu’il produisit entre 1711 (année de son arrivée à Londres) et la fin des années 1730. Mais le public inconstant se lassa de l’opéra qui, vers le milieu des années 1730, cessa d’attirer les foules. Il fallait quelque chose de nouveau et de typiquement anglais pour intéresser les auditoires.
Haendel se montra à la hauteur de la tâche en créant l’oratorio anglais, présentant Esther, première œuvre du genre, en 1732, puis 22 autres au cours des 25 années qui suivirent. Composées sur des paroles en anglais (et non un livret italien), ces œuvres avaient pour thèmes des épisodes principalement tirés de l’Ancien Testament, que les Anglais connaissaient bien. L’oratorio, tel que Haendel le façonna, était essentiellement une œuvre dramatique employant les mêmes ingrédients musicaux et dramatiques que l’opéra – récitatif, arioso, aria, ensemble soliste, chœur et personnages –, mais mettant de côté les éléments de mise en scène que sont le décor, les costumes et le jeu des acteurs. Les chœurs gagnent en outre en importance dans l’oratorio.
L’idée du Messie provient de Charles Jennens, mélomane et figure du monde littéraire avec lequel Haendel avait collaboré à d’autres œuvres chorales. Tirant presque tous ses textes de l’Ancien Testament (principalement de la King James Bible de 1611), Jennens composa un canevas méditatif évoquant toute la vie et l’œuvre du Christ : les prophéties de Sa venue; Sa naissance et l’allégresse qui l’a accompagnée; des épisodes de Sa vie; la Passion; la Résurrection; et l’espoir de Son retour.
La création du Messie connut un succès retentissant, le 13 avril 1742 au Neale’s Music Hall de Dublin, mais les représentations données à Londres dans les années suivantes reçurent un accueil mitigé. En 1750, l’œuvre prit son essor et sa popularité ne s’est jamais démentie depuis. Haendel mourut neuf ans plus tard, huit jours après être apparu pour la dernière fois en public au cours, justement, d’une prestation du Messie. Mais l’œuvre continua de vivre, de se développer, prenant même des proportions colossales.
Le Messie est devenu un mythe musical plus grand que nature à l’occasion de la première grande commémoration tenue en l’honneur de Haendel en 1784; on avait alors réuni un chœur de 275 voix, le plus grand jamais assemblé jusqu’alors pour un seul concert (du vivant de Haendel, on se contentait d’un chœur d’une vingtaine de personnes), auquel un orchestre de 250 musiciens venait prêter main-forte. Cette inflation des exécutants s’est poursuivie tout au long du XIXe siècle. « Qui a déjà entendu un chœur trop grand pour Haendel? », demandait le Musical Examiner en 1843. Apparemment peu de gens, puisqu’en 1857, la Haendel and Haydn Society de Boston donna une représentation réunissant entre 600 et 700 choristes. Deux ans plus tard, le Messie fut donné avec un chœur de 2 765 voix et un orchestre de 460 musiciens dans le cadre d’un grand festival célébrant le centenaire de la mort du compositeur. Pendant le Jubilé national de la paix à Boston, en 1869, le chœur de l’« Alléluia » fut exécuté par un ensemble de 10 000 choristes et 500 instrumentistes!
De nos jours, on assiste au retour du balancier. Depuis une vingtaine d’années, les musicologues soulignent les dimensions relativement modestes des ensembles de l’époque de Haendel, et on compte de nombreux enregistrements et représentations en public se fondant sur l’une des partitions dont se servait le compositeur. Il faut cependant rappeler que l’on ne peut parler de version « authentique », « définitive » ou « complète » du Messie. En effet, entre le moment où il mit la dernière main à la partition, en septembre 1741, et sa mort 18 ans plus tard, Haendel révisa et modifia constamment son œuvre afin de l’adapter aux exigences des diverses représentations. Ces changements consistaient à transposer certains airs pour les adapter à la tessiture des solistes; à supprimer certains morceaux s’avérant trop difficiles; à les réduire s’ils étaient trop longs; à les modifier pour changer le rythme; à ajouter du matériau supplémentaire; à élargir le chœur; à ajouter des parties pour des instruments d’orchestre, etc. Les spectacles présentés à Broadway de nos jours subissent un sort semblable.
À l’instar des autres oratorios de Haendel, le Messie comprend trois parties. La première relate la venue du Christ, telle que la rapportent les prophéties de l’Ancien Testament. Sa naissance y est annoncée (« Chantons l’Enfant qui vient de naître »), puis un ange apporte la Bonne Nouvelle à des bergers. La paix sur terre et la rédemption de l’humanité sont proches.
La deuxième partie évoque la Passion, la Résurrection et l’annonce de la Bonne Nouvelle, faisant, de nouveau, presque uniquement appel aux prophéties de l’Ancien Testament. La grande vision du retour glorieux et triomphal du Christ, tirée de l’Apocalypse, nous est donnée dans l’« Alléluia » final.
Le thème de la troisième partie, une expression de foi dans la rédemption et une renaissance symbolisée par le retour du Christ, est énoncé par ces mots que le compositeur a mis dans la bouche de la soprano : « Mon Sauveur est vivant et Il reviendra au jour du Jugement dernier pour nous juger ». Le Messie se termine sur une musique d’une majesté sans précédent avec l’image du Christ, Agneau de Dieu, assis sur son trône pour l’éternité.
Pour conclure, voici les commentaires de Klaus G. Roy, ancien rédacteur des notes de programme de l’Orchestre de Cleveland, sur le rôle quasi mythique que le Messie joue aujourd’hui dans nos vies : « le Messie de Haendel semble être, comme la nature elle-même, à la fois changeant et immuable. Il est pratiquement impossible de retracer toutes les versions dans lesquelles il a été présenté, que ce soit de façon abrégée ou étendue, avec une touche contemporaine plus ou moins réussie, dans des salles à l’acoustique parfaite ou désastreuse, dans de petites églises ou dans d’immenses cathédrales. le Messie a fait l’objet d’interprétations fidèles à la lettre, mais négligeant l’esprit de l’œuvre, et de beaucoup plus nombreuses représentations mettant en valeur l’esprit, mais ne respectant pas très bien la lettre. Pour certains, c’est la religion personnifiée, pour d’autres, c’est un art religieux et pour d’autres encore, simplement de l’art. Certains détestent cette œuvre à cause des déformations qu’elle a subies ou parce qu’elle a été trop entendue et qu’elle provoque tout simplement l’ennui. Pour d’autres, c’est la seule œuvre d’art dont l’audition régulière a été le principal contact avec la grande musique. Enfin, pour ceux qui ont refusé de l’écouter tant que, selon eux, les conditions idéales ne seraient pas réunies, le Messie a été une révélation. Cette œuvre a été et continue d’être tout cela et bien plus. Seule une œuvre d’art de valeur extraordinaire peut exercer un pouvoir aussi durable sur l’humanité. »
Traduit d’après Robert Markow
Le chef d’orchestre grec George Petrou a connu une fructueuse carrière de pianiste de concert avant de se tourner graduellement vers la direction d’orchestre. Il jouit maintenant d’une seconde carrière florissante sur la scène mondiale, et est reconnu comme l’un des plus grands spécialistes de Haendel. À compter de 2022, il assurera la direction artistique de l’Internationale Händel-Festspiele Göttingen. Il collabore régulièrement avec des orchestres de renom dans un vaste répertoire allant du baroque à la musique contemporaine. Il est le directeur artistique d’Armonia Atenea, un orchestre réputé basé à Athènes qui se produit en tournée et enregistre abondamment, et joue sur instruments d’époque aussi bien que modernes. Le présent concert marque ses débuts au pupitre de l’Orchestre du CNA.
Le maestro est très actif sur la scène lyrique, où il met de l’avant les traditions historiques non seulement dans la musique baroque, mais aussi dans un répertoire plus récent. Il est régulièrement l’invité de prestigieuses compagnies d’opéra, et a développé récemment un intérêt pour la mise en scène, ayant signé avec succès plusieurs productions de théâtre musical et d’opéra.
George Petrou est l’auteur d’une abondante discographie sous les étiquettes Deutsche Grammophon, Decca et MDG. Son enregistrement de Tamerlano de Haendel pour MDG a reçu le prestigieux prix ECHO Klassik en 2008, et son Ottone de Haendel, enregistré par Decca, a été mis en nomination pour un prix GRAMMY®. Le gouvernement français lui a décerné le titre de chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
Renommée pour sa curiosité artistique hors normes, qui l’amène à embrasser aussi bien la musique de Claudio Monteverdi et de Johann Adolph Hasse que celle de György Ligeti et de George Benjamin, Lauren Snouffer est l’une des sopranos les plus polyvalentes et les plus respectées de la scène mondiale.
Cette saison, Mme Snouffer se produit notamment dans Candide de Bernstein avec l’Orchestre philharmonique de Séoul; dans un programme consacré à Haydn et Mozart avec Bernard Labadie et l’Orchestre de St. Luke’s à Carnegie Hall; dans Le Messie avec le Cleveland Orchestra, l’Orchestre philharmonique de New York; et dans les présents concerts, qui marquent ses débuts avec l’Orchestre du CNA. Le parcours de Lauren Snouffer est jalonné de collaborations remarquables avec bon nombre des plus éminents chefs d’orchestre et ensembles de notre temps, y compris Franz Welser-Möst et le Cleveland Orchestra, Alan Gilbert et l’Orchestre philharmonique de New York, Cristian Măcelaru et l’Orchestre philharmonique de Rotterdam, Krzysztof Urbański et l’Orchestre symphonique d’Indianapolis, Markus Stenz et l’Orchestre symphonique de Baltimore, et Marin Alsop et l’Orquestra Sinfônica do Estado de São Paulo.
La discographie très remarquée de Mme Snouffer comprend Siroe de Hasse et Ottone de Haendel avec George Petrou pour Decca, le Requiem for the Living de Gottschalk avec Vladimir Lande sous étiquette Novona Records, La canción desesperada de Grantham sous la direction de Craig Hella Johnson pour Harmonia Mundi, et The Rothko Chapel de Feldman avec Steven Schick pour ECM.
Le contre-ténor canado-coréen David DQ Lee jouit d'une réputation qui s'accroît de jour en jour au sein de sa génération. Il a remporté de nombreux prix dans des compétitions internationales de chant, y compris le concours international de chant Francisco Viñas à Barcelone; le concours George London à New York; le concours international de musique sacrée de Rome; le concours musical international Reine Élisabeth de Belgique; et les auditions du Conseil national du Metropolitan Opera de New York.
Cultivant un vaste répertoire allant du baroque au contemporain, en passant par le jazz et le New Age, David DQ Lee a chanté, entre autres, à La Scala de Milan, au Komische Oper de Berlin, au Semperoper de Dresde, au Theater an der Wien, à l’Opernhaus de Zurich, au Teatro Real de Madrid, au Liceu Opera de Barcelone et au Chicago Opera. Il s’est produit dans plusieurs festivals internationaux, en particulier à Ravinia, à Aspen et au Festival international d’opéra baroque de Beaune, en France.
M. Lee a fait ses débuts au CNA dans la première mondiale de Golden slumbers kiss your eyes… d’Ana Sokolović en 2015. Il collabore depuis avec l’Orchestre du CNA. On peut entendre sa voix sur l’album Nouveaux Mondes, lancé en 2018 sous étiquette Analekta. Il sera aussi des concerts de la tournée européenne de l’Orchestre présentés au Royaume-Uni le printemps prochain.
À l’opéra, en concert et en récital, le Canadien John Tessier s’attire les plus grands éloges sur la scène mondiale pour la beauté et la justesse de sa voix, pour son style raffiné et sa polyvalence créative, et pour sa séduisante présence dans le répertoire pour ténor lyrique.
Les engagements de M. Tessier à l’opéra pour la saison 2018–2019 comportent un retour au New Zealand Opera pour y reprendre sa triomphale interprétation du comte Almaviva dans Le barbier de Séville. En Amérique du Nord, il se produit notamment dans The Merry Widow à l’Opéra de Vancouver et dans Le comte Ory de Rossini, chef-d’œuvre de l’opéra bouffe, avec l’Edmonton Opera. En concert, le ténor apparaît dans des prestations du Requiem de Mozart avec l’Orchestre symphonique de Montréal dirigé par Hervé Niquet, et dans les présentes interprétations du Messie de Haendel.
Sur la scène lyrique, on a pu voir M. Tessier à Ottawa dans Le Mikado, La flûte enchantée et Don Pasquale. En concert, il s’est notamment produit avec l’Orchestre du CNA sous la direction de Pinchas Zukerman et d’Alexander Shelly, ainsi qu’avec Bernard Labadie et Les Violons du Roy.
Parmi les faits d’armes de M. Tessier en concert, mentionnons aussi la Passion selon saint Matthieu de Bach avec Iván Fischer et l’Orchestre de St. Luke’s à Carnegie Hall, le Stabat Mater de Rossini et les Scènes de Faust de Goethe de Schumann avec le Cleveland Orchestra sous la baguette de Franz Welser-Möst, et la Symphonie no 9 de Beethoven avec Paavo Järvi et le Deutsche Kammerphilharmonie Bremen.
Qualifié de « tout simplement brillant » par Opera News, le baryton-basse canadien Daniel Okulitch est l’un des plus grands interprètes actuels de Mozart, s’illustrant notamment dans les rôles de Don Giovanni, d’Almaviva et de Figaro, qu’il a interprétés au New York City Opera, au Teatro Colón et à l’Opéra de Vancouver, entre autres. Il excelle aussi dans la création de rôles phares de l’opéra contemporain, dont celui d’Ennis del Mar dans Brokeback Mountain de Charles Wuorinen au Teatro Real de Madrid, et celui de Willy Wonka dans The Golden Ticket de Peter Ash à l’Opera Theatre of St. Louis et à l’Opéra d’Atlanta.
Cette saison, M. Okulitch est de retour au Metropolitan Opera pour Marnie de Nico Muhly; il interprète aussi le rôle-titre dans Saul de Haendel avec le Philharmonia Baroque Orchestra. En concert, il apparaît avec l’Orchestre philharmonique d’Israël, les Orchestres symphoniques de Toronto et d’Indianapolis, ainsi qu’au Grant Park Festival de Chicago. Le concert de ce soir marque ses débuts au CNA.
On peut entendre Daniel Okulitch dans les enregistrements des distributions originales de la production de Baz Luhrmann de La bohème et de celle du Cyrano de Bergerac de David DiChiera. Son premier album solo, The New American Art Song, consacré aux chansons de Ricky Ian Gordon, Jake Heggie, Lowell Liebermann et Glen Roven, a été lancé par GPR Records en 2011.
Les Cantata Singers of Ottawa (CSO) sont reconnus partout au Canada pour leur polyvalence en tant qu’ensemble choral et pour l’excellence de leurs prestations. Ils se produisent chaque année au CNA depuis son ouverture en 1969; ils ont interprété Golden slumbers kiss your eyes... sur le récent album de l’Orchestre du CNA, Nouveaux mondes.
Actif depuis 55 ans, le chœur présente chaque saison sa propre série de concerts, mettant à l’honneur aussi bien des œuvres classiques que contemporaines du Canada et du monde entier. Il interprétera des cantates de Bach à la chandelle le 9 mars 2019 et sera alors accompagné par le Studio de musique ancienne de Montréal, qui utilisera des instruments d’époque. La saison se conclut le 26 mai avec la Messe no 2 en mi mineur de Bruckner. Les CSO seront prochainement artistes invités pour la prestation de La Passion selon saint Matthieu de Bach par l’Orchestre du CNA les 16 et 17 janvier 2019.
Andrew McAnerney, le directeur artistique des CSO, est aussi directeur des chœurs masculins de la cathédrale Christ Church d’Ottawa et directeur artistique du Studio de musique ancienne de Montréal. Diplômé en musique de l’Université Oxford, il a récemment dirigé l’Orchestre du CNA pour la première fois dans le cadre de la présentation de Vespers du Royal Winnipeg Ballet, sur une partition de Monteverdi. Il a dirigé plusieurs autres ensembles, dont l’Ensemble Caprice, les chanteurs du festival Elora et La Rose des Vents.
Le Capital Chamber Choir a été fondé en 2009 avec la volonté de mettre l’accent sur la musique chorale canadienne et contemporaine. Composé de 35 membres, il attire un public loyal et varié. L’ensemble est reconnu pour sa grande habileté, son énergie, ses harmonies vocales et ses choix de programmation exigeants, axés sur la musique nouvelle.
Le Capital Chamber Choir a lancé en avril 2017 son premier album, The Delight of Paradise. Le chœur a récemment conclu une tournée à St. John’s (T.‑N.‑L.) avec une prestation à PODIUM, le congrès national de l’Association des communautés chorales canadiennes. La saison 2018–2019 du chœur a débuté par le concert A Baltic Celebration, en octobre, et se terminera en juin avec Path of Miracles de Joby Talbot. L’ensemble participera aussi à divers concerts de l’Orchestre du CNA tout au long de la saison, y compris les prestations de la Passion selon saint Matthieu de Bach en janvier.
Jamie Loback est directeur artistique du Capital Chamber Choir depuis 2012. Diplômé de l’École de musique de l’Université d’Ottawa, il a été directeur musical à la paroisse St-Joseph d’Ottawa à partir de 2005 et dirige plusieurs chœurs d’ici, dont le Chœur des jeunes de la région d’Ottawa et le Chœur d’enfants d’Ottawa (chœur de chambre et chœur de garçons).
L’un des ensembles vocaux les plus polyvalents de la région de la capitale nationale, les Ewashko Singers interprètent un répertoire musical diversifié dans plusieurs langues, de Beethoven à Mahler et Verdi, en passant par Richard Rodgers et Howard Shore, sous la baguette de Laurence Ewashko.
Formés en 1992 à l’occasion d’une prestation marquant le 50e anniversaire de Radio Canada international, les Ewashko Singers ont leurs propres séries de concerts et se joignent régulièrement à d’autres chœurs dans des programmes de l’Orchestre du CNA. Dans leurs propres concerts, les Ewashko Singers mettent de l’avant les arts du Canada et interprètent avec passion des œuvres chorales de compositeurs canadiens. Avec leurs magnifiques harmonies et leur engagement dans la communauté, ils sont devenus l’un des chœurs de chambre les plus en vue de la région; aux côtés de leur directeur artistique, Laurence Ewashko, les Ewashko Singers contribuent à la vitalité de la tradition chorale à Ottawa.
Parmi les prestations au programme cette saison, notons des concerts de la série Pops avec l’Orchestre du CNA, de même que le War Requiem de Britten, le Messie de Haendel et, en juin, la version concert de l’opéra de Mozart Les noces de Figaro.
Ancien chef de chœur des Petits chanteurs de Vienne, Laurence Ewashko fête cette année ses 30 ans d’activités chorales dans la région de la capitale nationale. Il œuvre à faire connaître et aimer une musique vocale de qualité, au Canada et à l’étranger, grâce à ses talents d’animateur d’ateliers choraux, de répétiteur et de membre de jurys.
M. Ewashko a préparé de nombreux chœurs pour de grands chefs d’orchestre, dont Sir Colin Davis, Trevor Pinnock, Mario Bernardi, Gabriel Chmura, Jane Glover, Jack Everly, Pinchas Zukerman et Alexander Shelley. Il travaille régulièrement avec des ensembles choraux à la préparation de prestations au Centre national des Arts. Récemment, il a œuvré comme chef de chœur dans le cadre de deux projets passionnants mettant à contribution des compositeurs canadiens et l’Orchestre du CNA : un enregistrement sur le vif de Golden slumbers kiss your eyes… d’Ana Sokolović et la reprise, dans le cadre des fêtes du 150e anniversaire de la Confédération canadienne, de l’opéra Louis Riel de Harry Somers.
Récemment nommé professeur agrégé en Études chorales à l’Université d’Ottawa, M. Ewashko dirige les deux chœurs de l’École de musique. Il a été maître de chœur et répétiteur dans le cadre de programmes d’été du Centre des arts de Banff, et directeur musical des Cantata Singers d’Ottawa pendant 17 ans. De 1988 à 2015, il a également dirigé le chœur d’Opéra Lyra Ottawa. Laurence Ewashko est récipiendaire du prestigieux prix Leslie Bell pour la direction chorale.
Tobi Hunt McCoy poursuit sa collaboration saisonnière avec l’Orchestre du CNA à titre de régisseuse. Au fil des ans, elle a été à la régie pour la Symphonie « Le Seigneur des anneaux », Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn avec Christopher Plummer en 2001 et Colm Feore en 2014, et bon nombre des programmes Pops et concerts jeunesse et famille de l’Orchestre. Toujours en 2014, elle a assuré avec Jack Everly la coproduction du programme La belle époque de la radio pour l’Orchestre symphonique d’Edmonton, concert qu’ils avaient produit ensemble en 2007 pour l’Orchestre du CNA.
Comme régisseuse, Mme Hunt McCoy a fait un peu de tout : acclamer Luke et la princesse Leia avec Charlie Ross, Émilie Fournier et Erik Ochsner dans le cadre du concert Pops Star Wars; revêtir ses plus beaux atours des années 1980 pour le concert All Night Long – La musique des années 1980; bloquer les portes de l’arrière-scène de la Maison symphonique de Montréal pour éviter que la poussée combinée de Richard Strauss, de Yannick Nézet-Séguin et du système de climatisation ne les ouvre; jouer de la guitare imaginaire dans un concert hommage à Led Zeppelin; et se quereller avec un canard dans le cadre du concert Pops Mysterioso.
Cette année encore, elle prend plaisir à enseigner l’anglais et l’art dramatique au Lisgar Collegiate Institute.