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Dernière mise à jour: 8 avril 2019
Au programme, des chefs-d’œuvre de deux illustres compositeurs. Admiré pour son attention aux détails, son orchestration sophistiquée et ses qualités d’artisan, Ravel a composé une musique véritablement ravissante et accessible, ce que l’on sent bien dans les trois œuvres de ce soir. En outre, je suis fier d’accueillir de nouveau au CNA la sensation canadienne Jan Lisiecki, qui se joindra aussi à notre tournée européenne pour interpréter le concerto de Ravel.
Compositeur canadien parmi les plus importants et les plus talentueux, Claude Vivier a connu un destin tragique : orphelin né au Québec, il a été assassiné à 34 ans. Lonely Child, une longue complainte de la solitude, est l’une de ses créations particulièrement émouvantes. Ce soir, Erin Wall donne vie à cette œuvre; elle nous accompagnera aussi en tournée.
Ravel était un compositeur extrêmement talentueux, qui a réussi avec brio à fusionner les styles et à rapprocher diverses idées musicales. Son Concerto pour piano en sol majeur associe jazz et musique classique; on peut entendre des éléments virevoltants qui ont quelque chose de la danse, mais aussi de magnifiques solos interprétés par le cor anglais, par exemple, et divers autres instruments de l’Orchestre.
Les riches textures et couleurs des sections de piano dans cette œuvre sont vraiment uniques à Ravel et mettent en évidence la dimension impressionniste de sa musique.
C’est un concerto que j’aime beaucoup et j’ai hâte de pouvoir vous le présenter en avril au Centre national des Arts.
En 1975, Mario Bernardi dirigeait l’Orchestre du CNA pour sa première prestation de la suite Ma Mère l’Oye de Ravel. Sa plus récente interprétation de l’œuvre a eu lieu en 2012, cette fois sous la direction de Juraj Valčuha.
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L’Orchestre du CNA a interprété Lonely Child de Claude Vivier pour la première fois en 1987, sous la direction de Gabriel Chmura et avec Sylvia McNair comme soliste. Quand l’ensemble a rejoué cette œuvre en 1994, Samuel Wong et Pauline Vaillancourt étaient respectivement chef d’orchestre et soliste.
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Mario Bernardi dirigeait l’Orchestre du CNA au piano lors de sa première prestation du Concerto pour piano en sol de Ravel en 1971. La plus récente interprétation de ce concerto par l’Orchestre a été offerte en 2015 avec Inon Barnatan au piano et Matthias Pintscher au pupitre. Au nombre des solistes qui se sont joints à l’ensemble pour présenter ce concerto au fil des ans figurent Alexander Toradze, Louis Lortie, Kirill Gerstein et Angela Hewitt.
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L’Orchestre du CNA a joué le Boléro de Ravel pour la première fois en 1986 dans le cadre d’un concert Pops dirigé par Boris Brott, avec le concours de la danseuse Veronica Tennant. La plus récente prestation de cette œuvre a été donnée en 2015, avec Alexander Shelley au pupitre.
Ciboure, Pyrénées-Atlantiques, France, 7 mars 1875
Paris, 28 décembre 1937
Lorsqu’il abordait le monde innocent de l’enfance, Ravel abandonnait sa réserve et son détachement et laissait libre cours à une véritable bienveillance à l’égard des jeunes, pour lesquels il éprouvait une profonde affection. Sa petite taille avait fait naître chez lui un profond complexe d’infériorité, qui l’aida inévitablement à graviter dans le monde de l’enfance et des animaux, auquel il accorde une place de premier plan dans sa suite Ma Mère l’Oye.
Ravel était très proche de Jean et Mimie, les deux enfants de la famille Godebski. À l’époque où ils commençaient à étudier le piano, il composa pour eux une suite pour piano à quatre mains, qu’il écrivit en tenant compte tout spécialement de leurs petits doigts et de leur capacité technique limitée. Chacun des cinq mouvements s’inspire d’un des contes de fées préférés des enfants. La suite s’avéra trop difficile pour que les enfants Godebski puissent la jouer en public; aussi confia-t-on à deux enfants plus âgés (de 6 et 7 ans) le soin de créer l’œuvre à Paris, le 20 avril 1910. L’année suivante, Ravel transcrivit pour orchestre ces cinq miniatures cristallines. La transcription orchestrale dénote une telle habileté dans les nuances de couleurs et les textures que l’auditeur ne peut s’empêcher de penser que la musique a été conçue à l’origine pour orchestre.
Dans le premier numéro de la suite, Ravel évoque un monde magique de simplicité enfantine et de vaines rêveries avec la plus grande économie de moyens. Puis, « Petit Poucet » décrit avec un réalisme imagé un épisode du conte de Charles Perrault portant le même titre; Petit Poucet, dont les sanglots plaintifs sont représentés tout d’abord par le hautbois solo, puis par les autres instruments à vent, est perdu dans la forêt (lignes mélodiques lentes et sinueuses au rythme changeant, interprétées par les violons). « Laideronnette, impératrice des Pagodes » s’inspire d’une histoire de la comtesse Marie d’Aulnoy. Les pagodes en question n’évoquent pas les temples que l’on trouve dans les pays d’Extrême-Orient, telles la Chine et la Birmanie, mais plutôt des créatures féériques qui accompagnent l’impératrice lorsqu’elle prend son bain. Ravel prête une couleur orientale à sa musique en faisant appel aux gammes pentatoniques, au xylophone, au wood‑block et au célesta.
Vient ensuite le tour des « Entretiens de la Belle et de la Bête » : une conversation musicale menée sur un élégant air de valse interprété à la clarinette et au contrebasson, dont les sonorités ont quelque chose du grondement (solo rare et célèbre pour cet instrument au son un peu pataud). « Le jardin féérique » est le dernier numéro de la suite. Lorsque le prince charmant éveille la Belle au bois dormant en lui donnant un baiser, l’orchestre dessine, sur un rythme lent, un long crescendo qui s’épanouit dans une éblouissante et radieuse évocation du monde enchanté de l’enfance.
— Traduit d’après Robert Markow
Montréal, 14 avril 1948
Paris, 7 mars 1983
Quand il a été assassiné dans son appartement parisien à 34 ans, le Québécois Claude Vivier était déjà largement reconnu comme l’un des plus brillants compositeurs que le Canada ait produits. Depuis, sa renommée a atteint des proportions quasi mythiques, et sa musique continue d’être jouée avec une régularité plutôt rare pour un compositeur contemporain. À la suite de l’annonce de la mort de Vivier, le critique et musicologue Harry Halbreich écrivit dans Harmonie-Panorama Musique : « Sa musique ne ressemble vraiment à aucune autre, et se situe tout à fait en marge de tous les courants. D’une expression directe et bouleversante, sa musique ne désorientait que les cœurs secs, incapables de classer ce marginal de génie. Claude Vivier avait trouvé ce que tant d’autres cherchaient et cherchent : le secret d’une véritable nouvelle simplicité. »
Claude Vivier a étudié la musique à Montréal, en Hollande, en France et en Allemagne. Épris des cultures asiatiques, il a effectué un séjour prolongé à Bali qui a profondément influencé sa musique. Une fascination pour le plain-chant, reliquat de ses racines catholiques, et les thèmes récurrents de la mort et de l’immortalité colorent aussi sa musique. Au moment de sa mort, Vivier travaillait à une œuvre chorale intitulée Glaubst du an die Unsterblichkeit der Seele? (« Crois-tu en l’immortalité de l’âme? »). Dans la préface qu’il a écrite pour la publication de la partition de Lonely Child, Jaco Mijnheer note : « La musique de Claude Vivier est une image réfléchie de sa vie intime. […] D’une manière implicite ou explicite, l’ignorance de ses origines, la recherche de sa mère, sa vocation religieuse, son homosexualité et même sa mort prématurée lui ont inspiré les thèmes de ses compositions. Les quarante-neuf œuvres qu’il a composées pendant sa courte carrière sont la production impressionnante d’un être passionné autant par la musique que par la vie. »
Lonely Child de Claude Vivier est une commande de la Société Radio-Canada. Composée en 1980, la pièce a été créée l’année suivante par l’Orchestre de chambre de la SRC à Vancouver et la soprano Marie-Danielle Parent, sous la direction du chef Serge Garant. La partition est dédiée à la chanteuse Louise André, professeure à l’Université de Montréal. Lonely Child est généralement considérée comme la première œuvre de maturité de Vivier. La composition de 20 minutes est parsemée de passages instrumentaux semblables dont elle tire son matériau mélodique.
Vivier a commencé par composer les parties instrumentales, auxquelles il a ensuite greffé les paroles. Le texte est surtout en français, mais puise aussi dans une langue inventée, inspirée du malais et d’autres langues que le compositeur parlait. Lonely Child est à la fois la première œuvre de maturité de Vivier et aussi la première composition où ce dernier utilise ses « couleurs », que Jaco Mijnheer décrit ainsi : « … des spectres harmoniques construits par l’addition de fréquences. Dans ces couleurs, qui dans ses compositions ultérieures contribueront à la personnalisation de son style, la distinction entre harmonie et timbre s’efface : les différents instruments sont à peine discernables séparément et se fondent dans le son de l’orchestre qui devient par là même un vaste instrument de couleurs. »
Le texte commence par « Bel enfant de la lumière dors […] toujours dors » et se termine par « Hors temps apparaît mon enfant, les étoiles au ciel brillent pour toi, Tazio, et t’aiment éternellement ». À travers ces paroles, on ne peut s’empêcher d’entendre la voix du compositeur qui s’adresse à l’enfant du titre. Vivier l’orphelin, l’enfant esseulé, l’âme perdue, semble, dans ses propres mots, chercher à « trouver cette voix de l’enfant solitaire voulant embrasser le monde de son amour candide – cette voix que tous entendent et veulent habiter éternellement. »
— Traduit d’après Robert Markow
Ciboure, Pyrénées-Atlantiques, France, 7 mars 1875
Paris, 28 décembre 1937
Ravel aurait eu l’intention d’écrire un concerto pour piano dès 1906, puis à nouveau en 1914, mais l’œuvre qu’on connaît aujourd’hui sous le nom de Concerto pour piano en sol a bel et bien été composée entre 1929 et 1931, en même temps que le Concerto pour la main gauche. L’œuvre a été créée à Paris le 14 janvier 1932 par l’Orchestre des concerts Lamoureux; à l’origine, Ravel avait prévu d’interpréter lui-même la partie pour piano, mais en raison de sa santé chancelante, il confia le rôle de soliste à la dédicataire de l’œuvre, Marguerite Long; il se contenta de diriger l’orchestre. Ravel et Long firent ensuite une tournée d’une vingtaine de villes européennes pour faire connaître le concerto. Marguerite Long en fit un enregistrement avec le chef d’orchestre portugais Pedro de Freitas Branco.
Plusieurs éléments combinés influent sur le style et la forme de cette œuvre. Dès les premières mesures, la musique basque est immédiatement perceptible : le thème exubérant du piccolo est très proche du style des chansons folkloriques basques. Le deuxième thème, énoncé tout d’abord au piano, suggère l’influence de l’Espagne voisine; Ravel avait passé beaucoup de temps au Pays basque au cours de l’été et de l’automne 1929, époque où il entreprit l’écriture du concerto. L’année suivante, sa ville natale de Ciboure (petite ville côtière du golfe de Gascogne, à la frontière entre la France et l’Espagne) honorait le compositeur, renforçant ainsi ses liens avec son pays natal.
L’influence du jazz est encore plus prononcée, peut-être, que les racines culturelles du compositeur, dans le concerto, et cela, sans doute en raison de la tournée que Ravel effectua aux États‑Unis en 1928; il avait visité des clubs de jazz de La Nouvelle-Orléans et de Harlem, et entendu plusieurs orchestres de jazz, dont celui de Paul Whiteman. Il s’était aussi lié d’amitié avec George Gershwin; il y avait entre eux une grande admiration mutuelle et on peut noter dans le concerto de Ravel l’influence du Concerto pour piano en fa de Gershwin, en particulier dans le premier mouvement avec ses notes de blues, ses harmonies et ses rythmes de jazz.
Ravel affirmait que la musique d’un concerto devait être légère et brillante et ne rechercher ni la profondeur ni les effets dramatiques. À ce titre, le Concerto en sol est une splendide réussite et Ravel aimait à le présenter comme un « divertissement de luxe ».
— Traduit d’après Robert Markow
Ciboure, Pyrénées-Atlantiques, France, 7 mars 1875
Paris, 28 décembre 1937
Depuis sa première exécution, le 22 novembre 1928 à Paris, le Boléro de Ravel exerce une formidable fascination sur la plupart des auditeurs, grâce à la répétition de deux mélodies sensuelles rejouées à l’infini suivant un crescendo passionné et savamment gradué qui culmine en une fiévreuse orgie sonore. Chaque répétition des thèmes est confiée à un instrument soliste différent ou à une combinaison d’instruments, toujours dans la tonalité de do majeur, jusqu’à la modulation finale en mi majeur, dont l’effet est stupéfiant. Chaque thème est joué deux fois de suite en paires alternantes (AABBAABB, etc.). Tout au long de cette œuvre d’une durée de 15 minutes, la caisse claire marque le rythme régulier et caractéristique du boléro, commençant de manière quasi inaudible et se terminant à un volume terrifiant sous le martèlement de multiples percussionnistes.
Ravel a écrit le Boléro pour la magnifique danseuse Ida Rubinstein et sa compagnie. Dans le ballet, la scène se déroule dans une posada, une auberge espagnole (à la manière de Goya, dit-on), où une femme danse le boléro sur une table; les hommes se rassemblent autour d’elle et la regardent danser. Plus le rythme de la danse s’accélère, plus les buveurs sont subjugués. Ils battent le rythme avec leurs pieds et leurs mains. Quand la musique passe au mi majeur, la tension est à son comble; les couteaux volent et une bagarre éclate.
Le compositeur a décrit son œuvre ainsi : « un tissu orchestral sans musique […]; l’écriture orchestrale est simple et directe tout du long, sans la moindre tentative de virtuosité. » Néanmoins, les mélomanes voient souvent en cette composition une forme de concerto pour orchestre, puisque presque chaque instrumentiste a la chance de jouer un solo et que chacun de ces passages recèle de difficultés.
Selon le Harvard Dictionary of Music, le boléro est une danse exécutée par un seul danseur ou par un couple, caractérisée par de nombreux pas brillants et complexes, des mouvements rapides, comme l’entrechat du ballet classique, et un arrêt soudain dans une position caractéristique avec un bras courbé au-dessus de la tête (bien parado). Le boléro est une danse au rythme ternaire modéré, accompagnée aux castagnettes et agrémentée de rythmes caractéristiques.
Le Boléro de Ravel est si universellement connu que l’on oublie facilement que le compositeur ne détenait absolument pas les droits sur cette danse espagnole, inventée, dit-on, par un certain Sebastián Cerezo, vers 1780. D’autres compositeurs ont écrit des boléros : c’est le cas, par exemple, de Beethoven (deux mélodies de l’opus WoO 158), Chopin (opus 19), Auber (un dans chacun de ses opéras La Muette de Portici et Le Domino noir), Weber (musique de scène pour Preciosa), Gounod (une mélodie), Tchaïkovski (la danse espagnole à laquelle assiste Clara au Royaume des Délices, dans Casse‑Noisette), Britten (la quatrième des Soirées musicales, opus 9) et George Crumb (le troisième chant du cycle Ancient Voices of Children). La musique de Ravel a été utilisée au cinéma dans le film Bolero, avec Carole Lombard et George Raft, dès 1934, et dans le long-métrage intitulé 10, où elle accompagnait les exploits de Bo Derek. Il existe même une biographie du compositeur intitulée Bolero, écrite par Madeline Goss et publiée par Henry Holt en 1940.
Ravel ne pensait pas que son Boléro survivrait ailleurs que dans le monde de la danse, et pourtant, cette œuvre s’est rapidement imposée comme un véritable tour de force orchestral, devenant son œuvre la plus célèbre et l’une des compositions les plus connues de tout le répertoire classique.
— Traduit d’après Robert Markow
Décrit comme « un communicateur né, sur scène comme dans la vie » (The Telegraph), Alexander Shelley se produit sur six continents avec les plus grands ensembles et solistes de la planète.
Reconnu pour sa technique de direction « impeccable » (Yorkshire Post) et pour « la précision, la distinction et la beauté de sa gestique […] quelque chose que l’on n’a plus vraiment vu depuis Lorin Maazel » (Le Devoir), le maestro est aussi célébré pour la clarté et l’intégrité de ses interprétations et pour la créativité et l’audace de sa programmation. Il a à ce jour dirigé plus de 40 premières mondiales d’envergure, des cycles acclamés des symphonies de Beethoven, de Schumann et de Brahms, des opéras, des ballets et des productions multimédias novatrices.
Il est depuis 2015 directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada et premier chef associé de l’Orchestre philharmonique royal de Londres. En avril 2023, il a été nommé directeur artistique et musical d’Artis—Naples en Floride, prenant ainsi les rênes artistiques de l’Orchestre philharmonique de Naples et de tous les volets de cette organisation multidisciplinaire. La saison 2024-2025 est sa première à ce poste. Alexander Shelley ajoute également à ses autres fonctions de chef d’orchestre une nomination au poste de directeur artistique et musical de l’Orchestre symphonique du Pacifique (dans le comté d’Orange, à Los Angeles). Il sera directeur musical désigné à compter de septembre 2025 avant d’entamer son premier mandat de cinq ans à la saison 2026-2027.
Alexander Shelley se produira également cette saison avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham, l’Orchestre symphonique du Colorado, l’Orchestre philharmonique de Varsovie, l’Orchestre symphonique de Seattle, le Chicago Civic Orchestra et l’Orchestre symphonique national d’Irlande. Il est régulièrement invité par les plus grands orchestres d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Australasie, dont l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Konzerthausorchester Berlin, l’Orchestre de la Suisse Romande, les orchestres philharmoniques d’Helsinki, de Hong Kong, du Luxembourg, de Malaisie, d’Oslo, de Rotterdam et de Stockholm et les orchestres symphoniques de Sao Paulo, de Houston, de Seattle, de Baltimore, d’Indianapolis, de Montréal, de Toronto, de Munich, de Singapour, de Melbourne, de Sydney et de Nouvelle-Zélande.
Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman à titre de directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en septembre 2015, devenant le plus jeune chef à occuper ce poste dans l’histoire de l’ensemble. Ce dernier a depuis été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen) et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord pour sa programmation (Maclean’s). Le maestro a mené ses troupes dans des tournées d’envergure au Canada, en Europe et au Carnegie Hall, où il a dirigé la première de la Symphonie no. 13 de Philip Glass.
À la tête de l’Orchestre du CNA, Alexander Shelley a commandé des œuvres révolutionnaires, dont Réflexions sur la vie et RENCONTR3S, et fait paraître plusieurs albums finalistes aux prix Juno. En réaction à la pandémie et aux questions de justice sociale qui dominent notre époque, il a lancé les séries vidéo L’OCNA en direct et INCONDITIONNEL.
En août 2017 se concluait le mandat du maestro Shelley à la direction de l’Orchestre symphonique de Nuremberg, période décrite comme un âge d’or par la critique et le public.
Sur la scène lyrique, Alexander Shelley a dirigé La veuve joyeuse et le Roméo et Juliette de Gounod (Opéral royal danois), La bohème (Opera Lyra / Centre national des Arts), Louis Riel (Compagnie d’opéra canadienne / Centre national des Arts), Iolanta (Deutsche Kammerphilharmonie de Brême), Così fan tutte (Opéra Orchestre National Montpellier), Les noces de Figaro (Opera North), Tosca (Innsbruck) ainsi que Les noces de Figaro et Don Giovanni en version semi-scénique au CNA.
Lauréat du prix ECHO et du Deutsche Grunderpreis, le chef s’est vu décerner en avril 2023 la Croix fédérale du Mérite par le président allemand Frank-Walter Steinmeier en reconnaissance de ses services à la musique et à la culture.
À titre de fondateur et directeur artistique de la Schumann Camerata et de sa série avant-gardiste 440Hz à Düsseldorf et de directeur artistique du projet Zukunftslabor de la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, ainsi que par ses nombreuses tournées à la tête de l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne, il cherche constamment à inspirer les futures générations d’instrumentistes et d’adeptes de musique classique.
Alexander Shelley fait régulièrement des présentations instructives et passionnées sur ses programmes avant et après les concerts. Il participe aussi à de nombreuses entrevues et produit des balados sur le rôle de la musique classique dans la société. Seulement à Nuremberg, il a accueilli en neuf ans plus d’un demi-million de personnes aux concerts annuels du Klassik Open Air, le plus grand événement de musique classique d’Europe.
Né à Londres en octobre 1979 et fils de célèbres pianistes concertistes, Alexander Shelley a étudié le violoncelle et la direction d’orchestre en Allemagne. Il s’est d’abord signalé en remportant à l’unanimité le premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. La critique l’a décrit comme « le jeune chef d’orchestre le plus passionnant et le plus doué à avoir récolté ce prix hautement prestigieux ».
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
(1975-2020)
Née à Calgary (Alb.) et élevée à Vancouver (C.-B.), Erin Wall a étudié le piano à l’Académie de musique de Vancouver. Elle a poursuivi sa formation de chant à l’Université Western Washington, au Festival de musique d’Aspen (1998), à l’Université Rice, à la Music Academy of the West (2000) et au Lyric Opera (Centre d’opéra Ryan de Chicago).
Devenue une exceptionnelle soprano lyrique, Wall a eu une carrière internationale, se produisant avec les plus grands orchestres symphoniques et compagnies d’opéra du monde. Sa musicalité et sa polyvalence ont été saluées : elle interprétait un vaste répertoire opératique et de concert embrassant trois siècles d’histoire, fréquentant aussi bien Mozart et Beethoven que Britten et Strauss. À l’opéra, elle a tenu des rôles de premier plan avec des compagnies aussi prestigieuses que le Metropolitan Opera, la Compagnie d’opéra canadienne et le Lyric Opera de Chicago.
Après ses débuts avec l’Orchestre du CNA en 2007, Wall a été soliste à la création de Dear Life de Zosha Di Castri en 2015 et a été de la tournée européenne du 50e anniversaire de l’ensemble en 2019. Elle s’est produite au CNA, en 2010, dans la Symphonie no 8 de Mahler, qui occupait une place de choix dans sa carrière. Sa discographie comprend d’ailleurs un enregistrement de cette œuvre avec l’Orchestre symphonique de San Francisco (2009), sacré Meilleur album classique aux Prix GRAMMY® en 2010.
Remplie de gratitude à l’égard des mentors qui l’ont appuyée, Erin Wall a eu à cœur, tout au long de sa carrière, de donner au suivant en offrant son soutien aux musiciens et interprètes en devenir.
« Une musique cristalline, pénétrante et lyrique » – The New York Times
« Un musicien d’un raffinement et d’une imagination hors du commun » – Boston Globe
Les interprétations et la technique de Jan Lisiecki témoignent d’une maturité bien au-dessus de son âge. À 28 ans, le pianiste canadien donne plus d’une centaine de concerts par année dans le monde entier, et il a travaillé et développé des liens étroits avec les plus grands chefs d’orchestre et les plus prestigieux ensembles de notre temps.
En juillet, il sera de retour aux BBC Proms au Royal Albert Hall de Londres avant de se produire pour la première fois avec l’Orchestre philharmonique de Berlin et de donner un récital dans l’auditorium principal du Carnegie Hall devant quelque 2800 personnes. Récemment, il a joué au sein de nombreux orchestres célèbres, dont l’Orchestre philharmonique de New York, l’Orchestre symphonique de Boston, l’Orchestre symphonique de Chicago, l’Orchestre de Paris et la Staatskapelle de Dresde. Artiste résident de l’Elbphilharmonie de Hambourg en 2022-2023, il a également obtenu une résidence à la Philharmonie de Cologne la même année.
Il n’était âgé que de quinze ans quand il a signé un contrat d’enregistrement exclusif avec Deutsche Grammophon. La marque a lancé ses célébrations de l’année Beethoven 2020 en publiant un enregistrement en direct des cinq concertos de Beethoven au Konzerthaus de Berlin, avec Jan Lisiecki au piano et à la direction de l’Academy of St Martin in the Fields. Ses enregistrements ont été récompensés par des prix JUNO, ECHO Klassik et Diapason d’Or. Son huitième enregistrement pour la prestigieuse étiquette, un album double consacré à l’intégrale des Nocturnes de Chopin, qu’il présente dans son programme actuel de récitals dans plus de 30 villes à travers le monde, a été lancé en août 2021, et est disponible sous forme de vinyle depuis février 2022; l’album s’est immédiatement placé en tête des classements classiques en Amérique du Nord et en Europe.
À dix-huit ans, il est devenu le plus jeune lauréat du prix Gramophone du jeune artiste de l’année, et il a reçu le prix Leonard Bernstein. Il a été nommé ambassadeur de l’UNICEF au Canada en 2012.
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre