≈ 1 heure 30 minutes · Avec entracte
Dernière mise à jour: 6 mai 2019
Notre saison de danse tire à sa fin, et voici un bijou : Joni Mitchell’s The Fiddle and The Drum. Cet hommage à l’incomparable auteure-compositrice-interprète canadienne Joni Mitchell est le premier d’une série de « ballets-portraits » créés par Jean Grand‑Maître et inspirés d’artistes d’aujourd’hui. À la fois audacieux et émouvant, ce ballet se distingue par des thèmes évocateurs, des mélodies touchantes et une chorégraphie lyrique qui réchauffent cœurs et âmes. Bon 75e anniversaire, Joni!
Danse CNA est fière de vous présenter ces prestations en territoire traditionnel non cédé de la Nation algonquine, en qui nous reconnaissons avec gratitude une gardienne du passé, du présent et de l’avenir de ces terres.
Bon spectacle!
« Compte tenu de la situation critique dans laquelle se trouvent tous les habitants de la terre – humains et animaux – une approche plus légère, comme de jouer du violon pendant que Rome brûle, eût été malvenue ».
– Joni Mitchell, The Fiddle and The Drum
La première fois que je me suis adressé à Joni Mitchell en vue de ce projet, mon vœu le plus cher était non seulement d’obtenir la permission de créer des chorégraphies sur ses enregistrements légendaires, mais aussi de la convaincre de collaborer pleinement avec nous en concevant également les décors, la trame sonore et le livret du ballet. Ce n’était pas une mince affaire, car Mme Mitchell souscrit aux normes d’excellence les plus élevées. J’ai décidé de lui écrire une lettre dans laquelle je la priais d’imaginer « nos superbes et divins athlètes mouvant leurs corps puissants et leurs âmes éthérées dans une sphère protectrice faite des sons, des couleurs et des textures qu’elle pourrait créer autour d’eux. » Elle m’a répondu promptement et moins d’un mois plus tard, je dînais avec elle à Los Angeles.
À la faveur de cette première rencontre de trois heures, j’ai fait connaissance avec une artiste dont la passion et les idées n’avaient fait que s’intensifier avec le temps. Joni m’a fait part de ses profondes inquiétudes face à des enjeux comme la guerre et la négligence environnementale, et elle était d’avis que ce ballet pourrait être éducatif pour nos auditoires et avoir un effet inspirant sur eux. Joni ne fait la morale à personne et ne prétend pas détenir les solutions aux problèmes du monde, mais elle a le don de soulever des questions importantes qui nous poussent à réfléchir. Je peux dire que la démarche créatrice qui a abouti à The Fiddle and The Drum a renouvelé ma foi en ma relation entre l’art et la vie. L’aimable et généreuse participation de Joni restera probablement le moment le plus marquant de toute ma carrière. Dans le processus de création, elle est humble et vulnérable, elle fait son autocritique, tout en étant pleinement consciente de ses talents et de son esprit aiguisé. La bêtise humaine la révolte, et elle m’a clairement fait comprendre qu’il n’était pas question de faire de ce ballet « un divertissement pour s’évader pendant que Rome est en flammes ».
Lorsque j’ai entrepris la création de ce ballet et que les enregistrements légendaires de Joni ont commencé à résonner dans nos studios, je dois avouer que je me suis senti intimidé et que la pression était énorme. J’ai dit à nos danseurs qu’ils allaient devoir s’imprégner de la voix et des grooves envoûtants des chansons de Joni aussi profondément qu’elle l’avait fait elle-même pendant ses séances d’enregistrement. Tous ses albums sont aujourd’hui des classiques, et elle a composé et enregistré des pièces reconnues comme des chefs-d’œuvre incontournables dans pratiquement tous les genres musicaux. Rares sont les auteurs-compositeurs-interprètes qui peuvent en dire autant.
En 2006, les prédictions de Joni sur les effets du réchauffement climatique et la montée du fascisme étaient pour le moins déprimantes. Douze ans plus tard, nous voilà aux prises avec tous les fléaux qu’elle anticipait alors. Effectivement, les arbres sont devenus des pièces de musée, nous avons asphalté le paradis et le changement climatique est désormais irréversible. Mais Joni a toujours affirmé qu’elle croyait aux miracles et c’est pourquoi, à l’image de ses chansons, ce ballet est rempli d’espoir pour contrer la morosité ambiante.
J’aimerais profiter de cette occasion pour exprimer ma plus profonde gratitude à cette artiste qui nous encourage à rester ouverts et fidèles à nous-mêmes, à faire face à nos souffrances comme à nos joies, et à évaluer nos actions et nos motivations en toute honnêteté. Par-dessus tout, Joni nous inspire la plus totale franchise dans notre façon d’aborder la vie et les êtres qui nous entourent. Ses images poétiques sont devenues des repères spirituels qui en accompagnent plus d’un dans son cheminement.
Joni, je veux te remercier du fond du cœur pour m’avoir permis de t’accompagner brièvement dans ton illustre et légendaire odyssée artistique. Ce ne fut peut-être qu’un court instant, mais il m’a marqué pour la vie.
– Jean Grand-Maître
Message livré par Joni Mitchell en février 2009, avant la création mondiale de The Fiddle and The Drum
Jean Grand-Maître est venu me voir avec un choix de mes chansons, qu’il voulait chorégraphier et présenter sous la forme d’un ballet provisoirement intitulé Dancing Joni. Il m’a rendu visite et m’a invitée à y participer, au moment même où je préparais une exposition de 64 toiles multimédias de grand format, des triptyques, dépeignant différentes guerres et révolutions. Les images provenaient d’un téléviseur à écran plat moribond et se composaient d’un mélange de dramatisations et d’images documentaires – dans des tons dominants de vert et de rose –, une palette inattendue pour dépeindre la mort et la destruction. Une troupe de danseuses porteuses de drapeaux verts parcourait les toiles.
Lorsque Jean a vu ces images, il a souhaité les intégrer à la présentation, et je lui ai offert de préparer une sélection de chansons qui conviendraient mieux aux images de guerre. Nous avons travaillé ensemble, à l’intérieur des limites techniques et budgétaires imparties, et nous avons abouti à un ballet ayant pour titre Joni Mitchell’s The Fiddle and The Drum. J’ai conçu et préparé une installation complémentaire pour le contenu visuel, à suspendre au-dessus des danseurs.
J’ai inclus deux nouvelles chansons dans le ballet, mais la majeure partie du matériau musical est tirée d’un album intitulé Dog Eat Dog, qui n’a pas été très bien reçu à sa sortie mais a été presque immédiatement et constamment réimprimé pendant plus de 20 ans. Le décor comporte aussi deux poèmes, que j’ai mis en musique mais que je n’ai pas écrits. L’un est if de Rudyard Kipling, et l’autre est une chanson que j’ai appelée « Slouching Towards Bethlehem », adaptée du poème de Yeats The Second Coming.
Compte tenu de la situation critique dans laquelle se trouvent tous les habitants de la terre, humains et animaux, une approche plus légère eût été malvenue – comme de « jouer du violon pendant que Rome brûle ».
Sex Kills
Avec la permission de Crazy Crow Music-Sony/ATV Music Publishing Canada. Avec l’aimable autorisation de Warner Music Canada.
Passion Play
Avec la permission de Crazy Crow Music-Sony/ATV Music Publishing Canada. Avec l’aimable autorisation de Geffen Records, sous licence de Universal Music Canada.
The Three Great Stimulants
Avec la permission de Crazy Crow Music-Sony/ATV Music Publishing Canada. Avec l’aimable autorisation de Geffen Records, sous licence de Universal Music Canada.
Shine
Avec la permission de Crazy Crow Music-Sony/ATV Music Publishing Canada. Vidéo : The Power of Art de Simon Schama. Images utilisées avec l’aimable autorisation de BBC Worldwide.
Woodstock
Avec la permission de Crazy Crow Music-Sony/ATV Music Publishing Canada. Vidéo : Refuge of the Roads | avec l’aimable autorisation de Shout Factory et Joni Mitchell.
For the Roses
Avec la permission de Crazy Crow Music-Sony/ATV Music Publishing Canada. Avec l’aimable autorisation de Warner Music Canada.
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The Reoccuring Dream
Avec la permission de Crazy Crow Music-Sony/ATV Music Publishing Canada.
Ethiopia
Avec la permission de Crazy Crow Music-Sony/ATV Music Publishing Canada. Avec l’aimable autorisation de Warner Music Canada. Images utilisées avec l’aimable autorisation de BBC Worldwide et The National Geographic.
Slouching Towards Bethlehem
Avec la permission de Crazy Crow Music-Sony/ATV Music Publishing Canada. Avec l’aimable autorisation de Geffen Records, sous licence de Universal Music Canada.
The Beat of Black Wings
Avec la permission de Crazy Crow Music-Sony/ATV Music Publishing Canada. Vidéo : The Beat of Black Wings | avec l’aimable autorisation de Geffen Records, sous licence de Universal Music Canada.
If I had a Heart I’d Cry
Avec la permission de Crazy Crow Music-Sony/ATV Music Publishing Canada.
If
Avec la permission de Crazy Crow Music-Sony/ATV Music Publishing Canada.
Big Yellow Taxi
Avec la permission de Crazy Crow Music-Sony/ATV Music Publishing Canada.
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Projections 3D : Solid Green
L’Alberta Ballet désire remercier les donateurs suivants pour leur généreux appui à la tournée The Fiddle and the Drum :
Heather Edwards | Jane McCaig & Richard Waller | Ann M. McCaig
Alberta Foundation for the Arts
Centre des Arts de Banff
Calgary Foundation
Calgary Arts Development
Gouvernement du Canada
Conseil des Arts du Canada
The City of Calgary
The City of Edmonton
Edmonton Arts Council
Rozsa Foundation
Équipe de direction
Jean Grand-Maître, Directeur artistique
Chris George, Directeur général
Équipe artistique
Christopher Anderson, Directeur artistique associé
Christiana Bennett, Maîtresse de ballet
Pierre Lavoie, Concepteur d’éclairages résident
Peter Dala, Directeur musical
Équipe de production
Raven Hehr, Directrice de l’atelier des costumes et directrice de production par intérim
Caroline Becq, Chargée de compagnie et adjointe du directeur artistique
Lexie Klasing, Régisseuse
Originaire de Virginie, John a grandi en s’entraînant dans des studios de danse locaux avant de déménager au Canada pour fréquenter l’École nationale de ballet du Canada à Toronto. Une fois diplômé en 2014, il se joint à l’Alberta Ballet où il danse pendant cinq saisons. Lors de son passage au sein de la compagnie, il a travaillé directement avec des chorégraphes tels qu’Aszure Barton, Jean Grand-Maître, Anne Plamondon, Yukichi Hattori et Wen Wei Wang. En 2020, John se joint à Cas Public en tant que danseur, interprétant le travail de Hélène Blackburn le temps d’une saison. John s’est impliqué dans un certain nombre de programmes privés de recherche sur le mouvement à travers le Canada et a également participé au programme Springboard Danse Montréal ainsi qu’au Creative Gesture au Banff Centre for the Arts. John a rejoint les Ballets Jazz Montréal en 2021.
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre