Installée à Montréal, Catherine Gaudet est une chorégraphe à la signature forte et singulière. En 2022, elle a reçu le Grand Prix de la danse de Montréal. C’est en 2024, il y a de ça 20 ans, que Catherine Gaudet signait sa première chorégraphie. Au fil des ans, elle a collaboré avec divers artistes et compagnies, contribuant ainsi activement à la scène de la danse au Canada et ailleurs. Ses œuvres ont été présentées localement et internationalement, notamment au Danemark, en France, en Belgique, en Allemagne et aux États-Unis. Elle est actuellement directrice artistique et directrice générale de la Compagnie Catherine Gaudet, qui fait une première excursion au CNA les 6 et 7 novembre avec la pièce Les jolies choses (2022).
Nous avons voulu en savoir davantage sur Catherine, alors nous lui avons posé quelques questions!
Q : Qui est Catherine Gaudet la chorégraphe, en quelques mots?
R : C’est la première fois qu’on me pose cette question! J’ai spontanément envie de parler de moi comme une chercheuse insatiable de chocs esthétiques, qui permettent d’accéder à une réalité plus vaste et qui dévoilent des facettes insoupçonnées de notre monde intime.
Q : Un fait amusant ou inusité sur toi que tu aimerais partager?
R : En création, lorsque j’entre dans le studio, je demande souvent aux interprètes : qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui? Je n’ai jamais de plan prédéfini. J’aime penser que c’est ce qui permet la surprise.
Q : Tu comptes quelques pièces à ton répertoire, en quoi Les jolies choses se distingue des autres?
R : Chaque pièce a sa particularité. Les jolies choses est une pièce de l’extrême. Elle tente de pousser à sa limite une recherche débutée en 2018 sur l’insistance des cycles. Dans Les jolies choses, ces cycles, je les ai voulus complexes à l’excès. Cela donne un ton à la fois aride et excessif à la pièce, qui magnifie, selon moi, l’humanité des interprètes, ainsi qui la solidarité qui les soude.
Q : Veux-tu partager quelques mots sur les interprètes?
R : Chaque interprète des Jolies choses est singulier, exigeant et possède un monde intérieur et imaginaire profond. C’est un préalable crucial pour moi, qui permet une plongée sans compromis dans le travail. Chaque interprète est également d’un engagement remarquable; engagé dans une recherche de dépassement, de frottement des limites. Travailler avec ces artistes est un privilège et me pousse à mon tour à me dépasser.
Q : Ce sera une toute première excursion à Ottawa pour la Compagnie Catherine Gaudet, comment te sens-tu?
R : Très excitée d’être enfin au CNA!
Q : Quel endroit ou « jolie chose » à Ottawa tu aimerais visiter lors de ton séjour?
R : Le musée des beaux-arts du Canada, où je suis gênée de n’avoir jamais mis les pieds!