La lauréate des PGGAS 2011 a choisi sa protégée dans le cadre du Programme de mentorat
Cette année, dans le cadre du Programme de mentorat des Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle (PGGAS) 2023, la chorégraphe et danseuse de renommée internationale, Margie Gillis a choisi de prendre sous son aile la chorégraphe et danseuse Anne Plamondon. La mentore aidera notamment sa protégée à développer sa vision artistique.
« La première fois que j’ai vu Anne Plamondon, j’ai tout de suite remarqué son grand talent, a confié Margie Gillis (PGGAS 2011), qui célèbre cette année 50 ans de carrière. Nous n’avons pas eu beaucoup d’occasions d’être ensemble, mais chaque fois qu’on l’a été, nous avons perdu toute notion du temps. Alors, c’est un vrai plaisir de pouvoir la soutenir dans le développement de ses idées pour sa toute nouvelle création. »
Depuis 2008, ce programme est l’occasion pour d’anciens lauréats et lauréates des PGGAS – la plus haute distinction accordée au pays dans le domaine des arts d’interprétation – de transmettre leur expertise et leur savoir à une personne ou un groupe d’artistes professionnels de leur choix.
Margie Gillis est l’une des danseuses et chorégraphes les plus influentes au Canada. Pionnière audacieuse et non conformiste de la danse moderne, elle a conquis la critique, gagné un public fidèle de partout au monde et influencé toute une génération d’interprètes grâce à son style naturaliste.
Pour Margie, qui a créé sa compagnie, la Fondation de danse Margie Gillis en 1981, l’enseignement, le mentorat et la transmission de son héritage font partie intégrante de sa vision – notamment avec son Projet Héritage, qui vise à assurer la pérennité de son répertoire.
« Ce qui est important pour moi c’est d’écouter le chorégraphe, le danseur et l’aider à développer son idée afin de le faire grandir. J’aime voir comment l’architecture de sa pensée, de ses émotions et sa spiritualité peuvent se traduire dans l’architecture du mouvement et du corps », a expliqué Margie.
Artiste prolifique, elle a créé plus de 150 solos, duos et chorégraphies de groupe qui abordent une grande diversité de thèmes, mais surtout ceux de la conscience féminine, la nature et le processus transformationnel, thèmes qui se caractérisent par une puissante expression humaniste et une forte charge émotive.
« Comme moi, Anne Plamondon fait des solos, comme moi, elle chorégraphie pour les autres, comme moi, elle a un engagement social avec la féminité. Elle a une réflexion profonde sur ce que pourrait être l’avenir pas seulement pour elle, mais aussi pour les autres », souligne celle qui a reçu de nombreuses distinctions dont celles d’Officier de l’Ordre du Canada et de chevalière de l’Ordre national du Québec.
« Honneur et enthousiasme »
« J’ai vu danser Margie Gillis pour la première fois à mon adolescence au Grand théâtre de Québec, a précisé la danseuse et chorégraphe Anne Plamondon. Sa performance m’a ouvert les yeux sur le pouvoir de la danse de raconter, de transcender et d’émouvoir. Plus tard, elle m’a inspirée à tenter la performance solo. Margie est un exemple de force et d'inspiration. »
Avant sa carrière de créatrice en solo, Anne Plamondon a été l’une des figures emblématiques du groupe RUBBERBAND de Victor Quijada. Elle s’y est joint d’abord comme interprète, avant d’assumer le rôle de codirectrice de 2006 à 2015. Elle a participé à la création d’une dizaine d’œuvres pour la scène et trois courts métrages, et a joué un rôle déterminant dans le développement et l’enseignement de la méthode RUBBERBAND.
Anne a dansé pour les plus grandes compagnies au Canada et dans le monde, notamment Les Grands Ballets Canadiens, Nederlands Dans Theater 2 et le Ballet Gulbenkian, et sa carrière a notamment été marquée par son passage comme interprète au sein de la compagnie Kidd Pivot. Elle prend d’ailleurs part à quatre créations de la chorégraphe primée Crystal Pite, dont le duo A Picture of You Falling (Oliver Award 2016). Elle a également collaboré avec plusieurs chorégraphes et metteurs en scène dont Marie Chouinard, James Kudelka, Serge Denoncourt, Marcos Morau et Ina Christel Johannessen.
Ayant à cœur les enjeux de transmission à la relève, Anne s’implique comme pédagogue dans plusieurs institutions de formation et agit comme commissaire déléguée à la danse au Domaine Forget depuis 2018.
« C’est avec grand honneur et enthousiasme que je participe au programme de mentorat des Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle auprès de cette légende de la danse. »
