Compte à rebours du Sacre du printemps – 2e de 5 parties

Le lien avec Igor Stravinski Diaghilev passe commande de la partition du ballet intégral l’Oiseau de feu, chorégraphié par Fokine pour la saison 1910 des Ballets russes à Paris, au compositeur russe Igor Stravinski, alors pratiquement inconnu. Stravinski composera trois autres pièces pour la compagnie : Petrouchka, ballet en quatre scènes (1911) chorégraphié par Fokine; le ballet en deux parties Le Sacre du printemps (1913) du chorégraphe Vaslav Nijinski; et son « ballet avec chant » en un acte, Pulcinella (1920), dont la chorégraphie est signée par Léonide Massine et les décors, par Pablo Picasso. C’est par son travail avec les Ballets russes que Stravinski acquiert une renommée internationale.

Artistes d’avant-garde Pour la conception des décors et des costumes, on se tourne vers des collaborateurs d’avant-garde comme Léon Bakst, George Braque, Pablo Picasso, André Derain, Coco Chanel, Henri Marisse, Joan Miró, Giorgio de Chiroco, Salvador Dalí et Nicolas Roerich.

Monuments russes Bon nombre des plus grands danseurs russes, formés au Ballet impérial de Saint-Pétersbourg, se sont produits avec les Ballets russes de Diaghilev, notamment Michel Fokine, Adolph Bolm, Tamara Karsavina, Anna Pavlova et le légendaire Vaslav Nijinski.

Un scandale assuré Le Sacre du printemps est né de l’imagination de quatre artistes russes : Sergueï Diaghilev, Igor Stravinski, Vaslav Nijinski et Nicolas Roerich. À propos du processus créatif du Sacre du printemps, Paul Serotsky note ceci au musicweb-international.com : « À chaque tournant et à tous les niveaux, tous les aspects de la production – musique, costumes, scène, couleurs, formes et mouvements – entretenaient entre eux des liens bien définis. Le résultat était si radical que le scandale était assuré. » La pièce originale n’a toutefois jamais été vue par le public en Russie, et elle n’a été interprétée que neuf fois en 1913 après la première, cinq fois à Paris et quatre fois à Londres. Sur l’ordre strict de Diaghilev, aucun enregistrement ne sera fait d’aucune œuvre des Ballets russes.

L’idée Stravinski travaille à l’écriture de l’Oiseau de feu lorsque, en mars 1910, lui vient l’idée, telle une vision, d’un spectacle en forme de grand rituel païen, où une jeune vierge serait sacrifiée aux divinités telluriques. À l’été, il invite Nicolas Roerich, peintre spécialiste de l’histoire païenne russe, à collaborer au projet qui a pour titre provisoire « Le Grand Sacrifice ». Il planche pendant plus d’un an et demi sur la partition en deux parties intitulées L’Adoration de la terre (partie I) et Le Sacrifice (partie II). Une fois l’œuvre achevée, il écrit cette note célèbre : « Aujourd’hui dimanche 17 novembre 1912, j’ai terminé la composition du Sacre avec une rage de dents insupportable. »

Lisez les notes de programme de Paul Serotsky sur Le Sacre au http://www.musicweb-international.com/Programme_Notes/strav_sacre.htm (en anglais).


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