Le Ballet BC (à la salle Southam le 12 février) rebondit de façon spectaculaire

Gilbert Small © Chris Randle

Ceux d'entre vous qui connaissent les vicissitudes du monde de la danse au Canada savent que le Ballet BC, compagnie de Vancouver, a connu quelques turbulences au cours des dernières années. Alors que la compagnie était au bord de la faillite, à la fin de l'année 2008, l'ancien directeur artistique John Alleyne, les danseurs et le personnel avaient tous été congédiés en bloc. La plus grande partie de la saison 2009-2010 avait été annulée et l'avenir paraissait plutôt sombre. Depuis, le Ballet BC est parvenu à se restructurer, M. Alleyne a été réintégré, mais il a décidé par la suite de quitter la compagnie. Le Ballet BC est actuellement sous la direction artistique d'Emily Molnar, ancienne première danseuse de la compagnie.

Emily Molnar a l’intention de s'inspirer du modèle européen plutôt que du modèle nord-américain -- et de faire appel à divers chorégraphes contemporains plutôt que de rester centrée sur ses propres chorégraphies. Elle promet un ballet contemporain qui sera bien ancré dans le classicisme, mais qui n'hésitera pas à en repousser les limites. Le Ballet BC propose désormais une danse dans ce qu’elle a de plus essentiel : viscérale, puissante, inspirante et transformatrice. Le splendide programme triple présenté au CNA le 12 février témoigne de la nouvelle orientation de la compagnie. Cet ambitieux programme met à l’affiche des ballets contemporains signés par trois des plus grands chorégraphes du monde : Herman Schmerman (1992), chorégraphie, scénographie et lumières de l’iconoclaste William Forsythe (et costumes de Gianni Versace); 1st Flash (2003) du chorégraphe finlandais Jorma Elo; et Petite Cérémonie (2011) de Medhi Walerski, chorégraphe d’origine française. Les trois pièces débordent d’énergie, d’audace et d’innovation – et sont très divertissantes. Ces œuvres mettent superbement en valeur les 17 danseurs exceptionnels du Ballet BC qui allient une technique classique rigoureuse à des qualités d’athlètes et un flair contemporain aigu.

La renaissance de la compagnie fait mouche autant auprès du public que de la critique. Dans straight.com (publié par le Georgia Straight de Vancouver, en février 2011), on pouvait lire sous la plume de Janet Smith : « Dans le nouveau programme électrisant et d'avant-garde, les danseurs doivent bouger à la vitesse de l'éclair, faire des sauts et des arabesques virtuoses et passer d'une atmosphère à une autre en abandonnant leurs chaussons pour danser pieds nus. La troupe est jeune et pleine de surprises. On voit immédiatement quand une compagnie est prête à vraiment s'engager et qu'elle a la technique nécessaire pour exécuter des chorégraphies aussi exigeantes. Le Ballet BC s'investit sans aucune hésitation dans chacune de ces trois œuvres -- et semble entraîner l'auditoire à sa suite. »

Dans le Vancouver Observer, Day Helesic écrivait (février 2011) : « Le Ballet BC brûle les planches. La directrice artistique Émilie Molnar continue à guider sa compagnie vers une ère nouvelle de chorégraphie novatrice et de danse virtuose. Les danseurs y mettent tout leur cœur et c'est leur passion, leur abandon physique et leur humanité qui me séduisent totalement. Une autre agréable soirée de danse. Bravo au Ballet BC. »


Comme le dit Emily Molnar : « La danse contemporaine est un peu plus difficile d'accès pour le public, mais lorsqu'elle est bien faite, elle est incroyablement stimulante. »


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