Dans le rapport historique de la Commission de vérité et réconciliation du Canada qui s’est penchée sur les abus commis dans les pensionnats autochtones, on peut lire que l’art a cette faculté extraordinaire de guérir. Le Centre national des Arts a offert un panel fort à propos abordant l’art dans le contexte de la réconciliation. Marie Wilson, Ph. D., commissaire au sein de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, a servi de modératrice pour cet événement qui accueillait comme panélistes Rachael Maza, célèbre metteure en scène australienne qui a signé la production de Jack Charles V The Crown présentée au CNA, Joseph Boyden, auteur des romans primés Three Day Road, Through Black Spruce et The Orenda, et John Estacio, compositeur cité pour un prix JUNO à qui l’on doit I Lost My Talk, une nouvelle œuvre inspirée du poème éponyme de l’aînée mi’kmaq Rita Joe.
Chaque artiste s’est exprimé sur le pouvoir qu’a l’art de facilité la discussion et l’apprentissage dans un contexte de réconciliation. « Cette histoire, associée au départ aux Premières Nations, est devenue une histoire canadienne », affirme John Estacio.
C’est pendant la période de questions suivant le panel qu’a eu lieu l’un des moments les plus marquants de la soirée : une aînée survivante des pensionnats autochtones s’est adressée à la foule. Bien qu’on l’ait enlevée à sa famille à l’âge de huit ans, elle continue de bâtir des relations entre les peuples autochtones et non autochtones.